1-The Waterpark 2.24
2-The Vulture of Doom 1.19
3-Migration 3.32
4-Call of the Mammoth 1.52
5-Sad Manny and the Possums 1.44
6-Manny and Ellie Meet 3.44
7-Traveling with Possums 2.00
8-12 Ton Mammoth and
10 Ton Possum 1.55
9-Attack from Below the Ice 2.04
10-Extreme Possum 1.50
11-Who Will Join Me
on the Dung Heap? 0.44
12-Log Moving 0.59
13-Ellie Remembers 2.41
14-Foggy Balance 3.53
15-Goodnight Sweet Possums 0.48
16-Kidnapped 0.56
17-Sid's Sing-a-long 2.08
18-Food Glorious Food 1.34*
19-The Boat and the Geysers 2.40
20-The Dam Breaks 1.54
21-Ellie Gets Trapped 0.32
22-Manny To The Rescue 2.08
23-Rescues All Round 3.05
24-Scrat To The Rescue 1.28
25-The Water Recedes 1.52
26-Mammoths 1.24
27-With The Herd 0.25
28-Into The Sunset 3.00
29-The Pearly Gates
("Adagio" from Spartacus) 1.32**
30-CPR 0.14
31-Mini-sloths Sing-a-long 2.13
32-The Meltdown 4.24

*Ecrit par Lionel Bart
**Ecrit par Aram Khatchaturian.

Musique  composée par:

John Powell

Editeur:

Varèse Sarabande
302 066 725 2

Producteur exécutif:
Robert Townson
Chargé de la musique pour
20th Century Fox:
Robert Kraft
Musique supervisée pour la
20th Century Fox par:
Mike Knobloch
Montage musique:
Tom Carlson
Fox Music Business Affairs:
Traci Dallas-Opdahl
Coordinateur de production musicale:
Rebecca Morellato
Arrangements additionnels et
programmation de:
John Ashton Thomas,
James McKee Smith


Artwork and pictures (c) 2006 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved.

Note: ***1/2
ICE AGE: THE MELTDOWN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Powell
Manny le mammouth, Diego le tigre à dents de sabre et Sid le paresseux sont de retour pour une nouvelle aventure toujours aussi farfelue, drôle et émouvante! Nos trois héros de l’âge de glace coulent désormais des jours tranquilles dans une vallée encerclée par d’immenses blocs de glace. Mais les choses ne vont pas tarder à se compliquer: en effet, un immense barrage de glace qui retient l’océan est sur le point de céder, menaçant d’engloutir la vallée entière et ses milliers d’habitants. Diego, Manny et Sid doivent fuir en compagnie des autres animaux s’ils veulent survivre à ce cataclysme. Sur leur chemin, ils croisent la route d’Ellie, la toute dernière femelle mammouth de l’espèce à Manny. Mais la jolie mammouth a été élevée par deux opossums, Crash et Eddie, et se prend à son tour pour un opossum. Le courant passe alors difficilement avec Manny, qui commence à avoir le béguin pour Ellie et rêve de fonder une famille. Mais tant qu’elle se prendra pour un opossum, Manny ne pourra jamais rien en tirer, d’autant que Crash et Eddie lui mènent la vie à dure. Les deux autres héros affrontent quand à eux leurs propres problèmes : Sid est toujours en quête de reconnaissance, prêt à tout pour prouver qu’il n’est pas plus bête qu’un autre. Quand à Diego, il a une phobie absolue de l’eau et va devoir un jour ou l’autre affronter sa peur. Tandis que la joyeuse bande se met en route vers la sortie de la vallée, Scrat, l’écureuil malchanceux, continue de poursuivre avec une obstination rare son précieux gland.

Réalisé par Carlos Saldanha (metteur en scène de ‘Robots’ et co-réalisateur du premier ‘Ice Age’ aux côtés de Chris Wedge), ‘Ice Age 2’ est une nouvelle petite réussite du genre, un film d’animation drôle, inventif et touchant. Le réalisateur développe parfaitement les trois protagonistes principaux en amenant de nouveaux personnages toujours aussi drôles et hauts en couleur (ce n’est quand même pas tous les jours qu’on voit dans un film une femelle mammouth se prendre pour un opossum!). Manny reste comme d’habitude le personnage central de l’histoire, le gros mammouth balourd révélant un vrai coeur d’or derrière sa carapace. Sid est quand à lui toujours aussi drôle et farfelu, tandis que Diego maintient son charisme et son côté à la fois cool et sauvage. Les scènes d’action et d’aventure sont tout bonnement spectaculaires, Carlos Saldanha et son équipe de chez Fox Animation Studios ayant mis les bouchées doubles du point de vue du budget (on passe des 60 millions de dollars de ‘Ice Age’ à 80 millions de dollars pour ce second opus). Près de 60 animateurs ont travaillés d’arrache-pied sur ce nouveau film d’animation pour nous offrir cette suite haute en couleur. A noter que Scrat, l’écureuil déjanté est de retour, nous offrant quelques beaux gags en perspective, toujours en quête de son inaccessible gland. Cette fois-ci, les gags avec l’écureuil obsessif sont plus nombreux et variés dans ce second épisode, entrecoupant l’histoire en apportant un humour considérable au film (il faut dire que le personnage de Scrat a été très largement plébiscité par le public puisqu’il y a carrément eu un court-métrage d’animation entièrement réalisé à partir de ce personnage peu après le tournage de ‘Ice Age’). Voilà en tout cas une très sympathique suite pleine d’aventure, d’humour et d’émotion, qui devrait réjouir les fans du premier opus et tous les amateurs de films d’animation de qualité!

La musique de ‘Ice Age’ avait été confiée en 2002 à David Newman. Pour cette suite, Carlos Saldanha a fait appel à son complice de ‘Robots’, John Powell, qui signe finalement la musique de ‘Ice Age 2’. Le score de Powell pour ce second opus n’a rien de follement original et s’avère être somme toute sans surprise. Mais on ne peut néanmoins pas nier que le compositeur a pris un malin plaisir à écrire cette partition mêlant aventure, action, mickey-mousing et passages plus touchants avec la traditionnelle ‘Powell’s Touch’ héritée des précédents scores de film d’animation du compositeur, à savoir ‘Shrek’, ‘Chicken Run’ ou bien encore ‘Robots’. Le thème principal de ‘Ice Age 2’ est annoncé d’entrée dans ‘The Waterpark’, une mélodie plutôt entraînante et légère associée aux aventures de nos trois héros et de leurs nouveaux compagnons, un thème frais et enjouée typique du compositeur, reposant sur des orchestrations de qualité. A noter que Powell a décidé de mettre un peu de côté ses traditionnels synthétiseurs de chez Media-Ventures pour nous offrir une partition orchestrale plus étoffée et pleine de vie. ‘The Vulture of Doom’ développe le joyeux thème principal avec une section finale plus intimiste qui rappelle certains passages de ‘Antz’, tandis que la scène de la migration (‘Migration’) est illustrée de façon plus sombre à l’aide de quelques rythmiques électroniques et d’un chœur qui fait ici sa première apparition, associé à l’idée de la quête de survie des animaux. Si la partie électronique est donc bien présente, elle n’en demeure pas moins minime et réduite à son strict minimum. On notera malgré tout la façon dont John Powell joue avec ses sonorités synthétiques avec guitares et percussions dans ‘Call of the Mammoth’ qui rappelle par moment certains passages du score de ‘Evolution’. On retrouve quelques vagues de mickey-mousing dans le frénétique ‘Sad Manny and the Possumes’ pour la rencontre entre le trio et les opossums, morceau aux rythmes dansants qui rappelle très clairement le score de ‘Rat Race’ de John Powell. Le compositeur se plaît ainsi à jongler entre ses différentes références, renvoyant à son propre passé musical, preuve que John Powell a plus que jamais acquit son style et réussit à atteindre une certaine maturité musicale qui en font sans aucun doute l’un des meilleurs musiciens officiant à l’heure actuelle à Media-Ventures et aux alentours.

Le compositeur se plaît aussi à varier les ambiances musicales tout au long du film, que ce soit l’énergie enthousiasmante du frénétique ‘Sad Manny and the Possums’ associés aux délires des deux opossums espiègles, le charme et la légèreté de ‘Manny and Ellie Meet’ (rencontre entre Ellie et Manny) et sa mesure à 3 temps, dominé par vents, cordes et guitares, le morceau développant le sympathique thème associé à Ellie, un morceau qui ne cache pas son côté humoristique et sa fraîcheur. C’est d’ailleurs dans ces passages que le compositeur semble le plus briller, comme l’espiègle ‘Traveling with Possumes’ ou la légèreté de ’12 Ton Mammoth & A 10 Ton Possum’ qui développe la relation naissante entre Manny et Ellie. A contrario, Powell met les bouchées doubles dans le sombre ‘Attack from Below The Ice’, superbe morceau d’action évoquant l’attaque des deux crocodiles libérés de la glace, traversé de cuivres énergiques et de percussions endiablées. Force est de constater que le compositeur brille toujours autant dans le domaine des musiques d’action, un genre qu’il peaufine et soigne particulièrement depuis quelques années (‘Paycheck’, ‘Bourne Supremacy’, ‘Mr. and Mrs. Smith’, ‘Evolution’, etc.), le compositeur ayant là aussi gagné en maturité dans l’écriture de sa musique et la gestion de ses orchestrations. C’est le fun et l’énergie qui se dégagent de cette musique qui font ici tout le charme du score de ‘Ice Age 2’, ainsi que sa variété d’ambiance. Powell touche par exemple au style gospel dans l’exubérant mais bref ‘Who Will Join Me on the Dung Heap?’, fait référence à une musique de comédie de Broadway dans ‘Food Glorious Food’ (chanson des vautours affamés) et s’oriente plus vers un style plus intimiste dans ‘Lob Moving’ qui reprend le thème d’Ellie avec une certaine douceur, tandis que ‘Ellie Remembers’ se veut plus méditatif dans la scène où Ellie se souvient de son enfance et du jour où les deux opossums l’ont récupérés et l’ont élevés. Powell évoque la scène du flash-back en utilisant des synthétiseurs et des sonorités plus cristallines. La musique se veut ici plus mélancolique, avec des vents plus doux et apaisés évoquant le passé de la femelle mammouth à travers une belle mélodie intimiste typique du compositeur (à noter une jolie reprise du thème d’Ellie au célesta à la fin du morceau).

Le reste du score oscillera ainsi entre action/aventure -‘Foggy Balance’, ‘Kidnapped’ et ses percussions exotiques, le délirant ‘Sid’s Sing-a-long’ où Sid se fait kidnapper par une horde de ses semblables qui semblent le vénérer comme un dieu avant de vouloir le jeter dans de la lave en fusion, Powell semblant s’être là aussi bien amusé sur ce morceau, etc.- et passage plus intimistes comme ‘Goodnight Sweet Possums’ avec sa très belle reprise du thème d’Ellie au célesta avec guitare et cordes/vents. ‘The Boat and the Geysers’ reprend les percussions exotiques pour la traversée du terrain des geysers pour un nouveau morceau d’action particulièrement efficace, à l’instar de ‘The Dam Breaks’ et ‘Ellie Gets Trapped’, où les choeurs apportent une dimension épique à la scène où Manny part sauver Ellie coincée prisonnière derrière un rocher. On appréciera l’envolée héroïque du thème d’Ellie/Manny dans ‘Manny To The Rescue’, qui rappelle là aussi les passages héroïques de ‘Evolution’ avec toujours la même pêche orchestrale et cette énergie typique du compositeur, qui semble s’être définitivement bien éclaté sur la musique de ce film. ‘Rescues all Round’ prolonge ce climat d’action/aventure avec cette énergie constante bien mise en valeur dans le film – du grand John Powell action en somme! Idem pour ‘Scrat to the Rescue’ avec ses chœurs épiques qui évoquent la menace du gigantesque raz-de-marée qui commence à envahir toute la vallée avant que n’intervienne l’écureuil Scrat, sauveur malgré lui. C’est le retour au calme dans ‘The Water Recedes’ et une envolée plus solennelle, majestueuse et noble dans ‘Mammoths’ aux cuivres et percussions, lorsque Manny découvre que les siens sont toujours là et que lui et Ellie ne sont pas les derniers mammouths vivant sur terre. La guitare solitaire du très joli ‘Into The Sunset’ et sa reprise infiniment tendre du thème d’Ellie/Manny (qui se transforme clairement ici en ‘Love Theme’) débouche sur une nouvelle reprise entraînante du thème principal aboutissant à quelques moments plus enthousiasmants comme le bref ‘CPR’ ou le conclusif ‘The Meltdown’ qui fait ici office de coda musicale, reprenant les différents éléments majeurs du score de ‘Ice Age 2’.

Les fans de John Powell devraient donc prendre un malin plaisir à déguster ce nouvel opus musical du compositeur de ‘Ice Age 2: The Meltdown’. Powell déploie ici une énergie et une fraîcheur totalement indissociable de ses plus brillantes musiques de film d’animation. On est guère loin par moment du côté léger et farfelu de ‘Robots’ ou de ‘Shrek’, Powell affinant progressivement son style, ses tics d’écriture et son orchestration, utilisant au maximum l’orchestre symphonique traditionnel tout en mettant de côté ses sempiternels synthétiseurs. La musique apporte un fun et une énergie considérable au film de Carlos Saldanha même si l’on pourra regretter le manque d’originalité et de surprise de cette composition somme toute très passe-partout, qui semble refléter toutes les influences des anciennes oeuvres du compositeur. Powell jongle ainsi avec ses références et joue sur son goût assumé pour une certaine fraîcheur orchestrale qu’il met ici au service de ce très bon film d’animation, le musicien ayant apparemment pris beaucoup de plaisir à écrire la musique de ‘Ice Age 2’. Sans être le nouveau chef-d’oeuvre du compositeur, le score de ‘Ice Age 2’ fait néanmoins partie des bonnes surprises du moment qui devrait combler les fans du compositeur et ceux qui ont appréciés ses précédents travaux pour des films d’animation. Avec la BO de ‘Ice Age 2’, vous ne serez indiscutablement pas déçu!


---Quentin Billard