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1-Main Titles 2.23
2-Finding the Game 1.30 3-Meteor Shower 1.24 4-Aftermath 2.59 5-Robot Grows/Chase/Standoff 4.00 6-Too Close To The Sun 2.21 7-Zorgon's Appearance 1.09 8-They're not Friendly 2.25 9-Couch Decoy 2.17 10-Astronaut's Story 1.45 11-Zorgon's Return 2.47 12-The Dumbwaiter 1.47 13-Stealing the Game 6.03 14-Robot's Revenge 1.48 15-Shooting Star Card 2.27 16-Brother to Brother 2.16 17-Danny Wins The Game 1.34 18-Zathura Is A Blackhole 1.20 19-Back Home 1.09 20-Home Again 0.53 Musique composée par: John Debney Editeur: Varèse Sarabande 302 066 705 2 Produit par: John Debney Producteur exécutif: Jon Favreau Producteur exécutif pour Varèse Sarabande: Robert Townson Directeur de la musique pour Columbia Pictures: Lia Vollack Coordinateur de la musique: Lola Debney Superviseur de production du score: Melanie Mullens Hoyson Je remercie Tom Kidd de Ray Costa Communications pour m'avoir gentiment envoyé un exemplaire de la bande originale de 'Zathura' American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 2005 Columbia Pictures Industries, Inc. All rights reserved. Note: ***1/2 |
ZATHURA
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by John Debney
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Plus prolixe en tant qu’acteur que réalisateur, Jon Favreau nous offre néanmoins son cinquième long-métrage après un ‘Elf’ qui ne cassait pas trois pattes à un canard. Avec ‘Zathura’, Favreau s’inspire du roman éponyme de Chris Van Allsburg, auteur des fameux ‘Jumanji’ et ‘The Polar Express’ portés respectivement à l’écran en 1995 par Joe Johnston et en 2003 par Robert Zemeckis. ‘Zathura’ n’est rien de plus rien de moins qu’une variante de ‘Jumanji’, la toile de fond restant toujours celle d’un jeu de société magique qui transporte les enfants qui y jouent dans un univers fantastique. Cette fois-ci, ce sont deux gamins, Danny (Jonah Bobo) et son grand frère Walter (Josh Hutcherson), qui découvrent ce jeu nommé ‘Zathura – une aventure spatiale’ au fond de la cave de leur maison. Malgré la réticence de Walter, Danny décide d’entamer une partie à ce jeu. A chaque partie, un numéro indique de combien de cases le vaisseau du joueur va se déplacer. A chaque arrivée sur une case, une carte est tirée contenant une aventure ou une indication à suivre pour la suite. Jusqu’ici, rien de bien original, sauf que, les deux frangins ne vont pas tarder à se rendre compte que le jeu les a propulsé, eux et leur maison, en plein coeur de l’espace. Piégés dans le vide intergalactique avec le jeu, ils comprennent qu’ils vont devoir continuer à jouer s’ils veulent s’en sortir vivant. Danny et Walter vont ainsi vivre une série d’aventures extraordinaires, affrontant pêle-mêle une pluie de météorites, un robot devenu fou, une attaque des Zorgons (de redoutables aliens-reptiles avides de chaleur et de viande), etc. Mais ils ne seront pas seul dans leur aventure puisqu’un nouvel allié, l’astronaute (Dax Shepard) qu’ils sauvent au cours d’une de leur aventure, viendra les épauler et les aider à affronter ensemble les différentes épreuves, malgré leur rivalité et leurs disputes incessantes. Pour une fois, ils devront mettre fin à leurs querelles et former une équipe s’ils veulent atteindre la fin du jeu et revenir chez eux sain et sauf. Le scénario, calqué sur ‘Jumanji’, n’est donc qu’un prétexte à une longue série d’aventures fantastiques alliant effets spéciaux massifs et scènes spectaculaires. Les deux jeunes héros du film ne sont pas toujours très convaincants – ils sont encore bien jeunes, donc on peut les excuser – mais l’ensemble demeure malgré tout très prenant même si le film traîne parfois en longueur. A noter que les redoutables Zorgons ont été crées par Stan Winston, génie des effets spéciaux qui nous en met une fois de plus plein la vue avec des monstres d’un réalisme étonnant. Hélas, il faut croire que le public n’a pas suivi puisque le film a fait un flop total au box-office U.S. et qu’il est mal partie pour ne pas suivre le même exemple ailleurs. Voilà pourtant un honnête divertissement hollywoodien qui, bien que bourré d’invraisemblances et de longueurs, parvient quand même à captiver notre attention en nous transportant dans cet univers spatial fantastique où le danger sembler surgir de partout.
La musique a quand à elle été confiée à un John Debney décidément en pleine forme, toujours plus que jamais actif avec pas moins de 10 partitions écrites durant l’année 2005. Debney, qui avait déjà collaboré à la musique du précédent long-métrage de Jon Favreau, ‘Elf’, a mis cette fois-ci les bouchées doubles sur ‘Zathura’ en nous livrant un très gros score d’aventure à l’ancienne, renouant avec le style massif et spectaculaire de ‘Cutthroat Island’, agrémenté de quelques touches électroniques. Le Hollywood Studio Symphony nous livre une fois encore une interprétation sans faille d’une musique qui renoue avec l’esprit des partitions symphoniques épiques des années 80/90. Dès le superbe ‘Main Titles’, le ton est donné : Debney annonce fièrement son superbe thème principal lors d’une montée orchestrale digne des meilleurs moments de ‘Cutthroat Island’, un grand thème héroïque et épique magnifié par une chorale grandiose, des cuivre majestueux, des cordes et des percussions, thème d’aventure qui n’est pas sans rappeler le thème que composa John Debney pour la série ‘Seaquest DSV’ en 1993. L’ambiance se veut plus magique, quasi féerique et mystérieuse dans ‘Finding the Game’ qui évoque l’émerveillement de la découverte du jeu ‘Zathura’ dans la cave, tandis que l’action commence enfin lors de la pluie de météorites de ‘Meteor Shower’ à grand renfort de cuivres massifs, de percussions agressives et de pulsations électroniques dans un style action emprunté à ‘The Tuxedo’, ‘My Favorite Martian’ ou ‘Inspector Gadget’. Premier morceau d’action massif et excitant à souhait, ‘Meteor Shower’ annonce à son tour une aventure agitée et captivante, ce que confirme le spectaculaire ‘Robot Grows/Chase/Standoff’, 4 minutes d’action non-stop pour le plus grand plaisir des fans du compositeur (et, parallèlement, de nos oreilles), à grand renfort de cuivres massifs, de rythmes trépidants syncopés, de percussions martiales, de pulsations électroniques et de cordes frénétiques accompagnant la séquence de l’attaque du robot fou dans le salon de la maison. L’action se prolonge dans ‘Too Close to the Sun’ où les choeurs sont aussi de la partie, avec un pupitre de cuivres toujours aussi massifs (on compte quand même 7 trompettes, 11 cors, 4 trombones et 2 tubas!) lors de l’approche du soleil, l’ambiance se voulant même plus inquiétante et synonyme de danger dans ‘Zorgons’ Appearance’, où, comme son nom l’indique, Debney accompagne l’apparition des Zorgons de façon menaçante et noire. Il est cependant dommage qu’au bout de quelques morceaux, le score tend à devenir un brin répétitif même si l’énergie orchestrale que déploie le compositeur tout au long de son oeuvre rend l’écoute vraiment captivante, un bon score d’action spectaculaire comme on en avait pas entendu depuis des lustres chez le compositeur. Debney calme le jeu dans ‘Couch Decoy’ et ‘Astronaut’s Story’ où il nous dévoile un joli thème de célesta/harpe plus intime et mélancolique, lorsque l’astronaute confie des souvenirs d’enfance aux deux jeunes héros et leur explique la nécessité d’être uni pour gagner ce jeu (le morceau rappelle curieusement ‘Remembering Petticoat Lane’ du score de ‘Jurassic Park’ de John Williams - énième influence des temp-tracks?). L’action revient alors en grande force dans le sombre et massif ‘Zorgons’ Return’ et ses percussions impressionnantes symbolisant les grands méchants du film, les Zorgons. On regrettera au passage que le thème ait tendance à se faire plus discret tout au long de la partition, alors qu’il aurait au contraire mérité d’être bien plus présent et développé dans le film (à croire que Debney et les concepteurs du film ne voulaient pas de thème pour la partition du film!). Mais si l’action est au rendez-vous, Debney n’en oublie pas de nous rappeler que Zathura est un jeu dangereux et diabolique, comme le confirme le sombre ‘The Dumbwaiter’ lorsque Walter et ses camarades se cachent pour échapper aux Zorgons qui ont envahis la maison. Cordes dissonantes, sursauts de clusters de cuivres, c’est bien simple, on se croirait revenu ici à l’époque des partitions horreur/thriller de Debney tendance ‘I Know What You Did Last Summer’ ou ‘The Relic’. Ce passage de suspense glauque débouche alors sur un morceau particulièrement impressionnant, ‘Stealing the Game’, six minutes où Debney fait monter la tension de façon très efficace (Walter entame une mission en solo pour récupérer le jeu qui se trouve dans le vaisseau des Zorgons), aboutissant à l’excitant ‘Robot’s Revenge’ et son superbe rappel du thème héroïque pour le retour du robot fou. A noter au passage l’utilisation de percussions métalliques qui évoquent très clairement la présence du robot. ‘Shooting Star Card’ (dont les premières secondes évoquent très clairement du John Williams tendance ‘Star Wars’) se distingue un peu du lot en apportant un peu d’espoir avec une partie finale chorale grandiose, rappelant ‘The Abyss’ d’Alan Silvestri (coïncidence, la musique d’Abyss a été utilisée dans le trailer du film), lorsque Danny fait son voeux en apercevant l’étoile filante. L’espoir se concrétise enfin dans ‘Brother to Brother’, débouchant sur deux derniers morceaux d’action spectaculaires, ‘Danny Wins the Game’ et son rappel triomphant du thème héroïque, puis le massif ‘Zathura Is a Black Hole’, l’auditeur pouvant enfin respirer avec ‘Back Home’ et le paisible ‘Home Again’ pour le traditionnel happy-end très américain d’esprit du film. Vous l’aurez donc compris, avec ‘Zathura’, John Debney sort l’artillerie lourde et ne fait incontestablement pas dans la dentelle, nous offrant un score d’action grandiose et massif sans être d’une folle originalité. Comme toujours chez Debney, on regrettera le manque de personnalité de sa musique, qui sent une fois de plus l’inspiration des sempiternels temp-tracks. Il n’est ainsi pas difficile de ressentir ici l’influence de John Williams, d’Alan Silvestri ou de Don Davis tout au long du score de ‘Zathura’. Néanmoins, le résultat est tellement spectaculaire et captivant dans le film que l’on ne peut qu’applaudir le nouvel effort d’un compositeur qui n’est jamais aussi bon que lorsqu’il décide de sortir de ses traditionnelles comédies familiales pour nous livrer une grosse partition d’action symphonique épique, à mi-chemin ici entre ‘Cutthroat Island’ et ‘My Favorite Martian’. Dommage que le superbe thème principal n’ait pas été mieux exploité tout au long du film, une énorme occasion ratée de la part du compositeur qui aurait du nous offrir des développements thématiques épiques dignes de ‘Cutthroat Island’. A noter que, pour un film d’aventure familial aussi calibré, la musique s’avère être particulièrement sombre et massive, comme si le compositeur avait reçu le mot d’ordre de prendre le film très au sérieux. Ce n’est certainement pas nous qui allons nous en plaindre, le résultat étant, comme dit précédemment, particulièrement accrocheur tout en manquant une fois encore de personnalité, de fantaisie, d’originalité. Quoiqu’on en pense, ‘Zathura’ s’avère quand même être un bien bel effort qui, sans renouveler le genre de la musique d’action hollywoodienne, confirme que les grandes pages symphoniques ont encore leur place dans les bobines hollywoodiennes. ---Quentin Billard |