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1-Main Titles 2.21
2-Shelter In The Storm 6.23 3-The Belly of The Beast 6.49 4-General Bethlehem 6.55 5-Abby Comes Calling 10.50 6-The Restored United States 6.44 7-The Postman 9.50 8-Almost Home 3.59 Interprété par Jono Manson, Paroles et musique de Jono Manson 9-It Will Happen Naturally 2.18 Interprété par Jono Manson Paroles et musique de Jono Manson et Maria Machado 10-The Next Big Thing 2.19 Interprété par John Coinman, Paroles et musique de Jono Manson, Joe Flood et Jeffrey Barr 11-This Perfect World 3.38 Interprété par John Coinman, Paroles et musique de John Coinman et Glenn Burke 12-Once This Was The Promise Land 2.07 Interprété par John Coinman, Paroles et musique de John Coinman 13-I Miss My Radio 2.42 Interprété par Jono Manson et John Coinman, Paroles et musique de Jono Manson, John Coinman et Blair Forward 14-Come and Get Your Love 3.07 Interprété par John Coinman Ecrit par Lolly Vegas 15-You Didn't Have To Be So Nice 3.39 Interprété par Amy Grant et Kevin Costner, Ecrit par Steve Boone et John Sebastian Musique composée par: James Newton Howard Editeur: Warner Bros. 9-46842-2 Montage de la musique: Jim Weidman Album produit par: James Newton Howard Artwork and pictures (c) 1997 Warner Bros. All rights reserved. Note: ***1/2 |
THE POSTMAN
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by James Newton Howard
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Après l’échec commercial de « Waterworld » en 1995, Kevin Costner décida malgré tout de rempiler une fois de plus sur une nouvelle grosse production d’aventure épique, « The Postman ». Adapté du roman éponyme de David Brin publié en 1985, « The Postman » nous plonge dans le futur post-apocalyptique de 2013. Après que la terre ait été ravagée par la troisième guerre mondiale, les rares survivants continuent de survivre comme ils le peuvent sur les restes des grandes civilisations d’autrefois. Mais le général autoproclamé Bethlehem (Will Patton) fait régner la loi sur les terres dévastées, à la tête d’une armée assez conséquente. Un jour, un mystérieux individu solitaire nommé « le facteur » fait son apparition. Il est l’un des derniers à exercer le métier de facteur et continue de transmettre le courrier d’un coin à un autre de la planète. C’est alors qu’il tombe sur un groupe de survivants opprimés par la tyrannie du général Bethlehem et décide finalement de leur venir en aide et de s’opposer aux troupes du général. Sans le savoir, le facteur deviendra finalement le nouvel espoir des survivants dans la lutte pour la liberté. On peut considérer Kevin Costner comme quelqu'un de très courageux ou de parfaitement inconscient, au choix ! Réaliser « The Postman » juste après l’échec cuisant de « Waterworld », il fallait oser ! Rappelons d’ailleurs que Costner n’avait pas réalisé de film depuis « Dances With Wolves » en 1990, et que l’acteur a essuyé quelques revers dans sa carrière avec les échecs successifs de deux films dans lequel il a joué : le western « Wyatt Earp » en 1993 et « Waterworld » en 1995. Du courage, il en fallait vraiment pour s’attaquer à un film comme « The Postman » qui reprend exactement les mêmes ingrédients que ceux de « Waterworld », à savoir l’histoire d’un héros solitaire qui lutte aux côtés d’un groupe de survivants contre l’armée d’un tyran dans un monde post-apocalyptique. Techniquement, « The Postman » est pourtant très réussi, avec quelques belles séquences d’action, de l’héroïsme, de l’émotion, et la performance toujours impeccable de Kevin Costner, qui se retrouve donc à la fois réalisateur et acteur sur ce film. Et pourtant, là aussi, le film a été un échec cuisant (il a d’ailleurs reçu cinq Razzie Awards en 1997 dont celui du pire film de l’année, un bien triste record !), un nouveau coup dur pour l’acteur/réalisateur qui, après ça, abandonnera définitivement le registre de la grosse production épique qui semble décidément ne plus lui convenir, et s’orientera finalement vers des films plus sérieux et plus adultes tels que « Message in a Bottle » ou « Thirteen Days ».
James Newton Howard se retrouve à nouveau aux commandes de la musique du film de Kevin Costner, deux ans après avoir écrit une partition formidable pour « Waterworld ». Avec « The Postman », James Newton Howard retrouve le style épique et héroïque de « Waterworld » avec un orchestre symphonique conséquent, des choeurs grandioses, quelques synthétiseurs et un excellent pupitre de percussions en tout genre. Dès le début de l’oeuvre, on remarque que le « Main Titles » rappelle indubitablement celui de « Waterworld ». Rien de bien nouveau en somme, on reste donc ici en terrain connu. Néanmoins, la musique de « The Postman » s’avère être résolument épique et puissante, suggérant tout au long du film l’idée du combat pour la liberté et des différentes émotions et sentiments du héros. Le thème principal est associé dans le film au personnage du facteur (Kevin Costner), un grand thème héroïque et triomphant absolument typique de James Newton Howard, un thème cuivré absolument savoureux qui annonce d’ailleurs le futur thème qu’écrira le compositeur pour le dessin animé Disney « Treasure Planet » en 2002. Ainsi donc, le film s’ouvre au son d’un « Main Titles » plutôt majestueux et épique, annonçant une grande aventure avec ses percussions, ses choeurs grandioses et ses cuivres nobles et majestueux, du JNH à 100% ! Le compositeur choisit d’ailleurs de ne dévoiler aucun thème dès l’introduction et préfère réserver ses mélodies pour le reste du film. « Shelter in the Storm » évoque la vie des survivants dans le désert, une vie précaire soumise à la tyrannie des armées du général Bethlehem. Les morceaux sont souvent très longs et permettent ainsi au compositeur de développer plus intensément ses différentes ambiances, qu’il s’agisse des passages dramatiques, des montées de tension ou des grands élans guerriers et héroïques. Les orchestrations restent comme d’habitude toujours très soignées et typiques du compositeur. Si « Shelter in the Storm » s’impose par son atmosphère apaisée et intime, ses cordes lentes et ses orchestrations aérées, c’est aussi le moment propice dans lequel le compositeur commence à suggérer par bribes le thème principal à travers un motif ascendant synonyme d’espoir, l’espoir qu’incarne dans le film un seul homme face à toute l’armée d’un tyran. Le morceau permet aussi au compositeur d’illustrer l’un des rares passages romantiques entre Abby (Olivia Williams) et le facteur. La vie des survivants s’organise vers la fin du morceau au son d’un mélange cordes/bois plutôt léger et enjoué sur fond de guitare aux sonorités quasi pastorales. JNH varie ensuite les ambiances et nous offre un grand morceau d’action plutôt conséquent, « Belly of the Beast », dominé par ses cuivres massifs et ses percussions martiales. On retrouve ici des choeurs puissants synonymes d’aventure et qui rappellent incontestablement certaines mesures de « Waterworld ». JNH reste donc en terrain familier et prolonge ce qu’il avait déjà fait sur le film de Kevin Reynolds dans « The Postman ». Un morceau comme « Belly of the Beast » est assez emblématique du style du compositeur dans le registre de l’action : rythmes martiaux soutenus, orchestrations très cuivrés, envolées thématiques très prenantes. C’est aussi le moment pour le compositeur de nous dévoiler enfin le thème héroïque du facteur pour une scène où le héros affronte les troupes de Bethlehem dans le désert, sans aucun doute l’un des plus beaux moments de la partition de « The Postman » et qui devrait pleinement ravir tous les amateurs d’envolées héroïques à la « Waterworld ». Le thème est aussi précédé d’un autre thème important dans le score, une mélodie de cordes ascendante synonyme d’espoir et de combat pour la liberté. A noter aussi la façon avec laquelle le compositeur développe l’idée de l’espoir, parfois de façon très prenante, parfois aussi de façon plus dramatique et solennelle, du très beau travail en somme ! Dans le même ordre d’idée, James Newton Howard développe un nouveau thème dans « General Bethlehem », un thème plus dramatique et élégiaque entendu lors des passages les plus tragiques de l’histoire, évoquant le combat désespéré que mènent les facteurs contre les troupes du général Bethlehem. On retrouve aussi quelques touches martiales associées au méchant du film incarné par Will Patton, ainsi que le thème de l’espoir brièvement suggéré ici par des cors et quelques cordes, suivi d’un très beau rappel plus lent, calme et solennel du thème principal aux cordes doublées ici par des choeurs féminins de toute beauté, synonyme ici aussi de l’espoir d’un avenir meilleur. A noter que cette reprise plus apaisée et solennelle du thème principal n’est pas sans rappeler - curieusement - un thème du score de « Apollo 13 » de James Horner. Quoiqu’il en soit, JNH développe une certaine émotion tout au long du morceau, une émotion qui atteint tout son potentiel grâce à la longueur généreuse du morceau (un peu plus de 6 minutes). Certains passages permettent aussi au compositeur de développer quelque touches ethniques associées à ce monde post-apocalyptique comme c’est le cas dans « Abby Comes Calling » avec sa flûte exotique et ses quelques percussions discrètes, démarrant au son d’un nouveau thème associé à Abby, l’inévitable Love Theme de rigueur. « Abby Comes Calling » est un autre passage plus romantique et intime du score de « The Postman » pour les scènes entre Abby et le facteur, un morceau qui, s’il n’apporte rien de fondamentalement neuf ou indispensable au score, s’impose néanmoins par son émotion plus sincère et la chaleur de l’orchestre, dominé par un mélange de cordes, cuivres, bois et harpe. Enfin, on retrouve le grand JNH des scores d’action dans « The Restored United States », morceau plus héroïque, martial et épique, un morceau plus prenant qui accompagne la longue bataille finale et la restauration des Etats-Unis dans le monde post-apocalyptique soumis à la tyrannie. Le morceau permet ainsi au compositeur de développer la plupart des thèmes qu’il a mis en place dans ses morceaux précédents, avec une envolée thématique assez prenante et grandiose vers le premier quart du morceau. Les percussions guerrières s’emballent alors pour illustrer la confrontation finale entre le facteur et le général Bethlehem. On retrouve ici un thème dramatique qui prend des allures plus solennelles et synonyme d’espoir, un autre passage très prenant de toute beauté dans la partition de « The Postman ». JNH suggère tout au long de « The Restored United States » la résurrection d’une grande civilisation et la victoire finale des facteurs sur les troupes du tyran. Enfin, « The Postman » conclut l’aventure en reprenant une dernière fois les principaux thèmes du score, qu’il s’agisse du thème héroïque du facteur - repris ici de façon plus calme et solennelle - du Love Theme ou du thème de l’espoir aux notes ascendantes (ici aussi, on retrouve un style qui rappelle « Apollo 13 » de James Horner). Enfin, les amateurs de grandes envolées héroïques pourront apprécier le retour du thème héroïque du facteur dans sa version cuivrée de « The Belly of the Beast », assez prenante bien qu’encore trop brève pour atteindre réellement toute sa plénitude. « The Postman » se conclut ainsi de manière héroïque et triomphante lorsque le peuple rend ainsi hommage au facteur en lui érigeant une statue afin d’honorer sa mémoire et ses actes de bravoure qui permirent de libérer le peuple de la tyrannie. La musique de James Newton Howard pour « The Postman » apporte donc un mélange très agréable d’aventure, d'héroïsme et de romantisme. Avec ses grandes envolées orchestrales évoquant les facteurs qui passent la plupart de leur temps sur le dos de leurs chevaux pour pouvoir livrer à temps le courrier, la musique de « The Postman » nous renvoie à une ère où la musique symphonique hollywoodienne ne s’encombrait pas de psychologie et allait droit au but, touchant plus aisément le cœur des gens : l’héroïsme, la bravoure, l’aventure, la mélancolie, le drame et les romances, tous les ingrédients sont réunis ici dans cette superbe partition orchestrale qui, à défaut de révolutionner le genre ou d’apporter une quelconque originalité au film, rappelle à quel point James Newton Howard est plus que jamais l’un des meilleurs compositeurs du Hollywood d’aujourd’hui ! ---Quentin Billard |