1-In The Jungle 4.11
2-The Idol Temple 3.54
3-Escape from the Temple 1.31
4-Flight from Peru 2.21
5-Washington Men/Indy's Home 1.03*
6-A Thought for Marion/To Nepal 2.10
7-The Medallion 2.52
8-Flight to Cairo 1.28
9-The Basket Game 5.01
10-Bad Dates 1.11*
11-The Map Room : Dawn 3.49
12-Reunion in the Tent/
Searching for the Well 3.59
13-The Well of the Souls 5.26
14-Indy Rides the Statue 1.07*
15-The Fist Fight/The Flying Wing 4.34
16-Desert Chase 7.31
17-Marion's Theme/The Crate 2.07
18-The German Sub 1.21
19-Ride to the Nazi Hideout 3.17
20-Indy Follows the Ark 1.38
21-The Miracle of the Ark 6.05
22-Washington Ending &
Raiders March 6.51

Bonus Tracks on CD 5:

23-Raiders March 2.28
24-Uncovering the Ark 5.30

*Previously unreleased.

Musique  composée par:

John Williams

Editeur:

Concord Records CRE-31000

Produit par:
John Williams

Artwork and pictures (c) 1981/1995 LucasFilm ltd. All rights reserved.

Note: *****
RAIDERS OF THE LOST ARK
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Williams
« Raiders of the Lost Ark » (Les aventuriers de l’arche perdue) fait partie de ces grands classiques du cinéma que l’on ne présente plus. Réalisé en 1981 par Steven Spielberg, « Raiders of the Lost Ark » fut un nouveau grand succès pour le réalisateur, devenu par la suite le film culte de toute une génération qui imposa un héros tout aussi célèbre : l’archéologue et aventurier Indiana Jones. Le projet pris naissance très tôt suite à une discussion entre Steven Spielberg et Georges Lucas, qui décidèrent alors de contacter Lawrence Kasdan et Philip Kaufman pour élaborer un premier script. A l’origine, c’était l’acteur Tom Selleck qui devait interpréter le rôle d’Indiana Jones, mais comme l’acteur était pris sur la série « Magnum », il ne pu se libérer pour jouer dans le film. Ce sera finalement Harrison Ford qui héritera de ce rôle qui le rendit célèbre (l’acteur s’étant déjà fait remarquer quelques années auparavant dans le « Star Wars » de Georges Lucas où il interpréta le rôle d’Han Solo). « Raiders of the Lost Ark » appartient désormais à la culture populaire, souvent considéré comme l’un des plus grands films d’aventure de tous les temps. Certaines séquences sont devenues purement anthologiques - avec notamment la séquence finale de l’ouverture de l’Arche, extrêmement spectaculaire et particulièrement gore pour une grosse production de ce genre. Parmi les scènes mémorables du film : la poursuite dans le désert, la bagarre près de l’avion nazi, la scène dans le temple au début du film (avec le rocher qui poursuit Indy), etc. Avec « Raiders of the Lost Ark », Spielberg et Lucas souhaitaient ainsi faire revivre à l’écran les serials des années 30/40 en racontant une histoire faite d’aventure, de romance, de reliques ancestrales et de méchants nazis, un cocktail explosif qui triompha au cinéma et permit à Spielberg de remporter 4 Oscars - dont celui de la meilleure musique.

L’histoire de « Raiders of the Lost Ark » nous plonge en 1936. L’archéologue et aventurier Indiana Jones se trouve en plein coeur de la jungle péruvienne à la recherche d’un trésor mythique. Après avoir réussi à s’échapper de justesse d’un temple, Indiana tombe nez à nez sur son grand rival, l’archéologue français René Belloq (Paul Freeman) accompagné d’une troupe d’indigènes solidement armés. Indiana n’a donc d’autre choix que celui de se rendre et de remettre la précieuse relique à Belloq. Indiana réussit finalement à s’enfuir à bord de son avion pour retourner en Amérique. De retour dans l’université américaine où il enseigne l’archéologie, l’éminent professeur Jones est alors contacté par deux agents des services secrets et son ami Marcus Brody (Denholm Elliott), conservateur du National Museum de Washington, pour rechercher le Médaillon de Râ, une précieuse relique qui serait en la possession de son ancienne amante, Marion Ravenwood (Karen Allen), désormais tenancière d’un bar au Tibet. La légende raconte que ce précieux artefact égyptien serait le premier pas vers le chemin menant à la précieuse Arche de l’Alliance, une relique ancestrale dans laquelle Moïse aurait conservé les Dix Commandements, une relique aux pouvoirs gigantesques convoité par les nazis d’Hitler, qui cherchent à leur tour à s’en emparer.

Evidemment, « Raiders of the Lost Ark » n’aurait certainement jamais connu un tel succès sans la célèbre et incontournable partition symphonique de John Williams, partition extrêmement populaire et souvent considéré comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre du maestro américain. John Williams déclara d’ailleurs au sujet de cette bande originale qu'elle avait acquis sa popularité grâce à un charme et un plaisir nostalgique qui faisait de l'aventure une découverte, et ce à l’instar des deux opus suivants. Il y'a bien sûr de nombreux compositeurs qui sont passés derrière Williams, et sa musique a hérité d'un demi-siècle de musique de film, avec, parmi les plus grands, Herrmann, Rozsa, Steiner ou Korngold, sans oublier toutes les influences classiques révélatrices de l’esthétique musicale de « Raiders of the Lost Ark » : Richard Strauss et Richard Wagner bien sûr, mais aussi Prokofiev, Stravinsky, etc. Avec « Raiders of the Lost Ark », John Williams retrouve donc Steven Spielberg pour la cinquième fois après avoir écrit auparavant les musiques de « Sugarland Express » (1974), « Jaws » (1975), « Close Encounters of the Third Kind » (1977) et « 1941 » (1979). Le compositeur réutilise ici le système des leitmotive wagnériens, comme il l'avait fait précédemment sur des partitions telles que « Star Wars » (1977) ou « Superman The Movie » (1978). Le thème principal d’Indiana Jones ne se présente plus : la célèbre marche des aventuriers (« The Raiders March ») est une chevauchée de cuivres héroïque et extrêmement prenante, qui illustre parfaitement dans le film les exploits du personnage d'Indiana Jones (brillamment interprété par Harrison Ford), puisque ce thème est non seulement rattaché au héros mais fait aussi office de véritable thème d’aventure dans le film. John Williams disait d'ailleurs que Spielberg voulait qu'il se rattache carrément à Harrison Ford pour composer ce thème, ce qui lui permis ainsi d'obtenir un thème non seulement héroïque, mais aussi « honnête et coquin » pour reprendre les propres mots de Williams. Le thème se distingue par sa célèbre mélodie de trompettes aux notes ascendantes et puissantes, et à son optimisme héroïque obstiné, une vraie marche triomphante qui rappelle parfois le thème héroïque du poème symphonique « Don Juan » opus 20 de Richard Strauss - probablement l’une des sources d’inspiration de John Williams pour écrire son thème d’Indiana Jones. Toujours est-il que le « Raiders March » fait désormais partie des plus grandes mélodies de John Williams, un thème extrêmement populaire qui fait partie des grands airs célèbres de la musique de film, connu de tous - comme souvent chez John Williams, qui a toujours eu un don pour écrire des grandes mélodies mémorables et populaires - un thème aussi populaire que celui de « Star Wars », celui de Dark Vador dans « The Empire Strikes Back » ou même celui de « Harry Potter ».

Après le fameux « The Raiders March », on rentre ensuite dans une atmosphère musicale plus sombre et mystérieuse avec « In The Jungle » pour l’ouverture du film. Au fur et à mesure que l'on découvre progressivement le héro, la musique se fait mystérieuse, lourde et pesante, Williams utilisant discrètement quelque bribes du thème pour l'annoncer habilement un peu plus loin dans le film. Cette progression musicale reste particulièrement habile de la part de Williams. Le visage d’Indy n’est pas encore visible à l’écran et la musique se veut encore neutre et plutôt sombre : le spectateur ne sait pas encore qui il est ni quelles sont les réelles motivations de ce personnage. Puis, lorsque le visage du héro se dévoile enfin en gros plan, la musique semble s’éclaircir davantage, rassurant le spectateur quand à la réelle identité du personnage : il s’agit bel et bien du héros du film. D'autres compositeurs auraient sûrement utilisé le thème sans se soucier de la cohérence aux images et de la progression musicale. John Williams a rusé et a préféré laisser la place à un grondement de trombones, créant une certaine ambiguïté chez le spectateur (Est-ce le héro ? Est-ce le méchant ?). A noter que ce morceau développe un thème de vents (flûtes/bassons) plutôt mystérieux dès le début du film, alors qu’Indy s’enfonce dans le temple du début. La musique de Williams devient elle aussi de plus en plus sombre, avec ses quelques sonorités qui évoquent clairement l’univers de la jungle (claves, percussions boisées discrètes, marimba, etc.). La musique devient alors plus « caverneuse » et mystérieuse pour l’entrée dans le temple, avec ses effets instrumentaux avant-gardistes et dissonants (« The Idol Temple »). Puis, c’est au moment où Indy doit s'enfuir en avion (« Flight from Peru ») que le compositeur décide enfin de dévoiler un bout du thème de « Raiders March » (entendu pour la toute première fois dans le film), ce qui lui permet ainsi de répondre à la question du spectateur laissée en suspend depuis le début de la scène, un spectateur qui découvre le film pour la première fois: « aucun doute de possible, c'est bien le héro! ». L’astuce du maestro américain consiste donc à lancer une question à travers sa musique pour finalement y répondre lui-même. On notera déjà ici l’incroyable richesse des orchestrations, qui, comme toujours chez Williams, sont bourrés de centaine de petits détails toujours aussi passionnants.

Le reste de la partition s'articule autour de trois thèmes principaux (incluant la « Raider’s March ») et de quelques autres motifs secondaires. Parmi les thèmes principaux, on commencera par évoquer l’inévitable Love Theme associé à la romance avec Marion Ravenwood (« Marion’s Theme »), qui suivra Indiana dans ses aventures, sans oublier le thème de l'Arche de l’Alliance, ainsi qu’un motif guerrier et sombre pour les nazis. Le premier est un Love Theme romantique particulièrement savoureux (et qui rappelle là aussi les envolées lyriques du « Don Juan » de Richard Strauss), avec un côté très rétro qui rappelle les grands thèmes romantiques élégants du Golden Age hollywoodien, associé dans le film au personnage de Marion Ravenwood. Le second est un thème plus mystérieux et envoûtant, illustrant à travers un motif descendant de trois notes la grandeur et la magie puissante et fantastique de l'Arche. Le compositeur nous fait entendre pour la première fois ce superbe thème dans « Washington Men/Indy’s Home », qui se distingue par ses enchaînements osés d’accords mineurs, et sa mélodie de vents doublés par un choeur féminin évoquant le caractère fantastique et mystique de l’Arche. Le maestro suggère à travers ce thème la puissance mythique d'un objet dont les pouvoirs dépassent l’entendement humain. Tout comme le fera si brillamment Alan Silvestri dans « Predator » (1987), John Williams apporte ici un véritable mysticisme musical aux évocations de l’Arche de l’Alliance dans le film, à travers ce thème envoûtant, mystérieux et inquiétant (qui semble suggérer un côté maléfique et dangereux). Ce thème sera d’ailleurs réexposé dans toute sa splendeur dans le superbe « The Map Room : Dawn » dans lequel John Williams utilisera une chorale puissante quasi mystique et religieuse pour accompagner la scène grandiose où Indy se retrouve devant la maquette des fouilles nazis, dans laquelle un rayon de lumière vient éclairer l'emplacement exact de l'Arche dans les fouilles, et ce devant les yeux ébahis du héros. On assiste ici à la magie cinématographique dans toute sa splendeur : la musique illumine véritablement la scène, qui est elle-même illuminée par la lumière du soleil, un grand moment dans la partition de « Raiders of the Lost Ark » ! A noter un morceau un peu particulier dans « The Well of the Souls », pour la séquence où Indy et Marion sont enterrés vivants dans la pièce souterraine où se trouvait l’Arche. Williams développe ici pendant plus de 5 minutes une atmosphère purement atonale constitué d’effets instruments avant-gardistes, de dissonances macabres et de couleurs instrumentales à mi-chemin entre les premières oeuvres orchestrales de Varèse et celles plus tardives de Penderecki et Ligeti. On y retrouve ainsi le John Williams plus avant-gardiste et atonal de « Close Encounters of the Third Kind » ou de « Jaws », ces passages atmosphères plus sombres et sinistres permettant aussi de souligner le suspense et le danger de certaines scènes du film.

Articulé autour de trois thèmes développés tout au long de la partition à travers de multiples variations, John Williams élabore une grande oeuvre symphonique d’une richesse et d’une complexité rare pour « Raiders of The Lost Ark », une oeuvre qui tire sa puissance d'une thématique riche et puissante, une tradition dans les partitions de Williams pour les films de Steven Spielberg. Parmi les motifs secondaires de la partition, on pourra remarquer un thème mystérieux de cordes à l’unisson entendu pour la première fois dans « The Idol Temple » et que l’on retrouvera dans un passage de « The Map Room : Dawn », un motif associé à la quête des artefacts, qu’il s’agisse de l’idole du temple péruvien au début du film ou de l’Arche de l’Alliance pour la suite. Enfin, l’autre thème secondaire important est celui des nazis, un thème qui semble avoir échappé à beaucoup d’auditeurs qui continuent toujours d’affirmer - à tort - que les nazis n’ont pas de thème musical à proprement parler dans la partition, ce qui est totalement erroné car le thème est bel et bien présent, un motif de trompettes ascendantes martiales et guerrières entendu pour la première fois dans « The First Fight/The Flying Wing » et dans l’incontournable « Desert Chase », sans aucun doute l’un des morceaux les plus appréciés et les plus populaires de la partition de « Raiders of the Lost Ark », un morceau qui est effectivement très souvent cité par les béophiles et les fans de John Williams (à noter que le thème nazi sera réentendu dans « Ride to the Nazi Hideout »). Avec « The First Fight/The Flying Wing », Indy affronte pour la première fois les nazis (fameuse scène du combat près des hélices de l’avion), morceau d’action survolté aux rythmes martiaux puissants traversé par quelques envolées héroïques du thème d’Indiana Jones confronté ici à la fanfare guerrière du thème des nazis, que Williams développe pleinement dans ce grand tour de force orchestral. Mais ce sont réellement les 7 minutes d’action pure de « Desert Chase » qui retiendront tout particulièrement notre attention - dans le film et sur le CD - un deuxième grand tour de force orchestral d’une complexité et d’une virtuosité rare, dans lequel s’affronteront le motif guerrier des nazis et le thème d’Indiana Jones. Les auditeurs plus attentifs remarqueront que le thème nazi est déjà entendu de façon très discrète au début du morceau, vers 0 :31 joué subtilement par des cuivres graves. Mais ce sont réellement ici les envolées triomphantes du thème d’Indy qui apporteront un punch incroyable à ce morceau d’action d’une puissance rare, emportant tout sur son passage (séquence de l’affrontement avec les camions nazis dans le désert). Techniquement parlant, « Desert Chase » fait une utilisation très habile des enchevêtrements des différents thèmes (avec, ici, le retour de la partie secondaire du « Raiders’s March »), des changements de mesure et de valeurs rythmiques du plus bel effet, des accélérations de tempo frénétiques et progressives, le tout servi par des orchestrations particulièrement cuivrées et martiales. A l’écran, « Desert Chase » est un pur modèle exemplaire de mise en musique d’une scène d’action, avec un rapport à l’image d’une virtuosité rare tout bonnement exceptionnelle !

A noter que la partition de « Raiders of the Lost Ark » s’autorise quelque touche d’humour, notamment dans le fameux « The Basket Chase », musique de course poursuite illustrée de manière ironique et amusante, à la manière d'un cartoon - pour la scène où Indy est poursuivi par des bandits au Caire. La musique se veut ici très clairement malicieuse et sautillante, avec une scène qui ne manque d'ailleurs pas d'humour - avec ce plan célèbre où Indy, se retrouvant face à un guerrier armé de deux sabres, décide de l’abattre le plus simplement du monde avec une balle de pistolet (qui a dit « fair-play » ?). A noter que John Williams y fera d'ailleurs ironiquement référence dans sa partition pour « Indiana Jones and the Temple of Doom » (1984). « The Basket Chase » fait aussi référence à l’humour grinçant d’un Prokofiev, Williams s’amusant ici habilement sur ses différentes couleurs instrumentales afin de retranscrire l’humour et la fraîcheur de la scène. Impossible enfin de conclure sans mentionner l'excellent « Miracle of Ark », scène inoubliable du film où les nazis ouvrent l'Arche, libérant alors les esprits et les pouvoirs de l’objet mythique qui exterminent tous les nazis (scène gore qui, bien qu’un peu vieillotte aujourd’hui, reste toujours aussi impressionnante !). La musique se veut ici plus terrifiante, plus angoissante et chaotique. Le thème de l'Arche est ici réexposé dans toute sa puissance, atteignant un climax extrêmement spectaculaire avec, au passage, une instrumentation plus complexe et fouillée pour cette scène - à noter par exemple l’utilisation d’un cymbalum pour certains plans de l’Arche. Et pour la scène où les nazis ouvrent l’Arche, Williams combine un puissant tutti orchestral avec des choeurs mystiques absolument grandioses. La séquence de la mort des nazis est ici accompagnée par une série d’effets instrumentaux massifs et stridents, de clusters de cuivres, de glissandi de cordes/choeurs extrêmement dissonants accompagnés d’orchestrations plus inventives et étranges - avec notamment ces percussions boisées accompagnant ces staccatos martelés de trompettes suraigües - bref, un véritable déchaînement orchestral quasi apocalyptique pour la destruction finale des nazis. Le « End Credits » permet quand à lui de reprendre l'ensemble des thèmes du film et conclut magnifiquement avec la « Raiders March » réexposée dans toute sa splendeur pour le générique de fin. Enfin, signalons pour finir un morceau inédit qui n’avait jusqu’à présent pas été enregistré sur les précédentes versions discographiques du score de John Williams : l’impressionnant « Uncovering the Ark », qui accompagne la scène où l’Arche de l’Alliance est découverte dans les fouilles nazies (il s’agit en fait d’un segment du morceau censé aller avec le morceau « The Well of the Souls », mais qui a été coupé sur le CD pour des questions de place, et disposé sur le disque bonus), un long morceau atmosphérique de plus de 5 minutes qui développe le thème de l’Arche avec une certaine intensité. On retrouve effectivement dans « Uncovering the Ark » le style atonal plus mystérieux cher au compositeur. Après une introduction inquiétante sur des cordes aigues dissonantes, le thème de l’Arche est très vite développé par les vents sur fond de cordes stridentes. Les choeurs refont leur apparition pour rappeler les pouvoirs mystiques et religieux de l’Arche et le morceau se conclut même de façon plutôt dissonante et angoissante.

Au final, comment conclure autrement en rappelant que « Raiders of the Lost Ark » est bel et bien l’un des plus grands chefs-d’oeuvre de John Williams, une partition d’une très grande richesse qui apporte au film de Steven Spielberg une puissance et une force rare, une très grande partition symphonique d’une richesse incroyable, multipliant les détails et les idées thématiques, harmoniques ou instrumentales avec une intensité constante. John Williams rappelle encore une fois qu’il est plus que jamais en osmose artistique totale avec le cinéma de Steven Spielberg, un cinéma qu’il a compris et digéré parfaitement à travers sa musique digne des plus grands maîtres classiques du 19 me siècle. Partition extrêmement prenante, grandiose et entraînante, « Raiders of the Lost Ark » est bel et bien l’une des plus grandes oeuvres de la musique de film hollywoodienne, une partition remarquable de bout en bout à redécouvrir dans son intégralité (ou presque...) grâce à la récente réédition CD publiée dans le très spectaculaire coffret 5 CD de Concorde Records !



---Quentin Billard