1-Underdog Raps 2.36*
2-Sadly Unemployed 2.21
3-Simon's Lab and Experiment 4.22
4-Riff Raff Meets Shoeshine 2.23
5-Backyard Argument 0.48
6-Trashing the Diggs 1.36
7-Excuse Me, Did You Talk? 2.15
8-Out In Traffic 1.33
9-Family Discussion 1.48
10-All American Pastime 1.54
11-Breaking News As
Our Tale Continues 1.26
12-Costume Change 1.39
13-A Stirring First Date 2.11
14-Bonding Buddies 1.17
15-Coming Together 6.20
16-Underdog Saves the Day 3.24
17-Our Shining Hero (Finale) 1.35

*Interprété par Kyle Massey
Produit par Ali Dee
Ecrit par W.Watts Biggers,
Treadwell Covington, Joseph Harris,
Chester Stover.

Musique  composée par:

Randy Edelman

Editeur:

Hollywood Records Digital Download

Musique produite par:
Randy Edelman
Orchestrateur:
Stuart Balcomb
Montage musique:
Tanya Noel Hill
Préparation musique:
Tim Rodier
Transcription musique:
Jason Poss
Mixage musique:
Elton Ahi

Artwork and pictures (c) 2007 Walt Disney Pictures. All rights reserved.

Note: **1/2
UNDERDOG
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Randy Edelman
Difficile d’être particulièrement enthousiasmé à la vision d’un navet tel que « Underdog ». Le film de Frederik Du Chau, sorti en 2007, est une adaptation ciné d’une célèbre série animée diffusée à la télévision américaine entre 1964 et 1973, et qui racontait les aventures farfelues d’un chien super-héros aux super pouvoirs, affrontant le méchant professeur Simon Barsinister. Conçu à l’origine comme une parodie de « Superman », les aventures de « Underdog » furent finalement transposées au cinéma avec cette production Disney destinée à un jeune public (trop, peut être ?). Malgré un certain succès au box-office U.S. de 2007, le film a été majoritairement malmené par la critique, lui reprochant son scénario stupide, son humour au ras des pâquerettes et son manque global de cohésion. Concernant le scénario, l’histoire reste similaire à celle du dessin animé d’origine : suite à une expérience menée dans le laboratoire secret du maléfique professeur Simon Barsinister (Peter Dinklage), un chien beagle tout à fait ordinaire se retrouve doté de super pouvoirs. Capable de parler et de voler, le chien, baptisé Underdog, décide d’utiliser ses super pouvoirs pour défendre la population de Capitol City. Recueilli par Jack Unger (Alex Neuberger) et son père Dan (James Belushi), Underdog va lutter contre les plans diaboliques de Barsinister et de son homme de main Cad (Patrick Warburton) et sauver la ville de Capitol City. « Underdog » n’apporte donc rien de plus au dessin animé d’origine, et mélange aventure, action et comédie sans aucune surprise particulière. Si les effets spéciaux sont relativement corrects, le film pêche par l’absence d’un scénario de qualité, et par un casting en demi teintes (que vient faire ici un excellent acteur comique comme James Belushi dans une galère pareille ?). On regrettera aussi la nullité des méchants, qui à force de ne pas se prendre au sérieux, finissent par agacer plus qu’autre chose. Seul le chien et son amitié avec Jack reste l’élément le plus attachant du film de Frederick Du Chau. Pour le reste, « Underdog » est à réserver exclusivement aux enfants et aux fans du dessin animé d’origine, car les autres vont véritablement s’ennuyer ferme !

La partition orchestrale de Randy Edelman permet au compositeur de s’immerger une fois encore dans le registre de l’aventure et de la comédie, ses deux registres habituels de prédilection. Connu pour ses musiques de comédie/d’aventure dans les années 90, Randy Edelman s’est laissé enfermé dans ce style jusqu’à finir par tourner dangereusement en rond au début des années 2000, période à laquelle la carrière du compositeur a chuté dangereusement vers la banalité et la ringardise, notamment à travers l’utilisation souvent agaçante et datée des synthétiseurs mélangés à l’orchestre. Hélas, « Underdog » ne déroge guère à la règle, même si l’on sent que le compositeur a fait un réel effort pour tenter de valoriser davantage l’orchestre. On retrouve le style mélodique cher au musicien dès le début du film dans « Sadly Unemployed », avec un thème principal exposé aux cuivres et aux cordes dès 0:03, puis un mélange de cordes/piano plus mélancolique avec quelques éléments synthétiques discrets (dont un sample archi utilisé par le compositeur depuis « Anaconda » à 1:53). Dommage qu’ici aussi, comme dans la plupart des scores de Randy Edelman, l’utilisation des synthétiseurs trahissent le côté cheap des banques de son datées du compositeur, qui sont restées les mêmes depuis près de trois décennies, un fait étonnant lorsque l’on sait à quel point les compositeurs aiment renouveler constamment leurs banques de sons pour éviter la lassitude. On retrouve donc ici son traditionnel son synthétique cristallin qui parcourt l’ensemble de ses partitions depuis « Beethoven » ou « Ghostbusters II », et qui s’avère particulièrement niais et artificiel, surtout dans les passages plus légers de comédie, ou durant les moments de mickey-mousing traditionnels. En revanche, un morceau comme « Simon’s Lab and Experiment » s’avère plutôt réussi dans sa façon de décrire le bad guy, le sinistre professeur Barsinister et ses expériences sur les animaux. Edelman met l’accent ici sur des cordes et des vents plus sombres, avant d’entamer un crescendo plus imposant débouchant sur un bref passage d’action survolté et des allusions au thème héroïque d’Underdog. Film familial Disney oblige, Edelman se prête encore une fois au jeu de la musique de comédie dans « Riff Raff Meets Shoeshine », qui semble surgir tout droit de scores tels que « Beethoven », « The Mask » ou « Leave it to Beaver ». Le compositeur développe ici son thème principal, avant de nous offrir un joli thème familial pour piano, cordes et guitare à 0:55 absolument typique des thèmes intimes habituels du compositeur, pour Jack et son père Dan.

Niveau orchestration, Randy Edelman apporte quelques couleurs supplémentaires à l’orchestre, car en plus des passages mickey-mousing colorés avec bois (clarinette, basson, etc.), piano et cordes, le compositeur mélange quelques sonorités synthétiques avec guitare acoustique et petites percussions pour parvenir à ses fins. On appréciera aussi les moments plus intimes et émouvants comme le mélancolique « Backyard Argument » ou le joli « Excuse Me, Did You Talk ? » dominé par le piano, les cordes et la guitare et qui dévoile le troisième thème du score, le thème de l’amitié entre Jack et Underdog. Dans « Out in Traffic », et alors qu’Underdog parcourt la ville en volant à la recherche des personnes à secourir, Edelman en profite pour développer ici le thème héroïque d’Underdog, à grand renfort de cuivres, de cordes agitées et de synthés cheap. Dommage d’ailleurs qu’ici aussi le morceau soit complètement gâché par des choix plus que douteux des samples synthétiques, qui semblent surgir d’un autre âge et gâchent complètement l’écoute par leur manque de crédibilité et leur côté atrocement artificiel. Le joli thème familial de piano/cordes/guitare revient dans le délicat « Family Discussion » tandis que le thème héroïque d’Underdog est enfin repris dans son intégralité à la fin de « Breaking News as Our Tale Continues », une fanfare triomphante typique des musiques de super héros, et parfaitement adaptée à l’univers du film de Frederik Du Chau. Le thème est aussi repris dans « All American Pastime », « A Stirring First Date » et « Costume Change », alors qu’Underdog se fabrique son nouveau costume de super héros. Le sympathique thème de l’amitié revient dans « Bonding Buddies », toujours partagé entre guitare, piano et cordes sans grande originalité.

L’action n’est pas en reste pour autant avec la bataille finale qui débute dans « Coming Together », développant les sonorités plus sombres et espiègles de Barsinister et des rythmes plus nerveux, à grand renfort d’envolées cuivrées du thème héroïque. L’affrontement touche à sa fin dans « Underdog Saves the Day », grand moment de bravoure de la partition de Randy Edelman pour la fin du film, débouchant sur le traditionnel happy end « Our Shining Hero (Finale) ». Pas d’originalité à l’horizon pour Edelman qui signe donc une partition comédie/aventure sans grande prétention, apportant énergie et humour au film de Frederik Du Chau sans grande originalité particulière. Hélas, la manière de composer de Randy Edelman semble totalement datée et plutôt agaçante pour un auditeur de 2007, non pas à cause de son caractère kitsch (qui peut avoir son charme), mais bien à cause de l’entêtement incroyable du compositeur à utiliser constamment ses mêmes samples synthétiques cheap et ringards qui datent complètement sa musique et la rendent rapidement inintéressante, même pour les fans du compositeur qui pouvaient apprécier ce type de musique dans les années 90, mais qui, à l’écoute d’un score comme « Underdog », risquent fort de s’ennuyer ferme !



---Quentin Billard