1-Main Titles 3.29
2-The Mall 4.21
3-Sanctuary 1.33
4-Garrison's Polygraph 2.07
5-Union Station 3.53
6-Cars and Guns 1.46
7-The Affair 1.55
8-Fugitive 4.40
9-Chilton School 1.54
10-Xavier Calls 1.45
11-Maryland 3.55
12-Summit Incident 2.02
13-The Back Door 1.16
14-No Second Shot 5.00
15-Fingerprints 2.48
16-Assassin Down 2.37
17-City Hall 3.11
18-The Sentinel 4.42

Musique  composée par:

Christophe Beck

Editeur:

Varèse Sarabande
302 066 729 2

Produit par:
Christophe Beck
Album co-produit par:
Casey Stone
Producteur exécutif:
Robert Townson
Directeur de la musique pour
la 20th Century Fox:
Robert Kraft
Musique supervisée pour la
20th Century Fox:
Mike Knobloch
Fox Music Business:
Traci Dallas-Opdahl
Coordinateur de production musicale:
Rebecca Morellato
Superviseur de la musique:
Evyen Klean
Coordinateur du score:
Adam Blau
Coordinateur de la musique:
Jennifer Reeve
Montage musique:
Fernand Bos, M.P.S.E.

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2006 Twentieth Century Fox Film Corp. All rights reserved.

Note: ***
THE SENTINEL
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Christophe Beck
Enième polar sur fond de politique U.S. et de conspiration, ‘The Sentinel’ est le nouveau film de Clark Johnson (‘S.W.A.T.’), adapté du roman homonyme de Gerald Petievich. Pete Garrison (Michael Douglas) est un agent des services secrets américains qui a sauvé autrefois la vie d’un Président. Garrison est chargé de la protection rapprochée de la Première Dame (Kim Basinger). Or il se trouve qu’il entretient justement une liaison secrète avec la femme du Président. Un jour, un de ses collègues est assassiné alors qu’il était sur le point de lui révéler d’importantes informations. C’est l’inspecteur David Breckinridge (Kiefer Sutherland) qui est chargé de mener l’enquête sur le meurtre du collègue de Peter Garrison, Breckinridge ayant d’ailleurs une dent contre lui. Epaulé par une nouvelle recrue, l’agent Jill Marin (Eva Longoria), Breckinridge suit les pistes qui mènent tout droit à...Pete Garrison! Ils découvrent alors l’existence d’un complot visant à assassiner le Président des Etats-Unis, et Garrison est le suspect numéro un dans cette affaire. Obligé de s’enfuir, Garrison va devoir tout mettre en œuvre pour prouver son innocence et déjouer le complot avant qu’il ne soit trop tard.

‘The Sentinel’ ne repose que sur deux éléments censés attirer le grand public: d’une part un casting bien ‘tendance’ incluant deux stars des séries U.S.: la désormais omniprésente Eva Longoria, à peine échappée du succès de‘Desperate Housewives’, et Kiefer Sutherland, rendu très populaire depuis le succès de ‘24 heures chrono’. Face à eux, un Michael Douglas vieillissant mais toujours aussi bon lorsqu’il s’agit de camper les hommes traqués. Sur un scénario classique inspiré de ‘The Fugitive’ (le héros accusé à tort qui doit s’enfuir pour prouver son innocence), le réalisateur ajoute une touche de thriller politique avec l’intrigue de la conspiration visant à assassiner le Président des Etats-Unis. La tagline du film résume ainsi parfaitement l’idée : « en 141 ans d’existence, les services secrets américains n’avaient encore jamais connu de traître, jusqu’à aujourd’hui! ». Et c’est ainsi que le film oscille entre polar conventionnel et thriller politique sur fond de complot interne et de course contre la montre, une intrigue banale qui sent clairement le réchauffée, aboutissant à une série B divertissante mais extrêmement passable, à peine digne d’un téléfilm policier du dimanche soir sur M6. Ce n’est pas la réalisation affreusement conventionnelle de Clark Johnson qui permettra de rehausser un peu le niveau de ce thriller au ras des pâquerettes, boursouflé de clichés et de situations prévisibles vues et revues milles fois auparavant.

La musique de Christophe Beck (décidément très prisé en ce moment à Hollywood) apporte son lot de suspense, de tension et d’action au film de Clark Johnson. Le score de ‘The Sentinel’ est écrit pour orchestre (le Hollywood Studio Symphony) avec pléiade d’effets électroniques et rythmiques modernes habituelles. Le ‘Main Titles’ pose d’emblée l’ambiance générale du score: loop de rythmique électro et cordes/cuivres atmosphériques avec une première apparition du thème principal aux cuivres sur fond de synthés, évoquant de façon solennelle le Président des Etats-Unis (par la suite, le thème sera associé à Pete Garrison). ‘The Mall’ développe quand à lui le côté plus suspense/action du score de Beck avec le thème toujours présent et des rythmiques électro plus développées. A noter l’utilisation des percussions dans le premier morceau d’action, Beck mélangeant acoustique/électronique avec quelques sonorités qui tendent parfois à rappeler certains scores action ‘nineties’ de Jerry Goldsmith. A noter pour finir l’utilisation d’un motif de six notes de contrebasses/violoncelles qui fait ici office de thème d’action, sur fond de percussions métalliques agressives. On entend ce thème lors de certaines scènes d’action clé du film, comme lors de la poursuite dans le centre commercial vers le milieu du film. ‘Sanctuary’ prolonge ce travail autour de l’électronique et de l’orchestre tandis que ‘Garrison’s Polygraph’ et ses sonorités électro bizarres traduit un certain sentiment de mystère et d’oppression pour la scène où les agents passent tous au test du polygraphe pour tenter de trouver le traître qui se cache dans le service.

De l’action, voilà ce que nous propose ‘Cars and Guns’ qui reprend les rythmiques électro de ‘The Mall’ et des réminiscences du thème principal pour une autre scène de poursuite (en voiture, cette fois-ci). Idem pour ‘The Fugitive’ dans lequel la tension monte encore d’un cran, suivi d’une série de pièces atmosphériques rappelant le thème principal comme ‘Chilton School’ ou ‘Xavier Calls’. Puis, la partition atteint un de ses premiers climax d’action dans l’excitant ‘Maryland’ et ses rythmes électro frénétiques, toujours renforcés par les percussions métalliques ajoutées à l’orchestre (on est guère loin par moment du style de ‘Elektra’, autre score d’action de Christophe Beck). ‘No Second Shot’ est le deuxième morceau d’action clé du score après ‘The Mall’ et ‘Maryland’, soutenu à nouveau par des percussions électroniques/métalliques et un orchestre énergique largement dominé par le pupitre des cuivres (incluant les sourdines). Le morceau accompagne la scène d’action finale sur un rythme effréné, largement renforcé par l’utilisation astucieuse des percussions métalliques. Un peu de suspense dans ‘Fingerprints’ et ‘City Hall’, puis finalement un dernier morceau d’action dans ‘The Sentinel’ reprenant les principales idées de la partition en guise de conclusion énergique du score de Christophe Beck. Voilà un sympathique score d’action/thriller sans grande originalité mais qui demeure efficace de bout en bout sans laisser pour autant un souvenir impérissable dans le film.


---Quentin Billard