1-Main Title 2.34
2-Day of the Dead 2.13
3-The Elevator 2.52
4-The Clone 1.41
5-Mexico 2.14
6-Satellite Man 1.32
7-Planting the Emploder 2.10
8-"Perhaps They're Talking?" 2.25
9-Zane Sneaks In 2.32
10-Gordian's Arrival 3.55
11-"Stranger Than You Can
Imagine" 0.40
12-The Conspiracy 2.33
13-The Underground World 4.06
14-Finale 5.06
15-The Arrival 2.34

Musique  composée par:

Arthur Kempel

Editeur:

Silva Screen
FILMCD 182

Producteur exécutif:
Saharal Churchill
Musique produite par:
Arthur Kempel
Superviseur de la musique:
Saharal Churchill
Montage de la musique:
Chris Ledesma
Album produit par:
Arthur Kempel,
Ford A. Thaxton

Supervision de l'édition CD:
David Stoner


Note: **1/2
THE ARRIVAL
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Arthur Kempel
Sorti la même année que le massif ‘Independence Day’, ‘The Arrival’ de David Twohy traitait à son tour de l’histoire d’une invasion extra-terrestre sur la terre, sauf que cette fois-ci, les aliens ne sont pas dans le ciel mais bel et bien sur terre, infiltrés parmi nous. Zane Zaminski (Charlie Sheen) travaille depuis pas mal d’années en tant que radioastronome pour le programme SETI (Search for extra-terrestrial intelligence). Un jour, il entend un bruit aigu et étrange en provenance d’une étoile qui se trouve au-delà de notre système solaire, et qui prouve définitivement qu’il y a une vie ailleurs, dans un autre monde. Zane tente d’en informer son supérieur, Phil Gordian (Ron Silver), mais ce dernier reste curieusement sceptique quand aux preuves que lui apporte le radioastronome. Peu de temps après, Zane est mystérieusement viré et son enregistrement est détruit. Devant ce renvoi incompréhensible, Zane s’obstine à chercher la vérité et comprend finalement qu’il est tombé en plein milieu d’une conspiration extra-terrestre lorsque, au cours de son investigation le conduisant jusqu’au Mexique, il découvre que des aliens ont construits plusieurs centrales souterraines sur terre visant à terraformer progressivement notre monde pour coloniser la terre et détruire la race humaine. Les aliens ont pris l’apparence d’hommes, passant inaperçus par les autres humains, mais Zane est le seul à avoir découvert la vérité. Désormais, il entame une longue course contre la montre pour tenter de contrer la menace extra-terrestre.

Voilà une bonne série-B de science-fiction réalisé par un spécialiste de la série-B aussi connu en tant que scénariste généralement assez inspiré. Malgré un budget bien plus modeste que l’écrasant ‘Independence Day’, son concurrent du moment lorsque le film sort, ‘The Arrival’ ménage un suspense tenace tout au long du film, servi par l’excellente interprétation de Charlie Sheen dans la peau d’un radioastronome paranoïaque et obstiné qui cherche à faire éclater la vérité au grand jour. Le scénario rappelle immanquablement d’autres productions du même genre telles que ‘They Live’ de John Carpenter (duquel le film de David Twohy s’inspire massivement) ou ‘Puppet Masters’ de Stuart Orme, en bien moins inspiré. Reste malgré tout la qualité des effets spéciaux et des aliens signés Pacific Date Images, qui, pour une série-B de ce genre, sont particulièrement soignés. Avec un bon suspense, une atmosphère de conspiration à la ‘X-Files’ et quelques effets spéciaux de qualité, ‘The Arrival’ reste une production de science-fiction parfaite pour passer un bon moment durant près de 115 minutes. Un sympathique divertissement à prendre uniquement pour ce qu’il est, et rien de plus!

Abonné aux téléfilms et aux séries-B de bas étage, le compositeur Arthur Kempel reste un parfait inconnu pour la plupart des béophiles, ayant même signé la musique d’un film de Jean-Claude Van Damme, ‘Double Impact’ (1991), ce qui est loin d’être une référence! Sa partition pour ‘The Arrival’ ne brille pas par son originalité mais nous propose néanmoins quelques bons moments pour accompagner les images et l’ambiance sombre du film de David Twohy. La partition de ‘The Arrival’ se veut essentiellement atmosphérique, délaissant toute construction thématique au profit d’atmosphères noires soulignant la tension omniprésente tout au long du film. Le ‘Main Title’ se distingue par ses nappes de cordes/synthé et sa flûte exotique inattendue, qui apporte une couleur particulière dès les premières secondes du film, lors du générique de début. Mystérieux, le ‘Main Title’ annonce déjà une aventure sombre et pleine de danger. Cette atmosphère se prolonge dans ‘Day of the Dead’ pour la scène de la poursuite lors du jour des morts au Mexique. Kempel utilise ici la flûte exotique du ‘Main Titles’ qui parcourt l’ensemble de la pièce sur fond de percussions diverses (tambours, etc.) et d’orchestre tendu. Le compositeur diffuse tout au long du film cette ambiance de tension, de danger, que l’on retrouve dans ‘The Elevator’ où il utilise une écriture atonales de cordes stridentes qui nous plongent dans un véritable climat horrifique alors que Zane descend dans le souterrain des aliens à bord d’un étrange ascenseur. La tension monte encore d’un cran dans l’atmosphérique ‘The Clone’ où Kempel utilise des percussions électroniques qui rappellent par moment les rythmiques ‘action/suspense’ du ‘Under Siege’ de Gary Chang, avec des sonorités électroniques inquiétantes qui trahissent le côté ‘musique de série-B’ particulièrement évident ici. Si la partie orchestrale (confiée au Northwest Sinfonia and Chorus) est belle et bien présente, les synthétiseurs sont eux aussi de la partie, comme c’est le cas dans ‘Mexico’ lorsque Zane se prépare à partir au Mexique, la scène étant accompagnée par une petite rythmique cool, une bonne dose de synthé et la flûte exotique qui apporte un petit ‘plus’ à la musique. Idem pour ‘Satellite Man’ dans un style plus pop/rock qui jure un peu avec le reste de la partition de ‘The Arrival’.

Avec ‘Planting the Emploder’, on retrouve les petites percussions de ‘The Clone’ qui maintiennent le suspense et évoquent l’action alors que Zane espionne les activités extra-terrestres. On notera une fois de plus une certaine ressemblance entre ce morceau et certains passages du ‘Under Siege’ de Gary Chang. Cette atmosphère mi-action mi-suspense se retrouve dans le sombre ‘Zane Sneaks In’ où les sonorités électroniques étranges évoquent la menace extra-terrestre (d’où l’emploi de synthétiseurs) tandis que les percussions suggèrent un climat de danger constant, comme dans le menaçant ‘Gordian’s Arrival’ avec des percussions ‘action’ bien plus frénétiques pour évoquer la confrontation contre les aliens. Le compositeur s’autorise même une brève touche intimiste dans ‘Stranger Than You Can Imagine’ avec cordes/vents/piano pour une scène du début, le calme avant la tempête. Puis, l’album enchaîne avec quelques uns des passages les plus sombres et énergiques du score de ‘The Arrival’, le sombre ‘The Conspiracy’ évoquant la conspiration extra-terrestre à l’aide des nappes de synthé et des percussions électroniques, ‘The Underground World’ et son atmosphère orchestrale plus massive et grandiose alors que Zane explore les souterrains des aliens (la musique apporte une force considérable à cette séquence). Finalement, Kempler reprend son motif de flûte exotique du ‘Main Titles’ dans ‘The Arrival’ pour conclure le film et le score sur une dernière touche de mystère.

Partition fonctionnelle résolument atmosphérique et sans grande prétention, ‘The Arrival’ devrait séduire les amateurs de musique à suspense et de pièces atmosphériques et rythmées. La musique renforce ce climat de tension et de conspiration tout au long du film, sans vraiment renouveler le genre. Arthur Kempel est un compositeur méconnu du grand public – il nous a malheureusement quitté en 2004 à la suite d’un cancer à l’estomac - qui signe malgré tout ce qui reste son seul score à peu près connu pour le film de science-fiction de David Twohy. On regrettera le manque d’originalité et de relief d’un score qui recycle toutes les formules habituelles du genre avec un côté ‘musique de série-B d’action’ pas toujours très excitant mais néanmoins parfaitement en adéquation avec le film. Evidemment, on est loin ici de la grandeur et de l’éclat massif du ‘Independence Day’ de David Arnold, Arthur Kempel fait dans le modeste et signe un score atmosphérique peu ambitieux mais pas totalement inintéressant pour ‘The Arrival’, une petite partition banale et sans plus qui mérite néanmoins qu’on lui laisse une petite chance, même si le film et sa musique sont quasiment tombés dans l’oubli aujourd’hui!


---Quentin Billard