1-When Can I See You Again? 3.38*
2-Wreck-It, Wreck-It Ralph 2.59**
3-Celebration 3.40***
4-Sugar Rush 3.14+
5-Bug Hunt (Noisa Remix) 7.04++
6-Shut Up And Drive 3.32+++
7-Wreck-It-Ralph 1.33
8-Life In The Arcade 0.43
9-Jumping Ship 1.06
10-Rocket Fiasco 5.48
11-Vanellope Von Schweetz 2.57
12-Royal Raceway 3.23
13-Cupcake Breakout 1.12
14-Candy Vandals 1.39
15-Turbo Flashback 1.42
16-Laffy Taffies 1.35
17-One Minute To Win It 1.17
18-Vanellope's Hideout 2.33
19-Messing With the Program 1.20
20-King Candy 2.11
21-Broken-Karted 2.49
22-Out Of The Penthouse
And Off To The Race 2.51
23-Sugar Rush Showdown 4.15
24-You're My Hero 4.16
25-Arcade Finale 3.18

*Interprété par Owl City
Ecrit par Adam Young,
Matthew Thiessen et Brian Lee
Produit par Adam Young
**Interprété par Jerry Buckner
et Garry Garcia
Ecrit par Jamie Houston
Produit par Jamie Houston
et Jerry Buckner
***Interprété par Kool & The Gang
Ecrit par Ronald Bell, Claydes Smith,
George Funky Brown, J.T. Taylor,
Robert Spike Mickens, Earl Toon,
Dennis D.T. Thomas, Robert Kool Bell,
Eumir Deodato
+Interprété par AKB48
Musique de Jamie Houston
Paroles de Yasushi Akimoto
Produit par Yasushi Akimoto
et Jamie Houston
Mixé par Brian Malouf
++Ecrit et interprété par Skrillex
+++Interprété par Rihanna
Ecrit par Gillian Gilbert,
Peter Hook, Stephen Morris,
Evan Rogers, Carl Sturken,
Bernard Sumner.

Musique  composée par:

Henry Jackman

Editeur:

Walt Disney Records D001809002

Produit par:
Henry Jackman
Musique additionnelle de:
Matthew Margeson, Dominic Lewis
Production services musicaux:
Steven Kofsky
Coordination production musicale:
Ashley Chafin
Music Business Affairs:
Donna Cole-Brule
Coordinateur score:
Fank J.Garcia
Production montage musique:
Earl Ghaffari
Assistant production musicale:
Jill Iverson
Coordinateur musique digitale:
Ernest Lee
Préparation musique:
Julian Bratolyubov,
Frank Macchia, Aaron Meyer,
Tim Rodier

Supervision musique:
Tom MacDougall
Producteur exécutif musique:
Chris Montan
Manager production musicale:
Andrew Page
Monteur musique:
Daniel Pinder
Assistant montage musique:
Michael Zainer

Artwork and pictures (c) 2012 Walt Disney Animation Studios. All rights reserved.

Note: ****1/2
WRECK-IT-RALPH
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Henry Jackman
Vous êtes vous déjà demandé ce que pourrait donner la rencontre entre Disney et l’univers des jeux vidéos ? La réponse est : « Wreck-It-Ralph » (Les mondes de Ralph) ! Sorti en 2012 et réalisé par Rich Moore, « Wreck-It-Ralph » nous replonge trois décennies en arrière, dans l’univers des jeux d’Arcade 8 bits des années 80/90. Ralph est le méchant du jeu vidéo « Fix-It-Felix ! » qui connaît un succès incroyable depuis bientôt 30 ans dans les bornes d’Arcade et qui a traversé plusieurs générations de gamers. Et cela fait aussi 30 ans que Ralph fait le même boulot : à chaque partie du jeu, il détruit le même immeuble et menace ses habitants avant d’être combattu par Félix, le héros maçon qui, aidé de son marteau magique, répare tous les dégâts de Ralph. Le joueur a gagné lorsque Félix atteint le sommet et permet aux habitants de soulever Ralph et de le jeter du toit de l’immeuble. Las de son destin bien misérable et du manque de considération des autres personnages du jeu, Ralph décide un jour de changer sa destinée et se met en tête de devenir à son tour un héros : après avoir participé à une réunion des « méchants anonymes » (réunissant quelques bad guys célèbres des jeux vidéos tels que Bowser, le Dr. Robotnik, Zangief ou bien encore le fantôme de Pac-Man), Ralph exprime clairement son besoin de se sentir enfin valorisé et de changer d’horizon. Il décide de se mettre en quête d’une médaille de héros qui lui permettra enfin d’être reconnu à sa juste valeur. Pour cela, Ralph franchit les frontières de son jeu et atterrit dans un autre jeu d’Arcade, « Hero’s Duty » (un FPS inspiré à la fois de « Call of Duty » et de « Halo »), et dans lequel Ralph se cache sous l’uniforme d’un soldat à la botte de la séduisante mais farouche sergent Calhoun. Ralph met enfin la main sur sa précieuse médaille, mais il se retrouve alors propulsé malgré lui dans un jet qui l’emmène vers un autre jeu : « Sugar Rush », un jeu de course (inspiré de « Mario Kart ») qui se déroule dans un univers rempli de sucreries. Alors qu’il a semé la pagaille partout où il est passé, Ralph fait la connaissance d’une fillette nommée Vanellope von Schweetz, surnommée « l’anomalie » car elle est régulièrement la victime d’étranges bugs incontrôlables. Alors que Félix et Calhoun sont à la recherche de Ralph, ce dernier se prend d’amitié pour la petite fille et va l’aider à participer à la course décisive de « Sugar Rush », en échange de quoi Ralph pourra récupérer sa précieuse médaille.

« Wreck-It-Ralph » est une véritable bouffée de fraîcheur dans l’univers souvent lisse et uniforme des films animés Disney. Voilà enfin un long-métrage d’animation qui ose s’attaquer, non sans humour, au monde des jeux vidéos et plus particulièrement du « retro-gaming », une mode actuelle destinée aux fans des jeux des années 80 et des consoles 8-bits et 16-bits (NES, Super NES, Master System, Megadrive, Game Boy, etc.). L’originalité du film de Rich Moore tient donc dans sa façon d’évoquer non sans nostalgie cet univers riche et coloré des jeux 8-bits, avec une multitude de clins d’oeil et de personnages bien connus : parmi les stars des jeux, il y a bien évidemment tous les méchants bien connus, Bowser, Zangief, le fantôme de « Pacman », le Dr. Robotnik, mais il y a aussi des guest-stars de prestige comme Sonic the Hedgehog ou même Ken et Ryu de « Street Fighter II ». L’ensemble du film est d’ailleurs parsemé de clins d’oeil divers à des jeux de tous horizons : outre les jeux cités précédemment, on retrouve aussi des allusions plus subtiles à « Rampage » et « Donkey Kong » (qui ont tous deux inspiré le look et le concept de « Fix-It-Felix » dans le film. D’ailleurs, Félix a des airs de ressemblance évidents avec le Mario du tout premier « Donkey Kong » sur NES), sans oublier « Metal Gear Solid » (le point d’exclamation lorsque le héros croise un ennemi), « Dig Dug », « Q*Bert » (le petit personnage orange avec sa trompe), « Final Fantasy VII » (l’inscription « Aerith Lives » sur un mur de la gare des jeux vidéos), « World of Warcraft », « Space Invaders », « Tomb Raider » (Ralph prétend s’appeler Lara Croft lors du contrôle de sécurité à la gare), « Pong », « Paperboy », « Metroid » (le sergent Calhoun est calquée sur Samus Aran), « Dance Dance Revolution », « Mario Kart » et même une allusion 100% geek au célèbre Konami Code, un code bien connu de tous les joueurs de la NES et qui permettait de débloquer des cheats dans la plupart des jeux vidéos de la firme Konami, etc. Toutes ces allusions sont d’ailleurs agrémentées de clins d’oeil supplémentaires au cinéma des années 80 et à des marques populaires et bien connues dans les scènes se déroulant à Sugar Rush (Nesquik, Oreo, Coca-Cola, Mentos, Mikado, etc.). Bien évidemment, « Wreck-It-Ralph » est avant tout dédié aux geeks de la génération ‘eighties’, aux fans de « retro-gaming » qui regardent en boucle les vidéos du « Joueur du Grenier » sur le net et à tous les passionnés de jeux vidéo en général, mais tout le monde y trouvera son compte, les petits comme les grands ! Grâce à son animation de qualité, à ses personnages attachants, à ses images inventives et colorées et à ses idées astucieuses et pleines de trouvailles, le film de Rich Moore est une réussite incontestable et l’une des plus belles surprises de l’année 2012, un film soutenu par un humour désopilant, une bonne dose de dérision (la réunion des méchants anonymes des jeux), des clins d’oeil plein de malices et aussi de vrais moments d’émotion, le tout servi par la traditionnelle morale à la Disney – chacun est maître de son destin et de ses actes – et une nostalgie épatante (les scènes du film qui imitent les graphismes 8-bits old-school). Un petit bijou d’animation et d’inventivité, à ne surtout pas rater !

Henry Jackman poursuit sur sa lancée et se voit à nouveau confier la musique d’un film d’animation après « Monsters Vs. Aliens » (2009), « Winnie the Pooh » (2011) et « Puss in Boots » (2011). Avec le retrait de John Powell, qui a décidé de se retirer temporairement d’Hollywood pour passer un peu plus de temps avec sa famille, Henry Jackman est le nouveau compositeur à suivre sur les musiques de film animé actuel. Son travail sur « Wreck-It-Ralph » est, comme pour « Puss in Boots », un pur régal dans son genre, une musique rafraîchissante, mélodique, colorée et inventive, à l’instar du long-métrage de Rich Moore. L’idée majeure du score, c’est bien évidemment l’incorporation de sonorités 8-bits old school des années 80 (une mode actuelle dans la musique électro, influencée par le « retro gaming ») au sein de l’orchestre habituel et d’une chorale. Le mélange des sonorités 8-bits/orchestre permet à Jackman d’obtenir un résultat non seulement très rafraîchissant mais aussi un peu inhabituel pour un Disney et extrêmement réjouissant, surtout pour les nostalgiques des jeux de cette époque. Imitant à la perfection certains tics d’écriture des compositeurs de musiques 8-bits des ‘eighties’, Jackman se fait visiblement plaisir sur la musique de « Wreck-It-Ralph » , à commencer par le sympathique thème principal associé à l’aventure de Ralph tout au long du film, dévoilé dès le début du film dans « Wreck-It-Ralph ». Ce thème, constitué d’une cellule de 6 notes répétées plusieurs fois, est confié ici aux pads et aux sonorités 8-bits rétro illustrant le monde des jeux vidéo old school, avec une nostalgie plus qu’évidente, y compris dans les accords assez touchants choisis par Jackman et sa ligne mélodique agréable. Le mélange électro/sons d’Arcade rétro fonctionne à merveille ici, y compris lorsque Jackman y ajoute quelques parties instrumentales acoustiques. Le compositeur poursuit son exploration de sonorités 8-bits en évoquant clairement le monde sonore des jeux de la NES dans « Life In The Arcade » pour la scène de « Fix-It-Félix » au début du film. Ici aussi, Jackman imite à la perfection les musiques rétro de la Nintendo avec une malice et un fun évident. Dans « Jumping Ship », l’orchestre prend le dessus pour un bref passage de mickey-mousing à la fois léger mais qui ne délaisse jamais les éléments électroniques, notamment pour la partie finale. Ce mélange orchestre/électro s’intensifie dans « Rocket Fiasco », morceau-clé du score de « Wreck-It-Ralph ». L’action domine ici durant la scène où Ralph participe au jeu « Hero’s Duty » en quête de sa précieuse médaille.

Les orchestrations sont ici très soignées, Jackman privilégiant chaque pupitre de l’orchestre avec une précision et une fluidité appréciable : cordes, bois, cuivres, percussions diverses, le tout enveloppé dans un certain classicisme d’écriture assez appréciable. Evidemment, les sempiternelles touches de mickey-mousing sont toujours présentes, mais reléguées ici au second plan : place à l’action avec son lot de percussions synthétiques, de choeurs et de cuivres musclés lorsque Ralph s’introduit dans le bâtiment principal pour y récupérer la médaille du héros. A partir de 3 :40, Jackman fait clairement référence cette fois-ci à Hans Zimmer alors que Ralph récupère la médaille et célèbre une victoire temporaire. Le compositeur se lance alors dans un superbe anthem très prenant et triomphant qui rappelle les grandes heures de « The Rock » ou de « Armageddon », un passage 100% Media Ventures qui ravira à coup sûr tous les amateurs des musiques d’action héroïques des années 90. On regrettera simplement le fait qu’Henry Jackman ne développe pas davantage ce passage, que l’on aurait aimé entendre plus longtemps ou de façon plus conséquente et ambitieuse, car très vite – rythme du film oblige – le morceau retombe dans de l’underscore plus basique à base d’envolées d’action et de mickey-mousing. On appréciera ici la puissance et l’enthousiasme des musiciens de l’orchestre, qui livrent une interprétation solide de la musique de Jackman, preuve que le plaisir et le fun sont véritablement les maîtres mots de cette musique. Les touches mickey-mousing se poursuivent dans le sympathique « Vanellope Von Schweetz » alors que Ralph atterrit à Sugar Rush et fait la connaissance de la petite Vanellope. On découvre ici le deuxième thème du score, une mélodie descendante et légère associée à Vanellope tout au long du film, entendu dès les premières secondes du morceau aux bois puis repris intégralement à 0:38. Jackman réemploie pour l’occasion les sonorités 8-bits old school qu’il mélange de façon astucieuse à son orchestre, dominé ici par des vents sautillants à la manière d’une musique de cartoon traditionnelle. Le compositeur continue de se faire plaisir avec un fun évident dans « Royal Raceway » où il reprend le thème ‘Arcade’ de Ralph et introduit un orgue pour le personnage de King Candy lors des préparatifs de la course de Sugar Rush. C’est l’occasion ici de découvrir le troisième thème du score, une mélodie descendante pour le roi des sucreries, traditionnel thème du bad guy confié ici à l’orgue, aux cordes et aux vents, à partir de 2:07 et développé par la suite de façon plus rythmique aux bois et aux cordes. Le reste du score est dominé par des passages pop/électro agréables sur fond de sons 8-bits rétro – le morceau a aussi été écrit pour se calquer sur la chanson « Sugar Rush » du groupe de J-pop féminin AKB48 entendue dans le film lors de la scène de la course de Sugar Rush. Le thème de King Candy est repris à l’orgue dans « Cupcake Breakout » avec ses touches humoristiques et ses sons synthétiques old school. Jackman poursuit son exploration d’orchestre et de sons rétro/pop-rock dans « Candy Vandals » (incluant une guitare électrique) alors qu’il développe le thème sautillant de Vanellope dans « Laffy Taffies » et se lance dans un passage enjoué et un brin naïf à grand renfort de choeurs féminins et de chants fantaisistes en « la la la la » qui rappellent clairement Danny Elfman durant la scène où Félix et Calhoun se retrouvent piégés dans la mare.

C’est grâce à sa variété d’ambiances et d’idées qu’Henry Jackman parvient à obtenir totalement l’adhésion de l’auditeur/spectateur, sans oublier ses passages de musique d’Arcade old school comme « One Minute to Win It » qui semble surgir tout droit du début des années 90 et rappelle curieusement les travaux du musicien allemand Chris Hülsbeck sur la saga des « Turrican ». Certains passages plus fonctionnels comme « Vanellope’s Hideout » permettent à Jackman de développer non seulement quelques thèmes (ici, celui de Vanellope), mais aussi les touches mickey-mousing sur fond d’orchestrations riches, vives et colorées et quelques harmonies plus classiques d’esprit. Dans « Messing With The Program », on retrouve le thème descendant et menaçant de King Candy avec un crescendo orchestral/choral grandiose sur fond de sons électro. Ce thème du bad guy est repris dans « King Candy » de façon plus hésitante et intime, alors que le roi tente de convaincre Ralph d’inciter Vanellope à ne pas participer à la course – d’où une reprise plus tragique et poignante de la mélodie de Vanellope aux cordes, un très beau passage d’émotion pure malheureusement un brin trop court – Le motif de Vanellope est repris dans « Broken-Karted » pour suggérer la mélancolie et la déception de la petite fille, qui se sent trahie par Ralph. L’idée de la trahison est largement véhiculée ici par le caractère élégiaque et tourmentée des cordes, et une reprise d’un motif associé tout au long du film à Ralph et sa quête de médaille (on l’entend ici aux cuivres à 1:45), et que l’on découvrait dans une forme plus héroïque dans « Rocket Fiasco » à 3:40. Le thème Arcade de Ralph revient dans « Out of the Penthouse » alors que Ralph revient dans son jeu mais découvre qu’il est tout seul : ici aussi, l’émotion et la mélancolie priment, avant que les rythmes old school et les sonorités de « Sugar Rush » reviennent pour le début de la course de « Off to the Race » et sa fanfare triomphante. La séquence de la course finale est illustrée dans le superbe « Sugar Rush Showdown », 4 minutes d’action purement réjouissantes, à grand renfort de rythmes électro 8-bits et d’orchestrations énergiques. L’orgue est repris ici pour le thème de Vanellope, illustrant sa détermination à gagner la course, thème confronté ici au motif descendant de King Candy. Jackman ponctue la course de superbes envolées héroïques du thème de Vanellope comme si la véritable héroïne du film n’était pas Ralph mais bel et bien cette petite fille au caractère bien trempé.

A noter que le motif descendant de King Candy est en réalité inspiré des notes descendantes du thème de Vanellope, d’où la confusion évidente à l’écran que l’auditeur pourra faire entre les deux motifs : la raison est simple, King Candy cache l’identité de Vanellope pour des raisons inconnues, d’où le lien plus qu’évident entre les deux motifs. Le final de « Sugar Rush Showdown » est un pur régal dans son genre : grandiose, énergique, triomphant, impossible de résister à l’énergie et à la conviction rafraîchissante de cette musique. Et comme si cela ne suffisait pas, « You’re My Hero » accompagne la confrontation finale contre King Candy, l’occasion pour Jackman de développer ici le thème héroïque de Ralph, le motif d’orgue descendant du méchant et le thème de Vanellope à grand renfort de rythmes martiaux, de cuivres sombres et de cordes agitées. On appréciera à 2:16 la reprise tragique du motif de Ralph aux cordes, lors de son sacrifice final, et l’émotion qui se dégage du passage aux choeurs purement harmonique à 2:34, évoquant l’idée du sacrifice de Ralph, un pur moment d’émotion qui nous renvoie là aussi à certaines productions Media-Ventures des années 90 (on pense à certains passages dramatiques de « Armageddon »). Le thème Arcade de Ralph refait alors une apparition triomphante pour le final de « You’re My Hero » tandis que le thème de Vanellope atteint son climax pour une coda triomphante et épique pour l’orchestre et les choeurs. Enfin, « Arcade Finale » conclut le film de Rich Moore en développant les sonorités 8-bits du début et en reprenant le thème Arcade de Ralph et le motif de sa quête avant une coda joyeuse et rythmée sur fond de rythmes pop agréables et résolument optimiste, basée sur le motif de la médaille de Ralph en version Arcade rétro : du pur plaisir pour les auditeurs et les spectateurs du film ! Vous l’aurez donc compris, Henry Jackman signe pour « Wreck-It-Ralph » l’un de ses meilleurs travaux pour le cinéma d’animation de Disney, et peut être son plus grand score, un pur régal musical et auditif du début jusqu’à la fin, car, grâce à son inventivité rafraîchissante, ses nombreuses trouvailles sonores (l’incorporation sons 8-bits/orchestre), ses thèmes riches et variés, son émotion, son rythme énergique et ses couleurs orchestrales revigorifiantes, le score de « Wreck-It-Ralph » apporte non seulement une vraie énergie et une couleur saisissante au film de Rich Moore mais confirme aussi le fait qu’Henry Jackman est plus que jamais LE compositeur du moment à suivre. Il règne dans cette musique un vrai plaisir d’écoute que l’on n’avait pas ressenti depuis bien longtemps, assurant ainsi la continuité avec les excellents travaux du compositeur sur « Puss in Boots » ou « X-Men First Class », car ne vous y trompez pas, « Wreck-It-Ralph » est un accomplissement pour Henry Jackman, une formidable réussite pleine de nostalgie, d’émotion et d’aventure, à ne rater sous aucun prétexte : il s’agit à coup sûr de l’une des meilleures musiques de film de 2012 !



---Quentin Billard