1-Main Titles 3.27
2-Perfect Day For A Murder 2.59
3-The Damburger Incident 1.27
4-Dreyfus In Charge 0.56
5-Paris Bound 1.25
6-The Airport 2.08
7-Helping Nicole Get Off 0.31
8-The Area Is Secure 1.37
9-Blind Love 0.52
10-Pierre Phouquette 2.06
11-006 Calling 0.55
12-Flesh Mask 0.41
13-Pinch A Finger 1.22
14-A Farewell To Ponton 1.34
15-Vitamin V 1.38
16-Clouseau's Lament 1.07
17-Chasing Yuri 1.17
18-Waldorf Astoria Arrival 1.10
19-The Ring 1.47
20-Dragalong Dreyfus 0.36
21-End Titles 2.46
22-Pink Panther Theme 2.41

Musique  composée par:

Christophe Beck

Editeur:

Varèse Sarabande 302 066 723 2

Produit par:
Christophe Beck
Album co-produit par:
Casey Stone
The Pink Panther Theme
Composé par:
Henry Mancini
Producteur exécutif pour
Varèse Sarabande:
Robert Townson
Producteur exécutif de l'album:
Randall Poster
Direction musicale pour
Columbia Pictures:
Lia Vollack
Arrangements et orchestration:
Kevin Kliesch
Orchestration additionnelle:
Sean Dougall
Montage musique:
Terry Wilson
Coordination musicale:
Sean Dougall, Adam Blau

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2006 Metro-Goldwyn-Mayer Inc. & Columbia Pictures Industries, Inc. All rights reserved.

Note: ***
THE PINK PANTHER
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Christophe Beck
Remake du célèbre film de Blake Edwards sorti en 1963 avec Peter Sellers dans le rôle de l’inspecteur Clouseau, « The Pink Panther » (La panthère rose) permet au réalisateur Shawn Levy de reprendre tous les ingrédients du film d’origine pour nous offrir une nouvelle comédie d’aventure dans la veine de la fameuse saga instaurée par Blake Edwards. C’est au tour de l’acteur Steve Martin de reprendre le rôle de l’inspecteur Jacques Clouseau, le policier le plus nul et le plus gaffeur de tout Paris. L’histoire commence après le meurtre d’un célèbre entraîneur de football, Yves Gluant (Jason Statham), assassiné à la fin d’un match. Une précieuse bague lui appartenant, la panthère rose, lui a été dérobée. Le gouvernement français doit alors faire appel à un détective de génie pour résoudre ce mystère mais personne n’est disponible. C’est alors que l’inspecteur chef Dreyfus (Kevin Kline) décide de faire appel à l’inspecteur Clouseau (Steve Martin), réputé pour son incompétence et sa maladresse légendaire. Dreyfus est persuadé que Clouseau va se ridiculiser et qu’il pourra ensuite prendre le relai et récolter les lauriers de l’enquête. De son côté, Clouseau débute son enquête au côté du gendarme Ponton (Jean Reno), qui va l’assister dans sa tâche. Une jeune pop star nommée Xania (Beyoncé Knowles), un assassin chinois, un joueur de foot, tous suspects mais impossible de mettre la main sur le vrai coupable ? L’enquête sera agitée et pleine d’aventure ! « The Pink Panther » est un remake somme toute assez sympathique bien que sans réel éclat : Shawn Levy n’a ni le talent ni la personnalité de Blake Edwards, est son film reste l’œuvre d’un tâcheron sans génie. Pourtant, « The Pink Panther » réussit malgré tout à capter notre attention grâce à l’interprétation hilarante de Steve Martin et à de nombreux gags « tarte à la crème » souvent très lourdingues mais aussi parfois assez énormes. Steve Martin s’impose avec brio dans le rôle de l’inspecteur Clouseau, face à Jean Reno, Kevin Kline (un habitué des rôles de français), Emily Mortimer, Jason Statham et la très sexy Beyoncé Knowles, qui en profite pour signer deux chansons du film, sans oublier quelques guest-stars prestigieux, comme Alice Taglioni, Delphine Chaneac ou bien encore Clive Owen.

« The Pink Panther » doit beaucoup au célèbre thème musical d’Henry Mancini, immortalisé à jamais grâce aux images du long-métrage de Blake Edwards. C’est pourquoi le compositeur qui allait prendre le relai sur ce remake 2004 allait avoir fort à faire après être passé derrière un grand musicien de la trempe à Mancini. C’est finalement Christophe Beck qui a été engagé par la production pour écrire la musique de « The Pink Panther ». Le compositeur reprend ainsi le célèbre thème principal jazzy dans « Main Titles », toujours confié à un saxophone sur fond de section jazz/big band avec, au milieu du morceau, une petite pause humoristique sous forme de tango lorsque l’on voit le personnage en cartoon de la panthère rose danser avec Clouseau dans l’ouverture animée (à l’instar des films de Blake Edwards, ouvertures qui inspireront par la suite une série animée mettant en scène la panthère rose en personne). Dans « Perfect Day For A Murder », l’enquête commence et immédiatement, Christophe Beck marque le coup en rappelant que cette nouvelle version de « The Pink Panther » se déroule en 2004 : rythmes électro modernes sont ici de la partie, rompant avec le style jazz de l’ouverture d’Henry Mancini. Beck utilise le reste de l’orchestre avec les rythmiques électro/techno et même quelques chœurs samplés sur la fin du morceau pour la séquence du meurtre au début du film. « The Damburger Incident » développe quand à lui un style plus mickey-mousing pour accompagner les déboires et les pitreries de Clouseau. Le thème de Mancini reste constamment suggéré dans la musique, passant quelque fois d’un instrument à un autre avec une certaine fluidité.

Beck nous propose un remix électro plutôt fun du célèbre thème d’Henry Mancini dans « Paris Bound », lorsque Clouseau arrive à Paris pour se voir confié l’enquête par Dreyfus. Le thème de saxophone est alors accompagné ici par des rythmiques électo modernes avec petites percussions, guitares et section de cuivres jazzy, un métissage musical plutôt sympa qui rappelle aussi que l’époque a changé. La musique alterne ensuite entre suspense ‘cartoon’ et mickey-mousing dans « The Airport », soutenu par des orchestrations de qualité signées Kevin Kliesch. Visiblement, Christophe Beck s’amuse bien dans ces moments de mickey-mousing plus fonctionnels, efficaces à l’écran pour illustrer les péripéties de Clouseau, mais plutôt banals, prévisibles et sans surprise sur l’album. L’humour est au rendez-vous dans le sautillant « Helping Nicole Get Off » pour un gag lourdingue du film (Clouseau qui cherche à se décoller de la secrétaire, Nicole) ou « The Area Is Secure », rappelant à quel point Clouseau est un véritable gaffeur invétéré. Certes, on pourra toujours reprocher au compositeur le côté totalement impersonnel de ces passages mickey-mousing qui pourraient avoir été écrits par n’importe quel compositeur hollywoodien (John Debney, Alan Silvestri, James Newton Howard, etc.), mais le résultat reste tout à fait correct malgré tout.

Avec « Blind Love », Christophe Beck nous offre un très beau morceau romantique rétro, avec quelques rythmiques jazzy pour la scène où Clouseau croise la route de la belle Xania. « Pierre Phouquette » alterne quand à lui action et mickey-mousing avec des orchestrations toujours très soignées, privilégiant les cordes et les bois sautillants. Dans « 006 Calling », Beck va même jusqu’à pasticher les musiques de film d’espionnage - tout comme dans « Pinch a Finger » - alors qu’un morceau comme « Flesh Mask » lorgne davantage vers les musiques de cartoon traditionnels. La musique devient plus intimiste dans « A Farewell To Ponton », lorsque Clouseau se voit retirer l’affaire suite à ses nombreuses maladresses qui finissent par ridiculiser la police de Paris. Les facéties de Clouseau donnent ensuite lieu à de nouveaux morceaux de mickey-mousing sans grande surprise (« Vitamin V », « The Ring »), sans oublier un morceau plus mélancolique pour « Clouseau’s Lament », un morceau d’action solide rappelant John Debney pour « Chasing Yuri », et des reprises énergiques du thème jazzy d’Henry Mancini dans « Waldorf Asturia Arrival » et surtout « Pink Panther Theme » et le superbe « End Titles » qui nous propose une variation jazzy de qualité pour accordéon et vibraphone.

Christophe Beck signe donc un score fun et coloré pour « The Pink Panther » sans être d’une grande originalité. On regrettera le recours facile au mickey-mousing d’usage, la musique restant assez impersonnelle et sans grande saveur. Les reprises du thème d’Henry Mancini fonctionnent parfaitement, mais il est quand même assez regrettable que le compositeur ne nous ait pas proposé son propre thème personnel (un peu comme le fit par exemple Danny Elfman dans « Mission : Impossible » ou encore récemment Alan Silvestri dans « The A-Team »). Du coup, l’ensemble reste prévisible et sans surprise, un score assez fonctionnel qui reste néanmoins très agréable à écouter et apporter de l’humour et une bonne dose d’énergie et de fun aux images du film de Shawn Levy.



---Quentin Billard