Garfield (2004)

1-Garfield's Theme 1.17
2-Arf, Arf, Arf, Quickly! 1.07
3-Stupid Gone Wild 1.59
4-Dogs Run Away 2.09
5-Move Pinky Move 0.38
6-Shock Collar 1.38
7-Bucket Trap 1.15
8-Jon and Liz 0.51
9-Animal Control 1.00
10-Plate Of Courage 2.03
11-Are We There Yet? 2.27
12-Lost and Found 1.08
13-A Really Big Train Set 2.30
14-Home Again 2.12

Garfield: A Tail of Two Kitties (2006)

15-Carlyle Castle 1.40
16-One Pampered Prince 1.22
17-Catnapped 1.01
18-Chasing Tail 2.33
19-Heir To The Throne 0.51
20-Stowaways 0.58
21-Fat Cat Waltz 1.18
22-Destiny Calls 1.27
23-The Lonely Housecat 1.33
24-Room Wrecker 1.04
25-Mirror Dance 0.54
26-G-Cat 1.52
27-Cat Got Your Bum 2.51
28-Taunting Dargis 4.29
29-A Hero And A Gentleman 1.35
30-London Crawling 1.53

Musique  composée par:

Christophe Beck

Editeur:

Bulletproof Records
BPF 1005

Produit par:
Christophe Beck
Musique interprétée par:
The Hollywood Studio Symphony

Artwork and pictures (c) 2006 20th Century Fox Film Corp. All rights reserved.

Note: ***
GARFIELD: A TAIL OF TWO KITTIES
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Christophe Beck
Garfield, le célèbre chat glouton crée en 1978 par le dessinateur Jim Davis revient dans une seconde aventure intitulée ‘Garfield : A Tail of Two Kitties’. Cette fois-ci, Jon (Breckin Meyer), le maître de Garfield, doit partir en Angleterre pour y suivre Liz (Jennifer Love Hewitt), sa fiancée vétérinaire qui part pour un congrès sur la protection des animaux. Arrivé à Londres, Garfield, qui s’ennuie dans sa chambre d’hôtel avec Jon et Odie, s’échappe pour faire un petit tour dans la rue. Il est alors pris par erreur pour Prince le XIIème, le chat noble qui se trouve être l’héritier du luxueux château Carlyle. Le sinistre Lord Dargis (Billy Connolly) cherche à se débarrasser de Prince pour hériter à son tour du château. Croyant s’être débarrassé de Prince en le jetant dans une rivière, Dargis est frappé de stupeur lorsqu’il découvre que le chat noble est revenu – alors qu’il s’agit en fait de Garfield, qui est la copie conforme de Prince. Garfield se délecte alors de sa nouvelle vie, adoré par tous ses sujets et traité comme un véritable roi. Mais il doit désormais affronter Lord Dargis qui projette de récupérer le château à son compte et de raser la ferme où se trouvent tous les animaux pour y construire à la place un grand parc d’attraction. Pour les animaux de la ferme, Garfield se trouve être leur dernière chance pour sauver le domaine et déjouer les sinistres desseins de Lord Dargis. Un peu plus tard, Prince est enfin de retour et découvre les machinations de Dargis. Avec l’aide de Garfield, Odie et les autres animaux de la ferme, Garfield va élaborer un plan visant à stopper Lord Dargis une bonne fois pour toute. Comme pour le premier opus, cette seconde aventure du célèbre matou vorace et paresseux amateur de lasagne s’éloigne très sensiblement de la bande dessinée d’origine. Réalisé par Tim Hill, ce second opus reprend les principaux ingrédients du premier épisode avec un Garfield toujours omniprésent (et toujours entièrement animé en numérique!). Mais c’est le méchant du film qui attire ici toute notre attention, interprété par un Billy Connolly qui semble s’en être donné à coeur joie en campant ce méchant hystérique en roue libre totale, surtout sur la fin du film. A noter que le film n’évite pas tous les stéréotypes habituels sur la Grande-Bretagne. Tout aussi divertissant que le premier opus, ce ‘Garfield’ deuxième du nom est à réserver en priorité aux enfants, les amateurs de la BD risquant fort d’être amèrement déçus par la médiocrité du film et son manque de lien par rapport à la BD d’origine.

Christophe Beck rempile à nouveau pour la musique de cette seconde aventure de Garfield et ses amis. D’un point de vue purement musical, la musique de ‘Garfield : A Tail of Two Kitties’ ne se différencie guère de celle du premier épisode : on y retrouve le même type d’orchestration très fouillée et d’ambiances sautillantes/mickey-mousing pleine d’entrain. L’une des principales nouveautés vient ici de l’utilisation d’un nouveau thème principal introduit dès le début du film dans ‘Carlyle Castle’. Il s’agit d’une sorte de thème de procession royale typiquement ‘british’ (l’histoire se passe en Angleterre) associé à Prince dans le film. Ce thème majestueux et royal sera donc très présent et développé tout au long du score à travers une série de variations aussi diverses que variées. En tout cas, la bonne humeur et la pêche de ‘Carlyle Castle’ annoncent clairement une aventure très divertissante (à noter que la fin du morceau nous permet de réentendre le thème de Garfield entendu dans le premier score, et joué brièvement ici par une clarinette)! Et l’aventure commence très rapidement avec ‘Catnapped’ qui illustre la scène où Dargis tente de se débarrasser de Prince au début du film. ‘Chasing Tail’ nous offre alors un premier beau moment d’action dans un style proche des musiques de comédie/aventure de James Newton Howard ou celles de John Debney, avec les inévitables touches de mickey-mousing sautillantes. C’est la vie de château pour Garfield dans ‘Heir To The Throne’ avec une nouvelle série de développements du thème principal royal avec d’autres touches de mickey-mousing associées au caractère roublard et espiègle du gros matou paresseux. C’est d’ailleurs avec un certain plaisir que l’on retrouve son thème joué par un marimba, des vents et des petites percussions dans ‘Stowaways’, Christophe Beck faisant ici le lien avec sa musique des premières aventures de Garfield.

Le compositeur s’amuse un peu avec ‘Fat Cat Waltz’ où il nous offre une petite valse gracieuse et légère pour la scène où Garfield profite de sa nouvelle vie de château dans son grand lit royal, servi par les fidèles domestiques de Prince. A noter l’utilisation d’un violon soliste à la fin du morceau qui achève de rendre le tout ironiquement très classieux d’esprit. L’action repart de plus belle avec le sautillant et très vif ‘Destiny Calls’, alors qu’à contrario ‘The Lonely Housecat’ se veut plus nostalgique et intime. Le morceau opère un bref changement de style, écrit pour une section rythmique batterie/basse pop avec guitares, orgue électrique, piano et cordes. Il s’agit en fait d’une reprise inédite du thème de Garfield lorsque ce dernier apprend que les sujets de Prince médisent dans son dos et qu’il se sent tout à coup bien seul. Le thème royal est à nouveau entendu dans ‘Room Wrecker’ au hautbois avant de basculer sur un nouveau passage d’action entraînant et divertissant. De l’humour, il est justement question dans ‘Mirror Dance’ lorsque Garfield rencontre Prince dans la scène amusante du faux miroir. On retrouve ici la valse de ‘Fat Cat Waltz’ qui rythme la scène avec humour et légèreté. ‘G-Cat’ évoque la contre-attaque de Prince, Garfield et ses amis contre l’infâme Lord Dargis, débouchant sur ‘Cat Got Your Bum’ et ‘Taunting Dargis’ qui illustrent toujours avec énergique et humour la déconfiture finale du méchant de service. Finalement, ‘A Hero and a Gentleman’ ramène la paix tandis que ‘Londong Crawling’ nous permet de réentendre une dernière fois le thème de Garfield joué ici dans un arrangement rock british rétro façon ‘Beatles’ particulièrement savoureux (on sent à quel point le compositeur s’est fait plaisir en écrivant certains passages de la partition du film !).

Au final, même si cette nouvelle partition n’apporte rien de neuf à la saga Garfield, elle n’en demeure pas moins très réussie bien qu’extrêmement conventionnelle et assez impersonnelle. Difficile ici de reconnaître un quelconque style musical personnel, Christophe Beck se contenant d’adapter toutes les formules orchestrales habituelles propres au registres des musiques de comédie familiale hollywoodienne. Le score de Christophe Beck apporte humour, légèreté et énergie au film de Tim Hill, mais sans jamais réussir à dépasser le cadre purement fonctionnel de la musique dans le film.


---Quentin Billard