1-Overture 1.18
2-The Witching Hour 4.41
3-To Giant Country 2.33
4-Dream Country 10.09
5-Sophie's Nightmare 1.57
6-Building Trust 3.25
7-Fleshlumpeater 1.37
8-Dream Jars 3.30
9-Frolic 1.44
10-Blowing Dreams 3.46
11-Snorting And Sniffing 2.13
12-Sophie's Future 2.30
13-There Was A Boy 3.30
14-The Queen's Dream 3.08
15-The Boy's Drawings 3.05
16-Meeting The Queen 3.00
17-Giants Netted 2.03
18-Finale 2.14
19-Sophie and The BFG 8.09

Musique  composée par:

John Williams

Editeur:

Walt Disney Records D002236202

Musique conduite par:
John Williams
Orchestrations de:
John Williams
Enregistré et mixé par:
Shawn Murphy
Monteur musique:
Ramiro Belgardt
Album produit par:
John Williams

Artwork and pictures (c) 2016 Walt Disney Pictures/Amblin Entertainment. All rights reserved.

Note: ****
THE BFG
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Williams
Pour son nouveau long-métrage très attendu, et après avoir mis de côté son projet d’adaptation cinématographique du roman « Robopocalypse » (repoussé pour une durée indéterminée), Steven Spielberg se tourne vers un autre roman qu’il porte à l’écran, « The BFG », plus connu dans nos contrées sous le titre « Le Bon Gros Géant », célèbre livre pour enfants de Roald Dahl (« Charlie & The Chocolate Factory »). Le film marque la toute première collaboration entre Spielberg et Disney dans un blockbuster familial essentiellement destiné à un jeune public. On y suit les aventures rocambolesques de Sophie (Ruby Barnhill), une jeune orpheline de 10 ans qui vit dans un orphelinat de Londres. Une nuit, alors qu’elle est en proie à des insomnies, elle aperçoit par la fenêtre un vieux géant qui traîne dans la rue. Ce dernier s’empare alors de Sophie et l’emmène avec lui vers le royaume des géants. Surnommé le BGG (le bon gros géant), ce vieil homme qui mesure 7 mètres et a des grandes oreilles oblige Sophie à rester avec lui jusqu’à la fin de sa vie, car elle l’a vue et ne doit surtout pas révéler l’existence des géants aux humains. Pire encore, elle ne doit surtout pas être vu par les autres géants, qui s’avèrent être de méchants mangeurs d’hommes. D’abord effrayée par le BGG, Sophie découvre alors que le géant est un individu sympathique et adorable, dont la principale occupation est de cuisiner ses schnockombres et de capturer les rêves au pays des Rêves, qu’il distribue ensuite aux enfants du monde entier. Sophie découvre alors l’univers magique et féerique du pays des Rêves, mais elle découvre aussi les mauvais traitements que BGG se voit infligé par ses sinistres congénères, qui sont bien plus grands et bien plus terrifiants que lui. Indignée par cette situation, Sophie se dit que BGG a besoin d’aide. C’est alors qu’elle imagine un plan totalement insensée : alerter la reine d’Angleterre de l’existence de BGG et l’emmener au pays des géants afin de neutraliser la menace que représente les monstrueux géants mangeurs d’homme qui capturent et dévorent des enfants.

« The BFG » s’avère être assez fidèle au livre de Roald Dahl, où il suit chaque péripétie et chaque pensée quasiment à l’identique (y compris dans l’affiche du film qui imite celle du livre et des illustrations originelles de Quentin Blake), le tout porté par une 3D impressionnante et une motion capture époustouflante pour l’acteur Mark Rylance, dans le rôle de BGG (Rylance avait déjà joué dans le film précédent de Spielberg, « Bridge of Spies »). La véritable révélation du film, c’est bien évidemment la petite Rudy Barnhill, qui campe une Sophie absolument parfaite, dotée d’un sacré caractère et très attachante. Le film est donc un incroyable tour de force technique, vif, coloré, dont l’imagerie poétique rappelle le cinéma du passé, celui où la magie et les rêves étaient encore permis, où tout semblait possible : « The BGG », c’est une sorte de regard nostalgique porté vers les origines du septième art, vers George Méliès, l’art des illusions visuelles, qui fonctionnent ici parfaitement, notamment grâce au travail extraordinaire des artistes de Weta Digital. Et c’est justement là où le film atteint malheureusement ses limites : en vétéran infatigable du cinéma hollywoodien, Spielberg n’a plus rien à prouver à personne depuis belle lurette. C’est pourquoi il peut se permettre de faire les films qu’il veut, comme il l’entend, avec son équipe habituelle (John Williams à la musique, Janusz Kaminski à la photographie, Michael Kahn au montage, Frank Marshall et Kathleen Kennedy à la production, etc.). C’est aussi un nostalgique du cinéma à l’ancienne, qui a su évoluer avec son temps mais a toujours su malgré tout conserver ce style académique reconnaissable dans ses films plus récents, et notamment dans « Lincoln » ou « Bridge of Spies », loin de la fureur des blockbusters hollywoodiens contemporains et sombres. En ce sens, « The BGG » est la parfaite antithèse de la sinistrose ambiante propre aux années 2000 : un vrai conte de fée comme on en faisait avant, simple, naïf, un peu enfantin et plein de magie et de poésie. Seulement voilà, nous sommes en 2016 et ce genre de film hyper manichéen et gentillet a bien du mal à convaincre aujourd’hui : le problème n’est pas tant dans la réalisation – impeccable au demeurant – que dans le scénario, dépourvu de la moindre nuance, et totalement invraisemblable (notamment lors de l’arrivée improbable chez la reine d’Angleterre dans la seconde partie du film, là où tout semble partir en vrille !).

Spielberg a toujours été avant tout un conteur désireux de raconter des histoires et des aventures pleines de magie, comme il le fit autrefois avec « Close Encounters of the Third Kind » et surtout « E.T. », auquel le film ressemble vaguement (comme dans « E.T. », « The BGG » raconte l’amitié improbable de deux êtres d’univers différents). Enchanteur et féerique, « The BGG » est aussi radicalement coincé dans le monde de l’enfance et aura bien du mal à convaincre les adultes, notamment en raison de son rythme modéré et d’une histoire rocambolesque trop linéaire, avec des personnages noirs ou blancs, sans réelle profondeur. On en vient même à se demander si le film n’arrive finalement pas un peu tard : peut être que « The BGG » aurait davantage convaincu il y a 20 ou 30 ans, voire même bien avant ? Peut être que la magie de Spielberg n’opère plus comme elle le faisait à l’époque de « E.T. » ? Disons-le franchement : le public de 2016 n’est plus vraiment à même d’apprécier aujourd’hui ce genre de conte de fée ultra manichéen et simpliste, un constat un peu pessimiste certes mais ô combien réaliste. Pourtant, des bonnes idées, le film de Spielberg n’en manque pas : le vocabulaire maladroit de BGG, l’arrivée de l’armée britannique au pays des géants, les maltraitances infligées à BGG par les autres géants, la scène – plus osée – des pets chez la reine d’Angleterre, la chasse au rêve, etc. Dommage seulement que l’aspect plus sombre du récit de Roald Dahl (les géants qui dévorent les enfants – archétype classique des contes de fée qui fait froid dans le dos !) soit injustement passé ici à la trappe au profit d’une atmosphère extrêmement familiale et enfantine non dénuée de magie, certes, mais trop inégale pour convaincre pleinement – dommage, car Spielberg tenait pourtant le bon bout, notamment dans cette scène dramatique où BGG révèle à Sophie ce qui est arrivé au précédent enfant qui a été découvert par les géants - « The BGG » est donc un spectacle très inoffensif destiné exclusivement aux enfants, mais qui a bien du mal à fédérer les adultes, comme en témoignent les critiques mitigées à l’égard du film à sa sortie en salles en 2016.

Encore une fois, la partition musicale de John Williams pour « The BGG » est l’un des éléments les plus mémorables du film de Spielberg. Il faut quand même saluer l’incroyable longévité de la collaboration entre les deux hommes, qui remonte tout de même à 1974 avec « Sugarland Express » et dure ainsi depuis plus de 40 ans, avec un lot incroyable de chefs-d’oeuvre au compteur des deux géants du cinéma hollywoodien : « Jaws », « Close Encounters of the Third Kind », « Raiders of the Lost Ark », « E.T. », « Jurassic Park », « Hook », « Empire of the Sun », « Schindler’s List », « Saving Private Ryan », etc. Prétendre ainsi que la nouvelle composition du vétéran John Williams – ironiquement, lui aussi l’un des derniers géants du cinéma – était très attendue sur « The BGG » est un doux euphémisme : c’est pourtant une réalité, d’autant que le compositeur, âgé aujourd’hui de 84 ans, a été moins productif ces dernières années (il a connu quelques soucis de santé en 2015, ce qui explique son absence sur « Bridge of Spies »). Néanmoins, Williams reste plus que jamais au sommet de son art, comme en témoigne sa partition absolument remarquable pour « Star Wars : The Force Awakens » de J.J. Abrams composé quelques mois avant celle de « BGG ». Ainsi donc, l’écoute de la musique du nouveau Spielberg dresse un formidable portrait de tout l’art du musicien : une grande partition symphonique classique, écrite dans la veine des grands maîtres du XIXe et du XXe siècle, avec les influences habituelles du compositeur : Edward Elgar, Howard Hanson, Gustav Holst et Ralph Vaughan-Williams pour les influences britanniques (logique, étant donné qu’une partie du film se déroule à Londres), mais aussi Piotr Illitch Tchaïkovsky, Igor Stravinsky et Serguei Prokofiev pour l’inspiration russe ou même Béla Bartok pour les influences extra-européennes du XXe siècle – le célèbre « Concerto pour orchestre » de Bartok reste une de ses partitions les plus imitées au cinéma – Williams aborde ainsi le film de Spielberg a la manière d’un grand ballet classique, une approche très chorégraphique du film qui sied parfaitement à l’atmosphère magique et poétique du film, chaque scène étant abordée à la manière d’un mouvement de ballet comme le fit autrefois Stravinsky sur « L’Oiseau de Feu » ou « Petrouchka », et surtout Tchaïkovski sur « Le Lac des Cygnes » et le « Casse Noisette ». Là aussi, l’approche est logique quand on sait à quel point Williams a toujours été très inspiré du style de Tchaïkovski dans des partitions telles que « Home Alone », « Harry Potter » ou « Hook ».

Il n’est nullement question ici de critiquer l’approche de Williams, bien au contraire, mais plutôt d’apprécier l’extrême cohérence stylistique de l’oeuvre sur les images du film de Spielberg, que l’on pourra autant apprécier à l’écran qu’en écoute isolée. Très narrative et illustrative, la musique de Williams apporte un premier degré évident aux images mais témoigne aussi d’une richesse ahurissante en terme d’écriture, d’orchestration, de contrepoint et d’harmonie, à un niveau quasi inégalé aujourd’hui à Hollywood. Avec son approche chorégraphique en tête, Williams se voit ainsi offrir l’opportunité d’élaborer plusieurs grandes séquences musicales à l’aide de nombreux thèmes qui agissent ici en tant que leitmotiv wagnérien, à commencer par le très beau thème principal pour l’amitié magique entre BGG et Sophie dans « Overture » (aux cors dès 0:12), une grande mélodie élégante, poétique et magique, qui évoque l’aventure à la manière des grands thèmes musicaux des anciens films de Spielberg. Deuxième élément-clé de la partition : ces nombreuses vagues de notes ondulantes tour à tour ascendantes/descendantes des flûtes traversières, associées dans le film aux rêves – un élément de figuralisme musical qui renforce la dimension chorégraphique de l’oeuvre : les flûtes suivent ainsi le mouvement des boules lumineuses symbolisant les rêves dans le film – Troisième thème au piano à 2:50, mélodie plus mystérieuse qui rappelle les thèmes plus sombres de Williams (comme celui de « Presumed Innocent »), associé à l’orphelinat où vit Sophie au début du film dans « The Witching Hour ». Enfin, un thème de valse fait son apparition dans « To Giant Country » (aux cordes à 0:54) pour évoquer le pays des géants. Ici aussi, les éléments chorégraphiques de la musique sont remarquablement cohérents : la valse de « To Giant Country » accompagne les pas de BGG au début du film, lorsqu’il emmène Sophie dans le pays des géants. Le thème principal et les vagues de notes des flûtes reviennent dans les 10 minutes riches et magiques de « Dream Country », pour la première scène au pays des rêves, très proches de « Hook » ou de « Harry Potter » dans ses idées musicales et instrumentales.

Un autre thème apparaît dans « Sophie’s Nightmare », motif plus sombre aux cuivres à 0:48 pour la scène du cauchemar de Sophie, thème plus sournois associé dans le film aux mauvais rêves. On découvre ensuite un nouveau thème dans « Fleshlumpeater », reconnaissable à sa mélodie plus pataude au tuba, l’un des instruments fétiches de Williams. Le thème est associé dans le film aux méchants géants mangeurs d’enfants et évoque davantage le côté grotesque des personnages qu’une quelconque forme de danger ou de menace, une approche très cartoonesque parfaitement adaptée au ton enfantin du film, le tout saupoudré de bois et de cordes sautillantes (à noter que le thème des méchants géants rappelle un peu celui du capitaine Haddock dans « Tintin »). D’autres thèmes plus secondaires font leur apparition, notamment la fanfare britannique et solennelle pour la reine d’Angleterre dans « Meeting the Queen » (dès 0:12). A ce sujet, impossible de passer à côté de la fanfare à 1:38, purement british et pleine de noblesse, dans la veine d’Elgar. Avec ses différents thèmes et motifs secondaires, Williams élabore ainsi une série de pièces musicales d’une extrême cohérence, reposant sur un vocabulaire musical d’une grande richesse, fourmillant d’idées sonores peut être déjà entendues maintes fois auparavant (on reconnaît ici l’influence de « Hook », « Harry Potter », « Home Alone », « E.T. », etc.), mais parfaitement agencées et développées par un compositeur porté ici par son sujet. Les 10 minutes de « Dream Country » nous invitent ainsi au rêve et à l’imagination dans une série de sonorités impressionnistes où les instruments vont et viennent dans un véritable ballet de lumières, d’images et de sons, notamment grâce à ces fameuses flûtes virevoltantes dignes des plus grands scherzos classiques, et qui rappellent certains passages de « L’Oiseau de Feu » de Stravinsky. La partie plus sombre de la musique, toujours très limitée et assez inoffensive dans le fond, transparaît dans les dernières minutes de la scène avec le motif de cuivres des mauvais rêves. Même chose pour « Fleshlumpeater », où la noirceur est constamment atténuée voire neutralisée par l’approche ironique et amusante des méchants (un peu comme Williams le fit dans la marche des vilains de « Superman » en 1978).

Morceau remarquable ici, malheureusement partiellement non utilisé dans le film : « Dream Jars », reconnaissable à son trio introductif de flûtes quasi atonales, un vrai dialogue instrumental assez particulier rappelant la musique contemporaine du XXe siècle avec une approche minimaliste remarquable. Autre élément appréciable : le superbe « Frolic », qui prend l’apparence d’une véritable danse, où l’on retrouve le motif de bassons/pizz sautillants du début de « To Giant Country », motif secondaire pour le pays des géants. Très vite, « Frolic » vire en numéro chorégraphique qui rappelle cette fois les ballets français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : il y a un peu de Léo Delibes, de Franz Von Suppé ou même du Jacques Offenbach dans « Frolic », une approche très rafraîchissante dans un blockbuster hollywoodien de 2016 et la preuve incontestable de l’incroyable énergie créative de la collaboration Spielberg/Williams, même au bout de 40 ans ! La musique devient plus tendre et poétique dans « Sophie’s Future » avec une très belle reprise intime du thème principal pour flûtes et de harpe de toute beauté. « There Was A Boy » se veut quand à lui légèrement plus mélancolique lorsque BGG raconte à Sophie le triste sort du précédent enfant qu’il n’a pas réussi à sauver des géants. Le morceau est traversé de variantes mélodiques du thème principal, tour à tour mineures puis majeures, reflétant les regrets de BGG – à noter par ailleurs la reprise du thème de l’orphelinat au piano solitaire à 2:00, alors que Sophie se réveille dans son lit, BGG refusant qu’elle subisse le même sort que l’enfant – Le morceau se termine par ailleurs sur une envolée majestueuse du thème principal, ainsi que de celui du pays des géants et des méchants géants. La capture finale des géants dans « Giants Netted » permet enfin à Williams de faire culminer le thème des méchants géants dans un scherzo virevoltant aux rythmes endiablés, un petit tour de force orchestral assez réjouissant ponctué de bois sautillants à la manière du second mouvement du « Concerto pour orchestre » de Bartok.

Enfin, l’aventure touche à sa fin dans le très beau « Finale » et sa reprise délicate du thème principal au piano et aux cordes, tandis que « Sophie and the BFG » est une suite de 8 minutes résumant les principales idées musicales du score de « The BFG » (pour le générique de fin du film). Ainsi donc, on ressort parfaitement comblé de l’écoute enrichissante et enthousiasmante de cette nouvelle grande partition de John Williams, même si l’on regrette le manque de surprise et l’absence de prise de risque de l’ensemble. Williams fait ce qu’il sait le mieux faire, privilégiant cette approche chorégraphique sur le film sans jamais tomber dans la niaiserie (et ce à l’inverse du film de Spielberg), notamment grâce à une esthétique et un vocabulaire musical extrêmement riche et sophistiqué, au classicisme plus qu’évident. Véritable hommage aux grandes pages musicales du passé, « The BFG » est le genre de partition difficile à apprécier au premier abord en raison de la multitude d’idées thématiques et de détails musicaux. Exigeante, la partition est tout à fait accessible mais nécessite plusieurs écoutes afin d’apprécier toute la richesse d’idées d’un score généreux qui apporte une vraie magie au film de Spielberg, se nourrissant de l’imaginaire du récit et inversement. Comme toujours dans le duo, la symbiose image/musique est assez exceptionnelle et d’une rare qualité aujourd’hui, reflétant une vraie ambition artistique extrêmement académique, certes, et très premier degré, mais symptomatique d’une réflexion globale sur la musique au cinéma et son vocabulaire classique remontant aux origines de cet art (les premières partitions du cinéma furent celles de Prokofiev, Chostakovitch ou Saint-Saëns !). Ainsi donc, « The BFG » porte un regard extrêmement nostalgique sur une époque révolue du cinéma et de la musique, à laquelle Williams parvient miraculeusement à redonner vie grâce à sa passion et son talent exceptionnel, le temps d’un rêve partagé entre lui et son public, qui pourra apprécier cette nouvelle pépite musicale d’un maestro de 84 ans qui signe une partition plus apaisée, moins exubérante qu’auparavant, mais reflétant la magie poétique du monde de l’enfance avec une noblesse et une richesse d’écriture extraordinaire. Pas originale pour un sou, la partition de « BFG » va donc droit au but, sans surprise, mais avec une âme et un coeur aussi grand que le géant du film : pas le nouveau chef-d’oeuvre tant espéré, c’est certain, mais une musique de la maturité, plus posée mais jamais dénuée de magie ou de poésie, un régal, en somme !



---Quentin Billard