1-Landtrain 6.25
2-Fast and Furious 2.10
3-The Border 3.21
4-Letty 2.13
5-The Tunnel 3.35
6-Amends 2.46
7-Dom vs Brian 6.51
8-Hanging With Dom 2.29
9-Suite 4.02
10-Revenge 2.32
11-Accelerator 2.04
12-Vaya Con Dios 2.00
13-In The Name of the Father 4.20
14-Outta Sight 2.59
15-Brian and Mia 3.18
16-Tracer 2.04
17-Letty's Cell Phone 3.44
18-Real Drivers 2.30
19-Fate 4.28
20-The Exchange 4.15
21-No Goodbyes 1.23
22-Vengeance 2.57
23-Memorial 1.42
24-The Showdown 2.05
25-Judgment 1.48

Musique  composée par:

Brian Tyler

Editeur:

Varèse Sarabande 302 066 960 2

Produit par:
Brian Tyler
Producteur exécutif pour
Varèse Sarabande:
Robert Townson
Producteurs exécutifs album:
Neal H. Moritz, Justin Lin,
Kathy Nelson

Directeurs de la musique pour
Universal Pictures:
Kathy Nelson, Harry Garfield

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2009 Universal Pictures. All rights reserved.

Note: ***
FAST & FURIOUS
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Brian Tyler
Quatrième opus d’une série bien speedée, « Fast & Furious » nous permet de retrouver les personnages du 1er épisode incarnés par le quatuor Vin Diesel/Paul Walker/Michelle Rodriguez/Jordana Brewster pour une quatrième aventure toujours placée sous le signe de l’action et de la vitesse. Lorsque sa fiancée est tuée dans des conditions mystérieuses à Los Angeles, Dom Toretto (Vin Diesel), ancien taulard toujours en cavale, est obligé de sortir de sa cachette et de s’associer pour l’occasion avec son ancien complice devenu rival, l’agent du FBI Brian O’Conner (Paul Walker). Les deux hommes traquent chacun à leur façon un même ennemi, Artuor Braga, le chef d’un important réseau de trafic de drogue. L’un veut sa peau pour venger la mort de sa fiancée, l’autre pour laver son honneur. Mais pour cela, Dom et Brian devront mettre de côté leurs griefs personnels et replonger dans un univers de vitesse et de bolides ultra-speedés afin de déjouer les plans du redoutable criminel. C’est donc sans grande surprise qu’on retrouve les stars du premier opus dans un « Fast & Furious » où les gros bolides et les courses de vitesse sont légion. Réalisateur du troisième opus sorti en 2006 (« Tokyo Drift »), Justin Lin reprend du service sur « Fast & Furious » et permet de retrouver les héros du premier épisode avec encore plus d’action, de poursuites spectaculaires, de voitures customisées et de courses endiablées. Néanmoins, l’intrigue de l’enquête policière et celle de la vengeance de Dom paraissent bien ternes pour justifier toutes ces scènes de furie automobile, même si l’on a quand même droit à de très belles scènes de poursuite. Un quatrième film à réserver avant tout aux fans de la saga !

La musique de « Fast & Furious » est signée Brian Tyler, qui retrouve Justin Lin après avoir composé la musique du précédent opus, « Fast & Furious Tokyo Drift ». A la première écoute, on remarquera d’emblée que la nouvelle partition de Brian Tyler pour « Fast & Furious » s’avère être bien plus orchestrale que celle du précédent opus. « Landtrain » pose ainsi les bases du score en utilisant tout le flot de percussions électroniques modernes, de guitares diverses (dont quelques touches « latino » dans le jeu des guitares), de synthétiseurs et d’un orchestre principalement constitué des cordes et des cuivres. Tyler accompagne sur un rythme soutenu toute la séquence d’action introductive du film avec son lot de rythmes électro survoltés, de percussions endiablées et de rebondissements rythmiques qui font monter la tension tout au long de cette séquence d’ouverture particulièrement spectaculaire. Les fans du Brian Tyler action en auront ici pour leur argent, et ce dès les premières minutes de la musique et du film ! On retrouve encore une fois les percussions que Tyler utilise dans tous ses scores d’action, qu’il s’agisse de « Eagle Eye », « War », « Bangkok Dangerous » ou bien encore « Rambo ». Première ombre au tableau : force est de constater que Brian Tyler n’arrive décidément pas à se renouveler et utilise constamment les mêmes sonorités d’un score à un autre, sans grande originalité particulière - cela finit par devenir assez lassant à la longue !

Le générique de début (« Fast & Furious ») permet à Tyler de retrouver les sonorités rock/électro de « Tokyo Drift » avec son lot de batterie, guitares électriques saturées et loops électro énergiques qui apportent un côté speed/moderne indissociable de l’ambiance du film - et surtout dans la continuité du précédent opus. Cette ouverture plutôt fun et énergique nous rappelle à quel point Brian Tyler est à l’aise dans un registre plus rock/électro moderne (il paraît d’ailleurs bien plus à l’aise dans ce style-là que dans la musique orchestrale qu’il s’évertue pourtant à utiliser d’un film à un autre !). De l’action, le score de « Fast & Furious » n’en manque pas : impossible de passer à côté de déchaînements synthético-orchestraux tels que le très speedé et massif « The Tunnel », « The Border », « Hanging With Dom » ou le morceau de la course poursuite entre les deux héros du film, « Dom Vs Brian », passage d’action de plus de 6 minutes durant lequel Tyler maintient constamment la tension à l’écran sous la forme d’un grand crescendo où la vitesse et les rythmiques modernes semblent être les principaux mots d’ordre. A noter dans « Dom Vs Brian » le relief apporté par le jeu des cordes, le tout sur fond de batterie, synthétiseurs et guitare électrique omniprésente. Tyler semble se faire plaisir dans ces gros morceaux d’action qu’il maîtrise toujours autant, même si l’on a constamment l’impression d’avoir déjà entendu ça des centaines de fois dans ses précédents scores.

Tyler nous offre quelques passages plus intimes tels que « Suite » avec ses cordes mélancoliques, « Vaya Con Dios » ou « Letty » et ses guitares latinos qui évoquent le personnage de Michelle Rodriguez au début du film. Malgré tout, c’est l’action et les rythmes survoltés qui dominent ici l’ensemble du score, reléguant tout concept de nuance et de subtilité au second plan. Un morceau comme « Outta Sight » ou « Accelerator » sont assez caractéristiques de la facette plus électronique de Brian Tyler, manipulant ici ses diverses sonorités techno-synthétiques avec une certaine inventivité quasi expérimentale - preuve, s’il en est, que Tyler est décidément bien plus audacieux dans ses sonorités synthétiques que dans son emploi de l’orchestre symphonique, dans lequel il manque toujours autant de finesse et de maturité ! Ces morceaux apportent un punch et une énergie indispensable à l’écran, accentuant la sensation de vitesse et de fureur des courses automobiles du film. Tyler va même jusqu’à utiliser des samples vocaux dans « Outta Sight » qui vire carrément sur l’expérimentation électro pure. Après quelques passages plus émouvants (« Letty’s Cell Phone ») rappelant la quête de vengeance de Dom, c’est l’action qui conclut le film avec l’excitant et frénétique « The Showdown » pour l’affrontement final.

Pas de surprise particulière au menu de ce nouveau score signé Brian Tyler pour « Fast & Furious ». Comme d’habitude, le compositeur nous livre un travail bien soigné et typique de son style synthético-orchestral qui doit décidément beaucoup à l’écurie Media-Ventures/Remote Control (et ce même si Tyler n’a jamais travaillé avec Hans Zimmer et sa bande !). Le score de « Fast & Furious » apporte donc son lot d’action et de rythmes enragés modernes au film de Justin Lin en prolongeant le côté fun de « Tokyo Drift » avec une approche plus orchestrale que le précédent opus. Comme d’habitude, Tyler supprime toute notion de subtilité et ne fait pas dans la dentelle en mettant ici les bouchées doubles, accompagnant toutes ces séquences de course poursuite avec une énergie sans cesse renouvelée. Dommage cependant que l’on ait quelque peu perdu le côté « rock » de « Tokyo Drift », qui manque un peu ici dans la musique de ce quatrième épisode. A réserver au final aux inconditionnels des scores d’action survitaminés de Brian Tyler !


---Quentin Billard