Musique  composée par:

James Newton Howard

Editeur:


Réalisateur:
Irwin Winkler
Genre:
Drame
Avec:
Robert De Niro,
Jessica Lange,
Eli Wallach.

(c) 1992 20th Century Fox/Tribeca Productions/Penta Films S.L.

Note: **
NIGHT AND THE CITY
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Newton Howard
Remake du film homonyme de Jules Dassin datant de 1950, ‘Night and The City’ (La loi de la nuit) permet à Robert De Niro de reprendre le rôle d’Harry Fabian, un minable avocat de New York ambitieux et combinard qui décide de prendre un nouveau départ dans sa vie en devenant organisateur de match de boxe, rôle précédemment tenu par Richard Widmark dans le film d’origine. Irwin Winkler signe là son second long-métrage après un dramatique ‘Guilty by Suspicion’ dans lequel il offrait déjà le rôle clé à De Niro dans la peau d’un cinéaste hollywoodien inquiété par la tristement célèbre liste noire aux USA dans les années 50. Il faut croire que le réalisateur est particulièrement attiré par les histoires dramatiques car ‘Night and The City’ ne déroge pas à la règle et nous dépeint l’ascension provisoire et la chute d’un homme ambitieux mais trop malhonnête pour réussir son entreprise. Du jour au lendemain, Harry Fabian se met en tête de se reconvertir dans l’organisation de matchs de boxe. Pour trouver l’argent nécessaire à son entreprise, Harry est obligé d’emprunter une grosse somme d’argent à son ami Phil Nasseros (Cliff Gorman) qui est tenancier d’un bar. La situation se complique lorsque Helen (Jessica Lange), la femme de Phil, apprend à ce dernier qu’elle le plaque. Lorsque Phil découvre qu’Helen est la maîtresse d’Harry, il décide de jouer le jeu jusqu’au bout afin de tendre un piège à Harry et de lui régler son compte. Pendant ce temps, Harry tente de monter son premier match avec la participation du vieux Al Grossman (Jack Warden), le frère d’Ira Grossman (Alan King), un mafieux qui tient le monde des rings et qui jure de faire la peau à Harry si jamais il arrivait quoique ce soit à son frère. ‘Night and The City’ est donc un drame pur et dur dans lequel on sait à l’avance que les desseins du protagoniste principal sont voués à l’échec, d’où un fort sentiment d’inéluctabilité et de fatalité tout au long du film. Le film est porté par une mise en scène lente et classique, avec un Robert De Niro toujours aussi excellent face à quelques pointures telles que Jessica Lange, Alan King ou bien encore Eli Wallach. Un film mineur pas indispensable donc, mais qui se laisse tout de même regarder.

Pour James Newton Howard, ‘Night and The City’ marque sa seconde collaboration à un film d’Irwin Winkler. Hélas, on ne pourra qu’être difficilement convaincu par la réelle utilité et la qualité de ce score extrêmement mineur du compositeur, le principal problème étant que la musique de JNH est totalement sous-utilisée dans le film, à tel point que l’on se demande parfois si le compositeur a put écrire quoique ce soit sur ce film. Le réalisateur a ainsi préféré privilégier l’utilisation de chansons retranscrivant le monde de New York avec des chansons telles que ‘The Great Pretender’ chanté par Freddie Mercury, ‘Deep Water’ de Bill Champlin, ‘Forgiveness’ de Lynn Davis, ‘Cool Jerk’ de The Capitols, etc. Du coup, la participation du compositeur se réduit à trois misérables petits morceaux n’excédant pas les 2 minutes dans le film, et plus particulièrement ‘The Boxing Gym’, sympathique pièce avec section de cuivres et percussions aux rythmes cubains/Amérique du sud utilisée dans le film à deux reprises, lorsqu’Harry vient visiter des gymnases d’entraînement pour boxeurs. On trouvera aussi une très courte pièce avec le style pop/rock typique du JNH de la fin des années 80 et du début des années 90, avec batterie/basse acoustique/guitare électrique entendu durant la scène où Harry attend son ami Phil pour qu’il lui donne son argent, le morceau évoquant la tension de la scène malgré la présence de ces rythmes cool. Autant dire que le score de James Newton Howard est purement anecdotique et injustement sous-utilisé par le réalisateur, ce qui est assez dommage. On aurait par exemple aimé entendre le compositeur développer un peu plus ses rythmes d’Amérique du sud qui auraient apportés un peu plus de relief au film (le mélange rythmes de mambo sur fond de décors urbains était une idée intéressante qui n’a pas du tout été exploité). On notera malgré tout le fait que le compositeur a signé deux chansons entendues dans le film, ‘Love Doesn’t Matter’ (interprété par Rodney Saulsberry) et ‘Never Gonna Stop’ (interprété par Gardner Cole). Au final, un score mineur et totalement sous-développé dans le film, que l’on oubliera très rapidement. Dommage.


---Quentin Billard