1-Prologue/Easter Island 2.06
2-Candy Factory 3.06
3-Young Fred Gets a Visit 2.52
4-O'Hare Intervention 1.03
5-Don't Want to Be
the Easter Bunny 1.33
6-The Accident 1.46
7-Lament 0.32
8-In the Garage 1.18
9-Carlos Reports 1.49
10-Summon the Pink Berets 1.11
11-Pooping Jellybeans 0.51
12-Fred Remembers 0.28
13-Late for Interview 1.19
14-EB Escapes 1.16
15-Fred's Tour 1.10
16-Got the Blues 0.42
17-Dad Misses His Son 1.47
18-Back to the Mansion 0.41
19-Sam's Visit 2.39
20-The Hoff 0.26
21-Fathers Just Don't Get It 0.41
22-Fred's Realization 0.36
23-Be the Bunny 3.23
24-Pink Berets Take Fred 1.03
25-Back to Easter Island 2.40
26-Coup De Tat 0.51
27-Oh, the Guilt 0.44
28-Easter Moon Rises 1.51
29-Carlos Takes Control 2.22
30-Transformation 2.03
31-Air Traffic Control 1.24
32-Reunion/Proclamation 2.26
33-Brunch 0.55
34-The Big Finale 1.53
35-The Pink Berets 2.24*

*Interprété par The DeeKompressors
Ecrit par Christopher Lennertz,
Ali Theodore, Julian Michael Davis,
Jordan Yaeger & Bryan Spitzer
Produit par DeeTown.

Musique  composée par:

Christopher Lennertz

Editeur:

Varèse Sarabande 302 067 082 2

Album produit par:
Christopher Lennertz
Producteur exécutif album:
Robert Townson
Direction de la musique pour
Universal Pictures:
Mike Knobloch
Musique supervisée pour
Universal Pictures par:
Rachel Levy
Supervision musique:
Julianne Jordan
Music business affairs
Universal Pictures:
Philip M.Cohen
Coordination musique pour
Universal Pictures:
Tiffany Jones
Montage musique:
J.J.George
Arrangements et musique additionnelle:
Philip White
Montage musique additionnelle:
Bryon Rickerson

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 2011 Universal Studios. All rights reserved.

Note: ***
HOP
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Christopher Lennertz
« Hop » est un divertissement familial réalisé par Tim Hill et mélangeant prises de vue réelles et images numériques, dans la tradition des « Stuart Little », « Space Jam » ou « Who Framed Roger Rabbit ? ». Le film se déroule en pleine époque de Pâques (c’est d’ailleurs pour cela que le film est sorti un premier Avril aux Etats-Unis) : EB, jeune lapin, est sur le point de succéder à son père en tant que lapin de Pâques. Mais il s’ennuie et aspire à une autre vie : son rêve serait de devenir batteur à Hollywood. Malheureusement pour lui, son père ne l’entend pas de cette façon. Un soir, EB réussit à s’échapper de l’île de Pâques et atterrit finalement à Hollywood aux Etats-Unis. C’est alors que le jeune Fred O’Hare (James Marsden) le renverse accidentellement avec sa voiture. EB simule alors une blessure et réussit à convaincre Fred de l’emmener avec lui dans la luxueuse maison où le jeune homme va être engagé comme domestique. Mais le lapin sème la zizanie dans la maison et gâche même l’entretien d’embauche de Fred. Malgré tout, EB réussit à convaincre Fred de l’emmener à une audition organisée par l’acteur-star David Hasselhoff, qui recherche de jeunes talents pour son émission TV. EB fait une démonstration de batterie et réussit à convaincre la star, subjuguée par le talent du jeune lapin. Pendant ce temps sur l’île, Carlos, le poussin de Pâques frustré de ne pas être reconnu à sa juste valeur, organise une révolte et se prépare à remplacer EB après avoir séquestré son père. « Hop » reste au final un divertissement familial correct qui mélange agréablement animation numérique et scènes live avec brio, tout en évoquant la double tradition du lapin et des oeufs de Pâques – revue et corrigée par Hollywood, sans sa connotation religieuse originelle – le film mélange aventure et humour sans grande surprise et reste essentiellement destiné à un jeune public, dans la lignée de « Alvin & the Chipmunks » ou « Garfield ». Pas de surprise particulière au programme, si ce n’est quelques bons effets spéciaux et de bonnes idées malheureusement gâchées par une avalanche de bons sentiments, un humour infantile et un scénario qui part un peu dans tous les sens. Restent quelques bons clins d’oeil cinématographiques (la scène amusante avec David Hasselhoff dans son propre rôle qui s’auto caricature joyeusement, ou des allusions diverses à « Avatar », « K-2000 », « Charlie’s Angels », etc.) et des personnages animés plutôt attachants, pour un résultat sans grande prétention, un film à réserver en priorité aux enfants.

La partition musicale de Christopher Lennertz apporte au film de Tim Hill tout le lot habituel d’énergie, de rythmes trépidants, de bonne humeur et d’émotions diverses. Lennertz est devenu en quelques années un spécialiste des musiques de comédie familiale, lui qui se fit connaître à ses débuts pour ses compositions de séries TV (« The Strip », « Supernatural ») et de musiques de jeux vidéo (« Medal of Honor : Rising Sun »). C’est grâce à sa partition sympathique et colorée pour « Alvin and the Chipmunks » (2007) que Christopher Lennertz fut engagé par Tim Hill sur « Hop », composé un an après « Marmaduke » et « Cats & Dogs : The Revenge of Kitty Galore ». Encore une fois, le compositeur reste en terrain connu sur « Hop » et renoue avec son style comédie habituel en utilisant toutes les ressources de l’orchestre symphonique conventionnel (le Hollywood Studio Symphony) agrémenté de choeurs, d’instruments solistes (clavecin, bongos, guitare, saxophone, etc.) et de touches électroniques diverses, le tout servi par le travail de 9 orchestrateurs incluant les vétérans Robert Elhai, Andrew Kinney ou bien encore Dana Niu. Le score repose essentiellement sur un thème principal associé aux oeufs de Pâques, thème d’aventure majestueux et optimiste dévoilé en toute intimité au début de « Prologue – Easter Island » avec son joli mélange de cordes/bois et clavecin sautillant agrémenté de quelques touches chorales solennelles et d’une trompette majestueuse pour l’île de Pâques. Lennertz accompagne d’ailleurs les premiers plans de l’île à grand renfort de percussions tribales évoquant Rapa Nui. « Candy Factory » nous invite à découvrir l’immense usine des oeufs et bonbons de Pâques avec une superbe envolée du thème principal grandiose : orchestre survitaminé, choeurs imposants, solistes enjoués (incluant le clavecin, les bongos, la trompette et le saxophone) et touches de mickey-mousing, tout est mis en oeuvre pour créer à l’écran un son orchestral ample, énergique et coloré. « Candy Factory » évoque d’ailleurs par son style coloré bondissant et un brin fantaisiste un astucieux mélange entre John Debney et Danny Elfman (flagrant dans l’écriture des choeurs). Les orchestrations sont vives, colorées et généreuses, Lennertz passant d’un instrument à un autre avec un soin tout particulier apporté aux mélodies, qui restent très présentes (et notamment l’omniprésent thème principal). Dans « Young Fred Gets a Visit », Lennertz évoque la magie des fêtes de Pâques pour la scène où le jeune Fred aperçoit pour la premières fois le lapin de Pâques dans le jardin de ses parents. Ici aussi, la musique reste vive, colorée et débordant d’énergie et d’enthousiasme, quelques traits de caractère typiques de la musique de « Hop » - sans oublier ces sempiternels touches de mickey-mousing hérités de la tradition impérissable des musiques de cartoon/films animés. Du mickey-mousing, Christopher Lennertz nous en propose dans « O’Hare Intervention », « The Accident » ou « Carlos Reports ». Ces passages plus fonctionnels soulignent l’humour et l’aspect plus comédie/cartoon du film de Tim Hill mais n’apportent pas grand chose en terme d’écoute. Le compositeur se montre néanmoins plus inventif dans un passage comme « Don’t Want to Be the Easter Bunny », lorsque EB quitte l’île à grand renfort de choeurs, de cuivres, de bongos, de rythmes électroniques et de batterie rock (associées à l’envie d’EB de devenir batteur de rock à Hollywood).

Dans « Carlos Reports », Lennertz introduit un motif plus espiègle pour la conspiration orchestrée par le poussin Carlos, saupoudré de quelques touches de mickey-mousing furtives. « Summon the Pink Berets » accompagne l’arrivée des bérets roses chargés de retrouver EB et de la ramener sur l’île. Lennertz accompagne les bérets roses à grand renfort de loops électro action et de cuivres musclés. Soucieux de varier les ambiances avec un certain humour et un enthousiasme constant, Lennertz s’essaie dans « Pooping Jellybeans » à du funk 70’s rétro avec son mélange orgue hammond/guitares/basse/batterie/bongos, style qu’il reprend aussi dans les groovy « Late for Interview » ou « Fred’s Tour ». Lennertz nous offre même un peu de piano blues dans « Got the Blues ». L’action n’est pas en reste, comme le rappelle « EB Escapes » et son solide mélange d’orchestre et de rythmiques électroniques ‘action’ qui rappelleraient presque par moment le style des musiques de film d’espionnage tendance 007. Un morceau plus funky/groovy comme « The Hoff » s’inscrit quand à lui dans la continuité de certaines partitions comédie de Christopher Young, tandis qu’un morceau comme l’intime « Fred’s Realization » permet d’apporter un peu d’émotion et de douceur à certaines scènes du film. On retrouve les choeurs et le mélange orgue hammond/guitare/basse/bongos funky dans « Be the Bunny » tandis que l’action domine dans « Pink Berets Take Fred » et le grandiose « Coup de Tat ». Lennertz nous offre même quelques solides déchaînements orchestraux à la fin du film pour le coup d’état de Carlos introduit dans « Coup de Tat » : l’action atteint son climax dans les grandioses et massifs « Carlos Takes Control » et « Transformation » (sans oublier les percussions solo remarquables de « Air Traffic Control »). Au final, Christopher Lennertz signe donc une sympathique partition comédie/action plutôt survitaminée, variant les styles et les ambiances avec loisir mais sans grande personnalité particulière : ce mélange entre John Debney, Danny Elfman ou Christopher Young (pour le côté musique de comédie funky/rétro) reste convaincant à l’écran mais plus terne et un peu décevant en écoute isolée. La musique de Lennertz reste bien écrite mais n’apporte rien de neuf au genre et surfe sur les formules musicales habituelles du genre sans proposer quoique ce soit de mémorable. Si vous aimez les partitions de « Alvin & the Chipmunks » ou « Cast & Dogs 2 », le score de « Hop » vous satisfera pleinement, mais pour ceux qui s’avèrent être plus exigeants, la partition, aussi sympathique et énergique soit-elle, risque fort d’en laisser plus d’un sur sa faim.



---Quentin Billard