1-Main Title 2.39
2-Funeral Prologue 1.11
3-Chez Ernie 1.14
4-Dying Wish 1.41
5-Charles Lyle Larue 0.39
6-"What Are You Doing?" 2.07
7-Nail Gun 1.11
8-Hot Tuboggan 0.55
9-Cherry Catapult 1.31
10-Ernie Finds The Contract 1.49
11-Silent Movie 1.14
12-Caesar's Big Drag 2.06
13-Shotgun Chase 1.29
14-Insufficient Postage 1.21
15-Flaming Doo 1.50
16-String Cheese 2.17
17-End Credits 5.37

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

Varèse Sarabande VSD-5892

Album produit par:
Alan Silvestri
Producteur exécutif:
Robert Townson
Directeur en charge de la musique pour Dreamworks:
T.Homme, M.E.Jacob
Monteurs de la musique:
D.DiPrima, J.Tager, Lee Scott

Artwork and pictures (c) 1997 Dreamworks L.L.C. All rights reserved.

Note: ****
MOUSE HUNT
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
Comédie sympathique du réalisateur Gore Verbinsky (« Ring », « Pirates of the Carribean »), « Mouse Hunt » (La Souris) raconte l’histoire de deux frères, Ernie (Nathan Lane) et Lars Smuntz (Lee Evans). A la mort de leur père, les deux frangins héritent d’une maison perdue en pleine campagne. Sans un sou, ils décident finalement de s’installer dans la maison paternelle, et découvre qu’il s’agit en réalité d’un véritable trésor architectural du 19ème siècle qui, une fois restaurée et revendue, pourrait leur rapporter gros. Mais hélas, les frères Smuntz devront affronter les méfaits d’une souris qui occupe les lieux depuis un certain temps, une petite souris intelligente et rusée qui leur en fera voir de toutes les couleurs. « Mouse Hunt » s’avère être une petite comédie mélangeant gag et humour burlesque avec une certaine bonne humeur. Produit par Dreamworks, le film de Gore Verbinsky (qui signe là son tout premier film pour le cinéma) prend les allures d’un cartoon délirant lorsque la souris provoque une série de gags en tout genre, déjouant tous les pièges des frères Smuntz les uns à la suite des autres, sans oublier une scène hilarante avec le génial Christopher Walken, inattendu ici dans le rôle de l’exterminateur qui deviendra à son tour une victime de la malice de l’infatigable souris. Le duo incarné par Nathan Lane et Lee Evans fait des merveilles à l’écran, une sorte de Laurel et Hardy à la sauce Dreamworks. Visuellement, le film va très vite, reste bien rythmé et possède quelques trouvailles amusantes qui devraient autant séduire les petits comme les grands !

Alan Silvestri a écrit pour « Mouse Hunt » une partition symphonique rafraîchissante, énergique et entraînante, évoquant la malice de la souris et les tentatives désespérées des deux malheureux frangins qui auront faire à faire pour lutter contre la petite squatteuse. Silvestri articule sa partition autour de deux thèmes, dont le plus utilisé reste sans aucun doute le thème de la souris, leitmotiv irrésistiblement espiègle et résolument moqueur. Ce thème léger et sautillant, confié la plupart du temps aux bassons (d'où le caractère espiègle du thème), illustre parfaitement les méfaits de l’envahissante souris qui se moque de ses poursuivants et parvient à déjouer tous leurs pièges avec une ingéniosité incroyable. A noter que le dit thème rappelle par moment le style de certaines mélodies pour les ballets de Tchaïkovski, une influence musicale plutôt rare chez Silvestri mais qui apporte ici une énergie considérable au film de Gore Verbinsky. Le « Main Titles » s’avère être très inventif dans ses orchestrations, la mélodie sautillante passant d’un instrument à un autre avec une fluidité incroyable, Silvestri s’amusant avec ses différents instruments comme pour suggérer l’idée d’une souris furtive et totalement insaisissable. Très enjoué et aussi très facilement mémorisable, cette mélodie sautillante développée dès le « Main Title » pose les bases d’une atmosphère musicale indubitablement comique et amusante. Impossible d’ailleurs de ne pas fredonner l’air après la vision du film : excellent, tout simplement !

Après le « Main Tilte », la musique d’Alan Silvestri illustre le film comme une véritable chasse à la souris. Le score prend parfois des accents de course poursuite endiablée, avec ce côté comique constamment présent dans la musique du film - ici, pas de course poursuite à la « Predator », on nage carrément en plein burlesque, la musique de Silvestri semblant même parfois faire référence aux atmosphères musicales plus rétro des films de Charlie Chaplin. Le deuxième thème du score de « Mouse Hunt », plus doux et intime, est associé dans le film aux deux frères. Alan Silvestri décrit l’amitié qui les unit malgré toutes les épreuves difficiles qu’ils doivent affronter ensemble (et malgré quelques disputes). Confié au piano et aux cordes, ce thème plus intime rappelle ce que Silvestri a écrit pour « Forrest Gump ». Le compositeur s’amuse aussi à varier les ambiances avec une certaine malice, passant ainsi de la musique pour orgue funèbre de « Funeral Prologue » en passant par le swing rétro savoureux de « Chez Hernie » (plus typique des musiques jazzy de Silvestri), la sérénade pour violon, harpe et accordéon de « Dying Wish » ou la valse élégante et légère de « Charles Lyle Larue ». Un morceau comme « What Are You Doing » reprend le style jazzy rétro cher au compositeur et y associe une mélodie sautillante sifflée en toute simplicité, une pièce plutôt kitsch dans laquelle l’irrésistible thème malicieux de la souris se ballade avec une aisance incroyable, cohabitant pour le coup avec le très beau thème des frères Smuntz. Les amateurs du Silvestri action seront aux anges avec quelques morceaux d’action tonitruants à souhait comme l’excitant « Nail Gun » et son utilisation habile du saxophone hérité du score de « Super Mario Bros » (1993), « Cherry Catapult » et son style mickey-mousing enjoué (à noter ici la façon dont Silvestri joue avec inventivité sur son instrumentation !), « Caesar’s Big Drag » et son style action plus sombre pour la scène où César l’exterminateur (Christopher Waken) est défait par la souris.

Alan Silvestri semble s’être définitivement bien amusé sur la musique du film de Gore Verbinsky, nous offrant un nouveau jazz rétro absolument savoureux pour « Insufficient Postage » ou un slow romantique langoureux et diablement rétro dans la séquence imitant les films muets d’antan (« Silent Movie »), le tout bercé par un certain humour typique du compositeur. Evidemment, le score regorge aussi des inévitables passages mickey-mousing légers et sautillants comme « Ernie Finds The Contract » qui se conclut d’ailleurs de façon martiale et cuivrée, un passage plus typique du Alan Silvestri des scores d’action musclé. Enfin, un morceau illustrant un gag visuel de la fin, « Flaming Doo » (scène hilarante lors des enchères vers la fin du film) permet à Silvestri d’écrire une espèce de danse orchestrale délirante et enjouée du plus bel effet, et ce alors que « String Cheese » ramène la paix dans la partition avant l’inévitable « End Credits » récapitulant les principaux thèmes du score, l'influence de Tchaïkovski étant d'ailleurs particulièrement évidente sur la fin du morceau.

La musique de « Mouse Hunt » rappelle tout ce qu’Alan Silvestri a déjà fait précédemment sur des comédies telles que « Father of the Bride », « Super Mario Bros » ou bien encore « Who Framed Roger Rabbit ? ». Le compositeur semble être très à l'aise sur ce film et a crée une véritable ambiance musicale amusante, ludique, rafraîchissante et débordante d’énergie tout au long du film, toujours accompagnée de l’omniprésent et très entêtant thème espiègle de la souris (impossible de se l'enlever de la tête, même après une première écoute !). En conclusion, « Mouse Hunt » s’avère être une partition fort sympathique et très réussie de la part d’un Alan Silvestri en pleine forme, variant les ambiances et les styles avec une certaine maestria. Le compositeur signe donc là l’une de ses meilleures partitions comédie, une oeuvre musicale rafraîchissante, bourrée d’humour, d’action et d’énergie, servie par un thème principal malicieux et mémorable. En un mot : excellent !


---Quentin Billard