1-Opening Titles 2.05
2-The Italian Job 1.48
3-Venice Gold Heist 4.40
4-Boat Chase 4.47
5-Mourning John 1.04
6-Planning the Heist 2.50
7-Pawning the Gold 1.57
8-Cable Chick 2.37
9-Getting the Axe 2.16
10-The Devil Inside 1.52
11-Bitter Suite 1.59
12-The New Plan 5.08
13-Tunnel Run 2.13
14-Chopper Chase/Face-Off 2.58
15-Golden 4.05

Musique  composée par:

John Powell

Editeur:

Varèse Sarabande 302 066 482 2

Musique produite et arrangée par:
John Powell
Producteur exécutif:
Robert Townson
Montage musique:
Tom Carlson
Musique additionnelle de:
James McKee Smith, TJ Lindgren,
John Ashton Thomas

Artwork and pictures (c) 2003 Paramount Pictures. All rights reserved.

Note: ***
THE ITALIAN JOB
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Powell
Remake du film éponyme de Peter Collinson datant de 1969 (« L’Or se barre ») avec Michael Caine, « The Italian Job » (braquage à l’italienne) permet au réalisateur F. Gary Gray de renouer avec le style très prisé à Hollywood du film de braquage, récemment remis au goût du jour grâce au succès de la saga « Ocean’s Eleven » de Steven Soderbergh. Charlie Croker (Mark Wahlberg) a conçu avec ses complices le braquage parfait, épaulé par son mentor, le vétéran John Bridger (Donald Sutherland). Il projette ainsi de braquer un coffre-fort à Venise, en s’enfuyant ensuite par les canaux, le tout sans aucune bavure ni le moindre accroc. L’opération est une réussite totale, jusqu’au jour où l’un des complices de Charlie, Steve Frezelli (Edward Norton), tombe le masque et trahit ses amis : abattant Bridger de sang froid, Frezelli s’enfuit très vite avec les lingots d’or, mettant fin au rêve de richesse de Charlie et ses complices. De nombreux moins plus tard, Charlie est de retour en ville et retrouve la trace de Frezelli en Californie, où il a démarré une nouvelle vie et profite de sa fortune fraîchement acquise. Charlie décide alors de contacter Stella (Charlize Theron), la fille de Bridger, experte en coffre-fort, afin de l’aider à venger avec lui la mort de son père. C’est alors que la bande de Charlie se recompose afin d’exécuter une dernière opération à Los Angeles, dans le but de récupérer l’or volé par Frezelli et de venger Bridger. Le scénario reste donc sans surprise, mélangeant scènes de braquage savoureuses et trahison classique (sans oublier la présence des fameuses Mini Cooper qui firent déjà le succès du film de 1969 !). Le film de F. Gary Gray n’apporte rien de bien neuf au genre mais se laisse regarder comme un bon divertissement artisanal, simple et efficace, dominé par une équipe de très bons acteurs, à commencer par Mark Wahlberg, Edward Norton et la très sexy Charlize Theron, sans oublier Jason Statham, Donald Sutherland et Seth Green. Avec un casting idéal et un rythme bien entretenu, « The Italian Job » s’inscrit dans la continuité des grands films de cambriolage typiquement hollywoodiens, classique, efficace et distrayant !

La musique de John Powell est à l’image du film de F. Gary Gray : agréable, sympathique et sans surprise. Le compositeur opte sur « The Italian Job » pour un style musical moderne et décontracté, mélangeant orchestre traditionnel et loop électro cool pour rythmer les scènes de braquage du film. « Opening Titles » (générique de début du film) est ainsi très représentatif de l’ambiance musicale du score de Powell, les rythmiques électroniques se mélangeant aux cordes dans un style plutôt cool et agréable. « The Italian Job » confirme ainsi l’orientation cool/moderne du score de John Powell avec l’utilisation de synthétiseurs, loops électros, guitares et guitare basse pour la scène des préparatifs du cambriolage à Venise au début du film. La musique n’en fait jamais de trop et conserve toujours cette retenue plutôt rafraîchissante, avec des rythmes assez sympathiques à l’écran. Idem pour « Venice Gold Heist » qui maintient néanmoins une certaine tension durant la séquence du braquage, sans jamais virer pour autant dans l’agressivité pure. La partie électronique demeure ici très présente, avec la basse et quelques cordes pour agrémenter le tout. La musique sait aussi se faire discrète pour mieux renforcer la tension du braquage, accentuant à l’écran la précision quasi chirurgicale du déroulement du plan de Bridger et Charlie. A noter que Powell se montre toujours assez inventif dans le maniement des différentes percussions, qu’elles soient acoustiques ou électroniques d’ailleurs.

Powell nous offre ensuite un peu d’action avec l’excitant « Boat Chase » pour la poursuite en bateau sur les canaux vénitiens. Le morceau met ici l’accent sur les rythmes techno/électro avec toute une pléiade de percussions synthétiques, de cordes et de guitares électriques saturées. Powell retrouve ici un style plus proche de Media-Ventures/Remote Control, l’orchestre donnant la sensation de se réveiller vers le milieu du morceau avec l’arrivée des cuivres qui apportent un punch particulier à la scène (on sent clairement ici l’influence du score de « The Bourne Identity », surtout dans l’utilisation des sons électroniques et des percussions !). Quoiqu’il en soit, « Boat Chase » demeure sans aucun doute l’un des meilleurs morceaux d’action du score de « The Italian Job », parfait sur les images, et aussi parfait pour les fans de John Powell. Le compositeur n’en oublie pas pour autant la partie plus humaine et dramatique avec un thème de piano plus intime et mélancolique dans « Mourning John » lorsque Charlie se souvient de son mentor assassiné par Frezelli, un morceau bref qui débouche très vite sur le funky « Planning The Heist » avec son riff de guitare et ses rythmes tendance trip-hop/électro. On retrouve une ambiance similaire dans « Cable Chick », lorsque Stella arrive déguisée en réparatrice du câble chez Frezelli. Powell maintient ici la tension au cours de cette scène avec quelques loops électros simples, une basse et quelques claviers, le tout avec une certaine discrétion « cool » toute à son honneur.

Certains morceaux plus atmosphériques tels que « Getting The Axe », « The Devil Inside » ou « Bitter Suite » n’apportent pas grand chose de neuf à la musique de Powell. En revanche, « The New Plan » vient bousculer la torpeur ambiante en remettant en avant des rythmiques électro plus speedées, des synthétiseurs et un orchestre toujours dominé par les cordes et les cuivres - scène où Charlie et ses complices braquent Frezelli. Le morceau débouche sur « Tunnel Run » pour la poursuite dans le tunnel, qui reprend clairement les rythmes techno/électro de « Boat Chase » dans une version plus massive et excitante parfaite à l’écran. L’affrontement culmine enfin dans « Chopper Chase/Face-Off », ultime morceau d’action excitant aux rythmes techno effréné pour la poursuite en hélicoptère. Enfin, « Golden » vient calmer le jeu en reprenant le style électro cool du début avec une certaine décontraction, idéale pour conclure l’histoire sur une touche plus positive et détendue. Au final, John Powell signe un score sympathique mais aussi très fonctionnel pour « The Italian Job », un score qui, à défaut de surprendre, ravira les amateurs d’ambiance orchestral/électro cool et tous les fans de John Powell en général ! A écouter, dans la continuité de « The Bourne Identity » !



---Quentin Billard