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1-Opening Title 2.21*
2-The Chase 2.20* 3-Lonely Laura 2.10* 4-Laura & Muschka 1.21* 5-A Star Is Born Part 1 4.52** 6-A Star Is Born Part 2 5.53*** 7-Leg Ballet/Repair 7.35** 8-Wake Up Guys 1.18* 9-1st Flight 2.05*** 10-Planet Magic 1.17** 11-Stay 3.00+ 12-Star Finds Sun & Moon Part 1 1.52*** 13-Star Finds Sun & Moon Part 2 1.42++ 14-Homesick 2.12+++ 15-Laura At The Rescue 2.32*** 16-Star Is Free 1.06*** 17-Flying Bow 3.21*** 18-Flying In The Rain 1.38# 19-Laura Finds The Star 4.02*** 20-Sun & Moon Ballet 2.05++ 21-Finale 6.44** 22-Touch The Sky 4.00+ 23-Lullaby 2.20## *Ecrit par Nick Glennie-Smith **Ecrit par Nick Glennie-Smith et Hans Zimmer ***Ecrit par Nick Glennie-Smith, Hans Zimmer et Henning Lohner +Ecrit et Interprété par Wonderwall ++Ecrit par Henning Lohner +++Ecrit par Henning Lohner et Hans Zimmer #Ecrit par Henning Lohner et Nick Glennie-Smith ##Ecrit par Hans Zimmer. Musique composée par: Hans Zimmer/Nick Glennie-Smith Editeur: BMG Records 82876 65601-2 Album produit par: Hans Zimmer, Nick Glennie-Smith Montage musique: Mario Lauer Musique additionnelle de: Henning Lohner, Lorne Balfe Artwork and pictures (c) 2004 Warner Bros. GmbH. All rights reserved. Note: ***1/2 |
LAURAS STERN
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Hans Zimmer/Nick Glennie-Smith
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Entre les grosses productions Disney, Pixar ou les films d’animation en provenance du Japon, difficile de se faire une place lorsqu’on est une petite production européenne comme ce très joli ‘Lauras Stern’ (L’étoile de Laura), petit dessin animé allemand adapté du livre pour enfant de Klaus Baumgart. Réalisé par le duo Piet De Rycker/Thil Graf Rothkirch, ‘Lauras Stern’ évoque l’histoire de Laura, petite fille de 7 ans qui vient d’emménager avec sa famille dans une nouvelle ville, et qui a bien du mal à forger de nouvelles connaissances. Une nuit, une mystérieuse petite étoile tombe du ciel et s’échoue dans un parc. Laura la recueille et décide de la soigner. Elles vont alors devenir les meilleures amies du monde. Mais après avoir vécu ensemble une série d’aventures fabuleuses (l’étoile a le pouvoir de rendre vivant des objets inanimés comme des jouets, etc.), l’étoile va commencer à perdre de son scintillement, s’affaiblissant de jour en jour. Laura comprend que l’étoile ne peut pas continuer à vivre sur terre et qu’elle doit se résigner à la laisser partir pour rejoindre les siens dans l’espace. Avec l’aide de son jeune voisin Max, Laura va aider l’étoile à rejoindre les siens dans le ciel, afin qu’elle puisse de nouveau briller pour elle à tout jamais.
Les deux réalisateurs souhaitaient avec ‘Lauras Stern’ retrouver un ton enfantin naïf et agréable, sans le cynisme ambiant de certains dessins animés contemporains et sans le second degré de certaines productions Disney modernes. Avec ‘Lauras Stern’, c’est une sorte de retour aux sources, à l’époque des dessins animés au charme désuet mais jamais mièvre, digne des plus grands classiques du genre. L’animation, fluide et fine, rend le graphisme général agréable, tandis que les personnages sont quand à eux tous très attachants, à commencer par la petite Laura et son amie l’étoile, symbolisant ici la découverte de la vie vue à travers les yeux d’une enfant. ‘Lauras Stern’ apporte son lot de poésie et de magie à une histoire émouvante et merveilleuse qui s’adresse essentiellement à un jeune public mais aussi aux adultes qui ne pourront qu’être émus par la poésie et le charme que dégage ce très beau film d’animation allemand (des films d’animation de ce style sont rares aujourd’hui, alors autant en profiter!). Il est regrettable que le film n’ait connu qu’une petite distribution timide et confidentielle, très vite tombé dans l’oubli alors qu’il s’agit pourtant d’une petite perle méconnue du genre, qui devrait, grâce à sa récente sortie DVD, connaître le succès qu’il mérite vraiment auprès du public. On reste en Allemagne jusque dans le choix de la musique puisque c’est Hans Zimmer qui a été choisi pour écrire le score de ‘Lauras Stern’, épaulé par son fidèle complice, Nick Glennie-Smith (en réalité, c’est Nick Glennie-Smith qui écrit une bonne partie des thèmes et des morceaux du score!). ‘Lauras Stern’ permet ainsi à Zimmer de quitter temporairement Hollywood pour travailler sur une production d’animation de son pays natal, en compagnie de Piet De Rycker et Thilo Graf Rothkirch, pour qui il écrira un an plus tard la musique d’un autre film d’animation du duo, ‘Plume, le petit ours polaire 2’. A l’instar du film, la musique de Zimmer et Glennie-Smith se devait de renouer avec un style plus classique au charme désuet, une musique 100% orchestrale qui délaisse complètement les synthétiseurs chers aux deux compères qui se sont vraiment plaisir en écrivant la musique de ce film sur lequel ils semblent avoir retrouvés temporairement leur âme d’enfant. Néanmoins, à l’orchestre traditionnel s’ajoutent quelques éléments électroniques toujours très discrets évoquant la magie de cette amitié improbable entre une petite fille et une étoile, sans oublier quelques choeurs légers et un violoncelle soliste. Le score de ‘Lauras Stern’ s’articule autour d’un thème principal exposé en douceur dès le magnifique ‘Opening Title’. Cette très jolie mélodie empreinte d’une fraîcheur naïve et élégante est associée dans le film à l’amitié touchante entre Laura et l’étoile. C’est un hautbois qui expose le thème accompagné par des cordes chaleureuses avec quelques vents et un violoncelle, sans oublier de vagues sonorités électroniques d’une grande douceur et les choeurs d'enfants quasi féeriques. On retrouve ce thème tout au long du film comme un leitmotiv quasi entêtant. Le second thème apparaît dans le magnifique ‘Laura’ et ‘A Star is Born Part 1’, sans aucun doute l’un des plus beaux morceaux écrits par le duo pour ‘Lauras Stern’. Le thème de ‘Laura’ est associé à la jeune fille et évoque ses rêves d’évasion lorsqu’elle regarde le ciel étoilé au début du film, joué par un violoncelle qui, dans le film, est interprété par la mère de Laura, qui est violoncelliste dans l’orchestre symphonique de sa ville. La musique occupe donc un rôle majeur dans le film de Pietr De Rycker et Thilo Graf Rothkirch. Le troisième thème apparaît finalement dans ‘A Star is Born Part 2’, thème intime et doux associé à la petite étoile lors de sa chute sur terre au début du film. Avec deux morceaux comme le sautillant ‘The Chase’ et le lyrique ‘A Star is Born Part 1’, Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith nous promettent une partition riche et simple à la fois, placée sous le signe de l’émotion et de la légèreté. Le côté mickey-mousing enjoué et frais de ‘The Chase’ évoque avec merveille le monde de l’enfance tandis que le violoncelle chantant de ‘A Star is Born Part 1’ apporte une émotion sincère au début du film, nous rappelant que Zimmer et Glennie-Smith possèdent une vraie sensibilité qu’ils n’ont pas hésités à mettre en avant ici pour les besoins du film. A noter que, curieusement, le très poignant thème de violoncelle de ‘A Star is Born Part 1’ fait parfois penser aux mélodies de Joe Hisaishi pour les films de Miyazaki, pour le côté raffiné et intime de la musique de ce dernier. Si les deux parties de ‘A Star is Born’ sont placées sous le signe de l’émerveillement, de la douceur et du rêve, ‘Leg Ballet Repair’ nous permet de retrouver le style mickey-mousing sautillant de ‘The Chase’ (un style que l’on connaît moins de la part du duo Zimmer/Glennie-Smith) durant la scène où Laura répare la jambe cassée de l’étoile. Idem pour ‘Wake Up Guys’ qui continue de développer ses touches de mickey-mousing avec de très enjoués rappels de l’entêtant thème principal, passant la plupart du temps d’un instrument à vent à un autre avec une grande fluidité (flûte, hautbois, etc.). ‘1st Flight’ illustre avec légèreté et fraîcheur la scène où Laura prend son envol sur le dos de l’étoile, tandis que ‘Planet Magic’ évoque le voyage de Laura dans le ciel, avec le retour des choeurs d'enfants féeriques (toujours utilisés très discrètement) et un orchestre plus majestueux et imposant apportant son lot de magie et d’émerveillement à cette très belle séquence. Idem pour ‘Star Finds Sun and Moon Part 1 et 2’ pour la scène à l’opéra où l’étoile rencontre le soleil et la lune, lui rappelant avec nostalgie le lieu d’où elle vient. A noter pour cette musique une très belle utilisation du violoncelle soliste qui occupe dans la seconde partie de la première partie une place privilégiée. ‘Homesick’ est l’un des rares moments plus mélancoliques du score alors que l’étoile commence à perdre de son éclat. Le morceau écrit par Zimmer et son complice Henning Lohner (qui s’est chargé d’écrire la musique additionnelle du film) reprend le thème de l’étoile dans une variante touchante et lente qui évoque la faiblesse grandissante de l’étoile, séparée des siens. A contrario, ‘Flying Bow’ évoque le moment où Laura amène l’archet du violoncelle de sa mère à l’opéra en volant sur le dos de son étoile fétiche, un très joli morceau plein d’enthousiasme et d’émotion évoquant toute la fraîcheur et l’innocence de l’enfance. A l’instar de ‘Homesick’, ‘Flying in the Rain’ est l’un des rares moments plus dramatiques du score pour la scène de la chute de l’étoile devenue très faible. L’orchestre se veut ici plus massif, accompagnant la chute de l’étoile avec énergie, sans jamais en faire de trop (la retenue prime ici!). Cette atmosphère plus mélancolique et triste se prolonge dans ‘Laura Finds Star’ lorsque Laura recherche l’étoile tombée. A noter que le morceau se conclut sur le joli thème de la berceuse (‘Lullaby’) jouée au violoncelle, et que l’on retrouvera à la fin de l’album du score. Finalement, l’espoir revient dans le très majestueux ‘Sun and Moon Ballet’ et le superbe ‘Finale’, lorsque l’étoile retrouve enfin les siens dans l’espace et dit une dernière fois au revoir à Laura et ses amis. Le morceau permet à Hans Zimmer et Nick Glennie-Smith de reprendre les éléments majeurs du score une dernière fois, le thème principal, le thème de l’étoile et le thème de la berceuse pour une conclusion légère, majestueuse et émouvante, toute à l’image de la partition de ‘Lauras Stern’. A noter pour finir que parmi le score se trouve deux chansons interprétées par le groupe Wonderwall, ‘Stay’ et ‘Touch the Sky’, que l’on retrouve bien évidemment à deux moments forts du film. Composée au cours d’une année peu intéressante de la part de Zimmer (‘King Arthur’, ‘Thunderbirds’, ‘Spanglish’, ‘Shark Tale’), la musique de ‘Lauras Stern’ démontre toute la sensibilité du compositeur et de son fidèle complice Nick Glennie-Smith, qui a écrit ici la majeure partie du score de ‘Lauras Stern’ en compagnie d’Henning Lohner. Heureusement, point de tics ou de stéréotypes à la Media-Ventures ici, le trio a préféré opter pour une approche orchestrale plus classique et intime qui réussit à merveille dans le film, même si l’on pourra regretter comme d’habitude l’abondance quasi non-stop de musique tout au long de l’histoire. Néanmoins, chaque moment fort du récit est parfaitement retranscrit en musique, avec des thèmes marquants que l’on finit par retenir très vite, même si là aussi on pourra regretter cette tendance parfois un peu trop systématique à répéter constamment le thème principal (parfois jusqu’à saturation), bien que les autres thèmes soient aussi présents, mais bien moins mis en valeur que le thème principal (on regrettera par exemple que le magnifique thème de Laura n’ait pas été plus développé par la suite). ‘Lauras Stern’ offre donc une occasion en or pour Hans Zimmer, Nick Glennie-Smith et Henning Lohner: s’illustrer ensemble sur la musique d’un dessin animé, un genre que Zimmer connaît mais qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion d’expérimenter hors Hollywood. C’est maintenant chose faite grâce à cette très belle partition pleine de fraîcheur, de charme, de simplicité et d'émotion, qui ne marquera pas les annales du genre mais restera malgré tout une bien belle surprise de la part du trio de Media-Ventures, à découvrir, assurément, surtout pour ceux qui seraient désireux d’entendre une autre facette du style des compositeurs de chez M-V! ---Quentin Billard |