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1-Set Me In Motion 5.20*
2-Fighting 17th. 4.26 3-Brothers 3.32 4-The Arsonit's Waltz 1.58 5-335 3.02 6-Burn It All 5.19 7-"You Go, We Go" 5.11 8-Fahrenheit 451 2.59 9-"Show Me Your Firetruck" 3.31 10-Set Me In Motion 7.30* *Ecrit et interprété par Bruce Hornsby. Musique composée par: Hans Zimmer Editeur: n 262 023 Producteurs du score: Hans Zimmer, Jay Rifkin Producteurs exécutifs: Brian Grazer,Richard B.Lewis Montage de la musique: Laura Perlman "Set me in Motion" performed by Bruce Hornsby et The Range. Written by B.R Hornsby/J.Hornsby Zappo Music/Basically Gasp Music. (ASCAP). Produit par B.Hornsby (c) 1991 BMG Music "The Show goes on" performed by Bruce Hornsby et The Range. Written by B.R Hornsby Zappo Music (ASCAP). Produit par N.Dorfsman et B.Hornsby. (p) 1988 BMG Music Artwork and pictures (c) 1991 Imagine Films entertainment Inc. et Universal City studios, Inc.All rights reserved Note: **** |
BACKDRAFT
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Hans Zimmer
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Si l'on ne devait retenir qu'un seul film de pompiers, ce serait bien 'Backdraft' de Ron Howard, véritable hymne hollywoodien dédié au courage et la bravoure de ces hommes qui se battent tous les jours pour éteindre des incendies et sauver des vies humaines. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, il est amusant de constater à quel point le peuple américain a exprimé à l'unisson un net regain d'intérêt pour les pompiers, qui sont très vite devenus les nouveaux héros des Etats-Unis. A Hollywood, on l'a compris depuis longtemps. C'est pourquoi les récents 'Ladder 49' de Jay Russell ou 'The Guys' de Jim Simpson se sont très vite emparés de cette médiatisation populaire et massive des pompiers pour en faire de nouveaux héros qui n'auraient alors rien à envier à tous les justiciers des comics U.S. que le cinéma américain nous balance régulièrement aujourd'hui à toutes les sauces. En 1991, 'Backdraft' était quand même l'une des premières grosses productions hollywoodiennes qui traitait du métier de pompier, de ses enjeux, de ses conséquences sur la vie de tous les jours de ces hommes, etc. Le film se propose de suivre l'histoire de deux frères, Brian (William Baldwin) et Stephen McCaffrey (Kurt Russell), fils d'un pompier de Chicago décédé tragiquement au cours d'une mission de sauvetage dans l'incendie d'un immeuble et qui ont toujours rêvés de devenir pompier à leur tour. Si Stephen a réussi à devenir un pompier respecté et talentueux, le jeune Brian n'a jamais vraiment réussi à trouver sa voie, vivant de petits boulots et d'une situation instable. Lorsqu'il revient à Chicago, il décide de rejoindre les pompiers et de faire partie d'eux pour de bon. Stephen l'accepte dans son équipe mais voit son arrivée d'un oeil sceptique. Ensemble, ils doivent affronter une série d'incendies criminels de plus en plus violents, des 'backdrafts'. Il s'agit d'une espèce d'incendie particulièrement spectaculaire et dangereuse constituée de flammes éclairs qui s'éteignent d'eux-mêmes par le souffle de leurs explosions. Chacun doit alors affronter ses propres problèmes: Stephen en veut particulièrement au conseiller municipal Marty Swayzak (J.T. Walsh) d'avoir fait des coupes budgétaires concernant les casernes de pompier de la ville de Chicago, réduisant sérieusement leurs forces. Brian, qui a toujours vécu dans l'ombre de son grand frère, tente de prouver qu'il a l'étoffe de son père. De son côté, Donald 'Shadow' Rimgale (Robert De Niro), grand spécialiste des incendies criminels, mène son enquête et découvre que les personnes visées sont toutes d'anciens collaborateurs du maire de Chicago.
Si le film de Ron Howard s'impose magistralement par une mise en scène soignée et des effets spéciaux spectaculaires (les scènes d'incendie sont visuellement stupéfiantes - à noter que Kurt Russell, William Baldwin et Scott Glenn ont assurés eux-mêmes la plupart de leurs cascades sans faire appel à des doublures!), il doit aussi beaucoup à un casting exceptionnel réunissant une pléiade de stars tels que Kurt Russell, William Baldwin, Robert De Niro, Scott Glenn, Donald Sutherland, Jennifer Jason Leigh, Rebecca De Mornay, J.T. Walsh, etc. La combinaison entre l'histoire poignante des deux frères rivaux et l'intrigue des terrifiants incendies criminels donne au final un très bon film dédié aux pompiers, même si l'on a très souvent reproché au film d'être bourré d'invraisemblances et d'exagérations (après tout, ce n'est rien d'autre qu'un énième blockbuster hollywoodien). Le film de Ron Howard doit aussi beaucoup à l'excellente musique de Hans Zimmer, qui, en 1991, signait l'une de ses premières grandes partitions orchestrales. Si 'Black Rain' annonçait déjà le style action de Zimmer, 'Backdraft' l'amplifie et l'élève vers des sommets qui annonce déjà ses futures grandes partitions d'action épique de la seconde moitié des années 90. La musique de 'Backdraft' s'articule autour d'un thème fédérateur particulièrement épique et puissant, un thème majestueux évoquant l'héroïsme et la bravoure des pompiers et que le compositeur expose fièrement avec cuivres, cordes et percussions martiale dès l'ouverture du film 'Fighting 17th'. Zimmer nous fait non seulement ressentir ici le courage des pompiers mais aussi l'esprit de camaraderie qui unit ces hommes combattant une cause commune. On appréciera ici le soin apporté aux orchestrations qui permettent enfin au compositeur d'accéder à un style plus symphonique, lui qui jusqu'à présent était habitué aux synthétiseurs 'eighties'. En revanche, si la première partie de 'Fighting 17th' annonce l'héroïsme des pompiers durant l'introduction du film, une brutale rupture de ton ne tarde pas à assombrir considérablement l'ambiance dans la scène de la mort du père de Brian. Zimmer nous dévoile ici un choeur dramatique associé à l'orchestre et à quelques synthétiseurs afin d'exprimer le tragique de cette scène, se concluant sur une trompette solitaire funèbre. Plus intime, 'Brothers' nous dévoile le second thème de la partition, exposé ici par des cordes et un piano. Plus nostalgique et vaguement mélancolique d'esprit, 'Brothers' évoque la relation entre Brian et Stephen, avec un certain lyrisme dans l'écriture des cordes, du piano et des vents qui n'est pas sans rappeler certaines pages d'Ennio Morricone, qui a toujours été, rappelons-le, le compositeur fétiche de Hans Zimmer. Le morceau accompagne en fait la scène d'amour entre Brian et Jennifer sur le toit du camion de pompier. Evidemment, Zimmer n'oublie pas aussi la dimension plus sombre du film avec un morceau atmosphérique comme 'The Arsonit's Waltz', lorsque les pompiers mènent leur enquête au sujet des incendies. '355' prolonge cette ambiance sombre et mystérieuse avec un habile mélange entre cordes et nappes de synthé afin d'évoquer la menace des incendies. On appréciera ici la façon dont Zimmer suggère une certaine tension dramatique, accentuée par les percussions et les nappes de synthé typiques du Zimmer de la fin des années 80. Evidemment, le score de 'Backdraft' ne manque pas d'action, et le monumental 'Burn It All' est là pour nous le prouver, accompagnant avec brio la séquence de l'incendie final et de la confrontation avec le pyromane. C'est l'occasion pour le compositeur de nous dévoiler son thème d'action très typé, aux cordes, suivi d'un soudain déchaînement orchestral accentué par les textures électroniques, des percussions massives et un choeur. A noter que ce passage est très souvent utilisé dans certaines bande-annonces de film, plus particulièrement à cause de son côté excitant et spectaculaire. Excitant, 'Burn It All' accentue intensément à l'écran le côté immense et monstrueux de l'incendie, Zimmer en profitant pour développer son thème d'action et ses percussions massives. De la même façon, 'You Go, We Go' prolonge cette ambiance d'action pour la scène finale entre Brian et Stephen, le morceau prenant une intensité dramatique soudaine lorsque Zimmer fait intervenir une très belle partie chorale avec cordes, cuivres et percussions lorsque Brian tente de sauver son frère des flammes. Si la musique apporte un côté spectaculaire et massif au film, elle n'oublie pas pour autant la facette dramatique du film, comme en témoigne la très belle reprise cordes/piano du thème des frères à la fin de 'You Go, We Go' pour la scène des funérailles de Stephen. A noter ici l'utilisation du choeur qui accentue la dimension tragique et solennelle de cette séquence avec une reprise solennelle du thème des pompiers qui revient ici de manière vibrante et recueillie ('Fahrenheit 451'). Zimmer apporte une émotion forte au film et conclut sa partition sur un final monumental difficile à s'ôter de l'esprit dans 'Show Me Your Firetruck'. Zimmer accompagne les 4 dernières minutes du film avec une reprise grandiose de son thème principal, accompagné avec fierté par des percussions martiales entraînantes, un orchestre éclatant et un choeur vibrant. On ressent ici l'espoir, la détermination, l'héroïsme. Malgré la mort de pompiers émérites, la vie continue, d'autres prendront sa place et continueront de lutter contre les incendies et de sauver des vies. C'est ce que le compositeur nous fait comprendre au travers d'une magnifique reprise magistrale du thème principal dans toute sa splendeur, et qui conclut le film de manière absolument grandiose! Partition orchestrale incontournable de Hans Zimmer, 'Backdraft' démontrait déjà dès 1991 que le compositeur allemand était déjà promit à un bel avenir à Hollywood. Visiblement inspiré par son sujet, Zimmer nous livre une partition épique et dramatique parfaite pour le film de Ron Howard. Comme toujours, on regrettera le fait que l'album omette certains morceaux d'action particulièrement efficaces, et ce bien que l'essentiel de la partition soit néanmoins présent. Au final, 'Backdraft' reste l'une des partitions essentielles du Hans Zimmer du début des années 90, une oeuvre de qualité dédiée à l'héroïsme et au courage des pompiers, et qui rejoint à merveille l'ambiance et l'atmosphère de l'excellent film de Ron Howard, qui, rappelons-le, a toujours tenu à avoir des musiques de qualité pour ses films. 'Backdraft' ne déroge pas à la règle et confirmait dès 1991 le talent grandissant de Hans Zimmer! ---Quentin Billard |