CD 1

1-Opening 1.31
2-The Promised Land 2.52
3-Beyond the Wasteland 4.14
4-Sign 1.49
5-Tifa's Theme (Piano Version) 4.23
6-For the Reunion 2.32
7-Those Who Fight
(Piano Version) 4.00
8-Water 2.21
9-Materia 0.53*
10-Black Water 2.40
11-Aerith's Theme
(Piano Version) 4.07
12-Battle in the Forgotten City 3.25
13-Violator 2.35
14-The Great Northern Cave
(FFVII AC Version) 1.51

CD 2

1-Divinity I 2.54
2-Those Who Fight
(FFVII AC Version) 2.00
3-Those Who Fight Further
(FFVII AC Version) 4.24
4-Divinity II 3.35
5-Encounter 0.53**
6-The Chase of Highway 4.34***
7-Savior 2.16
8-J-E-N-O-V-A
(FFVII AC Version) 2.46
9-Advent: One-Winged Angel 6.07
10-Cloud Smiles 3.29
11-End Credits 5.36
12-Calling 5.03+

*Ecrit et arrangé par
Tsuyochi Sekito
**Ecrit et arrangé par
Keiji Kawamori
Composé par Nobuo Uematsu
et Keiji Kawamori
Arrangé par Keiji Kawamori
+Musique de Kyosuke Himuro
Interprété par Kyosuke Himuro
Paroles de Kyosuke Himuro
et Goro Matsui

Musique  composée par:

Nobuo Uematsu

Editeur:

Square Enix SQUEX-10051/2

Musique de:
Nobuo Uematsu
Musique et arrangements de:
Kenichiro Fukui, Tsuyoshi Sekito,
Keiji Kawamori

Musique arrangée par:
Keiji Kawamori, Tsuyoshi Sekito,
Kenichiro Fukui, Shiro Hamaguchi,
Kazuhiko Toyama

Directeur de production:
Masako Miyoshi
Manager de production:
Masayuki Tanaka
Assistant de production:
Masashi Kitagawa
Coordinateur de la promotion du CD:
Soshi Yoshida
Coordinateur de la production du CD:
Emiko Funahashi
Manager général:
Kensuke Matsushita

Artwork and pictures (c) 2004 Square Enix Co. Ltd. All rights reserved.

Note: ****1/2
FINAL FANTASY VII: ADVENT CHILDREN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Nobuo Uematsu
La saga des ‘Final Fantasy’ est sans aucun doute l’une des plus grandes et des plus magnifiques saga qui ait jamais existé dans l’univers des jeux vidéos. Square Soft, la maison de production japonaise de cette série de jeux très riches s’est essayé à l’adaptation cinématographique de la saga en 2001 avec ‘Final Fantasy: The Spirits Within’, film d’animation somptueux mais qui fut un échec commercial retentissant. Après le bide financier de ‘The Spirits Within’, les producteurs de chez Square décidèrent de ne plus jamais retenter l’expérience de la transposition au cinéma. Pourtant, trois ans plus tard, ils tentèrent une nouvelle incursion dans le cinéma d’animation avec ‘Final Fantasy VII: Advent Children’, film animé réalisé dans la continuité du jeu ‘Final Fantasy VII’ sur Playstation. A l’origine, le réalisateur Tetsuya Nomura (designer des personnages sur le jeu d’origine) désirait n’en faire qu’un petit film d’une trentaine de minutes, mais face à la demande grandissante des fans et au potentiel qu’offrait le nouveau scénario, il fut décidé d’en faire un gros film de près de 100 minutes. Depuis sa sortie en DVD, le film a obtenu un très grand succès auprès des fans du jeu, en particulier grâce à sa grande fidélité à l’univers d’origine de ‘Final Fantasy VII’. Là où ‘Final Fantasy : The Spirits Within’ décevait par son scénario extrêmement maigrichon et son manque de rapport avec l’histoire des jeux de la saga ‘Final Fantasy’, ‘Final Fantasy VII : Advent Children’ s’avère être une magnifique réussite, que ce soit sur le plan scénaristique, visuel ou technique. L’histoire se situe pile après les évènements épiques et dramatiques de ‘Final Fantasy VII’. Deux ans après la bataille contre l’immense conglomérat de la Shinra et le redoutable Sephiroth, le guerrier Cloud Strife et ses amis se sont retirés pour retrouver la paix après avoir sauvé l’univers de la menace du redoutable guerrier et d’une météorite géante. Midgar, la mégapole industrielle et économique qui fut le lieu de cet immense champ de bataille n’est plus que ruines et désolation, symbolisant les évènements dramatiques qui faillirent marquer la fin du monde deux ans auparavant. Pourtant, la vie semble peu à peu reprendre son cours dans Midgar. Mais depuis quelques temps, une mystérieuse maladie, la géostigma, vient de faire son apparition et commence à toucher tous les habitants, répandant mort et souffrance dans une population encore très affectée par les évènements du passé. De son côté, Cloud s’est retiré pour chercher la paix et est devenu livreur. Il s’occupe dorénavant d’un groupe de jeunes orphelins qui comptent beaucoup pour lui. Un jour, il reçoit un appel téléphonique qui lui propose un nouveau travail consistant à être le garde du corps d’un mystérieux homme en fauteuil roulant. Cet individu, dont le visage est caché par une aube blanche, prêtant être Rufus, le président de la Shinra. Considérant qu’il a une dette à payer envers le monde entier pour ce qu’il s’est passé deux ans auparavant, Rufus propose à Cloud de le protéger contre le gang du sinistre Kadaj, un jeune homme violent qui recherche avec ses compagnons sa mystérieuse ‘mère’. Kadaj s’en prend alors aux orphelins de Cloud et les endoctrine pour qu’ils rejoignent son gang en contrôlant leurs esprits, armé de la matéria, un précieux minerai magique issu de l’ancienne météorite et qui possède un pouvoir quasi illimité. Kadaj espère ainsi obliger Cloud à sortir de sa planque pour pouvoir enfin l’affronter, notre héros ignorant encore pourquoi le gang de Kadaj s’en prend à lui et quelles sont leurs réelles intentions. Cloud retrouve aussi Tifa Lockheart, son ancienne amie qui s’occupe aujourd’hui du bar Seven Heaven, ainsi que tout ceux qui furent ses compagnons d’aventure deux ans auparavant. Hanté par le souvenir d’Aerith dont il n’arrive pas à se pardonner sa mort, Cloud va devoir se lancer dans une nouvelle bataille contre les forces du mal afin de mettre un terme aux agissements du gang de Kadaj, qui cherche en réalité à faire renaître Sephiroth pour acquérir sa puissance et détruir
e le monde.

Le scénario du film est somme toute très riche mais malgré tout bien peu poussé en regard de l’histoire de l’immense ‘Final Fantasy VII’ (qui pourrait s’apparenter à un véritable roman d’aventure épique et dramatique!). L’histoire du film suit donc celle du jeu d’origine, ce qui signifie que les spectateurs qui vont regarder ‘Final Fantasy VII : Advent Children’ devront inévitablement connaître un peu l’histoire du jeu vidéo, sous peine de quoi il sera très difficile pour eux de comprendre toutes les références et les flash-back du film vers le jeu. Voilà en tout cas la preuve irréfutable que ‘Final Fantasy VII: Advent Children’ a été conçu tout spécifiquement pour les fans du jeu vidéo, une sorte de cadeau offert par l’équipe de Square Enix aux aficionado du role-playing-game (et ils sont extrêmement nombreux, ‘Final Fantasy VII’ étant sans aucun doute l’un des épisodes les plus populaires de l’immense saga). C’est donc avec un vrai bonheur que l’on retrouve l’ensemble des personnages du jeu, que ce soit l’héroïque et tourmenté Cloud, la pulpeuse et craquante Tifa ou les anciens compagnons du héros tous originaire pour la plupart d’Avalanche, un groupe terroriste chargé de contrer les agissements de la Shinra: Vincent Valentine, Rouge XIII, Cid Highwind ou bien encore Barret Wallace. Visuellement, le film est d’une splendeur extraordinaire, du jamais vu dans le domaine du film d’animation, preuve que les japonais restent une fois de plus au sommet de la technologie! En revanche, comme le film ne dure que 100 minutes, difficile d’obtenir une histoire aussi riche et passionnante que celle du jeu vidéo. Du coup, le réalisateur va à l’essentiel et échoue dans le développement de ses personnages –en dehors du héros et des méchants.

Les anciens compagnons de Cloud apparaissent très tardivement dans le film et n’ont plus qu’un simple rôle de faire-valoir du héros (ils paraissent inexistants et complètement effacés, et si l’on a jamais vu le jeu d’origine, difficilement de comprendre d’où ils sortent et qui ils sont en réalité car rien ne nous l’explique dans le film!). Tifa est toujours aussi craquante et pulpeuse mais paraît à son tour quelque peu effacée, bien qu’elle ait droit à une redoutable scène de combat contre Loz dans l’église vers la première demi heure du film. Mais le plus gros problème du film provient essentiellement d’une surabondance excessive de scènes de combat et de séquences d’action totalement démesurées (à côté, ‘Akira’ paraît être un petit film pour enfant!). Certes, le réalisateur a voulu nous plonger dans cet univers de bataille épique mais à force de trop vouloir jouer la carte de l’action et de l’avalanche de combats spectaculaires, le film finit par traîner en longueur d’autant que le scénario paraît curieusement bâclé au cours de la dernière partie du film (il suffit de voir comment les nouveaux personnages introduits vers la fin deviennent quasiment inexistants face à cette avalanche d’action quasi non-stop!). Une fois encore, les japonais adorent nous en mettre plein la vue, mais ils ont parfois tendance à oublier que le plus important reste malgré tout l’histoire et ce que le film a à nous raconter. En 100 minutes, on ne pouvait pas demander à Tetsuya Nomura de faire des miracles, mais il aurait certainement été plus judicieux de mettre un peu moins de combats et plus de scènes développant l’histoire et les personnages. Néanmoins, on admirera l’incroyable maîtrise de ces séquences de bataille extrêmement spectaculaires, une vraie montagne russe d’action, les personnages occupant l’ensemble de l’espace, que ce soit les affrontements en véhicules au début du film, dans une église, dans une forêt magique, dans les airs contre le redoutable démon Behemoth, sur une autoroute ou sur une tour vers la fin du film, opposant Cloud et Sephiroth pour un combat ultime titanesque! Certes, on reste parfaitement avec le film dans l’esprit de ‘Final Fantasy VII’, mais on ne pourra que regretter le côté excessif de cette avalanche de scènes de combat et le bâclage d’un scénario qui s’avérait pourtant être assez passionnant à l’origine, même si au final, ‘Final Fantasy VII : Advent Children’ s’avère être un film d’animation riche, complexe et grandiose, un vrai cadeau pour tous les fans du jeu vidéo!

Evidemment, le film n’aurait pas pu se faire sans la participation du grand Nobuo Uematsu, éternel compositeur de la saga des ‘Final Fantasy’ qui a radicalement élevé les musiques de la saga au rang d’œuvres cultes adulées dans le monde entier (nous le prouve la multiplication impressionnante d’enregistrements dédiés aux musiques des jeux et des concerts donnés au Japon). La musique de ‘Final Fantasy VII : Advent Children’ reste donc sans surprise dans la continuité de celle de ‘Final Fantasy VII’. Uematsu a donc été chargé de reprendre la plupart de ses thèmes pour le jeu vidéo et de les réadapter pour les besoins du film en une suite de pièces musicales accompagnant la plupart des grandes séquences du film. Si vous vous attendez donc à du neuf sur la musique de ce film, vous risquez fort d’être déçu étant donné que la plupart des morceaux proviennent de la BO de ‘Final Fantasy VII’, réadapté ici pour la plupart dans des versions orchestrales somptueuses. L’ouverture du film (‘Opening’) provient elle aussi du jeu, une ouverture majestueuse qui nous permet de découvrir la ville de Midgar avec un orchestre brillant et énergique. Suivant la tradition des musiques des ‘Final Fantasy’, Nobuo Uematsu varie les genres musicaux avec un éclectisme toujours aussi riche et surprenant, car après l’ouverture orchestrale, la musique enchaîne sur ‘The Promised Land’, magnifique pièce pour choeur a cappella aux sonorités clairement religieuses et classiques, chanté en latin pour la scène où la voix off explique ce qu’est la rivière de la vie et comment cette dernière est intervenue pour mettre fin à la bataille contre la Shinra et Sephiroth deux ans auparavant. La musique porte cette dimension mystique/religieuse magnifique sur les images! ‘Beyond the Wasteland’ accompagne alors la première scène de combat en véhicules motorisés contre le gang Kadaj, morceau d’action orchestral dominé par un redoutable ostinato de percussions aux sonorités quasi exotiques et un orchestre partagé entre cordes/cuivres et guitare électrique (associé au combat entre Cloud et le gang de Kadaj pour le côté ‘jeune’ des personnages principaux). Fidèle à son talent de mélodiste, Uematsu conserve malgré tout dans ‘Beyond the Wasteland’ une touche mélodique assez unique et indissociable de ce morceau, qui offre ainsi un éclairage particulier à cette scène, préférant conserver une approche plus musicale que réellement cinématographique dans son morceau d’action. La discussion entre Rufus et Cloud est illustrée avec piano et choeur d’enfants samplé dans ‘Sign’ pour un morceau mystérieux dominé par des accords mineurs. Et c’est avec une grande émotion que l’on retrouve le magnifique ‘Tifa’s Theme’ dans une version pour piano solo durant la séquence où la jeune femme part à l’église recherchait Cloud. La magie opère une fois de plus avec ce très beau thème qui ne devrait laisser personne indifférent et qui apporte une poésie aux images de cette scène qui, sans musique, aurait pu s’avérer tout à fait quelconque. Le morceau souligne en réalité l’amour intérieur de Tifa pour Cloud, un amour qu’elle n’a jamais avoué au jeune héros et qu’elle cache au fond d’elle pour une raison qu’elle est la seule à connaître. Seul regret: dommage que Uematsu ne nous ait pas proposé une version orchestrale de ce magnifique thème extrêmement raffiné, comme souvent chez le compositeur japonais!

‘For the Reunion’ est en revanche dominé par les synthétiseurs, plus typique des musiques des anciens ‘Final Fantasy’, avec la présence d’un ostinato de piano plus entêtant. Une fois encore, Uematsu se plaît à varier les genres et les ambiances avec une aisance remarquable, offrant un accompagnement musical d’une grande richesse au film de Tetsuya Nomura. Le compositeur continue de nous surprendre en nous offrant une version piano d’un morceau de la BO de ‘Final Fantasy VII’, ‘Those Who Fight’, accompagnant ici la séquence du combat entre Tifa et Loz dans l’église. Il est rare d’entendre une séquence de combat aussi brutale accompagnée par un piano à l’écriture résolument classique, un vrai mouvement de sonate à l’ancienne qui surprend complètement sur les images de cette scène et casse le traditionnel schéma des musiques d’action au cinéma. Brillant, tout simplement! Passé l’électronique/new-age ‘Water’ et l’atmosphérique ‘Materia’ aux sons électro totalement assurés, ‘Black Water’ évoque sur un ton résolument hard-rock le gang de Kadaj et sa main mise sur la matéria, que Kadaj va utiliser pour devenir plus puissant. Les touches hard-rock sont associées dans le film à la bande de Kadaj, le morceau étant interprété par les Black Mages, groupe hard-rock japonais avec lequel Nobuo Uematsu collabore depuis quelques années en tant qu’organiste et crée courant 2003. Dans la seconde partie du film, le groupe va totalement s’en donner à cœur joie, en multipliant les morceaux d’action rock à une vitesse ahurissante! Si l’on retrouve avec un vrai bonheur le magnifique thème d’Aerith version piano pour une scène de flash back où Cloud se souvient de la jeune femme qu’il n’a pas pu sauver autrefois, ‘Battle in the Forgotten City’ évoque l’affrontement dans la ville vers le milieu du film, morceau orchestral/électronique plus agressif et clairement orienté action, ‘Violator’ nous permet de retrouver les Black Mages pour un nouveau morceau hard-rock illustrant le combat contre Kadaj et sa bande. A noter que 'Violator' contient le superbe thème de la Shinra tiré là aussi de la musique du jeu d'origine, arrangé à la sauce rock.

Un peu d’électronique dans le sombre ‘The Great Northern Cave’ qui évoque le moment où Kadaj contrôle l’esprit des orphelins de Cloud, avant de passer finalement à l’un des premiers moments forts du score de ‘Final Fantasy VII : Advent Children’: ‘Divinity I’. Le morceau accompagne la gigantesque séquence de l’affrontement contre le démon Behemoth, utilisant un choeur épique grandiose accompagné par un orchestre totalement déchaîné (le morceau rappelle beaucoup ce que Don Davis a fait récemment pour l’affrontement final de ‘The Matrix Revolutions’). A noter qu'il s'agit ici d'une pièce 100% originale que Uematsu a écrit pour le film (c'est aussi le cas d'autres morceaux tels que 'Beyond the Wasteland', 'The Promised Land', 'Sign', 'Black Water' ou bien encore le duo 'Divinity'). L’impact de la musique sur cette séquence est évidemment incroyablement spectaculaire, Uematsu portant sa musique aux sommets pour ce morceau qui devrait ravir tous les amateurs d’ambiances guerrières et épiques (idem pour le non moins monumental ‘Divinity II’). On entre alors dans la longue séquence d’affrontements dans Midgar comme le suggère le retour de ‘Those Who Fight’ version rock. Les Black Mages reprenne la mélodie de cet excellent morceau d’action transformé ici en véritable défouloir rock frénétique et excitant. ‘Those Who Fight Further’ prolonge l’expérience rock version Black Mages pour une nouveau morceau hardos surexcité et purement jouissif, bien que parfois un peu ‘bruyant’ sur les images de l’affrontement dans Midgar vers la dernière partie du film. On est très loin ici du style orchestrale et intime du début du score : ici, place cette fois-ci au hard-rock bien bourrin dans toute sa splendeur! On continue dans le même registre avec l’agité ‘Encounter’ et la frénétique poursuite sur l’autoroute, ‘The Chase on Highway’, autre grand moment rock dans lequel les musiciens des Black Mages se lâchent complètement! Les amis de Cloud viennent alors lui prêter main forte dans ‘Savior’, marquant avec brio la fin de cette poursuite frénétique sur l’autoroute. Arrive alors un autre moment fort de la partition, ‘J-E-N-O-V-A (FFVII AC Version)’, reprise d’une musique de boss de ‘Final Fantasy VII’ dans une redoutable version rock du plus bel effet pour une autre scène d’affrontement vers la fin du film, alors qu’il est question de Jénova, l’ancienne forme de vie extra-terrestre découverte dans l’histoire de ‘Final Fantasy VII’, et probablement à l’origine de tous les maux qui ont suivi. Mais si vous avez adoré ‘J-E-N-O-V-A’, attendez d’écouter ce qui suit : ‘Advent : One-Winged Angel’ est un véritable monument musical qui devrait élever Nobuo Uematsu au rang des grands génies de la musique du 20ème siècle! En l’espace de plus de 6 minutes, Uematsu nous propose une fusion assez exceptionnelle entre orchestre classique, choeurs et rock pour l’affrontement final entre Cloud et Sephiroth. Uematsu reprend ici l’impressionnante musique de Sephiroth du jeu d’origine remixée à la sauce rock, tout en conservant les choeurs latins épiques et l’orchestre du morceau d’origine (il existait déjà un remix rock dans l'ancien album des Black Mages, mais cet arrangement orchestral/choral/rock a été fait spécifiquement pour le film!). La musique atteint ici une puissance incroyable durant cet affrontement titanesque pour ce qui reste sans aucun doute LE moment incontournable du score de ‘Final Fantasy VII: Advent Children’, absolument énorme et grandiose sur les images de ce combat final totalement démesuré (tout à l’image du film). Ouf, on peut enfin respirer avec le magnifique ‘Cloud Smiles’ lorsque Cloud, qui a vaincu son ennemi, retrouve enfin la paix avec lui-même et souri pour la première fois à la vie. Uematsu décide d’utiliser ici l’orchestre et le piano dans son traditionnel style intime/lyrique absolument poignant et magique (à noter que la mélodie est ici reprise du ‘Love Theme’ de la musique de ‘Final Fantasy VII’), idéal pour respirer un peu après toute cette avalanche de morceaux rock tonitruants – on pourra quand même regrettera la surabondance
de morceaux rock sur la fin, alors qu’il n’y a quasiment aucune trace de ce style musical tout au long de la première partie du film, ce qui donne finalement l’impression d’écouter un vrai fourre-tout musical sans grande cohérence stylistique (même pas thématique, hélas).

La partition se termine par deux morceaux, un ‘End Credits’ (générique de fin) magnifique qui reprend le fameux thème principal majestueux du score de ‘Final Fantasy VII’ à l’orchestre, suivi d’une marche plus sombre, d’une brève reprise orchestrale du thème d’Aerith et de la célèbre marche solennelle de ‘Final Fantasy’, que l’on retrouve dans la plupart des albums consacrées à la musique de la saga, un générique de fin magnifique qui s’adresse inévitablement aux nostalgiques des musiques des ‘Final Fantasy’ du grand Nobuo Uematsu. Le deuxième morceau n’est autre que la traditionnelle chanson pop-rock japonaise intitulée ‘Calling’ et écrite par Kyosuke Himuro, chanson sympathique et très réussie mais qui fait un peu pale figure par rapport au côté plus exceptionnel du reste de la musique de Nobuo Uematsu. Seule ombre au tableau: on regrettera le fait que le compositeur ait opté pour l’alternance quasi systématique de styles musicaux tout au long du film. Si l’idée était excellente en soi, force est de constater que musicalement, si cela tient bien la route dans le film, on ne pourra pas en dire autant sur l’album qui donne véritablement l’impression d’écouter un vrai fourre-tout musical sans cohérence globale d’un morceau à un autre (à part pour les morceaux rock vers la fin). Le manque de développement thématique (Tifa, Aerith, le thème principal du jeu, le thème de la Shinra, etc.) nuisant par moment à la cohérence de l’écoute de la musique sur l’album (voire dans le film). Du coup, certains morceaux comme ‘The Promised Land’, ‘Sign’ ou ‘Beyond the Wasteland’ se retrouvent isolés dans l’ensemble du score sans lien apparent avec ce qui suit. On sent bien là aussi que le film n’a pas pu être assez long pour permettre au compositeur de développer l’ensemble de ses idées et de ses thèmes, obligé de condenser et d’aligner les morceaux d’un style à un autre sur la durée (somme toute assez courte) du film, sans pouvoir réellement structurer l’ensemble de façon cohérent. Dommage, car en dehors de ça, il n’y a pas grand chose à dire sur la musique elle-même : c’est toujours aussi exceptionnellement bien écrit, interprété et magique, totalement indissociable de l’univers musical des ‘Final Fantasy’! On retrouve dans cette BO toute l'émotion du film et la richesse des musiques de la saga des 'Final Fantasy' en général: une diversité d'émotions et d'ambiances comme la nostalgie, la tristesse, la joie, l'enthousiasme, la légèreté, le romantisme, l'inquiétude, la poésie, les musiques de combat monumentales, les gigantesques envolées rock totalement décomplexées, les morceaux avec choeurs épiques, des passages plus religieux, d'autres plus modernes, etc. Malgré ses quelques défauts, la musique de ‘Final Fantasy VII: Advent Children’ demeure malgré tout un vrai monument de la musique de film d’animation japonais/jeu vidéo, un score que tout fan de Nobuo Uematsu et de musiques d’anime nippons riches et complexes se doit de posséder à tout prix! Un vrai monument du genre!


---Quentin Billard