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1-Love Happens 3.18
2-Kaleidoscope Christmas 2.18 3-A World In The Three Colors 2.18 4-It's MMM...Good 1.48 5-Crystal Flowers 2.12 6-Walk the Talk 1.30 7-Around Or Through? 3.55 8-Past Isn't 3.34 9-Joy Within Each Thought 1.56 10-Groove E 1.31 11-Each Decorated Ditch 2.43 12-Vodka Logic 3.41 13-Mind Noise 4.20 14-Cinnamon Life 2.44 15-We're A-OK 2.44 16-Love Happened 6.02 17-Baggage Blister Hoedown 1.53 Bonus Tracks 18-A Consonant Cry 3.04 19-A Dissonant Discourse 2.57 20-Why The Hell Am I In Heaven? 2.38 21-Not Really Postlude 3.18 22-Freud Who? 1.52 23-Fast Toward The Eye (Of Lorelei) 3.49 Musique composée par: Christopher Young Editeur: La La Land Records LLLCD 1124 Producteurs exécutifs de l'album: MV Gerhard, Matt Verboys Album produit par: Christopher Young, Max Blomgren Musique supervisée pour La La Land Records par: Ford A. Thaxton Supervision musicale: Kathy Nelson Direction musicale pour Universal Pictures: Harry Garfield Producteurs exécutifs album: Scott Stuber, Brandon Camp Music Business Affairs pour Universal Pictures: Phil Cohen Supervision de l'album pour Universal Pictures: David Buntz Directeur du scoring pour Universal Pictures: Tiffany Jones Coordinateurs du score: Joohyun Park, Mark Buys Monteur musique: Curt Sobel Coordinateur score: Samantha Barker Artwork and pictures (c) 2009 Universal Pictures. All rights reserved. Note: *** |
LOVE HAPPENS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Christopher Young
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« Love Happens » permet au réalisateur Brandon Camp de nous offrir une comédie romantique rafraîchissante dont l’unique originalité provient de son sujet : le problème du deuil et l’acceptation de la mort d’un proche. Burke Ryan (Aaron Eckhart) est un veuf qui ne s’est jamais vraiment remis de la mort de sa femme, décédée suite à un accident de voiture il y a 3 ans. Pour oublier son chagrin, Burke décide d’écrire un livre sur le travail du deuil. Son ouvrage est un vif succès et lui offre la célébrité et la richesse. Burke organise alors des séminaires dans lesquels il réunit plusieurs personnes ayant vécues des situations difficiles par rapport au travail du deuil afin de les aider à franchir le cap. C’est au cours d’un de ses séminaires que Burke fera la connaissance d’Eloïse (Jennifer Aniston), une jolie fleuriste qui vient tout juste de quitter son petit ami. Pour l’écrivain, c’est le coup de foudre immédiat, mais Eloïse semble d’abord réticente aux invitations de Burke. Elle se laissera finalement convaincre et commencera à passer un peu de temps avec lui. C’est alors que Burke comprendra qu’il n’a toujours pas surmonté la perte de sa femme. « Love Happens » aborde donc le problème du deuil en mélangeant de façon habile drame intimiste et comédie romantique sans jamais en faire de trop. Certes, on pourra toujours reprocher au film ses clichés et sa fin ultra téléphonée, mais qu’importe, « Love Happens » se laisse voir et nous permet de passer un bon moment en compagnie du sympathique duo Aaron Eckhart et Jennifer Aniston.
Pour Christopher Young, « Love Happens » lui permet de sortir de son registre habituel des musiques horrifiques à suspense en nous offrant une partition intime, poétique, mélancolique et rafraîchissante, à l’instar du film de Brandon Camp. Pour parvenir à ses fins, Young utilise un petit ensemble instrumental plutôt restreint, utilisant ainsi quelques cordes, des guitares, un marimba, des percussions et un piano. La musique de « Love Happens » s’inscrit clairement dans la continuité des partitions intimistes du compositeur. A l’écoute du thème principal (« Love Happens »), on pense d’emblée à la fraîcheur de « Sweet November » ou de « Lucky You ». La musique fait preuve d’une grande délicatesse, et ce dès l’apparition du thème principal au début du film, thème romantique d’une grande douceur, particulièrement rafraîchissant, dominé par les guitares, le marimba et le reste des instruments, associé dans le film à Burke. On retrouve un travail de guitares très réussi dans « Kaleidoscope Christmas », mélangeant acoustique et électrique avec brio. Young joue ici sur l’économie de moyens mais apporte néanmoins une certaine énergie aux images du film. Le caractère rafraîchissant et épanoui de sa musique exprime parfaitement à l’écran l’énergie du personnage d’Aaron Eckhart, lorsqu’il essaie de redonner le sourire à toutes ces personnes lors de ses séminaires sur le deuil. « A World in the Three Colors » développe l’ensemble guitares/percussions/marimba avec piano et cordes sur un rythme plus enjoué et toujours aussi rafraîchissant : le compositeur en profite par la même occasion pour rappeler qu’il n’est pas qu’un maître des atmosphères horrifiques à suspense mais qu’il possède aussi une certaine sensibilité et un talent certain pour les ambiances plus légères et poétiques. Dans « It’s MMM…Good », le rythme se fait toujours aussi enjoué et rafraîchissant, soutenu par des pizz de contrebasse avec l’ensemble des guitares et du marimba. Young utilise aussi pour l’occasion quelques voix discrètes afin de compléter agréablement l’ensemble. « Crystal Flowers » lui permet même d’utiliser des rythmes ‘pop’ plus dansants avec les guitares et le petit ensemble instrumental (marimba mis en avant). Le morceau accompagne les moments que passent Burke et Eloïse ensemble au début du film. Même chose pour « Walk the Talk » et « Around or Through ? ». Ce dernier révèle un ton plus romantique et doux, évoquant les sentiments naissants de Burke et Eloïse, sans jamais tomber dans la mièvrerie (exit ici les cordes sirupeuses !). Avec « Past Isn’t », la musique se fait même plus mélancolique, lorsqu’il est question du deuil et des souffrances du passé de Burke. Young utilise ici un piano solitaire et quelques nappes synthétiques discrètes avec un certain minimalisme, et une économie des moyens constante. L’espoir renaît dans « Joy Within Each Thought » où il s’agit de l’idée de profiter pleinement de la vie - d’où le caractère rythmé et enjoué du morceau, toujours dominé par les guitares, un motif de marimba et d’un petit ensemble à cordes. Certains morceaux tels que « Groove E » ou « Each Decorated Ditch » rappellent clairement le récent travail de Chris Young sur le film « Lucky You ». Le mélange piano/nappes synthétiques de « Past Isn’t » revient dans « Vodka Logic » et rappelle beaucoup par moment la musique rejetée de Christopher Young pour le film « An Unfinished Life ». « Mind Noise » reste un morceau un peu à part et permet au compositeur de rompre le style rafraîchissant et enjoué du reste de la partition en instaurant une atmosphère plus glauque et sombre, lors des scènes de flash-back où Burke se souvient de la mort de sa femme. On retrouve ici le style dissonant et un peu expérimental cher au compositeur, utilisant une série d’atmosphères électroniques glauques et de sons déformés sur fond de piano mélancolique pour arriver à ses fins. La musique exprime clairement ici la souffrance du personnage principal et son impossibilité à se remettre du deuil de sa femme. « Mind Noise » jure pas mal avec le reste du score, mais il rappelle néanmoins le talent du compositeur pour les ambiances sombres voire dramatiques. Le thème principal de piano/guitares revient dans « Cinnamon Life » et ramène l’espoir avec émotion. Même chose pour « We’re-A-Ok », et ce alors que « Love Happened » permet au score d’atteindre son climax d’émotion, développant une atmosphère à la fois dramatique et enjouée pendant plus de 6 minutes. On regrettera simplement le côté souvent très répétitif de la musique, les morceaux se succédant en se ressemblant les uns aux autres, sans grand relief. On appréciera néanmoins les rythmes proches de la musique africaine dans « A Dissonant Discourse » (une des pistes bonus de l'album publié par La La Land Records) ou les sonorités rock de « Why the Hell Am I in Heaven ? », sans oublier la conclusion grandiose et triomphante de « Fast Forward the Eye (Of Lorelei) » pour la scène où Burke monte sur scène lors de son séminaire, applaudit avec force par son public admiratif. Christopher Young signe donc pour « Love Happens » une partition légère, intime, rafraîchissante et enjouée qui s’inscrit clairement dans la continuité de ses précédents scores intimistes (on pense beaucoup par moment au style de la musique rejetée de « An Unfinished Life »). Le compositeur apporte une certaine poésie aux images du film de Brandon Camp et contribue grandement à créer ce climat à la fois tendre et dramatique de l’histoire d’un homme amoureux qui n’arrive pas à faire son deuil mais apprend aux autres à franchir ce cap décisif. Ceux qui voudraient donc entendre un Chris Young un peu différent, en dehors de ses traditionnelles partitions horrifiques, seront pleinement comblés par le score de « Love Happens », un score certes un brin répétitif et sans grande originalité, mais qui a au moins le mérite de prouver à quel point le compositeur possède plus d’un tour dans son sac, et qu’il maîtrise bien les ambiances plus légères et intimistes ! ---Quentin Billard |