1-Main Title 1.59
2-Malmori Rear Guard 3.46
3-Love Theme 3.48
4-Cowboy and the Jackers 3.30
5-Nanelia's Capture 1.24
6-The Hunter 1.35
7-Nanelia 1.28
8-The Battle Begins 4.28
9-The Maze Battle 3.06
10-Gelt's Death 1.25
11-Nanelia and Shad 1.23
12-Heading For Sador 0.55
13-Cowboy's Attack 1.42
14-Shad's Pursuit 3.18
15-Destruction of Hammerhead 3.35
16-Epilogue and End Title 4.58

Bonus Tracks

17-Gelt's Chamber 1.30*

Battle Beyond the Stars -
Sound Effects Library

Created and produced by
Alan Howarth

18-Command Ship Radio Chatter 4.17
19-Drone Chatter #1 0.06
20-Drone Chatter #2 0.06
21-Drone Chatter #3 0.06
22-Drone Chatter #4 0.06
23-Drone Chatter #6 0.06
24-Drone Chatter #7 0.06
25-Drone Chatter #8 0.06
26-Drone Chatter #9 0.06
27-Drone Chatter #10 0.14
28-Drone Chatter #11 0.15
29-Drone Chatter #12 0.13
30-Drone Chatter #13 0.08
31-Drone Chatter #14 0.07
32-Laser Artillery #1 0.13
33-Laser Artillery #2 0.47
34-Laser Artillery #3 0.23
35-Laser Artillery #4 0.13
36-Stereo Fly-Bys 0.40
37-Pass-Bys with Vocoder 0.26
38-Hammerhead Low Rumble 1.30
39-Nell Cave Launch-1st Stage 0.42
40-Nell Cave Launch-2nd Stage 0.45
41-Nell Cave Launch-3rd Stage 0.50
42-Nell Fly Away 0.35
43-Nell Engine Build-Up 2.09
44-Nell Exterior Fly-By 0.42
45-Nell Maneuvering Thrusters 1.29
46-Bad Guy Lasers 1.13
47-Telemetry #1 1.37
48-Laser Blast 0.33
49-Sonic Tank Short Blast 0.56
50-Sonic Tank Long Blast 0.56
51-Drone Chatter #5
(Long Live Lord Sador) 0.08
52-Theme from "Battle Beyond
The Stars" 4.04**

*Composé par Alan Howarth
**Musique de James Horner
Interprété par The City of
Prague Philharmonic Orchestra
Conduit par Nic Raine
Produit par James Fitzpatrick
Courtesy of Silva Screen Records
(c) 2011.

Musique  composée par:

James Horner

Editeur:

BSX Records BSXCD8889

Musique produite par:
James Horner
Conduite par:
David Newman
Album produit par:
James Nelson
Producteurs exécutifs pour
BSX Records:
Ford A.Thaxton, Mark Banning
Effets spéciaux sonores
crées et produits par:
Alan Howarth

Edition limitée à 1000 exemplaires.

Artwork and pictures (c) 1980/2011 New World Pictures. All rights reserved.

Note: ***
BATTLE BEYOND THE STARS
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Horner
Avec le succès colossal de la saga ‘Star Wars’ de Georges Lucas, les films de Space Opera n’ont cessé de se multiplier à une vitesse spectaculaire au début des années 80. Roger Corman, légendaire producteur de séries-B d’épouvante et de science-fiction à petit budget, surfe à son tour sur la vague du Space Opera en nous offrant ‘Battle Beyond the Stars’ (Les mercenaires de l’espace), film de science-fiction inspiré par l’univers de ‘Star Wars’ mais dont l’histoire est directement reprise de ‘The Magnificent Seven’ de John Sturges. La planète pacifique Akir est menacée par un puissant tyran nommé Sador (John Saxon). Ce dernier menace de détruire la planète si ses habitants ne se soumettent pas à son pouvoir. Afin de défendre une planète incapable de lutter correctement contre l’envahisseur, le jeune Shad (Richard Thomas) est envoyé aux quatre coins de l’espace afin de recruter des mercenaires qui aideront le peuple d’Akir à lutter contre Sador et ses sbires. Peu de temps après, Shad revient avec sept mercenaires et décide d’engager la bataille finale contre le despote maléfique. On retrouve donc ici l’intrigue des mercenaires qui défendent un peuple opprimé, idée reprise de ‘The Magnificent Seven’ mais aussi de ‘The Seven Samurai’ d’Akira Kurosawa. A noter que les habitants de la planète Akir s’appellent les Akiras, une allusion implicite au célèbre réalisateur japonais qui a inspiré l’histoire du western de John Sturges en 1960. Pour une production modeste signée Roger Corman (et réalisé par Jimmy T. Murakami), ‘Battle Beyond the Stars’ s’avère être visuellement impressionnant. Evidemment, les décors et l’univers sci-fi crée par le réalisateur s’avèrent être indéniablement kitsch et rétro, portant encore la marque des séries-B de science-fiction des « seventies » (le film a été réalisé en 1980). Et pourtant, Corman nous livre ici l’un de ses films les plus coûteux (avec un budget de 2 millions de dollars, énorme pour une série-B modeste de ce genre!), une bonne partie du budget ayant servi à payer quelques stars telles que Robert Vaughn ou George Peppard. Le look des différentes mercenaires s’avère être quand à lui très réussi, même si le scénario n’apporte rien de neuf par rapport au ‘Magnificent Seven’ de John Sturges.

‘Battle Beyond the Stars’ marque les débuts du jeune James Horner en 1980, alors âgé de 27 ans au moment où il signe la musique du film de Jimmy T. Murakami. A noter que le compositeur a débuté un an auparavant sur le film d’horreur ‘Up from the Dephts’ (1979), une autre production Roger Corman qui s’inspirait massivement du ‘Jaws’ de Steven Spielberg. Avec ‘Battle Beyond the Stars’, le jeune Horner se voit offrir l’occasion d’écrire une grande partition symphonique mélangeant action et aventure avec un soupçon d’héroïsme typiquement hollywoodien. Evidemment, le budget du film étant ce qu’il est, James Horner a du se contenter d’un petit orchestre sans grande envergure. On raconte même que les sessions d’enregistrement de la partition de ‘Battle Beyond the Stars’ ont été assez pénibles pour le jeune compositeur qui avait alors un mal fou à s’imposer auprès des musiciens. L’interprétation n’est bien sur pas exempt de défauts, avec quelques couacs par-ci par-là notamment dans le pupitre des trompettes. Le score s’articule autour de trois thèmes, une mélodie héroïque et pleine de bravoure pour les mercenaires de l’espace, un motif de 3 notes associé aux sbires de Sador, et un ‘Love Theme’ plus traditionnel associé à Shad et Nanelia. Le film s’ouvre donc au son du traditionnel ‘Main Title’ qui dévoile le thème héroïque dominé par des trompettes majestueuses et introduites par un triolet de trompettes en écho que le jeune James Horner a emprunté au ‘Patton’ de Jerry Goldsmith. A vrai dire, le score même de ‘Battle Beyond the Stars’ s’inspire radicalement de la partition de ‘Star Trek The Motion Picture’ de Goldsmith, composé un an auparavant, et devenu à cette époque une nouvelle référence de la musique de Space Opera au même titre que ‘Star Wars’ de John Williams. Horner synthétise tous ces styles à la demande de la production et élabore une partition orchestrale classique assez agréable pour ce film.

Dans ‘Malmori Rear Guard’, Horner dévoile le motif menaçant de 3 notes associé aux méchants du film. Ce motif est dominé par des cuivres graves et un ostinato rythmique d’effets de col legno aux cordes. A noter que le dit motif est repris note pour note d’un motif du ‘Alexandre Nevsky’ de Sergei Prokofiev, compositeur de référence chez James Horner et que ce dernier citera continuellement tout au long de sa carrière. Autre élément notable dans ‘Malmori Rear Guard’, outre des orchestrations de qualité particulièrement soignées témoignant de toute la culture « classique » du compositeur, l’utilisation du Blaster Beam de Craig Huxley, instrument que Jerry Goldsmith avait fait fabriqué pour les besoins de ‘Star Trek The Motion Picture’ et que James Horner a réutilisé ici aussi à la demande de la production. Dans le film, les sonorités métalliques étranges du Blaster Beam sont associées aux maléfiques gardes Malmori et aux troupes de Sador. Dans ‘Nanelia & Shad’, le compositeur développe la partie plus intime et romantique de sa partition avec une très belle partie de hautbois soliste sur fond de cordes/harpe/bois du plus bel effet. L’action débute enfin avec ‘The Battle Begins’, lorsque Shad a réunit sa troupe de mercenaires et s’engage désormais dans la bataille contre l’envahisseur. On retrouve ici aussi le Blaster Beam accompagnant un orchestre agité et particulièrement coloré qui développe quelques formules musicales que l’on retrouvera plus tard dans de futures partitions de James Horner (‘Willow’, ‘Star Trek II The Wrath of Khan’, ‘Aliens’, etc.). Dommage cependant que les musiciens montrent trop rapidement leurs limites dans ‘The Battle Begins’, et plus particulièrement dans le pupitre des trompettes qui pose toujours autant problème ici. Néanmoins, Horner arrive à apporter une certaine intensité à ces scènes de bataille avec un orchestre somme toute assez puissant et énergique malgré la qualité très passable de l’interprétation. L’action se prolonge dans ‘Cowboy & The Jackers’ (qui évoque le personnage du cow-boy incarné par George Peppard) avec ses trompettes héroïques dansantes et ses passages orchestraux plus mystérieux et étranges.

Plus sombre d’esprit, ‘Nanelia’s Capture’ reflète le goût de James Horner pour un langage plus atonal et avant-gardiste, à l’aide de cordes dissonantes et d’effets instrumentaux plus modernes, toujours accompagné ici par l’étrange Blaster Beam associé aux méchants du film. Un morceau comme ‘Shad’s Pursuit’ est très représentatif du style de jeunesse de James Horner au début des années 80, avec une figure rythmique de cordes/piano qui annonce déjà ‘Star Trek II’. Malgré la piètre qualité de l’orchestre utilité, l’écriture de Horner s’avère être assez exigeante et déjà quelque peu personnelle pour l’époque, preuve que le compositeur a toujours eu une forte personnalité musicale et ce dès ses débuts. L’action se prolonge avec ‘Cowboy’s Attack’ et ‘The Hunter’, qui reprend le motif menaçant de 3 notes associé aux méchants avec un travail d’écho plus inventif ici. A noter qu’outre un traitement électronique intéressant des instruments vers la fin du morceau, le compositeur utilise ici un waterphone en plus du Blaster Beam, idée empruntée ici aussi au ‘Star Trek’ de Jerry Goldsmith. Horner n’en oublie pas pour autant la partie plus humaine de l’histoire avec des morceaux plus intimes et apaisés tels que ‘Love Theme’ ou ‘Nanelia’. Le thème romantique apporte un peu de poésie avec son cor soliste sur fond de cordes douces, reflétant ici aussi un classicisme d’écriture élégant et raffiné typique du compositeur (mais très inspiré du ‘Leia’s Theme’ de ‘Star Wars’ de John Williams). L’action repart de plus belle avec ‘Heading for Sador’ illustrant l’idée de la contre-attaque victorieuse, débouchant sur le climax de la bataille finale, ‘Destruction of Hammerhead’, ultime déchaînement orchestral aux accents martiaux maîtrisés. L’aventure touche enfin à sa fin avec ‘Epilogue & End Title’ qui reprend le thème principal héroïque une dernière fois en guis de conclusion.

‘Battle Beyond the Stars’ est un premier bel effort de la part d’un jeune James Horner, à peine âgé de 27 ans lorsqu’il compose la partition symphonique du film de Jimmy T. Murakami. Certes, cette oeuvre de jeunesse révèle les limites de style du jeune musicien, trahissant trop clairement ici ses nombreuses influences à semi avouées (John Williams, Jerry Goldsmith, Sergei Prokofiev, etc.). Néanmoins, la partition d’Horner étonne par la qualité de son écriture orchestrale qui s’avère même être bien plus complexe que ce que l’orchestre lui-même a à offrir au jeune compositeur en terme d’interprétation. Du coup, outre des influences musicales encore trop flagrantes, la bande originale de ‘Battle Beyond the Stars’ pêche par une interprétation passable et bourrée de défauts de l’orchestre. Malgré tout, les musiciens apportent une certaine puissance à la plupart des morceaux d’action illustrant les grandes scènes de bataille du film. Mais la piètre qualité du jeu des trompettes (qui, il faut bien l’avouer, sont poussés dans leurs ultimes retranchements de par la complexité d’écriture de certaines parties) atténuent malheureusement l’intérêt de ces passages héroïques et guerriers. James Horner aurait-il du écrire une musique plus sobre et accessible pour la formation instrumentale assez modeste mise à sa disposition? Possible, mais il faut quand même applaudir le courage du jeune compositeur à être allé jusqu’au bout de sa vision des choses, et ce même si le score de ‘Battle Beyond the Stars’ s’avère être un premier effort totalement mineur de la part du jeune musicien, un score qui permet néanmoins de poser d’emblée les bases du futur style de James Horner.



---Quentin Billard