CD1

1-The Legend of Dar (Main Theme) 1.32
2-The Horde (The Destruction
of Emur) 2.43
3-A Sword and an Eagle
(The Epic Begins) 4.49
4-Friends of Dar (Suite 1)
A) The Princess Kiri
B) Kodo, Podo and Ruh 3.35
5-The Pyramid 2.47
6-Night Journey (Suite 2)
A) The Eagle
B) The City 3.56
7-The Battle on the Pyramid 6.42
8-Heroic Friends 4.30
9-Escape From the Pyramid 2.40
10-Dar's Solitude 1.28
11-The Great Battle (Dar's Triumph) 3.37
12-The New Kingdom 3.22
13-A Hero's Theme
(The Legend of Dar) 2.56

The Film Score

14-Seq.1-Main Titles 1.48
15-Seq.2-Stealing the Child 3.12
16-Seq.-The Ritual 1.36
17-Seq.4-A New Father 1.35
18-Seq.5-Juan Raid 4.21
19-Seq.6-Sword and Eagle 4.41
20-Seq.7-Ferret Chase/Quicksand 2.13
21-Seq.8-Captive Panther/
Fighting Juns 2.53
22-Seq.9-The Bathing Scene 1.20
23-Seq.10-Dar Pursues Kiri 5.10

CD 2

1-Seq.11-Journey to the City 1.31
2-Seq.12-Sacrifices Thwarted 4.16
3-Seq.13-Death Sentence 2.16
4-Seq.14-Eagle Vision 2.22
5-Seq.15-The Rescue of Kiri 2.21
6-Seq.16-Raft Escape 4.12
7-Seq.17-Into the Pyramid/
Corridor Ambush 1.00
8-Seq.18-Stealing the Keys/The Cell 4.41
9-Seq.19-The Escape Begins/
The Escape Continues 2.49
10-Seq.20-A Little Late 1.27
11-Seq.21-Outside the Pyramid 1.34
12-Seq.22-Through the Gate/
Dar the Outcast 2.44
13-Seq.23-Pyramid Battle Part I
(alternate) 2.49
14-Seq.24-Pyramid Battle Part II
(alternate) 2.18
15-Seq.25-Pyramid Battle Part III
(alternate) 3.57
16-Seq.26-Preparations 1.48
17-Seq.27-The Horde Attacks/The Moat/
Dar vs. Jun Leader 4.48
18-Seq.28-The Tide Turns 1.30
19-Seq.29-A New King 3.24
20-Seq.30-Finale 2.05

Bonus Track

21-The Beastmaster (Concert Suite) 7.31*

*London Symphony Orchestra
dirigé par Charles Gerhart.

Musique  composée par:

Lee Holdridge

Editeur:

Dragon's Domain Records DDR619

Musique conduite par:
Lee Holdridge
Orchestrations:
Greig McRitchie, Alf Clausen,
Lee Holdridge

Orchestre:
Orchestra of the Academy of
Santa Cecilia of Rome
The Radio Symphony
Orchestra of Rome

Supervision musique:
David Franco
Ingénieur enregistrement:
Sergio Marcotulli

(p) & (c) 1982 Creazioni Artistiche Musicali C.A.M. srl, une Società del Gruppo Sugar. All rights reserved.

Note: ****
THE BEASTMASTER
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Lee Holdridge
Adaptation cinématographique du livre « The Beast Master » d’Andre Norton (publié en 1959), « The Beastmaster », que nous connaissons dans nos contrées sous le titre « Dar l’Invincible », est un film d’heroic-fantasy sorti en 1982, soit la même année que l’autre grand classique fondateur du genre : « Conan the Barbarian » de John Milius. « The Beastmaster » est par ailleurs la première incursion dans le genre de l’heroic-fantasy pour Don Coscarelli, réalisateur surtout connu pour ses films fantastiques (la série des « Phantasm »). Le scénario se déroule dans le royaume très lointain d’Aruk. Le haut-prêtre Maax (Rip Torn), un sorcier maléfique, reçoit une prophétie par une sorcière qui lui révèle sa mort prochaine, tué par le fils du roi Zed (Rod Loomis). Maax complote alors pour offrir l’enfant en sacrifice au dieu Ar. Apprenant cela, le roi Zed exile le sorcier et ses partisans loin de la cité. Maax réplique en envoyant l’une de ses sorcières capturer l’enfant de la reine qui n’est pas encore né en le retirant du ventre de la reine (Vanna Bonta) pour le refaire naître dans le ventre d’une vache. Après sa naissance, le nouveau-né reçoit la marque d’Ar, puis la sorcière est tuée par l’un des villageois. Ce dernier (Ben Hammer) sauve l’enfant et le ramène à son village d’Emur, où il va l’élever, lui donner le nom de Dar et lui apprendre à se battre. Le jeune Dar possède une capacité épatante : celle de communiquer secrètement par télépathie avec les animaux. Des années plus tard, le village d’Emur est attaqué par une troupe de barbares sanguinaires nommés les Juns, dirigés par Maax. Dar (Marc Singer) est l’unique survivant du massacre et jure de venger la mort de son père et de ses proches. Il se lance alors dans un long périple à travers le royaume d’Aruk, où il sera épaulé par l’aigle Sharak, deux mangoustes nommées Kodo et Podo, et une panthère noire nommée Ruh. Au cours de son périple, Dar rencontre la belle esclave Kiri (Tanya Roberts), la nièce du roi, et se fait de nouveaux alliés en la personne du guerrier Seth (John Amos) et de Tal (Josh Milrad), le jeune fils du roi Zed. Ensemble, Dar et ses complices infiltrent le royaume d’Aruk gouverné par Maax et vont affronter le sorcier maléfique et ses guerriers Juns.

« The Beastmaster » transpose totalement l’univers futuriste du roman original d’Andre Norton (qui se déroulait dans un futur lointain, avec un guerrier Navajo nommé Hosteen Storm) pour en faire un film d’heroic-fantasy pur, dans la tradition de ce que l’on voyait alors au début des années 80 dans le cinéma américain. Hélas, Don Coscarelli a rencontré bon nombre de difficultés sur ce film, à commencer par le choix du casting : Demi Moore était initialement pressentie pour jouer le rôle de Kiri, le producteur Sylvio Tabet préférant ainsi Tanya Roberts. Maax devait être interprété par Klaus Kinski, mais l’acteur ne sera finalement pas choisi en raison de ses exigences salariales démesurées. Le budget fut quand à lui suffisamment élevé (9 millions de dollars) pour pouvoir permettre à Coscarelli de réaliser pleinement sa vision du film, le cinéaste étant habitué à travailler sur des budgets moindres (notamment sur la série des « Phantasm »). Souvent comparé à « Conan the Barbarian », « The Beastmaster » a remporté un succès très modeste à sa sortie en 1982 mais s’imposera malgré tout comme un film culte des 80’s, suivi de deux autres films (le nanar « Beastmaster 2 : Through the Portal of Time » en 1991, et le DTV « Beastmaster III : The Eye of Braxus » en 1996), sans oublier une série TV en 1999). Le film s’impose surtout pour son univers mythologique/médiéval très réussi, ses créatures étranges (les hommes chauve-souris, les sorcières à la tête affreuse mais au corps de rêve, l’armée des Juns maléfiques aux combinaisons de cuir, etc.) et ses quelques bonnes idées. Parmi les trouvailles du film, on notera les armes de Dar, et notamment l’espèce de boomerang métallique et rétractable, la séquence où Dar et Kiri se retrouvent dans la caverne des étranges hommes chauve-souris, ou les scènes avec la bague de Tal et son oeil maléfique qui permet à Maax de suivre les héros à leur insu. Le film est ponctué de nombreuses scènes où les héros affrontent de multiples dangers.

A ce sujet, « The Beastmaster » n’est pas avare en scènes d’action, incluant une longue bataille finale contre les Juns, ou une confrontation dans la pyramide avec les gardiens-zombies de Maax. Edulcoré au montage pour satisfaire les producteurs et toucher un peu plus large public, le film a malheureusement été nettoyé de toute violence, le réalisateur s’arrangeant ainsi pour ne montrer aucune goutte de sang, et ce même s’il y a de nombreux combats et plusieurs personnes tuées. Le scénario manque clairement d’épaisseur mais s’inscrit malgré tout dans la continuité de tout ce qui fait à l’époque dans le registre de l’heroic-fantasy : par ailleurs, la trame scénaristique est calquée scène par scène sur « Conan » : le jeune héros voit ses proches tués par un groupe de barbares envoyés par le méchant et son village est dévasté. En grandissant, il apprend à se battre, rencontre l’amour et se venge du méchant et de sa secte fanatique. On frôle clairement ici le plagiat, tant les similitudes entre les 2 films sont parfaitement indiscutables ! Don Coscarelli imite ainsi le « Conan » de Milius sorti la même année, proposant une nouvelle variante du film de « sword and sorcery » : on se souvient par ailleurs que le réalisateur avait déclaré à l’époque que la production lui avait imposé de réaliser un film de ce genre pour satisfaire le public, incluant des changements de scénario de dernière minute pour coller au plus près de « Conan ». Malgré tout, « The Beastmaster » recèle de bonnes idées, à commencer par une photographie douce et naturelle de John Alcott (qui a tout de même travaillé sur le « Barry Lindon » de Kubrick !), et l’idée majeure que le héros sait parler aux animaux – d’où le titre du film – et se fait aider par une panthère, deux mangoustes et un aigle. Curieusement, les scènes avec Dar et sa panthère rappellent clairement le dessin animé « Masters of the Universe » très populaire à cette époque – Dar / Musclor : même combat ? – tandis que l’arrivée des deux belettes semble avoir été faite pour faire plaisir aux plus jeunes et aux habitués des films Disney. Coscarelli avouera par ailleurs avoir voulu concilier des éléments des films Disney (les animaux amis du héros) avec ceux des films de samouraï (les combats au sabre).

Curieusement, ces aspects plus grand public du film cohabitent ici avec des éléments bien plus sombres et adultes, et notamment la première apparition de la belle Tanya Roberts, dont le corps de rêve est dévoilé entièrement nu vers le début du film, lorsque la jeune demoiselle sort du lac où elle se baigne – et que Dar espionne comme un voyeur ! – Mais l’idée la plus saugrenue et la plus typique de Don Coscarelli vient du début du film : Dar ne naît pas du ventre de sa mère, car une sorcière le retire des entrailles de sa génitrice pour le faire finalement naître dans le ventre d’une vache (ce qui explique probablement comment il va acquérir ses mystérieux pouvoirs sur les animaux). Enfin, impossible de ne pas évoquer cette fameuse scène des hommes chauve-souris, où l’un des esclaves se fait tuer par une créature qui le coince entre ses deux ailes, transformant l’homme en étrange bouillie verdâtre. On retrouve ici l’imagerie macabre et fantasmagorique si chère à Coscarelli, qui transparaît largement dans ses « Phantasm ». Enfin, mention spéciale à Marc Singer, qui est un piètre acteur, au visage particulièrement inexpressif, censé rivaliser avec Schwarzenegger mais sans le charisme ni la musculature de ce dernier : Singer (acteur de télévision) est probablement LA plus grosse erreur de casting du film. « The Beastmaster » s’avère donc au final un divertissement inégal, l’un des premiers imitateurs de « Conan the Barbarian » et un film finalement pas si mal si on le compare aux nombreuses productions qui vont suivre, et notamment le « Sword and Sorcerer » d’Albert Pyun sorti lui aussi la même année, avec beaucoup moins de bonnes idées et avec un budget encore plus maigre !

« The Beastmaster » est aussi connu pour l’excellente partition symphonique du compositeur d’origine haïtienne Lee Holdridge. Essentiellement connu pour ses musiques de film de grande qualité, ses oeuvres classiques et ses arrangements musicaux pour des albums de Neil Diamond, Lee Holdridge était le compositeur idéal sur un film comme « The Beastmaster », capable de rivaliser avec le génie musical de Basil Poledouris sur le « Conan » de Milius. La composition de « The Beastmaster » représenta un défi de taille pour Lee Holdridge, qui n’eut qu’à peine 2 semaines et demi pour écrire 80 minutes de score. Orchestrant habituellement ses propres musiques, Holdridge dut confier ses partitions aux orchestrateurs Greig McRitchie (connu pour être l’orchestrateur attitré de Basil Poledouris et Jerry Fielding) et Alf Clausen. Le score fut enregistré en Italie avec les musiciens du Orchestra of the Academy of Saint Cecilia of Rome et le Radio Symphony Orchestra of Rome. Le score repose sur une poignée de thèmes mémorables, à commencer par le « Hero’s Theme », présenté aussi sur l’album sous le titre « The Legend of Dar ». Le thème principal se distingue par sa mélodie héroïque de cors chevaleresques sur un rythme de chevauchée soutenu, régulièrement accompagné d’une phrase B de cordes plus aiguës et majestueuses. Introduit fièrement dès l’ouverture du film (« Main Titles »), le thème principal associé à Dar évoque clairement un univers de héros guerrier et d’heroic-fantasy typique des années 80. Dans « Stealing the Child », le prêtre Maax reçoit la prophétie annonçant sa mort et envoie sa sorcière pour retirer l’enfant du ventre de la reine et le faire renaître dans les entrailles d’une vache avant de le tuer.

Le morceau dévoile ici le second thème du score, associé à Maax, motif maléfique constitué d’une série d’accords mineurs ascendants accompagnés d’une étrange sonorité synthétique aux consonances mystiques. Le motif du « Evil Theme » évoque clairement la magie noire et la menace que représente Maax et ses sbires maléfiques. Le thème se poursuit dans « The Ritual » où la sorcière exécute le rituel et s’apprête à tuer l’enfant avant d’être vaincue par un paysan (Ben Farmer) au début du morceau « A New Father », enfant qu’il décide alors de recueillir et d’élever dans son village. A 0:39, Lee Holdridge annonce subtilement à la flûte les prémisses de ce qui deviendra un autre thème clé du score, le thème de Kiri (intitulé « The Princess Theme » sur l’album). Dans « Jun Raid », le compositeur évoque le raid brutal des Juns sur le village d’Emir et le massacre de la population par les guerriers envoyés par Maax. Holdridge compose pour cette scène son premier morceau d’action belliqueux et martial, entièrement dominé par un rythme de chevauchée guerrière de tambours et des cuivres spectaculaires et barbares, introduisant par la même occasion la thématique associées aux Juns. Le morceau se termine par ailleurs sur une variation autour du Evil Theme du sinistre Maax aux cuivres. « Sword and Eagle » nous plonge ensuite dans une ambiance plus dramatique et mélancolique avec le thème associé à l’aigle fidèle de Dar (« The Eagle Theme ») fièrement exposé à 1:56 aux bois et aux cordes, avant d’enchaîner sur une reprise héroïque et déterminée du thème principal à 2:50, alors que Dar jure de venger la mort de son père et des siens. « Ferret Chase/Quicksand » accompagne la scène où Dar rencontre les deux mangoustes nommées Kodo et Podo. Le morceau est l’un des rares passages plus comiques et sautillants du score, écrit dans un style mickey-mousing traditionnel, éminemment coloré et bondissant (on retrouve par ailleurs le motif de six notes de célesta entendu au début de « Sword and Eagle »).

Holdridge dévoile ici un nouveau motif, une série de 3 notes sautillantes et espiègles associées aux deux mangoustes dans le film, qui deviendront les fidèles compagnons d’aventure de Dar. L’action reprend brièvement le dessus dans « Captive Panther/Fighting Juns ». On appréciera la façon dont Lee Holdridge parvient à passer d’une ambiance à une autre, entre le passage guerrier où Dar affronte les Juns et celui, plus apaisé, où le héros libère la panthère Ruh qui deviendra son nouvel allié dans son combat contre le mal. On appréciera aussi la façon dont le compositeur développe ses différents motifs, incluant le thème de Dar, le motif sautillant de Kodo/Podo et la thématique guerrière des Juns. « The Bathing Scene » dévoile un autre thème du score, le « Princess Theme » associé à Kiri, mélodie gracieuse et touchante de flûtes et cordes, déjà entendue brièvement dans « A New Father ». Le thème de Kiri apporte ici un soupçon de romantisme à une partition somme toute très guerrière, tandis que l’on retrouve à l’occasion le motif sautillant et amusant de Kodo et Podo. Holdridge développe ensuite le très beau thème de Kiri dans « Dar Pursues Kiri », lorsque le héros suit la jeune femme et découvre qu’elle est esclave des prêtes du temple d’Ar. La seconde partie du morceau illustre la scène où Dar rencontre les étranges créatures chauve-souris dans leur mystérieuse caverne. Le compositeur évoque la scène avec des effets de col legno et des cordes/cuivres dissonants plus agressifs et menaçants. L’aventure débute enfin dans « Journey to the City » où l’on retrouve le thème majestueux de l’aigle et le superbe thème héroïque de Dar.

La musique devient plus tendue et massive dans « Sacrifice Thwarted » et « Death Sentence » avec ses tambours guerriers caractéristiques et ses assauts orchestraux plus musclés. Dans « Eagle Vision », Dar rencontre Seth et le jeune prince Tal, cousin de Kiri, au son du superbe thème de l’aigle juxtaposé adroitement au thème de Dar en contrepoint à 1:35 – il faut apprécier ici la qualité de l’écriture très classique et sophistiquée de Lee Holdridge, témoignant d’un savoir-faire absolument remarquable – L’action reprend le dessus lors du sauvetage de Kiri dans « The Rescue of Kiri » où le compositeur se fait plaisir en nous offrant un pur moment de swashbuckling à la manière d’Erich Wolfgang Korngold au son de reprises héroïques du thème de Dar, scène qui se conclut dans « Raft Escape » avec une jolie reprise du thème de Kiri. On arrive ainsi au dernier acte du film dans « Into the Pyramid/Corridor Ambush » qui reprend la thématique maléfique de Maax lorsque les héros arrivent dans la pyramide pour y secourir le roi Zed. « Stealing the Keys/The Cell » valorise le motif sautillant de Kodo et Podo (malheureusement en grande partie coupé dans le film, probablement en raison de son côté trop enfantin qui devait trop dénoter avec le reste du score !) dans un autre passage particulièrement sombre et tendu. L’action explose enfin dans « The Escape Begins/The Escape Continues » et « A Little Late » et « Outside the Pyramid » pour la séquence de l’évasion de la pyramide et la traque du gardien de la mort.

Dès lors, Holdridge nous offre un morceau d’action après l’autre, intensifiant la dimension épique et aventureuse de sa partition durant les 30 dernières minutes du film. C’est le cas dans « Through the Gate/Dar the Outcast » qui propose de jolies reprises plus apaisées du thème de Dar et de Kiri, avant la bataille finale de la pyramide contre Maax et ses troupes dans « Pyramid Battle ». Le morceau, composé de trois parties, permet au compositeur d’opposer essentiellement le thème maléfique de Maax et le thème héroïque de Dar au cours de déchaînements orchestraux intenses et épiques, dominés par des cuivres robustes et des percussions belliqueuses. « Preparations » nous amène ainsi à l’affrontement final contre la troupe de Juns pour la conclusion du film, dans le barbare « The Horde Attacks/The Moa/Dar vs. Jun Leader », reprenant une dernière fois la thématique guerrière des Juns. Enfin, « The Tide Turns », « A New King » et « Finale » concluent l’aventure en beauté de manière triomphante. Ainsi donc, Lee Holdridge se fait plaisir et nous offre sur « The Beastmaster » une partition symphonique magistrale et héroïque, une oeuvre phare dans les musiques d’heroic-fantasy des années 80, souvent comparée au « Conan the Barbarian » de Basil Poledouris mais qui n’a jamais atteint la renommée du chef-d’oeuvre de Poledouris et manque parfois d’un soupçon d’originalité. Le double album publié par Quartet Records en 2013 puis par Dragon's Domain en 2016 nous permet enfin d’apprécier le travail de Lee Holdridge dans une présentation quasi intégrale (il manque quelques morceaux) avec un son de très grande qualité pour un enregistrement de 1982. Les fans d’Holdridge et des musiques d’heroic-fantasy des années 80 doivent se procurer ce score sans hésiter, intense dans le film et encore plus appréciable en écoute isolée : une réussite incontestable dans la carrière de Lee Holdridge !



---Quentin Billard