1-Raining Sunshine 3.44*
2-Swallow Falls 0.47
3-Introducing Flint 4.16
4-The Latest Invention 1.23
5-The Mayor/Earl Warns Flint 1.17
6-Sam's Big Break 0.50
7-Powering Up 1.05
8-Failure Again 1.54
9-Meatier Shower 3.10
10-A Father's Love 1.19
11-Ice Cream Wonderland 1.22
12-Snowball! 1.15
13-The Mayor's Big Plan 1.16
14-Activation and the Jello Dome 1.39
15-Sam and Flint Bond 2.00
16-Doubting Dad/Mutations 2.57
17-The Spaghetti Twister 3.08
18-Aftermath 2.26
19-Flint's Determination 2.44
20-The Food Storm 2.08
21-The Mission Begins 2.36
22-Outside the Meatball 1.57
23-Inside the Meatball 1.39
24-Earl Takes Charge 2.00
25-Sentient Chickens 2.42
26-Worldwide Chaos 0.57
27-Anaphylactic Love 1.41
28-Attack of the Gummy Bears 1.40
29-Here's The Cheese 1.25
30-The Heart of the Meatball 1.17
31-Spray-On Triumph 1.55
32-Flint Returns 3.31
33-Sunshine, Lollipops
and Rainbows 1.37**

*Interprété par Miranda Cosgrove
Produit par Matthew Gerrard
Ecrit par Matthew Gerrard,
Jay Landers et Charlie Midnight
**Interprété par Lesley Gore
Ecrit par Howard Liebling
et Marvin Hamlisch

Musique  composée par:

Mark Mothersbaugh

Editeur:

Sony Pictures Entertainment no number

Score produit par:
Mark Mothersbaugh
Direction de la musique pour
Sony Pictures Entertainment:
Lia Vollack
Montage musique:
Andrew Dorfman
Equipe musicale pour
Mutato Muzika:
Silas Hite, John Enroth,
Albert Fox, Chris Kennedy,
Danping Wong

Coordinateur album:
Tom Ahlering

Artwork and pictures (c) 2009 Sony Pictures Animation Inc. All rights reserved.

Note: ***1/2
CLOUDY WITH A
CHANCE OF MEATBALLS
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Mark Mothersbaugh
Première production animée du studio Sony Pictures Animation, « Cloudy with a Chance of Meatballs » (Tempête de boulettes géantes) est l’adaptation d’un livre pour enfant illustré conçu par Judi et Ron Barrett et publié en 1978. Réalisé par Phil Lord et Christopher Miller, « Cloudy with a Chance of Meatballs » nous plonge dans une aventure assez atypique et loufoque, dans laquelle un inventeur de génie crée une machine capable de faire pleuvoir de la nourriture à volonté sur les villes et les pays qui en ont besoin. L’histoire se déroule dans la petite ville portuaire de Swallow Falls située sur une île dans l’Océan Atlantique, qui vit quasi exclusivement de la pêche à la sardine. Mais les choses changent le jour où la population mondiale cesse de consommer de la sardine, obligeant la petite ville de Swallow Falls à consommer les énormes stocks restants de sardine. C’est alors qu’intervient Flint Lockwood (Bill Hader), jeune inventeur de génie qui crée une machine capable de transformer l’eau en nourriture. Après avoir réussit à convaincre la population et le maire de Swallow Falls, Flint teste sa machine et réussit à faire pleuvoir des cheesburgers, des bonbons, des glaces, des spaghettis bolognaises ou des pizzas sur la petite ville portuaire, faisant alors le bonheur des habitants et de la ville, qui devient ainsi une attraction touristique très prisée. Mais la machine de Flint est malheureusement victime d’un dysfonctionnement et devient complètement folle : c’est alors que la pluie de nourriture se transforme en série de catastrophes climatiques qui menacent désormais le monde entier. Avec l’aide de la jolie présentatrice météo Sam Sparks (Anna Faris), Flint va devoir se lancer dans une grande aventure mouvementée pour stopper la machine enragée et sauver le monde avant qu’il ne soit trop tard. « Cloudy with a Chance of Meatballs » reste un excellent film animé, reposant sur une intrigue particulièrement loufoque : et si une simple machine permettait de mettre un terme à la faim dans le monde en faisant pleuvoir de la nourriture à profusion là où le souhaite ? Dès lors, le film de Phil Lord et Chris Miller nous propose une série de péripéties rocambolesques et de scènes d’action totalement démesurées parodiant les grands films catastrophes hollywoodiens dans la lignée de « The Core », « Armageddon » ou bien encore « The Day After Tomorrow ». Le film est aussi une brillante satire pleine de dérision sur les excès de la société de consommation et de la malbouffe, un sujet toujours d’actualité en Amérique. Mais tout cela n’est qu’un prétexte à une série de gags loufoques et de situations hilarantes, décalées et invraisemblables, avec des personnages attachants servis par un look cartoon très réussi – sans oublier quelques décors grandioses et une excellente utilisation de la 3D. « Cloudy with a Chance of Meatballs » n’est certes pas une satire bien méchante, mais malgré son côté inoffensif, le film n’en demeure pas moins assez déjanté, enrobé d’un humour délicieusement absurde qui verse à plus d’une reprise dans le non-sens total. C’est dans ce mélange de folie, d’aventure et de dérision que le film de Phil Lord et Chris Miller s’avère être très réussi, moins connu que ses concurrents de chez Pixar, DreamWorks ou Disney, mais déjà culte pour une partie du public.

La partition symphonique de Mark Mothersbaugh apporte à son tour son lot d’aventure, d’action et d’humour au film. Le compositeur, habitué des musiques de film animé, n’en est pas à son premier coup d’essai, puisqu’on lui doit entre autre la musique des séries animées « The Rugrats » ou « Regular Show » - à noter que le compositeur est aussi connu pour sa collaboration aux films de Wes Anderson (« Bottle Rocket », « The Life Aquatic with Steve Zissou »). « Cloudy with a Chance of Meatballs » permet à Mark Mothersbaugh de nous offrir une solide partition orchestrale/synthétique colorée, vive, héroïque et entraînante, servie par un thème principal mémorable, véritable « anthem » héroïque et solennel comme on en entendait souvent dans les années 90. Le thème est dévoilé dès le début du film dans « Swallow Falls », et apporte un sentiment d’aventure et d’héroïsme au film, évoquant les exploits scientifiques du génial Flint Lockwood et sa machine à créer de la nourriture. L’excellent thème est développé dans « Swallow Falls » entre synthétiseurs, flûte, cordes et choeurs, puis revient dans « Introducing Flint » pour évoquer le génie du jeune scientifique. Mothersbaugh met aussi l’accent sur les inévitables touches de mickey-mousing, utilisant par la même occasion quelques sonorités électroniques inventives et judicieusement choisies, évoquant l’univers technologique dans lequel vit Flint. La reprise triomphante et martiale du thème à la fin de « Introducing Flint » est très prenante et assez réussie, apportant une énergie certaine au film. Les mélanges orchestre/loops électro modernes reviennent dans « The Latest Invention » pour accompagner la naissance de la nouvelle création du jeune prodige. Les orchestrations sont très soignées bien que sans réelles surprises, mais c’est l’apport des sonorités électroniques qui attire ici notre attention lors de certains passages. La musique demeure aussi fraîche et joyeuse dans certains passages comme « Sam’s Big Break » et ses bois sautillants, tandis que les loops électro reviennent à la fin du morceau et dans « Powering Up ». Flint démarre ici sa nouvelle invention sur fond de percussions synthétiques et autres loops techno/électro modernes évoquant les extravagances du jeune créateur : Mark Mothersbaugh utilise d’ailleurs les sonorités/rythmes électroniques avec une inventivité certaine, bien éloignée des bouillies synthético-orchestrales que l’on entend trop souvent dans les productions Media-Ventures/Remote Control de Hans Zimmer et sa bande. « Failure Again » confirme d’ailleurs ce souci d’inventivité rafraîchissant dans l’utilisation de l’électronique, tandis que l’orchestre n’est jamais vraiment mis en retrait et demeure toujours très présent.

La pluie de nourriture débute dans « Meatier Shower » à grand renfort d’envolée orchestrale/chorale puissante et grandiose agrémentée d’un piano, envolée très réussie au demeurant, le morceau regorgeant d’optimisme et d’exubérance à l’image de la victoire du jeune Flint Lockwood. Evidemment, la musique de Mothersbaugh sait aussi se faire plus humaine et optimiste comme le rappelle l’intime « A Father’s Love » dominé par un mélange de cordes et de piano assez prévisible et fonctionnel, mais c’est l’aventure qui reprend le dessus avec le jovial « Snowball ! », tandis que l’humour du film est présent dans l’ironique et espiègle « The Mayor’s Big Plan » associé dans le film au maire du village. Les rythmes électro/techno reviennent dans « Activation and the Jello Dome », tandis que « Spaghetti Twister » accompagne la scène de la tempête de spaghetti à grand renfort de rythmes syncopés, d’orchestrations cuivrées et de samples électro inventifs. Dans « Sam and Flint Bond », Mark Mothersbaugh nous offre un joli Love Theme délicat pour cordes et piano évoquant la romance entre Sam et Flint dans le film, thème discret qui reviendra à quelques reprises dans le film. Le compositeur utilise aussi un troisième thème plus discret associé à l’écran à la relation entre Flint et son père, thème intime et un brin mélancolique entendu dans « A Father’s Love », « Doubting Dad/Mutations » et « Flint’s Determination ». Le « Father’s Theme » joue ainsi sur une certaine retenue assez touchante et évoque le besoin de Flint d’être enfin considéré à sa juste valeur par son père. « The Food Storm » rompt quand à lui avec l’ambiance légère et aventureuse du début en imposant un climat d’action plus agressif pour la scène de la spectaculaire tempête de nourriture qui menace de détruire le village de Swallow Falls : cuivres, percussions martiales, harpe, piano, cordes et xylophone sont ici de la partie pour les besoins de la scène. La mission pour stopper la machine folle débute dans « The Mission Begins » avec son mélange un brin caricatural de rythmes martiaux/électroniques, tandis que les cuivres et les percussions militaires/synthétiques dominent « Outside the Meatball », « Inside the Meatball », « Worldwide Chaos » ou l’intense « Earl Takes the Charge », quelques superbes déchaînements orchestraux/choraux très réussis et spectaculaires sur l’album comme à l’écran – à noter un morceau de qualité, « Attack of the Gummy Bears », servi par des orchestrations assez inventives et une très belle envolée héroïque de qualité, comme dans « Spray-On Triumph » ou l’excellent « Flint Returns », concluant le film de manière triomphante et optimiste avec une ultime reprise du puissant « anthem » principal. Mark Mothersbaugh signe donc une partition de qualité pour « Cloudy with a Chance of Meatballs », un score qui, bien que sans originalité particulière, séduira à coup sûr les fans du compositeur et ceux qui apprécient les partitions d’action/aventure vives et colorées. C’est aussi l’occasion de découvrir l’univers musical parfois assez singulier de Mark Mothersbaugh, bien que son score très réussi pour « Cloudy with a Chance of Meatballs » reste plutôt sage et un peu prévisible par rapport à ce que le compositeur fait habituellement : peut-être manquait-il un soupçon de folie et d’originalité pour rendre le tout réellement passionnant ?



---Quentin Billard