1-Main Titles 0.56
2-Queen Clarisse 0.53
3-Mia Invites Lilly to the Ball 1.08
4-The Princess Diaries Waltz 2.09
5-Mia's Makeover 1.08
6-Princess Lessons 0.55
7-A New Mia 1.05
8-Mia Flees 0.53
9-Sorry, Dad 0.32
10-Lana, The Traitor 1.01
11-Mia Visits the Consulate 1.18
12-Scooter Talk 0.58
13-I Don't Want to Be a Princess 0.37
14-Father Talk 1.00
15-The Ball 0.37
16-Meeting the Prime Minister 1.03
17-A Letter from the King 1.16
18-It's a Real Job 1.02
19-Mia's Decision 2.18
20-Learning to Walk 1.42
21-Mia Apologizes 0.44
22-Can I Call You Joe? 0.58
23-The Kiss 1.18
24-Harp Interlude 1.24
25-Princess Diaries Medley 3.25

Musique  composée par:

John Debney

Editeur:

Walt Disney Records 60745-7

Produit par:
John Debney, Michael Mason
Producteurs exécutifs de l'album:
Dawn Solér, Mitchell Leib
Directeur de la musique pour
Buena Vista Motion Pictures Group:
Bill Green
Directeur de la musique pour
Walt Disney Records:
Jay Landers
Marketing/Creative de la musique pour
The Buena Vista Motion Pictures Group:
Glen Lajeski

Artwork and pictures (c) 2001 Disney Enterprises, Inc. All rights reserved.

Note: ***
THE PRINCESS DIARIES
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Debney
Fidèle à la tradition des comédies Disney, ‘The Princess Diaries’ (Princesse malgré elle) met en scène une jeune fille ordinaire dont le destin va devenir brusquement magique et fabuleux du jour au lendemain. Mia Thermopolis (Anne Hathaway) est une jeune collégienne ordinaire de San Francisco. Son existence se limite à sa maison avec sa mère passionnée de peinture (Caroline Goodall) et sa fidèle copine Lily (Heather Matarazzo). Son père est décédé il y a environ deux ans et la jeune fille tente tant bien que mal de surmonter son deuil. C’est alors que débarque un jour Clarisse Renaldi (Julie Andrews), qui se trouve être la reine du royaume de Génovie. La reine rencontre Mia et lui apprend qu’elle est l’unique héritière du royaume. Elle devient alors princesse. Mia voit alors toute son existence bouleversée par cette nouvelle aussi miraculeuse qu’inattendue et commence à suivre un enseignement strict qui va lui apprendre les règles de bonne conduite pour vivre dans la haute société. Mais la jeune fille n’a cependant nullement l’intention d’abandonner sa vie d’étudiante pour quitter ses amis et gouverner dans un pays lointain. Effrayée par la perspective d’un avenir compliqué et difficile, Mia va se retrouver face à un choix : refuser ce que toutes les jeunes filles de son âge rêvent, devenir une princesse, ou accepter son sort fait avant tout de responsabilité et de sacrifice. L’histoire de ‘The Princess Diaries’ est donc assez banale et très stéréotypée pour du Disney. On sait comment tout cela va finir dès le début du film et l’ensemble demeure extrêmement prévisible et désuet. Néanmoins, on adhère rapidement au charme de ce conte de fée rétro destiné avant tout à un jeune public, réalisé par un spécialiste de la comédie U.S. Garry Marshall (‘Pretty Woman’). A noter qu’Hector Elizondo, acteur fétiche du réalisateur, est à nouveau de la partie. Quand à la jeune Anne Hathaway, ‘The Princess Diaries’ représente son premier rôle fort qui lui a ouvert par la suite les portes d’Hollywood.

La musique de ‘The Princess Diaries’ oscille entre tube pour jeune ado branché et score orchestral intime signé John Debney. C’est d’ailleurs cette partie là qui va nous intéresser plus particulièrement ici. L’indécrottable habitué des musiques de comédie Disney qu’est John Debney nous livre une nouvelle partition orchestrale fraîche, légère et émouvante pour le film de Garry Marshall. Le score de ‘The Princess Diaries’ illustre parfaitement ce conte de fée moderne, avec un soupçon d’émotion et de tendresse typique des musiques de comédie du compositeur. Le score s’articule ici autour d’un thème principal charmant, léger et mémorable, que le compositeur dévoile dès l’ouverture du film (‘Main Titles’). Exposé par un piano et repris par une clarinette avec harpe, bois, cordes et même un soupçon de cuivres et de percussions martiales (qui expriment le côté solennel de cet univers royal décrit dans le film), le thème devient très vite indissociable dans le film du personnage d’Anne Hathaway. On se surprend même à le fredonner de temps à autre à la vision du film. Le côté solennel revient dans ‘Queen Clarisse’ pour l’arrivée de la reine tandis que ‘The Princess Diaries Waltz’ reprend ce très joli thème principal sous la forme d’une valse noble et élégante empreinte d’une certaine nostalgie pour la scène du bal final, illustrant la transformation finale de Mia devenue une princesse, une valse d’une grande fraîcheur qui devrait ravir tous les fans des musiques de comédie de John Debney.

A noter que certains passages ont parfois tendance à rappeler les musiques comédie d’Alan Silvestri tendance ‘Father of the Bride’, comme le confirme ‘Mia’s Makeover’ où l’on retrouve des orchestrations et des harmonies parfois proche du travail de Silvestri sur les comédies romantiques. A noter ici l’utilisation d’une guitare sèche lors d’une très belle reprise du thème principal toujours associé à Mia dans le film et accompagnant sa nouvelle vie. Place à l’humour et la fraîcheur dans le très léger ‘Princess Lessons’ lorsque Mia prend des cours pour apprendre les règles de la bonne conduite à tenir quand on est une princesse. Debney met ici l’accent sur les bois (hautbois, flûte, basson, clarinette, etc.) avec des cordes légères, une guitare et une harpe, idéal pour évoquer le côté raffiné de l’apprentissage royal. ‘A New Mia’ illustre alors la transformation de la nouvelle Mia avec un côté toujours très intime et doux. On retrouve une écriture de vents et de percussions très soutenue dans ‘Mia Flees’ qui véhicule un sentiment d’enthousiasme et d’insouciance tout à fait charmant. On pense par moment aux musiques de comédie de Marc Shaiman. Cette influence se retrouve d’ailleurs dans ‘Lana, The Traitor’ évoquant les coups bas de Lana (Mandy Moore) qui n’a de cesse de tourmenter Mia par pure jalousie et bêtise. La musique se veut ici plus ironique et sautillante, presque moqueuse. L’interlude romantique de ‘The Kiss’ fait très penser lui aussi à du Marc Shaiman tendance ‘The First Wives Club’. On appréciera également le charme de la petite musique de chambre de ‘Mia Visits The Consulate’ lorsque Mia visite le consulat vers le milieu du film, le morceau faisant office de ‘source music’ originale au ton très classique d’esprit et raffiné, tout comme le délicat ‘Harp Interlude’ écrit pour harpe solo. Idem pour l’amusant ‘Learning to Walk’ écrit pour flûte et piano, et qui évoque quelques sonates classiques proches de Haydn ou de Schubert lorsque Mia apprend à marcher comme une princesse. Curieusement, le sympathique et entraînant ‘Scooter Talk’ révèle une autre influence, celle de Randy Edelman, avec une écriture de piano et de percussions pop assez similaire à ce que fait habituellement Edelman sur ses musiques de comédie (décidément, les temp-tracks du film devaient contenir de nombreuses musiques de comédie hollywoodiennes!). A noter un autre morceau très entraînant et plein de fraîcheur, ‘Can I Call You Joe’, lorsque Mia fait la connaissance de Joe (Hector Elizondo), le gardien de la sécurité chargé de surveiller la princesse.

Comme d’habitude, John Debney est très fort pour écrire à la façon d’un caméléon, c’est-à-dire sans grande personnalité mais avec néanmoins un travail de bonne facture, irréprochable de bout en bout d’un point de vue technique. On apprécie ainsi la vitalité de l’agité ‘I Don’t Want to Be a Princess’ qui évoque avec humour la colère de Mia au début du film – refusant l’avenir qui lui est miraculeusement offet’, la douceur de ‘Father Talk’ ou la très belle valse élégante et charmante de ‘The Ball’ joué par un groupe de violons avec clarinette, cordes et batterie, sans oublier le très beau quatuor piano/flûte/violoncelle/violons très classique d’esprit dans ‘Meeting the Prime Minister’, le genre de morceau un peu convenu pour évoquer un univers excessivement protocolaire et policé. ‘It’s a Real Job’ est quand à lui plus représentatif de la facette plus intime et douce de la musique de ‘The Princess Diaries’ avec une écriture très délicate du piano, des cordes et des vents, que l’on retrouve dans ‘Mia’s Decision’ et le très beau ‘Mia Apologizes’ où la guitare refait son apparition, accompagné ici par un harmonica et l’orchestre. Finalement, l’album nous offre un joyeux medley dans ‘The Princess Diaries Medley’ qui résume les idées principales de la partition de John Debney.

Au final, pas de réelle surprise sur un score comédie somme toute très joli mais aussi très convenu et dépourvu de la moindre originalité. Les fans de John Debney auront bien du mal à reconnaître le style du compositeur tant ce dernier semble se camoufler ici derrière le style de ses compères, Alan Silvestri, Marc Shaiman, Rachel Portman ou Randy Edelman pour ne citer que les plus évidents. Néanmoins, sa musique pour ‘The Princess Diaries’ reste très efficace, belle, fraîche et élégante, parfaite pour évoquer ce conte de fée moderne et rétro typique de l’esprit Disney. John Debney confirme une fois encore son talent pour écrire des musiques de comédie légères et charmantes, bien qu’un peu vaine. ‘The Princess Diaries’ apporte un peu de poésie dans ce monde de brute, et il serait injuste de passer à côté de cette très jolie partition qui, bien que mineur dans la carrière du compositeur, devrait séduire le public béophile par son charme rétro et sa grande fraîcheur


---Quentin Billard