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1-First Class 3.20
2-Pain and Anger 2.58 3-Would You Date Me? 1.44 4-Not That Sort of Bank 3.27 5-Frankenstein's Monster 3.03 6-What Am I Thinking 2.10 7-Cerebro 2.23 8-Mobilise For Russia 1.18 9-Rise Up To Rule 5.56 10-Cold War 3.20 11-X-Training 4.26 12-Rage and Serenity 2.06 13-To Beast Or Not To Beast 4.47 14-True Colours 1.51 15-Let Battle Commence 4.45 16-Sub Lift 2.19 17-Coup d'Etat 2.15 18-Mutant and Proud 3.28 19-X-Men 2.59 20-Magneto 1.58 Musique composée par: Henry Jackman Editeur: Sony Masterworks 88697924512 Score produit par: Henry Jackman Musique additionnelle de: Christopher Willis, Matthew Margeson, Noah Sorota, Dominic Lewis. Artwork and pictures (c) 2011 Twentieth Century Fox Film Corp. All rights reserved. Note: **** |
X-MEN : FIRST CLASS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Henry Jackman
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Après un « X-Men Origins : Wolverine » plutôt mitigé, la saga « X-Men » se voit offrir un nouvel opus de qualité avec « X-Men First Class », réalisé par le britannique Matthew Vaughn. Il s’agit d’une préquelle à la saga instaurée en 2000 par Bryan Singer, et qui relança à cette époque la mode des films de super-héros à Hollywood. « X-Men First Class » se propose ainsi de revenir sur les origines des principaux personnages de la franchise, et plus particulièrement Erik Lensherr alias Magnéto (Michael Fassbender) et Charles Xavier alias Professeur X (James McAvoy). Le film débute dans un camp de concentration allemand en Pologne, durant l’année 1944. Le Dr. Schmidt (Kevin Bacon) découvre les aptitudes extraordinaires d’un jeune enfant juif, Erik Lensherr, qui possède le pouvoir de contrôler les champs magnétiques et le métal. Et pour parvenir à ses fins, Schmidt abat la mère du jeune garçon devant ses yeux, l’obligeant à déchaîner sa haine et sa colère pour libérer ses puissants pouvoirs sur les objets métalliques présents dans la pièce. Au même moment, dans un luxueux manoir du Comté de Westhchester, un jeune homme télépathe nommé Charles Xavier fait la connaissance de la jeune métamorphe Raven, qui s’est introduite par infraction dans la cuisine : il lui propose alors de l’héberger et de lui venir en aide. Devenu adulte, en 1962, Lensherr se met en tête de retrouver les officiers nazis responsables de la mort de ses parents, afin de les éliminer les uns à la suite des autres. Mais son principal objectif est de coincer et de tuer le Dr. Schmidt, qui vit désormais en Amérique sous le nom de Sebastian Shaw. Dans son implacable quête de vengeance, Lensherr croisera la route de Charles Xavier, avec qui il sympathisera rapidement, et s’associera à un groupe de jeunes mutants formés par la Division X, section secrète supervisée par la CIA. De son côté, Shaw conspire afin de déclencher la troisième guerre mondiale en utilisant les armes nucléaires qui lui permettront d’asseoir le pouvoir des mutants dans le monde. Son objectif : monter les Etats-Unis et la Russie l’un contre l’autre : c’est ainsi que naît la crise des missiles de Cuba de 1962. Désormais, Xavier, Lensherr et leurs alliés mutants vont devoir tout faire pour stopper Shaw et le groupe des mutants damnés, et ce avant qu’il ne soit trop tard. « X-Men First Class » est un solide préquel à la saga, servi par un prestigieux casting rajeuni : James McAvoy campe un Professeur X encore jeune, tandis que Michael Fassbender crève littéralement l’écran et interprète un Magnéto torturé et ambigu, perdu et englué dans ses désirs de vengeance. Fassbender vole carrément la vedette à McAvoy et nous livre la performance la plus remarquable qu’il nous ait été donné de voir depuis le début de la saga « X-Men » : il parvient même à nous faire oublier Ian McKellen dans les précédents films, et confirme encore une fois son statut de grand acteur du cinéma américain. Et c’est ainsi que le film de Matthew Vaughn nous propose de suivre les origines de ces grands personnages de la saga, et ce jusqu’au brillant dénouement final où chacun sera amené à faire un choix et à suivre sa propre voie : le film rappelle ainsi qu’à l’origine, Charles et Erik étaient encore amis, jusqu’à ce qu’Erik, rongé par la souffrance et la haine, décide de prendre la voie du mal et de combattre les humains (d’où une fin résolument dramatique et fataliste). N’oublions pas aussi de mentionner l’apport indispensable de Kevin Bacon, qui campe un excellent bad guy, bien qu’encore une fois, c’est l’impressionnant et charismatique Michael Fassbender qui s’impose tout au long du film. L’atmosphère des années 60 a aussi été bien retranscrite à l’écran, que ce soit dans les décors, les costumes ou l’utilisation des musiques d’époque, sans oublier de magnifiques scènes d’action (et notamment l’affrontement final avec le sous-marin de Shaw) et d’excellents effets spéciaux – à noter aussi une brève apparition humoristique d’Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine. Plus psychologique, complexe et plus nuancé que « X-Men The Last
Stand » ou « X-Men Origins : Wolverine », le film de Matthew Vaughn est une grande réussite et probablement l’un des meilleurs films de super-héros qu’il nous ait été donné de voir depuis bien longtemps, un film passionnant qui parvient même à redonner un second souffle à la saga et à rajeunir la franchise avec brio, une réussite que l’on doit tout autant au casting qu’à la réalisation impeccable du très doué Matthew Vaughn. La partition musicale d’Henry Jackman est à coup sûr l’un des atouts forts de « X-Men First Class ». Le compositeur, issu du studio Remote Control et ancien compositeur additionnel pour Hans Zimmer, s’est fait remarquer ces dernières années pour des partitions diverses telles que « Monsters vs. Aliens », « Winnie the Pooh », « Gulliver’s Travels » ou bien encore « Kick-Ass ». Avec « X-Men First Class », Jackman confirme qu’il est l’un des musiciens les plus prometteurs de l’écurie Remote Control et nous offre une partition d’action héroïque et prenante particulièrement réussie, et qui reste à ce jour l’une de ses meilleures musiques de film. Le score repose avant tout sur deux thèmes mémorables, le thème héroïque et déterminé des mutants futurs élèves de Charles/Professeur X (« First Class »), et le thème plus sombre et entêtant de Magnéto (« Pain and Anger »), que l’on reconnaît aisément grâce à sa mélodie ascendante de trois notes, sans aucun doute l’attraction majeure de la BO de « X-Men First Class ». Si le thème principal de « First Class » se distingue par son hymne noble et héroïque sur fond d’ostinatos de cordes et de cuivres amples – rejoint par une section rock alliant batterie/basse/guitare électrique, qui se propose, à l’instar du film lui-même, de rajeunir un peu la musique de la saga – le thème de Magnéto possède un charisme et une force évidente à l’écran, un thème simple et très prenant qui correspond parfaitement au personnage torturé et néanmoins déterminé de Michael Fassbender dans le film. Dévoilé dans « Pain and Anger », le thème naît progressivement à la suie d’une première partie dissonante et chaotique, à base de cordes lugubres et de sonorités synthétiques glauques, évoquant la haine et la souffrance d’Erik. Puis, les cuivres et les cordes s’emparent alors du superbe thème de Magnéto, pour une première apparition spectaculaire et prometteuse – difficile aussi de s’ôter la mélodie de la tête après avoir vu le film. Rappelons que, même si Erik est encore du côté de Charles et ses mutants dans ce film, le thème ne laisse aucun doute quand au devenir du personnage, et ce dès le début du film. A une époque où les thèmes se font de plus en plus rares dans les musiques de blockbusters hollywoodiens, la fraîcheur thématique de « X-Men First Class » est assez étonnante et tout à fait appréciable. Si la tonalité dramatique et sombre de « Pain and Anger » ne laisse aucun doute quand aux choix d’Erik alias Magnéto dans le film, sa reprise finale dans « Magneto » est tout bonnement énorme, avec l’ensemble rock-électro dominé par les guitares électriques mélangées à l’orchestre : cette reprise finale évoque sans ambiguïté la concrétisation du personnage de Magnéto. Signalons que l’utilisation de touches rock est justifiée ici par le fait que l’histoire se déroule durant les années 60 (et ce même si cela sonne beaucoup trop moderne pour une musique des sixties !) Loin de se limiter à ses deux thèmes, Henry Jackman nous offre aussi quelques passages plus intimistes comme dans « Would You Date Me ? » où il évoque, à travers un Love Theme poétique et délicate, l’amitié entre Charles et Mystique, avec une écriture très douce des cordes et du piano. Un passage comme « What Am I Thinking » est aussi plus nuancé, dans son écriture orchestrale et ses quelques touches synthétiques, tandis que « Cerebro » se propose de reprendre le thème héroïque de Charles et son école des mutants, accompagné de quelques notes de guitare et de cordes majestueuses sur fond de loops électro discrets. Le morceau se conclut sur une envolée du thème plus majestueuse et pleine d’enthousiasme, et qui apporte un véritable sentiment d’espoir entre deux passages sombres et agressifs. A ce sujet, impossible de résister à la puissance entêtante du thème de Magnéto, repris de façon toujours aussi sombre dans « Frankenstein’s Monster », « Not That Sort of Bank » ou « To Beast Or Not To Beast ». Le Love Theme romantique et intimiste de piano de « Would You Date Me ? » revient de façon touchante au début de « To Beast Or Not To Beast », un très beau thème qui contraste avec les rythmes enthousiastes du thème de l’école des mutants, ou le thème entêtant de Magnéto. L’action n’est pas en reste, avec les passages plus énergiques et musclés de « Mobilise for Russia » ou « Cold War » qui rappelle le contexte de guerre froide du film (en plein coeur de l’Amérique des sixties), à travers de nombreuses ponctuations rythmiques soutenues, de cuivres massifs ou de samples électro typiques des musiques d’action made in Remote Control. Henry Jackman se montre d’ailleurs bien moins inspiré dans ses morceaux d’action, un passage comme « Rise Up To Rule » étant plus décevant dans son utilisation ultra conventionnelle, générique et impersonnelle de banques de son électro/action, et ce même si ces passages restent pourtant très impressionnants et assez intenses à l’écran. Les mutants de Charles ont droit à leurs propres morceaux, comme c’est le cas dans l’enthousiaste « X-Training » et ses rythmiques rock/électro fun mais bien trop moderne pour un film censé se dérouler en plein coeur des années 60. La bataille finale débute avec le furieux « Let Battle Commence », superbe morceau d’action du score de « X-Men First Class » agrémenté de loops électro survoltés et de guitare électrique rock, sans oublier l’impressionnant « Sub Lift » pour la scène où Magnéto soulève le sous-marin de Sebastian Shaw à la fin du film (avec quelques choeurs grandioses et solennelles lors de la superbe reprise épique du thème de Charles et les mutants), morceau malheureusement gâché par une utilisation plus terne des sonorités électroniques à la fin du morceau. « Coup d’Etat » nous propose quand à lui une envolée orchestrale dramatique, sombre et tragique, alors qu’Erik bascule définitivement dans le camp du mal et entraîne avec lui d’autres mutants prêts, désormais, à défendre sa cause. Cette atmosphère dramatique trouve écho dans le poignant « Mutant and Proud », et son écriture harmonique et élégiaque des cordes très inspirée du « Thin Red Line » de Hans Zimmer. Vous l’aurez donc compris, Henry Jackman signe une solide partition synthético-orchestrale pour « X-Men First Class », qui parvient même à nous faire oublier l’immense déception d’Harry Gregson-Williams sur « X-Men Origins : Wolverine » et qui confirme encore une fois le talent du jeune compositeur, en passe de devenir l’une des valeurs sûres du studio Remote Control. Dommage que la musique de « X-Men First Class » paraisse encore trop souvent impersonnelle et engluée dans les conventions musicales du studio d’Hans Zimmer, car si l’utilisation des touches rock apporte un vrai plus à la partition, elle reste aussi assez discutable et confirme cette omniprésence lassante dans les productions Remote Control/Media-Ventures des sonorités rock/électro modernes bien à la mode. Malgré ses défauts, le score de « X-Men First Class » est de loin l’un des meilleurs travaux d’Henry Jackman et aussi une bien belle réussite, en particulier grâce à ses deux thèmes mémorables qui apportent une force certaine aux images du long-métrage de Matthew Vaughn : recommandé, donc ! ---Quentin Billard |