1-Raiders March 5.06
2-Call Of The Crystal 3.49
3-The Adventures of Mutt 3.12
4-Irina's Theme 2.26
5-The Snake Pit 3.15
6-The Spell of the Skull 4.24
7-The Journey to Akator 3.07
8-A Whirl Through Academe 3.34
9-"Return" 3.12
10-The Jungle Chase 4.23
11-Orellana's Cradle 4.22
12-Grave Robbers 2.29
13-Hidden Treasures and
The City of Gold 5.14
14-Secret Doors and Scorpions 2.17
15-Oxley's Dilemma 4.46
16-Ants! 4.14
17-Temple Ruins and
The Secret Revealed 5.51
18-The Departure 2.27
19-Finale 9.20

Musique  composée par:

John Williams

Editeur:

Concord Records CRE-30825-02

Album produit par:
John Williams
Montage musique:
Ramiro Belgardt

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2008 Lucasfilm Ltd. All rights reserved.

Note: ****
INDIANA JONES AND
THE KINGDOM OF THE CRYSTAL SKULL
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Williams
Dire que « Indiana Jones and The Kingdom of The Crystal Skull » était attendu par tous les fans depuis très longtemps relève du doux euphémisme. Annoncé depuis quasiment près de 10 ans, le film a sans cesse été repoussé en raison des emplois du temps surchargés de Steven Spielberg et son complice George Lucas. Le scénario a aussi changé de mains à plusieurs reprises (il était question à un moment donné d’une aventure au coeur de l’Atlantide) avant d’aboutir à la version finale que nous connaissons dorénavant. L’histoire nous transporte cette fois-ci en 1957, en pleine Guerre Froide. Poursuivis par des agents soviétiques, Indiana Jones (Harrison Ford) et son ami Mac (Ray Winstone) se retrouvent en plein cœur d’un désert du sud-ouest des Etats-Unis, alors qu’Irina Spalko (Cate Blanchett), chef d’une bande d’agents soviétiques, s’est mise en tête de mettre la main sur une précieuse relique antique aux pouvoirs surnaturels. De retour au Marshall College, Jones apprend qu’il est suspendu après s’être rendu suspect aux yeux du gouvernement américain pour ses récentes implications avec la bande soviétique de Spalko. C’est alors que notre héros fait la connaissance dans un bar du jeune Mutt Williams (Shia LaBeouf), qui lui fait alors une étrange proposition : en échange d’un peu d’aide, le jeune homme aidera Indy à retrouver la trace du mystérieux Crâne de Cristal d’Akator, une puissante relique très convoitée depuis des siècles et que Spalko et ses sbires recherchent aussi. Indy et Mutt s’embarquent alors dans une grande aventure qui les amènera jusqu’au Pérou, en plein coeur du royaume des crânes de cristal, dans un univers sombre et mystérieux aux frontières du surnaturel et de l’irrationnel.

A l’inévitable question « le film valait-il toute cette attente et ce buzz médiatique autour de lui ? », nous répondrons sans aucun doute par l’affirmative, en tempérant néanmoins la réponse. Effectivement, ce quatrième opus d’une saga cinématographique désormais mythique a quand même été réalisé 19 ans après le troisième opus, « Indiana Jones and The Last Crusade », et ce à la demande insistante d’Harrison Ford, qui souhaitait depuis longtemps reprendre le rôle du célèbre archéologue aventurier. Prendre le risque de réaliser un quatrième opus deux décennies après le précédent épisode était un pari insensé, car même si les fans ont toujours été demandeurs d’une suite, de l’eau à coulé sous les ponts. Tout ce petit monde a bien vieilli, à commencer par Harrison Ford, qui malgré un bon coup de vieux, paraît toujours crédible dans le rôle d’Indy. Spielberg aussi a vieilli, tout comme son complice Lucas. Sa façon de réaliser des films n’est plus la même qu’en 1989, alors qu’en est-il réellement de ce « Kingdom of The Crystal Skull » au final ? Primo, le film nous offre ainsi l’occasion de retrouver une grande aventure hollywoodienne à l’ancienne, Spielberg ayant tenu à tourner le film en utilisant le moins de plans numériques, à la façon des productions des années 80. Ensuite, l’histoire nous offre quelques grands moments de bravoure d’une virtuosité que l’on n’avait pas revu depuis bien longtemps au cinéma, et bien sûr, toute la mythologie habituelle de l’univers d’Indiana Jones est de retour : le survol en avion des cartes du monde, le chapeau et le fouet d’Indy, etc. Certains personnages sont de retour, comme Marion Ravenwood (Karen Allen), et ce alors que d’autres sont absents (Sean Connery, qui a refusé de sortir de sa retraite pour rejouer le père d’Indy dans ce film !). Et puis il y a les nouvelles têtes, à commencer par Shia LaBeouf, révélé au cinéma dans le « Transformers » de Michael Bay et devenu entre temps le nouvel acteur fétiche de Steven Spielberg. Tour à tour accrocheur, intense, sombre et incroyablement fun, « Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull » est une bien belle réussite, hélas corrompue par une fin médiocre et quelques scènes de qualité inégales qui ont d’ailleurs provoqué pas mal de remous parmi les fans de la saga, certains accusant carrément Spielberg et Lucas d’avoir « violé » le mythe d’Indiana Jones en faisant ce quatrième film. Le film a ainsi pas mal divisé les critiques et a même remporté un Razzie Award en 2008 (sans oublier ce fameux épisode de la série TV trash « South Park » qui se moque ouvertement du film et de ses deux concepteurs !). Pour certains, « Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull » n’est pas le nouveau chef-d’oeuvre qu’il aurait dû être et trahis l’essence même de la saga. Mais pour d’autres, ce quatrième film est un opus intéressant qui complète agréablement bien la saga en nous proposant une nouvelle aventure plus orientée vers la science-fiction et le paranormal, chose qui semble être essentiellement à l’origine des critiques négatives infligées constamment au film. Spielberg a-t-il eu raison d’orienter son film sur le mythe des crânes de cristal ? Le parti pris paraissait osé, et pourtant, le réalisateur l’assume jusqu’au bout, même s’il est évident que la fin laisse un sentiment amer de déception. Il y avait certainement matière à faire quelque chose de mieux, sans aucun doute. Toujours est-il que si l’on accepte de mettre de côté les points noirs du film, ce quatrième « Indiana Jones » fait office d’un véritable tour de montagne russe, avec son lot de scènes d’action énormes, de méchante sexy en diable (excellente Cate Blanchett !), d’exploration de sites archéologiques mystérieux et bien sûr, d’une bonne dose d’humour kitsch à la sauce années 80. Malgré ses nombreux défauts - et même si pour certains cet Indy est l’épisode de trop dans la saga - « Indiana Jones and The Kingdom of the Crystal Skull » est une grande réussite en soi et un hommage aux grands films d’aventure à l’ancienne comme nous n’en reverrons probablement pas de sitôt au cin
éma !

Que serait la célèbre saga d’Indiana Jones sans l’incontournable musique de John Williams ? Le compositeur américain reprend ainsi du service sur « Indiana Jones and The Kingdom of the Crystal Skull », film pour lequel il signe une nouvelle grande partition symphonique qui a, ici aussi, pas mal divisée les critiques, certains reprochant au compositeur d’être bien en dessous de ses capacités sur ce film. Et pourtant, là aussi, le résultat est tout bonnement remarquable de bout en bout. John Williams reprend donc sur ce film tous les principaux ingrédients de ses précédentes partitions : quelle émotion lorsque retentit pour la première fois dans le film la célèbre « Raiders March », sans aucun doute l’un des airs musicaux les plus populaires du cinéma d’aventure hollywoodien ! On retrouve donc ce sentiment de découverte, d’exaltation et d’aventure à travers les trompettes héroïques de la très célèbre marche d’Indiana Jones, Williams reprenant pour l’occasion le fameux « Love Theme » de « Raiders of the Lost Ark », un choix totalement évident puisque le personnage de Marion Ravenwood (Karen Allen) est de retour dans ce quatrième opus, Marion ayant été la compagne d’Indy dans le tout premier épisode réalisé en 1981 - une façon pour Spielberg et Williams d’assurer la continuité musicale avec les opus précédents. Parmi les nouveaux thèmes, Williams nous propose une très belle mélodie à la fois sombre, menaçante et mélancolique pour Irina Spalko, un thème de méchant tout bonnement magnifique (« Irina’s Theme »), avec son saxophone mystérieux et ses quelques touches de cymbalum, épousant les contours d’une mélodie aux accents slaves/russes du plus bel effet. A noter que le colonel Dovchenko, le principal bras-droit d’Irina dans le film, a droit aussi à son propre motif, un thème martial menaçant que certains ont très vite baptisé « Russian Theme », et que l’on entend sur la fin de « Irina’s Theme ». Pour finir, signalons que le personnage du jeune Mutt n’a pas de thème à proprement parler, mais plus une ambiance musicale, puisqu’il s’agit d’un personnage en quête d’identité, qui ne sait pas encore très bien sur quel pied danser.

Mais le véritable nouveau thème central de ce quatrième opus, c’est surtout celui du Crâne de cristal, un thème mystérieux, sombre et entêtant qui se décompose en réalité en deux segments : un motif obsédant de 3 notes ascendantes basées sur l’intervalle du triton (« diabolus in musica ») et un thème chromatique plus inquiétant qui vient se greffer sur le motif de 3 notes. Cette façon de construire son thème en deux segments musicaux rappelle ce que John Williams fit autour du personnage de Voldemort dans les premiers « Harry Potter », partitions sur lesquelles le compositeur avait déjà procédé de la même façon pour incarner musicalement l’ennemi juré du célèbre sorcier de Poudlard. « Call of The Crystal » nous permet ainsi de découvrir le thème mystérieux et envoûtant du Crâne de Cristal, avec son motif de trois notes répétées inlassablement comme pour personnifier une sorte de signal musical, un code, un symbole énigmatique tout bonnement entêtant. Il représente à merveille le mélange de fascination et de mystère que représente l’énigme du Crâne de Cristal dans le film, l’emploi de quelques touches électroniques discrètes dans la mélodie du thème rappelant subtilement les origines extra-terrestres de ce Crâne (un élément qui est très rapidement suggéré dès le début du film !). Et comme si cela ne suffisait pas, ce thème s’adjoint les services d’un second motif mélodique qui lui est bien souvent juxtaposé, et que l’on entend aussi dans la seconde partie de « Call of The Crystal », plus ambigu, saupoudré de quelques notes de célesta, de harpe, de hautbois, etc. On y retrouve d’ailleurs les harmonies complexes et sombres chères au compositeur.

Certains morceaux associés dans le film à l’énigme du crâne de cristal n’hésitent donc pas à mettre en avant un style plus sombre et mystérieux, où règne une forme de mysticisme ambiant : « Call of the Crystal » bien sûr, mais aussi l’inquiétant « Return » avec son atmosphère noire quasi atonale, sans oublier toute la longue séquence de l’exploration du royaume d’Akator dans la seconde partie du film : « Orellana’s Grave », « Hidden Treasure and The City of Gold », « Secret Doors and Scorpions », « Oxley’s Dilemma » ou bien encore « Temple Ruins and The Secret Revealed », autant de morceaux atmosphériques où l’atonalité glauque se mélange à un sentiment de découverte surnaturelle et angoissante. On est bien loin ici du côté enjoué de « Raiders of The Lost Ark » ou des envolées symphoniques fracassantes de « Indiana Jones and The Last Crusade ». John Williams nous propose ici une incursion dans un monde plus sombre et claustrophobique, un morceau comme « Oxley’s Dilemma » (scène où Indy essaie de résoudre l’énigme du professeur Oxley) étant tout à fait représentatif de ce style sombre, lent et atonal qui finit par s’imposer tout au long de la seconde partie de la musique et du film. Plus sombre et atmosphérique, la musique de « Indiana Jones and The Kingdom of The Crystal Skull » l’est assurément, ces morceaux reprenant constamment le double thème du crâne de cristal de façon entêtante et obsédante, comme pour rappeler que le crâne contient ses secrets qui n’ont de cesse d’exercer une fascination quasi malsaine sur tous ceux qui convoitent ses pouvoirs. A noter que « Oxley’s Dilemma » reprend ainsi le thème du crâne avec quelques très vagues touches de flûte ethnique, comme pour rappeler les décors péruviens dans lesquels se déroule la nouvelle aventure d’Indiana Jones.

Mais que l’on se rassure, Williams ne s’arrête pas pour autant à ces morceaux sombres et inquiétants, et nous réserve aussi quelques moments plus fun qui feront à coup sûr le bonheur des fans de la saga : « The Adventures of Mutt » et son épisode symphonique roublard et enjoué associé aux exploits du jeune Mutt, le tout entrecoupé de rappels sympathiques du thème d’Indy. On retrouve ici la jovialité quasi enfantine de grandes pages du Williams de « Return of the Jedi » (« The Forest Battle ») ou de « Hook », une évocation d’un univers de jeunesse qui permet ainsi au maestro de renouer avec ses grandes pages symphoniques d’antan, dans un pur classicisme d’esprit rafraîchissant et toujours aussi brillant sur les images du film (à noter que ce morceau fait en réalité partie de « The Jungle Chase » dans le film). Dans le même ordre d’idée, « A Whirl Through Academe » accompagne la scène où Indy et Mutt sont poursuivis par des agents du KGB à travers l’académie où enseigne Indy, morceau d’action purement jouissif où l’on retrouve la virtuosité d’écriture chère au compositeur, chaque instrument de l’orchestre se renvoyant ainsi la balle dans un langage symphonique toujours aussi classique d’esprit. Mieux encore, John Williams se paie carrément le luxe de renouer ici aussi à un style orchestral plus jovial et décomplexé qui rappelle la grande période de ses scherzos éclatants des années 80, un choix sans aucun doute dicté par la présence à l’écran du jeune Mutt qui apporte un souffle juvénile au film de Spielberg. Aucun doute possible, en écoutant « A Whirl Through Academe » dans le film ou sur l’album, on sent clairement à quel point le compositeur s’est fait plaisir en écrivant ces quelques pièces enjouées et virtuoses, typiques de l’univers musical des « Indiana Jones ». Et comme si cela ne suffisait pas, « The Snake Pit » apporte à son tour un peu d’humour à la partition avec son scherzo délirant pour la scène où Indy se retrouve piégé dans un marécage après avoir échappé aux agents du KGB en pleine jungle. N’oublions pas non plus le petit passage mexicain festif qui semble tomber comme un cheveu sur la soupe dans le final de « The Journey To Akator », lorsqu’Indy arrive au Pérou à la recherche du crâne de cristal. Certains considèrent d’ailleurs que ce morceau jure tellement avec le reste de la partition qu’il n’a rien à faire ici sur l’album ! Pourtant, il remplit parfaitement son rôle dans le film en faisant office de « source music » originale.

Enfin, Williams nous réserve quelques grands moments d’action (même si, curieusement, la plupart des morceaux d’action du score sont absents du CD !), avec en particulier l’excitant « The Jungle Chase », morceau d’action frénétique de plus de 9 minutes présenté ici dans une version raccourcie de nombreuses minutes, mais toujours aussi vif et éclatant. Le morceau accompagne la confrontation entre les sbires d’Irina et le trio Indy/Mutt/Marion dans la jungle péruvienne, un grand moment de bravoure dans lequel le thème d’Irina est repris dans des variantes plus martiales et guerrières, sans oublier quelques allusions aux ambiances musicales de Mutt et au thème héroïque d’Indy. On n’est guère loin par moment ici du brio d’un « Desert Chase » de « Raiders of the Lost Ark » ou du « Belly of the Beast » de « Indiana Jones and The Last Crusade ». Williams se fait plaisir en alternant envolées martiales agressives et scherzo enjoué pour les exploits de Mutt (cf. fameuse scène de l’affrontement à l’épée entre les deux véhicules). Dans un style plus atonal et agressif, « Ants ! » accompagne la scène où Indy affronte Dovchenko dans un nid de termites voraces, morceau dominé par des cuivres martelés de façon saccadée et agressive, avec ses notes rapides et ondulantes des cordes évoquant la menace des termites affamées. Le score se termine avec le grandiose « The Departure » et son atmosphère massive et majestueuse débouchant en toute logique sur « Finale », durant lequel John Williams récapitule ses principaux thèmes passés ici en revue : la « Raiders March » bien entendu, mais aussi le thème romantique de Marion, les envolées espiègles de « Adventures of Mutt », le « Irina’s Theme » et le « Russian Theme » de Dovchenko (pas de trace dans ce morceau du thème du crâne de cristal !).

John Williams nous surprend au final avec cette nouvelle partition symphonique brillante pour « Indiana Jones and The Kingdom of The Crystal Skull », en nous amenant cette fois-ci sur un terrain plus inattendu, celui du mystère, du danger et de suspense. On aurait presque pu s’attendre à retrouver la noirceur tribale de « Indiana Jones and The Temple of Doom », mais Williams a préféré partir sur un autre axe musical, privilégiant ici une atmosphère plus mystique et inquiétante, sans grandes envolées de terreur. Le compositeur a acquis une maturité musicale évidente et se fait plaisir tout en déroutant l’auditeur, jouant par moment la carte de la surprise (la pièce mexicaine festive de « The Journey To Akator ») et des clins d’œil musicaux (l’allusion au thème de l’arche de l’alliance au début de « The Spell of The Skull » sans oublier les deux allusions au thème d’Henry Jones de « The Last Crusade », malheureusement absents du CD !). Plus sombre et atmosphérique que les trois précédentes partitions d’Indiana Jones, cette quatrième bande originale de John Williams apporte donc un éclairage différent aux aventures du célèbre archéologue : tout ce petit monde a vieilli et muri, certes, mais pourtant, on ressent encore une petite once de magie, un soupçon d’enfance mêlé à une noirceur plus adulte et aussi plus « surréaliste » - l’ombre du « Close Encounters of the Third Kind » semble planer sur certains passages musicaux associés à l’énigme du crâne de cristal dans le film ! Il est évident que malgré tous ses bons points, ce score ne possède ni la virtuosité ni le brio exceptionnel d’un « Raiders of the Lost Ark » ou d’un « The Last Crusade », et pourtant, il se dégage de cette musique une atmosphère assez unique, propre à John Williams, un nouveau mariage réussi entre la singularité musicale du maestro et la grandeur des images du film de Steven Spielberg. Sans être donc LE nouveau chef-d’œuvre de John Williams, la partition de « Indiana Jones and The Kingdom of the Crystal Skull » n’en demeure pas moins réussi de bout en bout, même s’il est évident que le compositeur est ici bien en dessous de ce que l’on était en droit d’attendre de lui sur un tel film. Peut-être étions-nous trop exigent et impatient d’entendre le résultat final ? Ou peut-être est-ce tout simplement une façon pour Spielberg et Williams de nous faire comprendre que nous sommes aujourd’hui en 2008 et que les deux hommes ont un rapport à leur art bien différent qu’en 1989 ? Toujours est-il qu’il faut incontestablement laisser une chance à cette partition et prendre le temps de découvrir toutes ces subtilités et ces détails qui font d’elle une œuvre de grande qualité, bien plus complexe qu’elle n’y paraît !



---Quentin Billard