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1-Let Us Quest! 4.29
2-Isabel The Strong 4.30 3-Goodbye My Tinys 2.53 4-Best Man 1.26 5-The Greatest Most Beautifullest Love Song in All the Land 1.33 6-The Virgin Is Plucked 3.04 7-Not In My Castle 1.43 8-Leezar's Date, Belladonna's Hate 1.21 9-Playful Secrets! 1.52 10-Mean Knights and Horsies O'My! 3.16 11-Here Come The Marteetee 2.27 12-A Fistful of Snakes 1.47 13-Isabel Thrashes 2.36 14-Muldiss Darton, City of Lore 1.39 15-The Same Betrayal as Before 0.59 16-Labyrinths and Humps 5.21 17-Kill-Trophy and the Warrior's Birth 1.45 18-The Effening 1.02 19-Tis I, Thadeous the Hero 1.57 20-Heroes Unite 1.05 21-Orgy of Violence 6.35 22-'Til We Meet Again 1.50 23-Way of the Warriors 1.11 24-Thadeous 3.52 Musique composée par: Steve Jablonsky Editeur: Varèse Sarabande 302 067 071 2 Produit par: Steve Jablonsky Producteur exécutif: Robert Townson Direction de la musique pour Universal Pictures: Mike Knobloch Music Business Affairs pour Universal Pictures: Philip M.Cohen Production musicale coordonnée pour Universal Pictures par: Tiffany Jones Montage musique: Katrina Schiller Score conduit par: Nick Glennie-Smith Ambiant Music Design: Clay Duncan Technical Score Advisor et Programmation additionnelle de: Nathan Whitehead Préparation de la musique: Booker White American Federation of Musicians. Artwork and pictures (c) 2011 Universal Studios. All rights reserved. Note: ***1/2 |
YOUR HIGHNESS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Steve Jablonsky
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Comédie parodique trash et totalement déjantée, « Your Highness » (Votre Majesté) est une comédie satirique réalisée par David Gordon Green, et qui se propose de dépoussiérer le genre du film d’aventure médiéval avec une bonne dose de dérision, de mauvais goût et d’humour trash extrême. Dans ce moyen-âge fictif, le héros n’est autre que le prince Thadeous (Danny McBride), individu arrogant et fainéant, qui se retrouve du jour au lendemain embarqué malgré lui dans une grande quête pour sauver le royaume du roi Tallious (Charles Dance), accompagné de son frère Fabious (James Franco), vaillant héritier présomptif du trône. La fiancée de Fabious, Belladonna (Zooey Deschanel), a été enlevée par le maléfique sorcier Leezar (Justin Theroux) : Thadeous, Fabious et la guerrière Isabel (Natalie Portman) se lancent alors dans cette folle quête pour sauver Belladonna et défaire le maléfique Leezar. « Your Highness » est un sommet absolu de mauvais goût, d’irrévérence et de gags trash et lourdingues à souhait. Pour Danny McBride – acteur, producteur et scénariste sur le film – le long-métrage de David Gordon Green n’est pas une première, car il avait déjà tourné dans un registre loufoque/déjanté assez similaire dans le film « Land of the Lost » (2009). Hélas, le résultat est absolument calamiteux : « Your Highness » accumule les blagues potaches, la vulgarité et le mauvais goût avec une désinvolture rare, prétextant caricaturer les films d’aventure moyenâgeux pour se livrer finalement à une longue succession de saynètes où se mêlent obscénité vulgaire et humour trash post-adolescent : si l’on pourra rire de quelques gags bien trouvés, on regrettera le caractère totalement lourdingue et indigeste de l’humour de « Your Highness » : pourtant, tout semblait bien partie sur le papier. Un casting de luxe (James Franco, Natalie Portman, Zooey Deschanel, etc.), des références cinématographiques diverses (« Conan the Barbarian », « Star Wars », etc.), des scènes d’aventure médiévales, un humour irrévérencieux omniprésent, des dialogues improvisés, etc. Mais « Your Highness » échoue finalement à force d’essayer d’en faire des tonnes, car si l’humour absurde flirte quelque peu ici avec le « Sacré Graal » des Monty Python, il paraît difficile de ne pas s’ennuyer devant un spectacle aussi laborieux, sale et bêtement insolent, un summum de mauvais goût qui parviendra éventuellement à décrocher quelques sourires furtifs – c’est déjà ça – Totalement iconoclaste et à contre-courant, « Your Highness » avait pourtant tout pour réussir son pari risqué, mais le réalisateur David Gordon Green, à qui l’on doit le pourtant très réussi « Pineapple Express » (2009), rate littéralement le coche sur « Your Highness » et nous livre un nanar vulgaire et indigeste, qu’on oubliera très vite !
La musique de Steve Jablonsky reste à n’en point douter l’élément le plus remarquable du film de David Gordon Green. Le compositeur, fort du succès de ses musiques pour la saga « Transformers », signe pour « Your Highness » une partition d’action/aventure dans un style synthético-orchestral typique des productions musicales Remote Control/Media Ventures habituelles. Avec l’humour trash et totalement décomplexé de « Your Highness », Steve Jablonsky a saisi l’occasion de nous offrir une nouvelle grande partition d’action aux envolées thématiques épiques, avec pour commencer un thème principal mémorable héroïque et solennel, dévoilé dès le début du film dans « Let Us Quest ! ». Le thème est confié à une série de synthétiseurs très 90’s un brin rétro, sur fond de choeurs épiques et de violon aux consonances celtiques savoureuses : on retrouve clairement ici les harmonies solennelles de « Transformers » ou « D-War » avec, comme toujours chez Jablonsky, ce goût constant pour les grandes mélodies héroïques et prenantes. La dernière partie de « Let Us Quest ! » développe un rythme de chevauchée qui rappelle parfois le « Spirit » de Hans Zimmer, avec cordes, cuivres, violon soliste, choeurs, percussions, clavecin et guitares. Avec une introduction aussi vigoureuse, aucun doute possible : la musique de Steve Jablonsky est définitivement placée sous le signe de l’aventure et de l’épique ! Dans « Isabel the Strong », Jablonsky développe un thème plus romantique pour la guerrière Isabel, interprétée par Natalie Portman dans le film. Le thème est confié ici à un hautbois sur fond de cordes chaleureuses, de bois, de harpe et de quelques notes de guitare. A noter l’emploi d’une voix féminine soliste vers le milieu de « Isabel the Strong », qui apporte une certaine poésie plus délicate (et quasi sensuelle) à la musique associée au personnage de Natalie Portman dans le film. Le compositeur répond aussi à l’humour crasse du film de David Gordon Green par des passages de style comédie/mickey-mousing comme « Goodbye My Tinys » avec son lot de pizzicati, guitare et ponctuations percussives de cuivres/timbales. A noter une envolée thématique centrale fort appréciable, mettant en avant une flûte à bec soliste pour souligner les quelques sonorités médiévales de la partition de « Your Highness ». C’est d’ailleurs l’occasion pour le compositeur de reprendre à nouveau son thème héroïque à la « Spirit » avec une énergie et un entrain communicatif constant. Le compositeur semble s’être bien amusé sur ce film, et l’exubérance de sa musique, ainsi que son caractère quelque peu coloré et débridé, font vraiment plaisir à entendre ! Le thème principal revient, de façon plus solennelle, au début de « Best Man », annonçant le départ vers l’aventure, tandis que l’humour et la dérision sont de rigueur pour le duo vocal romantique raté de « The Greatest Most Beautifullest Love Song In All The Land », alors que le compositeur évoque ensuite le bad guy du film dans le sombre et menaçant « The Virgin Is Plucked », avec ses sonorités électroniques étranges, sur fond de choeurs masculins guerriers maléfiques, de cuivres massifs et de sound design électro évoquant la magie noire – à noter ici l’écriture assez dense de l’orchestre, qui rappelle parfois certains passages d’action du score de « Steamboy ». Visiblement, Jablonsky soigne tout particulièrement ses parties orchestrales, beaucoup plus que dans la saga « Transformers », nous offrant ainsi quelques passages particulièrement grandioses, épiques et mémorables – bien plus épique que le film lui-même. Le compositeur prend donc son rôle très au sérieux et joue ainsi la carte de la musique d’aventure épique, là où le long-métrage se veut au contraire plus ironique et totalement farfelu et vulgaire. Jablonsky s’amuse même à renouer par moment avec un style synthétique rétro plus proche des années 80, comme c’est le cas dans la sympathique reprise du thème principal à trois temps dans « Not In My Castle », qui évoque clairement l’idée de l’aventure et de la quête pour sauver la fiancée du prince. On appréciera les touches d’humour de l’étrange « Playful Secrets ! » qui frôle par moment avec la dérision légère de la musique de Jablonsky pour la série TV « Desperate Housewives », mais en nettement plus inventif et coloré. Dans « Mean Knights and Horsies O’My ! », Jablonsky renoue avec son style action synthético-orchestral habituel, à grand renfort de loops électro, guitares sèches, guitare électrique et partie orchestrale déchaînée pour une séquence d’action clé vers le milieu du film. Jablonsky s’avère être assez inspiré dans ces passages d’action, car il casse bien souvent le schéma classique du synthético-orchestral pour colorer sa musique de petites trouvailles sonores assez inventives et fort appréciables dans le film. On notera les quelques rythmes rock/metal savoureux et totalement anachroniques de « Here Come The Marteetee », qui joue clairement ici la carte de la dérision et du second degré, sans oublier les sonorités orientales de « A Fistful Of Snakes » ou les rythmes rock de « Isabel Thrashes » qui rappellent beaucoup Trevor Rabin et une bonne partie des scores d’action 90’s de chez Media-Ventures/Remote Control. De l’action, le compositeur nous en offre en veux-tu en voilà dans « Muldiss Darton, City of Lore » ou « The Same Betrayal As Before », avec son lot de percussions synthétiques, choeurs épiques, cordes survoltées et cuivres massifs. La bataille du labyrinthe avec le minotaure offre l’occasion à Jablonsky d’expérimenter quelques touches dissonantes et agressives dans « Labyrinths and Humps » (à noter les titres totalement loufoques des pistes de l’album !), notamment dans l’emploi des bois stridents et des sursauts orchestraux de terreur qui semblent surgir tout droit d’une musique de film d’épouvante, lors de la scène de l’affrontement avec le minotaure. L’espoir revient dans l’épique et héroïque « Kill-Trophy and the Warrior’s Birth », où les amateurs de grande envolée thématique solennelle tendance « Transformers » en auront véritablement pour leur argent ici. On appréciera aussi le fun de « Heroes Unite », qui reprend le thème principal dans une version symphonique/metal/chorale épique et héroïque à souhait, à la limite du caricatural. N’oublions pas non plus la bataille finale contre Leezar dans « Orgy of Violence », parsemée de choeurs épiques, de rythmes synthétiques et de cordes déchaînées. Steve Jablonsky se fait donc plaisir avec « Your Highness » et apporte au film de David Gordon Green son lot d’action, d’aventure, de rythmes synthétiques modernes et d’envolées thématiques héroïques et guerrières pour contraster radicalement avec l’humour trash et vulgaire du film. Le compositeur se montre même bien plus inventif qu’à l’accoutumée en mélangeant les styles et les sonorités avec un brin d’imagination - et un peu de synthés des années 80 - même si l’ensemble n’a rien de follement original et ne renouvelle nullement l’univers musical habituel de Steve Jablonsky et des musiques d’action de chez Remote Control. Avec ses influences évidentes (« Spirit », « Pirates of the Caribbean », « Transformers »), la partition de « Your Highness » reste tout de même assez rafraîchissante dans sa façon de mélanger épique et humour avec doigté, même si la musique reste tout de même très sérieuse pendant une bonne partie du film, oscillant entre premier et second degré de façon parfois même très ambiguë. Mais c’est là toute la réussite de l’entreprise de Jablonsky, qui a su trouver le ton juste sur le film de David Gordon Green, en évitant l’écueil de la vulgarité dans laquelle le réalisateur est malheureusement tombé à pieds joints, bras devants. Les fans de Steve Jablonsky devraient donc prêter une oreille attentive à « Your Highness » : ils risquent fort de ne pas en être déçus ! ---Quentin Billard |