1-Sayuri's Theme 1.31
2-The Journey to the Hanamachi 4.06
3-Going to School 2.42
4-Brush on Silk 2.31
5-Chiyo's Prayer 3.36
6-Becoming a Geisha 4.52
7-Finding Satu 3.44
8-The Chairman's Waltz 2.39
9-The Rooftops of the Hanamachi 3.49
10-The Garden Meeting 2.44
11-Dr. Crab's Prize 2.18
12-Destiny's Path 3.20
13-A New Name...A New Life 3.33
14-The Fire Scene and
The Coming of War 6.48
15-As the Water... 2.01
16-Confluence 3.42
17-A Dream Discarded 2.00
18-Sayuri's Theme & End Credits 5.06

Musique  composée par:

John Williams

Editeur:

Sony Classical
SK 8876747082

Album produit par:
John Williams
Montage musique:
Ken Wannberg,
Ken Karman, Ramirio Belgardt

Artwork and pictures (c) 2005 Columbia Pictures/DreamWorks SKG. All rights reserved.

Note: ****
MEMOIRS OF A GEISHA
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Williams
‘Memoirs of a Geisha’ est la très attendue adaptation cinématographique du fameux roman homonyme d’Arthur Golden. Steven Spielberg avait acheté les droits du roman en 1998 et souhaitait depuis très longtemps mettre en image cette magnifique fresque dramatico-romantique se déroulant dans le Japon traditionnel au début du 20ème siècle. Puis, entre temps, Spielberg a réalisé une flopée de film et produits d’autres long-métrages, à tel point qu’il décida de céder la place au réalisateur Rob Marshall (‘Chicago’) en conservant bien évidemment la place de producteur. Il faut tout de même savoir que Spielberg n’a pas été le seul à convoiter la place de réalisateur de ce film, puisque Brett Ratner, Spike Jonze et la réalisatrice anglaise Kimberly Peirce ont aussi été pressenti pour réaliser ‘Memoirs of a Geisha’. Au final, le choix du bon artisan hollywoodien qu’est Rob Marshall à la réalisation du film n’était peut-être pas le choix idéal, mais c’est néanmoins ce qui s’est décidé après un accord spécial entre Miramax (qui avait un contrat avec Rob Marshall pour tourner un autre film ensemble après ‘Chicago’) et Dreamworks, producteur de ‘Memoirs of a Geisha’. Grâce à une bonne entente entre les deux studios, une négociation rondement menée aura finalement permis à Rob Marshall d’endosser la casquette de metteur en scène sur ce long-métrage. Voilà en ce qui concerne la petite histoire au sujet du film. Le scénario reprend quand à lui les grandes lignes du roman d’origine. Nitta Sayuri (Zhang Ziyi), une des plus célèbres geisha japonaise de son temps, révèle les détails de son passé douloureux et tumultueux, et le chemin long et difficile qu’elle a du emprunter pour finalement devenir une des geishas les plus appréciées de son pays. A l’origine, Sayuri s’appelait Chiyo. L’histoire se déroule au Japon en 1929. Parce que ses parents, de modestes paysans habitant dans un petit village de pêcheur, n’avaient plus les moyens de s’occuper d’elle et de sa soeur Satsu (Samantha Futerman), la petite Chiyo, à peine âgée de 9 ans, fut arrachée de son foyer et vendue aux propriétaires d’une maison de geisha à Kyoto dans le district de Gion, tandis que sa sœur se trouvait à quelques mètres plus loin, dans un autre quartier de la ville. Tout ce qu’elle espérait, c’était de réussir à s’enfuir d’ici avec Satsu. Mais un jour, cette dernière pris la poudre d’escampette et elle n’eu plus jamais de ses nouvelles. Résignée, Chiyo n’avait pas d’autre choix que d’accepter son sort, travaillant dans des conditions souvent cruelles et ingrates. Elle sympathisa très vite avec une de ses nouvelles camarades de galère, Pumpkin, mais s’attira les foudres de Hatsumomo (Gong Li), l’une des plus imposantes geisha de la maison. Depuis le début, Hatsumomo haïssait Chiyo et faisait tout pour la déstabiliser et lui pourrir la vie. Désespérée par sa vie misérable, la jeune Chiyo avait complètement perdu le goût de vivre, jusqu’au jour où elle croisa la route du président (Ken Watanabe), un homme respecté de la haute société japonaise qui se montra bon envers elle et lui redonna le sourire pendant quelques minutes. Touchée par la bonté de l’homme, Chiyo remarqua alors que le président était accompagné d’une magnifique femme distinguée qui n’était autre qu’une geisha. Ce fut alors pour elle le déclic: Chiyo avait désormais un but dans la vie. Devenir à son tour une geisha pour retrouver plus tard le président, pour lequel elle nourrissait désormais un amour secret qui ne cesserait de s’amplifier au fil des années. C’est alors qu’intervint Mameha (Michelle Yeoh), qui décida de prendre Chiyo sous sa protection et de la former en vue de devenir une geisha. Des années plus tard, Chiyo, rebaptisée Sayuri, est devenue une geisha populaire et respectée, ayant surmonté avec bravoure et détermination ses différents épreuves que la vie, affrontant continuellement la fourberie de sa rivale acharnée et haineuse, Hatsumomo. Mais celle qui fascinait désormais tous les hommes les plus puissants de la société japonaise continuait d’être hantée par un amour puissant et sincère pour un
seul homme, le président, homme qu’elle ne pouvait malheureusement pas atteindre, mais qu’elle aimait plus que tout au monde. Hélas, la vie d’une geisha est bien souvent dramatique et contraignante, et Sayuri devra apprendre toute sa vie cette cruelle et difficile leçon.

‘Memoirs of a Geisha’ est une fresque romantique absolument splendide, 2h20 de pures beautés asiatiques (à noter que les actrices principales ne sont pas japonaises mais chinoises, chose que l’on a beaucoup reproché aux concepteurs du film), de chorégraphies splendides et de décors de rêve, le tout se déroulant dans un univers très clos et encore totalement méconnu d’une bonne partie des occidentaux: celui des geishas. Ni épouses ni prostitués, ces femmes très respectées dans la société nippone étaient soumises à une formation intensive et difficile en vue de faire d’elles de vraies artistes (‘geisha’ en japonais), sachant chanter, jouer de la musique, danser et maîtriser l’art subtil de la conversation, sans oublier leur beauté et leur élégance, principal faire-valoir de leur distinction de geisha. Elles exerçaient une vraie fascination sur les hommes de la haute société qui étaient parfois prêt à dépenser une vraie fortune pour devenir leur maître (‘danna’ en japonais). Elle passaient ainsi une bonne partie de leur temps à se rendre dans les soirées mondaines organisées dans les maisons de thé, jouant régulièrement du shamisen, une sorte de luth japonais traditionnel d’origine chinoise constitué de 3 cordes. Le film de Rob Marshall retranscrit ainsi à merveille cet univers très particulier où la beauté fascinante des femmes cachait bien souvent rancoeurs et souffrances, la plupart de ces femmes n’ayant pas choisies de devenir geisha. C’est cette contradiction qui existe entre la beauté féminine de ce monde du paraître et des sentiments intérieurs refoulés de ces femmes de rêve qui fait ici toute la richesse du film de Rob Marshall. La beauté des décors jouant sur les textures des kimonos, des formes et des couleurs diverses rivalisant avec celle de l’interprète principale, la ravissante Zhang Ziyi qui, avec son visage fin et ses yeux bleus azur perçants, irradie le film de sa beauté symptomatique de l’idéal japonais (même si l’actrice est chinoise!). A ses côtés, les excellentes Michelle Yeoh et Gong Li, autres grandes stars du cinéma chinois, apportent leurs performances remarquables au long-métrage de Rob Marshall, sans oublier la présence du toujours aussi excellent Ken Watanabe et d’autres acteurs habitués à ce type de rôle comme Mako (Sakamoto), Cary-Hiroyuki Tagawa (le baron qui tente de séduire Sayuri dans la dernière partie du film), Kenneth Tsang (le général) ou bien encore Kôji Yakusho (Nobu), acteur fétiche du réalisateur Kiyoshi Kurosawa. Certes, le film n’évite pas quelques clichés forcément inévitables étant donné que le film a été réalisé à Hollywood, mais pour une évocation du Japon traditionnel vu par les occidentaux, le résultat s’avère quand même être magnifique et totalement dépaysant, le long-métrage de Rob Marshall racontant avant tout une histoire de passion, d’abnégation et de dépassement de soi, sans avoir la prétention d’être un documentaire sur le monde des geishas au Japon. Si l’on est donc prêt à assister à une brillante et émouvante reconstitution hollywoodienne de cet univers de traditions et d’idéaux de beauté et de raffinement, ‘Memoirs of a Geisha’ devrait vous procurer une agréable sensation d’évasion, de voyage dans un autre temps, une autre époque, un autre monde. Une grande réussite!

Qui dit Steven Spielberg à la production dit obligatoirement John Williams à la musique. On se souvient que Williams avait d’ailleurs refusé de faire la musique de ‘Harry Potter & The Goblet of Fire’ pour écrire justement la musique de ‘Memoirs of a Geisha’. Le résultat est évidemment à la hauteur de nos attentes. Williams accouche d’un nouvel opus symphonique raffiné, au classicisme élégant mêlé aux inévitables couleurs asiatiques de mise. La musique apporte son lot d’émotion au film de Rob Marshall en accompagnant le périple de Sayuri et de ses différents rebondissements. Williams met toutes les chances de son côté en s’entourant ici de ses deux solistes fétiches, le célèbre violoncelliste Yo-Yo Ma et le non moins célèbre violoniste Itzhak Perlman, qui avait déjà offert ses services sur le magnifique ‘Schindler’s List’ en 1993. A ces deux musiciens s’ajoutent trois autres interprètes pour la facette asiatique du film, Masakazu Yoshizawa au shakuhachi (célèbre flûte japonaise en bambou), Karen Han pour l’erhu (violon chinois largement popularisé par des films asiatiques comme ‘Tigres et Dragons’, ‘Hero’ ou ‘Le secret des poignards volants’) et le duo Masayo Ishigure/Hiromi Hashibe pour le koto (fameuse cithare à 13 cordes japonaise). Les solistes dialoguent continuellement avec l’orchestre, le principal défi du compositeur ayant été de combiner les diverses sonorités asiatiques avec les parties plus occidentales (l’orchestre) afin d’obtenir une musique toute en nuance, en adéquation avec le film de Rob Marshall. Le score s’articule autour de deux thèmes majeurs, le ‘Sayuri’s Theme’, présenté en introduction de l’album dans une version sombre et courte pour violoncelle soliste, interprété par Yo-Yo Ma, qui était déjà violoncelliste sur ‘Seven Years in Tibet’ du maestro, et le thème de ‘The Chairman’s Waltz’, associé à l’amour secret de Sayuri pour le président. Le violoncelle est accompagné ici par quelques cordes sombres et la flûte en bambou de Masakazu Yoshizawa, qui traduit à l’écran toutes les couleurs asiatiques musicales habituelles. Puis, le film s’ouvre sur ‘The Journey to the Hanamachi’ pour accompagner le départ de la petite Chiyo et de sa soeur Satsu. C’est sans surprise que Williams décide d’accompagner les premières images du film à l’aide des sonorités asiatiques habituelles – flûte en bambou, percussions asiatiques diverses, etc. La noirceur de cette introduction nous plonge dans une atmosphère mystérieuse, dramatique et obscure, très vite cassée par l’arrivée du très beau ‘Sayuri’s Theme’. Cette première partie ‘asiatique’ qui donne clairement l’impression d’être improvisée par les différents musiciens cède très vite la place aux cordes et au violoncelle de Yo-Yo Ma qui interprètent le Sayuri’s Theme avec beaucoup d’élégance et de majestuosité. La mélodie de Sayuri posséde ainsi un côté raffiné et vaguement mélancolique qui offre une émotion toute particulière au film, entre le respect pour une culture nippone d’une époque révolue et le mélodrame intimiste et plus cinématographique d’esprit.

Williams développe les sonorités japonaises dans ‘Going to School’ où il utilise le koto, l’erhu et diverses percussions japonaises avec le violon d’Itzhak Perlman et le violoncelle de Yo-Yo Ma pour accompagner l’arrivée de Chiyo dans sa nouvelle école. Evitant constamment le piège de la caricature, John Williams nous offre une très belle pièce résolument ‘japonaise’ d’esprit et particulièrement raffinée, avec un souci « d’authenticité » quasi constant tout au long du film. La mélodie typiquement nippone de ‘Going to School’ fait écho à la beauté des décors et de cet univers fascinant. Dans le même ordre d’idée, ‘Brush on Silk’ nous offre un très beau solo de shamisen accompagné par diverses petites percussions japonaises dans un style typique de la musique traditionnelle japonaise, associé ici à l’univers particulier des geishas. Idem pour ‘Dr. Crab’s Prize’ et son solo de shakuhachi. On revient dans quelque chose de plus occidental d’esprit avec ‘Chiyo’s Prayer’ où le violoncelle et les cordes traduisent un climat de mélancolie pour exprimer à l’écran la détresse de la jeune fillette perdue dans cet univers qui lui est encore inconnu. Puis, les choses changent enfin dans ‘Becoming a Geisha’, premier morceau-clé du score pour la scène où Chiyo devient la geisha Sayuri. Le magnifique thème de Sayuri refait ici son apparition par le biais du violoncelle soliste accompagné majestueusement par l’orchestre et les percussions. On retrouve ici toute la grâce et la détermination du personnage interprété à l’écran par Zhang Ziyi, le thème ne cessant de grandir tout au long des 4 minutes 52 de ce premier morceau majeur du score de ‘Memoirs of a Geisha’. A noter une seconde partie faisant appel aux fameux tambours taiko indissociables de la musique traditionnelle du Japon avant un crescendo final particulièrement réussi. Dès lors, la musique suit un chemin tout tracé, à l’image de l’héroïne du film, alternant moments de gloire, de doute, de mélancolie et de détermination. ‘Finding Satsu’ est par exemple très représentatif de cette facette plus mélancolie et intimiste de la partition de ‘Memoirs of a Geisha’ dominé par des cordes sombres tandis que ‘The Chairman’s Waltz’ (second morceau-clé du score) nous permet de découvrir le second thème du score de John Williams, mélodie mystérieuse et élégante confiée au violon sur fond de cordes/harpe et accompagné par un second motif aux notes descendantes qui n’est pas sans rappeler le style mélodique du thème de la célèbre fugue de la ‘toccata et fugue en ré mineur’ de J.S. Bach (résurgence de la culture ‘classique’ du maestro Williams ou simple coïncidence?). La valse lente et envoûtante de ‘The Chairman’s Waltz’ dégage à son tour un doux parfum mystérieux d’un monde asiatique traditionnel qui fascine le public occidental depuis de nombreuses années au cinéma (d’où le succès crescendo des productions asiatiques contemporaines), et qui accompagne ici Sayuri dans la scène où elle retrouve le président, son amour secret.

La partition de ‘Memoirs of a Geisha’ contient même quelques passages plus sombres et dissonants comme ‘The Rooftops of the Hanamchi’ durant la scène où la jeune Chiyo tente de s’échapper du Hanamachi en passant par le toit pour rejoindre sa soeur Satsu. Williams utilise ici les différents solistes dans un registre plus sombre quasi avant-gardiste, qui apporte un peu de relief et de modernité à un score somme toute très ‘classique/traditionnel’ d’esprit. On retrouve une ambiance plus conventionnelle dans ‘The Garden Meeting’ avec une très belle reprise du thème de ‘The Chairman’s Waltz’ joué au violon et aux cordes, avec son côté toujours très mystérieux, sombre et vaguement mélancolique. L’hypnotisant ‘Destiny’s Path’ est un peu à part avec son côté répétitif/minimaliste qui évoque par moment Philip Glass, alors que Sayuri suit désormais une voie toute tracée – devenir une geisha pour atteindre le président et lui avouer son amour. Le morceau est rendu encore plus particulier par l’utilisation inattendue de synthétiseurs qui viennent pimenter le morceau. ‘A New Name...A New Life’ évoque la nouvelle vie de Sayuri avec une très belle reprise du thème principal tandis que l’on retrouve une ambiance sombre dans le style de ‘The Rooftops of the Hanamachi’ dans ‘The Fire Scene and the Coming of War’ (scène où Hatsumomo met le feu au Hanamachi). Les percussions brutales et les cordes dissonantes évoquent le drame de cette scène d’une façon très intense voire hypnotisante. A noter que le morceau contient un bout de ‘Ogi No Mato’, une chanson japonaise traditionnelle très mélancolique d’esprit. L’arrivée de la guerre est illustrée de son côté par une écriture orchestrale plus occidentale d’esprit (ce qui paraît évident, étant donné que l’on voit à l’écran les militaires américains débarquer au Japon). Williams en profite pour reprendre le thème de ‘The Chairman’s Waltz’ à l’orchestre dans un registre plus sombre, comme si Sayuri semblait avoir perdu tout espoir de pouvoir retrouver le président pendant la guerre. ‘Confluence’ nous amène à un final particulièrement poignant (troisième morceau-clé du score) durant la scène où Sayuri retrouve le président en tête à tête. Le thème de l’héroïne est repris dans une très belle version pour hautbois avant une magnifique envolée orchestrale puissante et poignante dominée par le violoncelle (à noter que le compositeur associe habilement le violoncelle à Sayuri et le violon au président). Le compositeur se fait même plaisir en offrant la possibilité à Yo-Yo Ma de s’exprimer pleinement pendant plus de 2 minutes sur ‘A Dream Discarded’ pour un solo de violoncelle minimaliste et très réussi. Le film se conclut sur un superbe ‘Sayuri’s Theme and End Credits’ qui reprend une dernière fois le thème principal dans une superbe version orchestrale.

Décidément, malgré son âge (près de 74 ans), John Williams n’a rien perdu de son inspiration et continue de nous offrir des partitions de qualité qui semblent mûrir au fil du temps. Le compositeur nous livre une solide partition orchestrale de qualité pour ‘Memoirs of a Geisha’, épousant tous les contours du film de Rob Marshall tout en laissant la solide impression de voyager dans une autre époque, dans un autre pays, à la découverte d’une autre culture. Entre émerveillement, mystère et drame, la musique de Williams nous entraîne dans l’univers clos, raffiné et dangereux des geishas japonaises, le score oscillant entre introspection, mélancolie et émotion. Grâce au jeu de ses différents solistes et à sa science d’écriture qui n’est plus à démontrer, John Williams se fait plaisir en nous offrant ce nouveau bijou qui continue de prouver à quel point le maestro est plus que jamais a sommet de sa forme et de son art. 2005 aura décidément été une année fructueuse pour le compositeur, qui a enchaîné ‘Star Wars Episode III Revenge of the Sith’, ‘War of the Worlds’, ‘Munich’ et ‘Memoirs of a Geisha’ sans jamais défaillir du point de vue de la qualité musicale. A une époque où la musique de film hollywoodienne tend à s’uniformiser dangereusement et où le manque d’originalité et d’inspiration rend le paysage cinématographique/musical U.S. bien terne, il est bon de se surprendre à vibrer au son d’une partition magnifique, intelligente et raffinée comme ‘Memoirs of a Geisha’ qui, en plus d’être en parfaite symbiose avec le film de Rob Marshall, va certainement devenir à coup sur l’une des nouvelles partitions fétiches de tous les fans du compositeur!


---Quentin Billard