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1-Free Fall 3.06*
2-Single Shooter 2.06* 3-This Is Hell 4.10* 4-Cages/Trip-Wire 3.51 5-Not Of This Earth 2.50 6-Hound Attack 4.08 7-We Run We Die 4.39 8-Predator Attack 1.46* 9-Meet Mr. Black 1.15 10-They See Our Traps 2.26* 11-Over Here 2.24 12-Smoke 2.38* 13-Nikolai Blows 2.10* 14-Stans' Last Stand 1.49 15-Hanzo's Last Stand 3.08* 16-Leg Trap 2.22 17-Take Me To The Ship 2.04 18-Edwin and Isabelle Captured 1.33* 19-Predator Fight, Royce Runs 3.15 20-Twisted Edwin/Royce Returns 3.25 21-She's Paralyzed 6.05* 22-Royce vs. Predator 2.39 23-Let's Get Off This Planet 3.01 24-Theme From Predator 1.45* *Contains the original Theme from PREDATOR Composed by Alan Silvestri. Musique composée par: John Debney Editeur: La La Land Records LLLCD 1141 Producteur exécutif pour La-La Land Records: Matt Verboys Album produit par: MV Gerhard, John Debney Direction musicale pour la 20th Century Fox: Robert Kraft Musique supervisée pour la 20th Century Fox par: Danielle Diego Business Affairs pour la 20th Century Fox: Tom Cavanaugh Coordination production musicale: Rebecca Morellato Coordination score: Lola Debney Production & supervision score: Stephanie Pereida, Jennifer Mersola Montage musique: Jeff Carson Original Theme from PREDATOR de: Alan Silvestri American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 2010 Twentieth Century Fox Film Corporation. All rights reserved. Note: ***1/2 |
PREDATORS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by John Debney
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Après le plantage de « Alien vs. Predator » de Paul W.S. Anderson en 2003 et l’échec cuisant du nullissime « Aliens vs. Predator Requiem » des frères Strause en 2007, on disait que la saga « Predator » ne pourrait jamais se remettre de ces deux films ridicules qui avaient démoli l’espoir et les attentes de toute une génération de fans. Et puis, c’est au cours de l’année 2009 que le réalisateur/producteur Robert Rodriguez annonça enfin qu’un troisième épisode de la franchise était en cours de production - et ce alors que la rumeur circulait depuis des années au sujet de ce troisième film de la saga. « Predators » débarqua ainsi sur nos écrans l’été 2010, produit par Rodriguez via sa boîte Troublemakers, et réalisé par Nimrod Antal, à qui l’on doit « Vacancy », « Kontroll » ou bien encore le récent « Armored ». Le résultat est-il finalement à la hauteur de nos attentes ? Hélas, la réponse risque fort d’en refroidir plus d’un, car de « refroidir », il est justement question avec « Predators » : le film de Nimrod Antal n’est absolument pas LA grande suite tant annoncée par les concepteurs du long-métrage sur la toile pendant toute la durée de gestation du film, la vraie douche froide ! Pourtant, sur le papier, tout semblait bon à l’origine : « Predators » met ainsi en scène un groupe de tueurs d’horizons diverses parachutés sur une mystérieuse planète étrangère. Le mercenaire Royce (Adrien Brody), leader du groupe, va très vite comprendre qu’ils ont été rassemblés pour servir de gibier à une mystérieuse race de chasseurs extra-terrestres. Parmi ce groupe, il y a des mercenaires, mais aussi un serial-killer (Stans, interprété par Walton Goggins, connu pour son rôle dans la série TV « The Shield »), un yakuza (Hanzo, interprété par Louiz Ozawa Changchien), un médecin (Edwin, interprété par Topher Grace) et un homme de main d’un cartel de la drogue, Cuchillo (Danny Trejo). Si l’idée de réunir un groupe de tueurs sur une planète alien avec une nouvelle race de predators les utilisant comme gibier sur leur gigantesque terrain de chasse était une bonne idée, le résultat à l’écran est loin d’être aussi exaltant. Premier point négatif, où se trouvent certains plans si excitants de la bande-annonce dans le film (Royce visé par une cinquantaine de laser infrarouge des predators, ou le plan avec le predator et son chien de chasse à ses côtés) ? Force est de constater que la bande-annonce est plutôt mensongère, car ces deux plans majeurs ne sont pas présents dans le film et ont finalement été tournés différemment - de façon bien moins accrocheuse d’ailleurs ! Le concept même d’une bande-annonce alléchante qui invente des plans qui ne sont pas dans le film est plutôt discutable et assez honteux en soit- le procédé « marketing » est trop facile et malhonnête !
Hélas, ce n’est pas l’unique problème dont souffre le film de Nimrod Antal. Autre souci majeur : « Predators » se révèle n’être en fait qu’un « faux » remake déguisé du premier opus de John McTiernan, que l’on a tenté de moderniser à la sauce 2010 en le faisant passer pour un troisième épisode. « Predators » tente ainsi de calquer et d’imiter parfois scène par scène le célèbre film de McTiernan, quitte à repiquer parfois même certaines répliques et à reproduire de façon quasi conforme des situations et des scènes pour satisfaire les fans. A trop vouloir jouer la carte des références et des rappels à « Predator », le film de Nimrod Antal échoue finalement dans la catégorie « film de fan/geek » sans talent et sans personnalité : on aurait ainsi préféré un vrai « reboot » du premier opus plutôt qu’une fausse suite qui tente de copier vainement « Predator » sans jamais l’égaler d’une façon ou d’une autre ! Concernant le casting, seul l’inattendu Adrien Brody s’en tire à peu près correctement dans le rôle de l’anti-héros leader malgré lui, épaulé par la ravissante Alice Braga, atout charme latino de « Predators ». En revanche, on ne pourra pas en dire autant des autres acteurs : Danny Trejo, dont on attendait beaucoup sur ce film, et qui disparaît (bizarrement) au bout de 20 minutes ? Le mercenaire russe campé par Oleg Taktarov, trop gentil et sentimental (cf. scène où il montre une photo de ses deux enfants) pour être vraiment crédible dans ce film - les personnages ne sont-ils pas censés être les pires tueurs de la planète ? Topher Grace, qui n’a visiblement rien à faire ici et dont le twist final paraît complètement surfait ? Laurence Fishburne (dont on attendait aussi beaucoup) et son personnage complètement raté et mal développé, qui finit aussi pitoyablement que celui de Danny Trejo (il est pourtant censé avoir survécu aux predators pendant 10 ans) ? En bref, on est bien loin ici de l’équipe macho classe et bétonnée du « Predator » de McTiernan. Autre problème de taille : le script fourre-tout et médiocre d’Alex Litvak et Michael Finch, qui essaie d’inclure des tas de références et d’idées éparses et échoue finalement lorsqu’il tente d’apporter de la nouveauté (la séquence dans l’épave au milieu du film est ennuyeuse et tranche beaucoup trop avec l’univers de la saga !), sans oublier des predators bien moins impressionnants que dans les deux premiers films, complètement débarrassés de la dimension mystique/mythologique du film de McTiernan : ici, ils deviennent de vrais méchants de comic book mais ne sont plus les créatures mythiques et surnaturelles de « Predator 2 » ! On ne parlera pas non plus du côté trop propre de la violence du film, et ce malgré une scène d’arrachage de crâne sanguinaire, dans l’esprit du premier film, mais malheureusement expédiée à la va-vite et sans aucune intensité. Restent quelques scènes de qualité (l’attaque des chiens de chasse vers le début du film) et des effets spéciaux assez corrects étant donné le budget modeste du film (à peine 40 millions dollars), mais hélas ce sera bien trop peu pour sauver le film de Nimrod Antal du zéro pointé : une note médiocre donc pour ce mauvais élève, qui n’a visiblement pas retenu la leçon du superbe « Predator 2 » de Stephen Hopkins et qui gâche à son tour une saga qui semble avoir pris une bien triste tournure depuis le premier « AVP » en 2003. Comme le disait récemment un critique de cinéma sur la toile, peut-être vaudrait-il mieux finalement ne jamais toucher à l’intouchable ? Pressenti pendant un temps pour écrire la musique de « Predators », Alan Silvestri (qui a signé les partitions des deux premiers films) ne fut malheureusement pas disponible sur le long-métrage de Nimrod Antal, occupé à écrire la musique de « The A-Team ». C’est Robert Rodriguez qui pensa ainsi à faire appel à son complice John Debney, avec lequel il collabora sur des films tels que « Spy Kids », « Sin City » ou bien encore « The Adventures of Sharkboy and Lavagirl 3-D ». Debney allait donc avoir fort à faire sur « Predators », en passant derrière deux scores monumentaux d’Alan Silvestri, le but étant ainsi de rendre hommage à la BO mythique de « Predator » tout en proposant des idées neuves et de nouvelles sonorités plus modernes et plus proches de l’esthétique musicale hollywoodienne des films d’action/épouvante des années 2000. Là aussi, sur le papier, l’idée était bonne, mais le résultat final est, comme le film, assez décevant, bien que pas vraiment mauvais en soi. John Debney reprend donc en grande partie les principaux motifs et thèmes du « Predator » d’Alan Silvestri et reproduit des mesures entières de sa musique dans sa nouvelle partition, à laquelle s’ajoutent quelques nouveaux éléments, et notamment l’utilisation assez inattendue de guitares électriques - dans le style de « Iron Man 2 » - avec toute une pléiade d’effets électroniques un brin expérimentaux et de sound design en tout genre (à noter que le compositeur a été épaulé par John Von Tongeren pour la création du sound design, Tongeren étant plus connu pour avoir travaillé à plusieurs reprises sur des partitions du studio Media-Ventures/Remote Control de Hans Zimmer). A ces effets sonores parfois un peu étranges réalisés à partir de sonorités métalliques et de percussions ethniques s’ajoutent de très intéressantes ambiances sonores créées à partir d’un ensemble de cors tibétains, associés dans le film à la planète alien et aux predators. Ce travail de création sonore, plutôt inventif dans son ensemble, rappelle par moment ce que Debney a fait sur sa partition du film « End of Days » (1999). Le film débute au son d’un « Free Fall » plutôt frénétique, qui rend un hommage plus qu’évident au style d’Alan Silvestri sur le premier film (on croirait même percevoir vers le milieu du morceau une brève référence au « AVPR » de Brian Tyler !). La chute libre de Royce sur la planète alien est entièrement accompagnée par un premier déchaînement orchestral martial mettant les cordes, les percussions et les cuivres en valeur - à noter que la musique est interprétée par un Hollywood Studio Symphony dépassant les 120 musiciens ! Debney ne se contente pas uniquement de reprendre les anciens thèmes et motifs du score de « Predator », il va même jusqu’à imiter les techniques d’écriture et d’harmonie de Silvestri sur le film de McTiernan. On reconnaît ainsi tous les tics d’écriture chers à Alan Silvestri, notamment dans sa façon d’enchaîner les accords mineurs à la tierce ou les rythmes carrés et martelés indissociables de la musique de « Predator ». Debney reprend quelques mesures pour l’occasion du « Main Title » de Silvestri (lors de l’apparition du titre du film) pour faire un lien direct avec le score d’origine de 1987. Les fans de Silvestri seront aux anges avec ce premier morceau introductif plutôt sombre et bien ficelé ! Le compositeur en profite aussi pour introduire ses premières sonorités électroniques atmosphériques créant un sentiment de mystère et de tension au début du film. Plus proche du style action typique de John Debney, « Single Shooter » développe de façon plus intéressante tout le travail autour des percussions ethniques/orchestrales/électroniques, avec notamment un pupitre de percussions ethniques diverses (incluant des sonorités boisées) plutôt intéressant, reflétant le monde de la jungle alien du film. Dans « This Is Hell », on retrouve le fameux motif de 4 notes de « Predator », motif décrit à l’époque de la sortie de l’album Varèse CD Club comme une sorte de « Dies Irae » associé à la menace du predator. « This Is Hell » permet à Debney d’introduire un bref motif de 3 notes pour la traversée de la jungle - entouré de quelques percussions ethniques diverses - et de développer ses sonorités électroniques mystérieuses et obscures, sans oublier une reprise du motif suspense/action de 7 notes du score de Silvestri. « This Is Hell » évoque parfaitement au début du film l’atmosphère de mystère et de danger qui entoure l’étrange planète sur laquelle ont atterris les personnages. Même chose pour « Cages/Trip-Wire » qui nous amène un nouveau déchaînement orchestral particulièrement brutal - soutenu par des percussions tribales du plus bel effet - teinté d’atmosphères atonales et dissonantes plus tendues, synonymes de danger. Autre rappel au score de 1987 dans « Not Of This Earth », où l’on retrouve les percussions tribales en écho lointain de « Predator » et un segment du morceau « Something Else » de Silvestri. « Not Of This Earth » reprend d’ailleurs de façon grandiose et quasi apocalyptique le motif de 4 notes avec un choeur bizarrement sous-mixé dans la musique (et probablement samplé) et à peine audible dans certains passages du score. Enfin, ce morceau permet aussi à John Debney d’introduire ses sonorités étranges de cors tibétains pour l’univers chaotique de la planète alien et des predators. Le score s’enchaîne ensuite sur le frénétique et excellent « Hound Attack », morceau incontournable du score de « Predators » pour la très bonne séquence de l’attaque des chiens de chasse (pourquoi ne les retrouve-t-on pas par la suite dans le film ?). « Hound Attack » se détache un peu du reste du score en imposant une écriture survoltée des cuivres, des percussions et, cerise sur le gâteau, une utilisation très intéressante des cors tibétains, qui créent un sentiment tribal et sauvage qui rappelle beaucoup ce qu’a fait Jerry Goldsmith sur la scène de la chasse dans « Planet of the Apes » (1968). A ce sujet, signalons d’ailleurs que John Debney a déjà déclaré dans des interviews que « Planet of the Apes » faisait partie de ses oeuvres musicales fétiches, et qu’il souhaitait ainsi lui rendre un bref hommage à travers certaines mesures de « Predators ». « Hound Attack » reste en tout cas un morceau de choix, les cors tibétains apportant une puissance primitive et sauvage assez impressionnante à l’une des meilleures scènes du film. « Predator Attack » reprend quand à lui le fameux thème principal de « Predator » dans une version rappelant clairement « Tunnel Chase » de « Predator 2 », illustrant la séquence de l’attaque du predator et le désarmement de Nikolaï. La nouveauté vient ici de l’ajout d’une guitare électrique et d’une rythmique électro afin de moderniser le son du score. On se demande néanmoins ce qu’est censé réellement apporter la guitare électrique ici, qui jure un peu avec le style symphonique de Debney et ne se mélange pas très bien avec le reste du score (on frôle même par moment la faute de goût !). Disons simplement que le principe d’ajouter de la guitare électrique et quelques loops électro pour simplement faire plus moderne est un peu ridicule, réducteur et atrocement stéréotypé. Néanmoins, c’est le choix de la production et, probablement de John Debney lui-même, qui en profite pour reprendre des sonorités rock rappelant par moment sa partition pour « Iron Man 2 ». Même chose pour l’atmosphère à suspense de « They See Our Traps » qui reprend une partie de « The Waiting » du score de Silvestri. De l’action, Debney nous en offre de façon quasi non-stop à partir du frénétique « Smoke », qui marque un tournant dans le film, entamant une seconde partie peu heureuse ! Ainsi, « Nikolai Blows » nous propose un solide déchaînement orchestral pour la mort de Nikolaï, suivi d’un « Stans’ Last Stand » (grande séquence gore du film) malheureusement plus cacophonique et un peu indigeste - on regrettera d’ailleurs ce recours à un style cacophonique un peu facile, là où Alan Silvestri avait su éviter ce piège dans les premiers opus en optant pour une écriture orchestrale/contrapuntique plus claire, détaillée et incisive : autre époque, autres moeurs ! « Hanzo’s Last Stand » reprend quand à lui une partie de « Billy Stands Alone » du score de « Predator » en rajoutant quelques sonorités de shakuhachi japonaise pour le personnage du yakuza Hanzo et sa confrontation contre le predator « Falcon ». On regrettera néanmoins l’utilisation hyper cliché de la flûte japonaise et des tambours taikos guerriers pour la scène de l’affrontement, un côté très premier degré un peu « cheap » et sans grande inspiration. « Leg Trap » se détache un peu du reste du score en apportant de façon plus inattendue une ambiance plus dramatique et résignée avec ses cordes plaintives pour la scène du piège. « Edwin and Isabelle Captured » devrait quand à lui diviser le public béophile, car le morceau se propose de reprendre « Building A Trap » du score de 1987 remixé sur fond de guitares électriques rock et de loops électro modernes : remix fun pour certains, faute de goût impardonnable pour d’autres, chacun se fera son propre avis, mais dans le film, le morceau fonctionne parfaitement. L’action s’intensifie dans l’agressif « Predator Fight, Royce Runs » et « Twisted Edwin/Royce Returns », sans oublier « She’s Paralyzed » qui reprend là aussi plusieurs sections du score de Silvestri sur fond de rythmes rock/électro modernes, aboutissant à la confrontation finale dans le frénétique « Royce vs. Predator », et un « Let’s Get Off This Planet » qui débute de façon plus apaisée et se conclut sur une atmosphère plus mystérieuse qui suggère un sentiment de doute sur la fin du film. Et en bonus, le compositeur nous offre son remix 2010 du thème d’Alan Silvestri dans « Theme From Predator », malheureusement gâché par un emploi un peu « cheap » et guère adroit de sonorités synthétiques/rock pas vraiment adaptées au morceau. La musique de « Predators » apporte donc un solide mélange d’action et de suspense au film de Nimrod Antal, même si l’on regrettera l’absence de nouveauté, John Debney se contentant bien trop souvent de reprendre des mesures entières du score de Silvestri sans réelle personnalité. Le problème vient surtout ici de l’absence d’un nouveau thème fédérateur, alors qu’Alan Silvestri avait su renouveler sa thématique tout en reprenant ses anciens thèmes dans « Predator 2 ». Debney opte davantage ici pour un ‘relifting’ quasi intégral du score de « Predator », modernisé et remis au goût du jour, mais sans grande originalité. Si « Predator 2 » avait su convaincre par l’apport de réelles nouveautés et d’un développement plus conséquent des thèmes initiaux, « Predators » déçoit par ses nombreuses facilités et ses quelques fautes de goût. Néanmoins, John Debney signe un score tout à fait efficace et en adéquation parfaite avec le film de Nimrod Antal, un score qui devrait séduire pleinement les fans de la partition monumentale d’Alan Silvestri et qui s’affiche comme un vibrant hommage au travail du compositeur sur la musique du « Predator » de John McTiernan. Dommage simplement que les quelques bonnes idées (les sonorités des cors tibétains) n’aient pas été développés davantage pour aboutir à quelque chose d’un peu plus ambitieux, comme avec les sonorités déformées du basson dans « Predator 2 », d’autant que la musique souffre d’un mixage assez pauvre sur l’album, sans grande dynamique. Au final, la partition de John Debney pour « Predators » est un peu à l’image du film lui-même : de bonnes idées, mais sans être LA réelle suite digne de ce nom des deux précédents opus. On regrettera ainsi l’absence d’Alan Silvestri sur ce film, qui aurait certainement pu apporter quelque chose de bien plus passionnant à sa musique, 20 ans après l’inoubliable « Predator 2 » ! Mais consolons-nous en nous disant que la musique de Debney reste de loin le meilleur élément du film de Nimrod Antal, un score qui devrait offrir quelques frissons de bonheur - et de nostalgie - aux aficionados de « Predator », un score guerrier, agressif, frénétique et tribal, idéal pour se replonger dans l’univers musical de cette saga mythique ! ---Quentin Billard |