1-Isla Lei 2.33
(interprété par The Pupils of
the Adi Cokabau) 2.33
2-Ni Sa Bula (interprété par
Rewasese Entertainment Group) 3.01
3-Hill & Gully Ride/
Mandeville Road (interprété par
Lord Composer) 3.03
4-Lakonmèt Dance (interprété par
Rameau Poleon, Henry Sinais,
Francis Ashdale 2.34
5-That Glad Reunion Day
(interprété par Joseph Spence) 2.38
6-Jesus Promised Me
A Home Over There
(interprété par Swain Family) 3.04
7-I Ain't Got Long (interprété par
Sam Green) 1.23
8-Yèndisaré Aimando (interprété par
Paduan Suara Mara) 3.24
9-Main Title Overlay 1.30
10-The Dive Begins 1.13
11-The Nest (Dive Boat
Leaves the Site) 1.59*
12-Cleaner Fish 1.27
13-Sharks Close 2.02
14-Finding the Dive Bag
on the Boat 0.48
15-Sharks Circle 4.14

*Composé par Yoav Goren
et Jeff Fayman.

Musique  composée par:

Graeme Revell

Editeur:

TVT Records TV-6710-2

Album produit par:
Graeme Revell
Programmation clavier:
David Russo

Artwork and pictures (c) 2003 Lions Gate Films/Plunge Pictures LLC. All rights reserved.

Note: **
OPEN WATER
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Graeme Revell
‘Open Water’ s’inspire de l’histoire tragique d’un couple américain ordinaire, Tom et Eileen Lonergan, mystérieusement disparus en pleine mer australienne au cours de l’année 1998. Le réalisateur Chris Kentis a décidé de porter à l’écran cette sombre histoire avec peu de moyens (un budget de 130.000 dollars) et deux acteurs peu connus, Blanchard Ryan et Daniel Travis. Susan et Daniel décident de s’offrir des vacances aux Bahamas. Ils s’inscrivent pour une sortie sur la barrière de corail afin de pratiquer la plongée sous-marine. Mais leur bateau finit par repartir sans eux. Personne ne s’est aperçu que les deux individus manquaient à l’appel. Susan et Daniel se retrouvent alors perdus au large, en plein milieu de l’océan, dans des eaux infectées de requins. ‘Open Water’ a donc été tourné à la façon d’un documentaire/film de vacance amateur afin de rendre l’histoire le plus réaliste possible, débarrassé de toute forme d’esthétisme hollywoodienne – l’ambiance rappelle beaucoup ‘The Blair Witch Project’, qui était déjà filmé d’une façon quasi similaire. Les acteurs ont du tourner pendant plus de 120 heures dans l’eau à dix kilomètres des côtés au milieu de vrais requins (le film n’utilise aucun effets spéciaux). Le rythme lent et monotone du film impose d’emblée une certaine tension, largement entretenue par le duo d’acteurs et l’omniprésence des requins, qui suscitent un véritable sentiment de terreur pure tout au long du film. A noter un climax saisissant vers le milieu du film, la scène de l’orage, sans aucun l’une des séquences les plus angoissantes d’Open Water.

La musique occupe une place assez privilégiée dans le film bien qu’elle se fasse relativement discrète, sans grande effusion orchestrale. Graeme Revell adopte cette fois-ci un profil bas en utilisant des synthétiseurs pour créer une atmosphère de tension et de suspense évoquant à la fois le monde de l’océan et l’isolement des héros pris au piège en pleine mer. ‘Main Title Overlay’ accompagne discrètement les premières images de la mer avec des nappes de synthé tendance new-age/électro moderne, tout en évoquant de façon assez conventionnelle le monde de l’océan. Revell prolonge ce travail d’atmosphère électronique sur ‘The Dive Begins’ pour la scène de plongée sous-marine vers le début du film. Ici aussi, les synthétiseurs évoquent de par leurs sonorités new-age planantes le monde de l’océan et des profondeurs aquatiques (on n’est guère loin par moment du style d’une musique de documentaire animalier). Le morceau suivant, écrit par Yoav Goren et Jeff Fayman - plus connu pour leur travail sur la banque de musiques pour bande-annonce de film, 'Immediate Music' - ‘The Nest, Dive Boat Leaves the Site’, se veut plus sombre et inquiétant. Les sonorités électroniques demeurent plus inquiétantes et plus pesantes voire clairement dissonantes et menaçantes. Revell revient ensuite à la charge avec ‘Cleaner Fish’ pour illustrer l’isolement de Daniel et Susan en plein milieu de l’océan, avec une série de nappes synthétiques particulièrement glauques et angoissantes (à noter que le compositeur Nathan Barr est aussi crédité à la musique additionnelle du film).

Le danger surgit dans ‘Sharks Close’ avec ses sursauts inquiétants et ses effets de cordes dissonantes macabres. A l’écran, la musique demeure discrète bien que très présente dans la plupart des moments-clé du film. Le score de Revell entretient parfaitement la tension et le sentiment de danger que véhiculent la plupart des scènes évoquant les attaques des requins (cf. 'Sharks Circle'). Enfin, ‘Finding The Dive Bag on the Boat’ fait intervenir quelques percussions électroniques durant la scène où l’on retrouve les affaires de Susan et Daniel à bord du bateau, tandis que les autorités locales s’activent pour rechercher les deux plongeurs égarés. Dommage que le morceau soit si court, on aurait bien aimé entendre le compositeur développer un peu plus son travail de percussions (à noter que le reste de la bande son du film est constituée de chansons diverses incluant gospel, blues des caraïbes et "hymn songs" du pacifique sud). Au final, ‘Open Water’ s’avère être un score fonctionnel pas vraiment passionnant à écouter en dehors des images du film. Son côté résolument atmosphérique et totalement athématique l’empêche d’être réellement accessible, tandis que son caractère monotone et plat risque fort de décevoir les amateurs de Graeme Revell, qui fournit ici le strict minimum sans chercher à en faire plus. La musique fonctionne bien à l’écran mais ne laisse aucun souvenir à l’auditeur. Dommage!


---Quentin Billard