1-My Dad's A Liar 2.40
2-To Court 1.04
3-The Pen Is Blue 3.02
4-I'm Bad Father 1.46
5-Pulled Over 1.16
6-The Unwish 1.41
7-Bathroom Folly 1.47
8-I Love My Son 2.36
9-Airport Chase 1.45
10-It's Fletcher 1.30
11-Together 2.25
12-The Claws Returns 1.39
13-End Credits 3.36
14-Outtake Montage 2.34

Musique  composée par:

John Debney/
James Newton Howard

Editeur:

MCA Records
MCAD-11618

Score produit par:
John Debney, Mick Stern
Directeur en charge de la musique pour Universal Pictures:
Harry Garfield
Directeur en charge de la musique pour MCA Soundtracks:
Deanna Cohen
Thème écrit par:
James Newton Howard
Superviseur de la musique:
Jeff Carson
Monteur musique:
Mark Ryan

Artwork and pictures (c) 1997 Universal City Studios, Inc./MCA Records, Inc. All rights reserved.

Note: ***
LIAR LIAR
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by John Debney/
James Newton Howard
Pour la comédie délirante et survoltée de Tom Shadyac, « Liar Liar » (Menteur, Menteur), l’infatigable Jim Carrey s'est livré aux pitreries les plus invraisemblables. L’acteur comique interprète ici Fletcher Reede, un avocat californien qui possède un très gros vice : il ne peut s’empêcher de mentir constamment. C’est pourquoi, le jour de l’anniversaire de son fils Max, ce dernier formule le voeu que son père ne mentira pas une seule fois pendant une journée entière. Obligé de dire constamment la vérité, Fletcher se retrouve embarqué dans une série de mésaventures et de quiproquos en tout genre. Tom Shadyac livre une comédie délirante sur la difficulté de dire aux autres ce que l’on pense et sur les conséquences parfois néfastes que peuvent entraîner des mensonges dans notre entourage. Réalisé par Brian Grazer (qui produit habituellement les films de Ron Howard), « Liar Liar » permet donc à Jim Carrey de nous offrir un nouveau numéro de clown, et ce même si le film ne laissera pas un grand souvenir.

A l’origine, James Newton Howard devait écrire toute la partition de Tom Shadyac. Mais un problème d’emploi du temps l’empêcha ainsi de faire le score du film. Avec l’accord du réalisateur, JNH se contenta finalement d’écrire le thème principal et céda ensuite la place à John Debney qui composa le reste de la partition du film. La musique de « Liar Liar » ne brille pas d’une originalité particulière mais reste écrite dans un style plus sincère et chaleureux tout à fait agréable sur les images du film. John Debney s’est donc parfaitement réapproprié le thème de James Newton Howard qu’il a adapté tout au long de sa partition musicale. Ainsi, le thème de JNH illustre clairement la tendresse de ce père qui apprendra à devenir un bon père et à ne plus jamais mentir à son fils. Cette mélodie agréable et légère reste donc dans un esprit plutôt familial et gentillet, une mélodie gracieuse et facilement mémorisable. Debney développe ainsi ce thème tout au long de ce score, le faisant passer avec aisance d’un instrument à un autre afin de lui donner une vie et une certaine énergie au sein de sa musique. Le générique de début s'ouvre ainsi sur ce très beau thème exposé dans toute sa tendresse aux cordes et à l'orchestre alors que l'on voit Fletcher faire le guignol avec son fils et son ex-femme. Debney a recours aux traditionnelles touches de mickey-mousing pour les besoins du film, apportant une énergie et une certaine bonne humeur aux images de Tom Shadyac. Le compositeur illustre ainsi les pitreries de Fletcher par le biais d’une musique orchestrale toujours très vivante et débordante d’énergie - à l’image même du personnage de Jim Carrey dans le film. Chaque instrument de l'orchestre contribue d’ailleurs à créer ce climat de « folle aventure » tout au long du film, avec un style souvent très enjoué, léger et très ludique par moment - mais aussi extrêmement prévisible !

On retrouve tout au long du score une certaine forme d'humour, d’exubérance, et ce même dans les moments où Fletcher se retrouve dans des situations très embarrassantes qui ne le feraient sûrement pas rire à lui. La musique de John Debney devient par moment plus tendre et intime, et plus particulièrement lorsque Fletcher se rend compte qu'il a été un mauvais père avec son enfant et qu'il cherche à se faire pardonner, utilisant alors des orchestrations plus légères dans ces passages (piano, bois, cordes). A noter d’ailleurs que cette idée de "folle aventure" trouve son apogée dans la scène de la chasse de l'aéroport (« Airport Chase »), lorsque Fletcher tente d'immobiliser l'avion dans lequel son fils a embarqué avec sa mère. Debney nous propose alors pour cette scène une musique plus aventureuse et cuivrée débordante d’énergie et de rythmes, une musique d’action survitaminée et agitée dans laquelle le compositeur laisse éclater des cuivres quasi héroïques et des percussions martiales illustrant la détermination du héros au cours de cette scène où tout va se jouer. Le compositeur en profite aussi pour développer plus intensément ici le thème de James Newton Howard, qui devient ici pour l’occasion une sorte de grand thème d’aventure cuivré et assez prenant - sans aucun doute l’un des meilleurs passages du score de « Liar Liar ».

Quoiqu’il en soit, John Debney développe son atmosphère comique et légère tout au long du film, le compositeur semblant s’être bien amusé sur le long-métrage de Tom Shadyac et les pitreries de Jim Carrey qui semblent lui avoir inspiré tous ces élans mickey-mousing, ses rythmes sautillants et ses orchestrations très soignées faisant la part belle aux trompettes dans les excitants et enjoués « Pulled Out » ou « Airport Chase ». A noter, au niveau des orchestrations, l’emploi d’un saxophone dans le pupitre des vents, une idée intéressante qui apporte une certaine couleur particulière aux passages les plus enjoués et les plus sautillants de la partition de Debney. Le thème de JNH revient pour le traditionnel happy-end dans l’agréable « The Claw Returns » où il est à nouveau développé dans toute son intégralité par un tutti orchestral plus intense (scène où Fletcher se réconcilie enfin avec son fils). Pour finir, on mentionnera le très amusant « Outtake Montage » qui accompagne en réalité le bêtisier du générique de fin du film, et pour lequel John Debney a aussi composé une musique pour illustrer les gags à outrance de Jim Carrey, dans une ambiance comique très mickey-mousing, tout à fait typique du style comédie du compositeur.

« Liar Liar » ne brille donc pas par son génie mais par une certaine honnêteté de ton. John Debney n'en fait jamais de trop et réussi toujours à trouver le ton juste sur les images du film de Tom Shadyac. L'utilisation du thème de James Newton Howard est toujours très réussie, un thème très malléable que John Debney aura parfaitement su développer et incorporer dans la plupart des morceaux de sa partition, une mélodie légère et enjouée qui changera de formes, de rythmes et d’instrumentation tout au long du film, et ce à l’instar d’un personnage principal sans arrêt en mouvement, qui ne peut pas tenir en place plus de cinq minutes ! L’ensemble de la partition de « Liar Liar » possède donc ce côté amusant, sautillant, vivant et rafraîchissant, avec quelques moments plus touchants et intimes. Moins réussi que certaines grandes musiques comédie de James Newton Howard (« Junior », « Dave »), « Liar Liar » n'en demeure pas moins une partition comédie très sympathique bien que très standard, écrite pour cette comédie « bon enfant » qui nous offre un lot de gags en pagaille. Sympa, sans être indispensable !



----Quentin Billard