1-Annapolis 2.30
2-The Brigades 1.28
3-Showdown 4.12
4-Progression 2.07
5-Turning Point 1.35
6-I'll Do It 3.08
7-Run In Place 1.46
8-The Naval Academy 2.14
9-Jake 2.27
10-Four Seconds 1.55
11-Twins' Theme 2.00
12-Tank Drill 1.27
13-The Offer 2.19
14-A Little Jog 2.49
15-Second Chances 3.43
16-Brigade Training 2.31
17-Eye Opening 1.11
18-Gates Of Annapolis 1.51
19-Jake And Ali 1.29
20-Cole 1.27
21-I Have Nowhere Else To Go 1.39
22-Training Begins 1.50
23-Near First Kiss 1.04
24-Math Problems 0.50
25-Sleepless Night 1.30
26-Holiday Leave 1.44
27-Wakey Wakey 2.19
28-Find Out Who You Are 1.55
29-Annapolis Finale 1.05
30-Annapolis End Title 5.20

Musique  composée par:

Brian Tyler

Editeur:

Varèse Sarabande
302 066 153 2

Album produit par:
Brian Tyler
Producteur exécutif:
Robert Townson
Directeur de la musique pour
Walt Disney Pictures
et The Buena Vista Music Group:
Mitchell Leib
Superviseur du score:
Monica Zierhut
Montage musique:
Joe Lisanti, Gary L. Krause

Artwork and pictures (c) 2006 Touchstone Pictures. All rights reserved.

Note: ***
ANNAPOLIS
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Brian Tyler
Les américains se sont fait une spécialité depuis pas mal d’années des films qui traitent du dépassement de soi et du besoin d’accomplir ses rêves. ‘Annapolis’ s’inscrit ainsi dans la continuité de ces productions bien souvent très édulcorées et pleines de bons sentiments. Réalisé par Justin Lin (à qui l’on doit le récent ‘The Fast and the Furious : Tokyo Drift’), ‘Annapolis’ met en scène James Franco dans le rôle de Jake Huard, jeune ouvrier qui travaille dans le chantier naval de son père, et qui s’est juré de tout faire pour rentrer à la prestigieuse école navale d’Annapolis. Un jour, Jake finit par obtenir une convocation pour l’école et se présente enfin : pour lui, une nouvelle aventure commence. Mais ses très faibles résultats à l’école et son manque d’esprit d’équipe l’empêchent de s’épanouir à Annapolis. Jake est aussi boxeur et rêverait de prouver ses talents sur le ring en affrontant son chef, qui n’a de cesse de le harceler pour le forcer à abandonner. Mais Jake encaisse et tient bon. Le message du film de Justin Lin est donc on ne peut plus clair : il faut toujours se battre pour pouvoir aller jusqu’au bout de ses rêves. A noter qu’Annapolis s’avère être en réalité un film dans la veine de ‘Rocky’, l’école navale n’étant finalement qu’un prétexte pour permettre au héros de multiplier les combats jusqu’au match final contre son supérieur, interprété par un Tyrese Gibson très convaincant. Signalons au passage la présence de la ravissante Jordana Brewster qui apporte un peu de charme féminin au film.

‘Annapolis’ marque la première collaboration entre Justin Lin et le jeune compositeur Brian Tyler. Pour ce film, Tyler signe une partition symphonique sans grande surprise, épaulé de quelques touches électroniques/rock et d’un thème principal solennel et mémorable. Introduit dès le début du film, le thème de ‘Annapolis’ s’impose par ses cordes et ses cuivres amples synonymes de solennité, de respect et de dépassement de soi. On retrouve ici un style héroïque/solennel qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler par moment le style de ‘Children of Dune’, et qui reste sans aucun doute l’une des meilleures partitions de Brian Tyler à ce jour. ‘The Brigades’ évoque sur un ton plus sombre l’arrivée de Jake à Annapolis, évoquant avec ses percussions martiales la détermination du jeune ouvrier, bien décidé à accomplir son rêve. Tyler nous offre un morceau d’action typique de son style avec ‘Showdown’ (scène du match de boxe final entre Jake et le lieutenant Cole) où il mélange percussions, cordes et cuivres avec une certaine aisance. On retrouve ici aussi un style action pêchu et intense qui rappelle des partitions telles que ‘Fast & Furious Tokyo Drift’, ‘Paparazzi’ ou bien encore ‘Timeline’, amplifiant cette scène d’affrontement final avec un retour grandiose du thème principal lorsque Jake est sur le point de prendre le dessus – sans oublier une coda triomphante à souhait. ‘Progression’ développe un motif action de cordes typique de Brian Tyler, avec une rythmique pop/électro moderne accompagnant la scène où Jake s’entraîne avec acharnement à la boxe. On ressent ici aussi la détermination du jeune héros prêt à tout pour arriver à ses fins. Tyler en profite pour nous rappeler par la même occasion son goût pour l’électronique et les rythmes modernes.

Un morceau comme ‘I’ll Do It’ paraît néanmoins plus fonctionnel et semble avoir été quelque peu influencé par le style plus moderne de l’écurie de Media Ventures et la bande à Hans Zimmer, impression largement confirmée par le cool mais assez impersonnel ‘Run In Place’. On retrouve les guitares électriques intimes chères à Brian Tyler dans ‘Jake’ où l’ambiance se veut plus rêveuse, avec une reprise plus douce du thème principal exprimant les rêves de gloire du jeune ouvrier. Plus mélancolique d’esprit, le second thème de la partition (‘Twins’ Theme’) est confié à un piano et des cordes et apporte une contrepartie émotionnelle à la partition de ‘Annapolis’. Mais c’est l’action qui reprend très vite le dessus dans le film en illustrant les différentes épreuves auxquelles se retrouve confronté Jake. Citons par exemple le retour du motif d’action dans ‘Tank Drill’, le morceau hard rock/électro de ‘A Little Jog’ ou ‘Math Problems’, calqué sur ‘Fast & Furious Tokyo Drift’ ou bien encore l’entraînement des brigades dans ‘Brigade Training’, toujours accompagné de l’entêtant motif d’action des cordes sur fond de rythmiques électro modernes. ‘Gates of Annapolis’ apporte quand à lui un très large sentiment d’espoir avec ses orchestrations plus lumineuses et son ton plus solennel. Même ‘Training Begins’ apporte de l’espoir lorsque Jake se prépare de façon plus intensive au match final contre le lieutenant Cole (à noter que Tyler délaisse ici la partie électronique pour une approche beaucoup plus orchestrale, comme pour mieux marquer l’évolution du personnage de James Franco dans le film). La partition atteint son apogée avec le final solennel et triomphant attendu, ‘Annapolis Finale’, qui reprend une dernière fois le thème principal dans toute sa splendeur avant un générique de fin efficace qui récapitule les principales idées de la partition de Brian Tyler.

‘Annapolis’ demeure un score somme tout efficace et parfait pour le film bien que sans grande surprise. Brian Tyler confirme qu’il maîtrise parfaitement l’orchestre mais ne propose rien de bien neuf dans le genre. Il apporte néanmoins un certain souffle et une certaine émotion aux images du film de Justin Lin en évoquant le dépassement de soi, le courage et la foi en ses rêves. En dehors du thème principal héroïque et de quelques morceaux d’action, le score de ‘Annapolis’ ne laissera pas un souvenir impérissable et demeure un effort mineur de la part de Brian Tyler, effort qui mérite néanmoins d’être apprécié à sa juste valeur dans le film.


---Quentin Billard