1-We're Gonna Get Married 2.23*
2-Crazy 'Bout My Baby 2.48*
3-Baby and Me 2.11
4-Jack 2.56
5-Meet the Fockers 4.20
6-Suspicious Mind 3.18
7-The Shot 2.12
8-Here's My Plan/
It's All Right Now 4.21
9-Going Up The Country 2.51**
10-If I Were Carpenter 2.41***
11-Wilderness (Dub) 3.35+
12-Dancing 3.42+

*Ecrit et interprété par
Randy Newman
**Interprété par Canned Heat
***Interprété par Tim Hardin
+Interprété par HeadBone.

Musique  composée par:

Randy Newman

Editeur:

Varèse Sarabande
302 066 630 2

Album produit par:
Frank Wolf
Producteur exécutif pour
Varèse Sarabande:
Robert Townson
Producteur exécutif:
Jay Roach
Directeurs de la musique pour
Universal Pictures:
Kathy Nelson, Harry Garfield
Monteur musique:
Benito Coon

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2004 Universal Pictures/DreamWorks Pictures. All rights reserved.

Note: ***
MEET THE FOCKERS
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Randy Newman
Après l’énorme succès de ‘Meet the Parents’, le réalisateur Jay Roach décida de tourner une suite intitulée cette fois-ci ‘Meet the Fockers’ (Mon beau-père, mes parents et moi). Après avoir réussi à amadouer difficilement son beau-père Jack Byrnes (Robert De Niro) et à entrer dans son cercle de confiance, Greg Focker (Ben Stiller) est sur le point de se fiancer avec Pamela Byrnes (Teri Polo). Mais avant cela, il doit organiser une rencontre entre les Byrnes et sa propre famille, les Focker, dans leur paisible demeure en Floride. Ses parents, Bernie (Dustin Hoffman) et Roz (Barbra Streisand) sont des gens charmants et hospitaliers mais aussi très excentriques et définitivement pas au goût de Jack. Le week-end chez les Focker va ainsi se transformer en succession de quiproquos, de gags en tout genre et de situations difficiles et tendues pour le pauvre Greg qui aura définitivement du fil à retordre pour faire se réconcilier Jack avec ses parents. ‘Meet the Fockers’ reprend donc en gros les formules du premier opus avec des gags toujours aussi hilarants, des moments plus touchants et bien sur, des acteurs qui s’en donnent à cœur joie. Ben Stiller reste toujours égal à lui-même, accumulant les bévues et autres maladresses à un rythme saisissant, tandis que Robert De Niro continue toujours de s’éclater dans le rôle du beau-père rigide ex-agent de la CIA et maniaque absolu. Parmi les nouveaux venus, Dustin Hoffman et Barbra Streisand, l’un ex avocat au grand coeur, l’autre sexologue fièrement convaincue, le duo s’en donnant ici aussi à coeur joie. Les scènes hilarantes sont encore plus nombreuses que dans le premier opus, que ce soit la scène du prépuce qui tombe dans la fondue, la scène où Greg, drogué par Jack, se met à faire des révélations scandaleuses en plein public, ou celle durant laquelle Roz remet en place le dos de Jack avec un massage sensuel et violent. Une fois encore, Jay Roach a réussi à imposer un rythme soutenu et une ambiance extrêmement détendue sur son tournage, permettant aux acteurs de nous offrir le meilleur d’eux-mêmes tout en s’amusant comme des petits fous (cela fait vraiment plaisir à voir). En définitive : une suite très réussie, à ne surtout pas manquer!

Randy Newman est de retour à la musique après avoir signé le score du premier épisode. La partition de ‘Meet the Fockers’ reprend les grandes lignes du score précédent, Newman utilisant l’orchestre symphonique traditionnel agrémenté d’un chœur qui apparaît à quelques reprises dans le film. ‘Baby and Me’ débute avec des accents de mickey-mousing incluant pizzicati sautillants, bois, piano et cordes sautillantes, qui rappelle à quel point Randy Newman est très à l’aise dans le registre du mickey-mousing, qu’il a déjà eu l’occasion de mettre en avant dans ses partitions pour des films d’animation de chez Pixar (‘Toy Story’, ‘Cars’, etc.). ‘Baby and Me’ annonce une ambiance détendue et légère typique de la facette comédie du style de Randy Newman. ‘Jack’ se veut plus sombre avec l’utilisation très brève d’un chœur soutenu par des orchestrations toujours très soignées, évoquant la rigidité calculatrice du personnage de De Niro. Mais c’est la légèreté qui prime avant tout dans le morceau suivant, ‘Meet the Fockers’, où le score oscille entre légèreté et moments enjoués dans lesquels Randy Newman semble ici aussi s’en donner à cœur joie. Les choeurs sont utilisés brièvement durant la scène où la famille découvre le panneau des récompenses diverses de Greg – offrant un côté ironiquement et faussement grandiose à cette séquence, sous la forme d’une petite touche d’humour. ‘Suspicious Mind’ développe à nouveau le côté suspicieux et calculateur de Jack lorsque ce dernier entame des recherches sur le prétendu fils caché de Greg. A noter ici l’utilisation de percussions martiales qui soulignent le passé de Jack en tant qu’ancien agent de la CIA, et qui n’a visiblement toujours pas perdu certaines de ses anciennes manies.

Le reste de la musique oscille ainsi entre moments légers et passages plus sombres avec quelques accents hispanisants ironiques (‘Shot’) durant la scène de la fête où Jack injecte un sérum de vérité à Greg, mais en évitant systématiquement que la musique ne bascule trop dans le massif, le tout demeurant très frais. ‘Here’s My Plan/It’s All Right Now’ conclut cette aventure avec un seul passage où l’orchestre semble plus ample et énergique lorsque Jack se réconcilie avec les Fockers. Newman s’offre même un détour du côté de la musique country avec quelques guitares ‘americana’ d’esprit durant la scène où Bernie va avec Greg pour intercepter Jack dans son camping-car sur la route. On retrouve aussi pour finir les traditionnelles chansons joyeuses et gentillettes de Randy Newman, incluant ici ‘We’re Gonna Get Married’ et le très entraînant et rock’n roll ‘Crazy ‘Bout My Baby’. ‘Meet the Fockers’ n’offre au final rien de bien neuf à se mettre sous la dent. Randy Newman reprend ses formules habituelles de musique de comédie sans chercher à les dépasser d’une quelconque façon. Sa musique apporte une légèreté et une fraîcheur au film de Jay Roach et aux péripéties de la famille Focker, mais sans véritable brio ni originalité. Pas indispensable donc!


---Quentin Billard