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1-Dead Men 3.31
2-Not Soldiers Anymore 1.45 3-Miami Heist 3.14 4-Max Factor 1.49 5-Interlude 1.32 6-Port Break-In 2.07 7-Mumbai Max 3.37 8-Shoot Out 4.07 9-Bad Business 1.39 10-Broken Trust 2.20 11-Double Crossed 3.03 12-Good Catch 2.46 13-Angle of the Dangle 2.12 14-Fake Out/Cool Reception 2.17 15-Psychic Bullets/Aisha's Beef 1.51 16-The Losers 3.15 Musique composée par: John Ottman Editeur: Pale Blue No number Musique produite par: John Ottman Musique additionnelle écrite et produite par: Lior Rosner Préparation de la musique: Janice Lester Montage musique: Shie Rozow Programmation synthétiseur: John Ottman, Lior Rosner, Edwin Wendler, Kristopher Gee Artwork and pictures (c) 2011 Warner Bros. Pictures. All rights reserved. Note: *** |
THE LOSERS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by John Ottman
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Adaptation cinématographique du roman graphique d’Andy Diggle, « The Losers » permet au réalisateur Sylvain White de nous offrir une sympathique comédie d’action évoquant les déboires d’un groupe de mercenaires trahis par leur supérieur hiérarchique, prêts à tout pour venger leur honneur. Clay (Jeffrey Dean Morgan) dirige une équipe black-ops des forces spéciales américaines lors d’une périlleuse mission secrète en Bolivie. Objectif : neutraliser le QG d’un important trafiquant de drogue bolivien nommé Fadhil. L’équipe, constituée de Clay, Roque (Idris Elba), Pooch (Columbus Short), Jensen (Chris Evans) et Cougar (Oscar Jaenada) réussit la mission avec succès. Les mercenaires quittent alors rapidement les lieux en emmenant avec eux les enfants kidnappés par le trafiquant de drogue. Mais leur supérieur, un certain « Max » (Jason Patric), les trahis et fait abattre l’hélicoptère emmenant les enfants. Laissés pour mort, Clay et ses compères se retrouvent de nombreux mois plus tard et préparent leur vengeance grâce à l’implication de la mystérieuse Aisha (Zoe Saldana), qui se propose de les aider à coincer Max. Le scénario de « The Losers » reste similaire à la série de comic books, mélangeant adroitement humour, comédie et action musclée à base de gunfights, bagarres, explosions et répliques cinglantes. Hélas, si le film commence agréablement - avec des effets de mise en scène rappelant Guy Ritchie - le long-métrage s’essouffle rapidement au cours d’une seconde partie qui semble avoir été calquée sur « The A-Team ». Reste une performance solide de la part de Jeffrey Dean Morgan (révélé en 2009 par « Watchmen » de Zack Snyder) et la féline Zoe Saldana, vue récemment dans « Avatar » et « Colombiana », sans oublier un Jason Patric inspiré qui semble s’être bien amusé dans la peau du bad guy satirique et roublard. Malgré quelques excellentes scènes d’action et de bonnes touches d’humour, « The Losers » reste un divertissement tout à fait dispensable, impersonnel et sans grande saveur.
La musique de « The Losers » a été confiée à John Ottman, qui profite de l’occasion pour changer radicalement de registre en s’orientant vers un score nettement moins axé sur l’orchestre et privilégiant davantage les touches rock/électro modernes à base de guitares électriques, basse, claviers, percussions et synthétiseurs. Dès le début du film, Ottman impose dans « Dead Men » le ton moderne et atmosphérique de sa partition à base de nappes synthétiques, percussions agressives et guitares électriques d’ambiance pop/rock pour Clay et ses compères. Les guitares apportent au morceau un sentiment « cool » au morceau tout en mettant l’accent sur un travail de sonorités synthétiques assez soutenu et rare chez John Ottman - on croirait entendre ici un score de l’écurie Remote Control/Media-Ventures de chez Hans Zimmer. Si les percussions annoncent clairement ici l’idée de la trahison et de la vengeance des « losers », les guitares illustrent parfaitement dans le film l’héroïsme et la détermination de Clay et ses amis. Dans « Not Soldiers Anymore », le thème principal apparaît à la guitare et au piano sous une forme plus intimiste, avec quelques harmonies chaleureuses de cordes à l’appui. Le thème prend ici des allures plus héroïque et solennelle assez prenante lorsque la bande de Clay se met en route. Dommage cependant que l’utilisation des percussions synthétiques, du riff de basse et des loops électro reste assez impersonnel et à des années lumière de ce que fait habituellement John Ottman - à noter que le compositeur a été largement épaulé par Lior Rosner à la musique additionnelle. « Fake Out/Cool Reception » renforce le fun de certaines du score par le biais de rythmes rock assez agréables et d’un travail autour des percussions et des guitares électriques. Les percussions deviennent même omniprésentes dans « Miami Heist » et son atmosphère rock de film de braquage tendance « The Italian Job » de John Powell. Ici aussi, les influences de l’écurie Remote Control paraissent incontournables, Ottman mélangeant rock, électro, cordes dissonantes et section de cuivres jazzy avec brio, pour la scène du braquage de Miami vers le premier quart d’heure du film. John Ottman accentue clairement le côté cool de ses personnages tout au long du film, d’où l’approche rock, les riffs de guitare/basse et les percussions omniprésentes. Son travail autour de l’électronique paraît impersonnel mais néanmoins efficace, tout comme son utilisation des différents instruments (la guitare dans « Interlude »). « Mumbai Max » est par ailleurs assez représentatif du mélange de genres et des sonorités voulu par John Ottman sur ce film. Le compositeur mixe ainsi sitar et tablas indiennes avec percussions latinos et loop électro dans un style évoquant clairement le côté cool de ces « losers » dans le film. La musique devient plus inventive dans le sombre « Broken Trust » et ses sonorités synthétiques étranges. Ottman renoue ici avec son style atonal habituel en mélangeant glissandi de cordes et nappes synthétiques bizarres pour un résultat sonore plus typique de son style personnel. L’action est au rendez-vous dans le fun « Port Break-In » et ses rythmes soutenus, tandis que « Double Crossed » évoque l’idée de la double trahison au coeur même du film par le biais de guitares plus intimistes reprenant de façon touchante le thème principal. Ottman évoque le personnage d’Aisha dans « Psychic Bullets/Aisha’s Beed » avec son mélange de guitares groovy cool tendance « James Bond » et de rythmes rock soutenus. Même chose pour « Bad Business » évoquant le personnage machiavélique de Max avec un côté cool apportant un brin d’humour noir à la musique du film. L’orchestre est ici d’ailleurs plus présent, tandis que « Good Catch » valorise davantage le sound design pour la dernière partie du film, lors de l’arrivée dans le port. La fusillade dans le port vers la fin du film est elle-même illustrée dans « The Shootout », superbe climax d’action du score dans lequel Ottman s’en donne à coeur joie en mélangeant orchestre, cuivres à la « James Bond » et rythmes rock survoltés. Enfin, « The Losers » met en avant les rythmes rock du début avec un fun endiablé pour ce qui reste l’un des meilleurs morceaux du score : le thème est repris ici en grande pompe pour la fin du film. A noter que l’arrangement un brin kitch et savoureux du thème à la guitare semble d’ailleurs tout droit surgir du générique d’une série TV des années 80. Vous l’aurez donc compris, « The Losers » permet à John Ottman de nous offrir une musique assez différente de ce qu’il fait habituellement, un score pas vraiment surprenant dans le fond mais plus sur la forme, une partition rock/électro plutôt fun et plaisante dans le film comme sur l’album, preuve de l’éclectisme grandissant d’un compositeur que l’on a tort de trop vouloir cantonner aux thrillers et autres films à suspense ! ---Quentin Billard |