1-Theme From "Battlestar Galactica" 3.36
2-Exploration 3.36
3-Launch 1.11
4-Cylon Freighter 5.52
5-End Of The Atlantia 2.06
6-Imperious Leader 1.16
7-Destruction Of Peace 3.37
8-My God! 0.07
9-Residue Of War 4.00
10-Exodus One 1.35
11-Boxey And Serena 2.59
12-Cylon Base Ship 1.20
13-Extermination 1.33
14-Suffering 1.55
15-Cassopeia And Starbuck 1.03
16-Conspiracy Of Silence 0.16
17-Boxey's Problem 1.25
18-Uri-The Politician 0.31
19-The Death Of Baltar 0.07
20-Follow Me 0.11
21-Senseless Killing 2.56
22-Sex At Last 2.10
23-The Ready Room 1.25
24-Mines...Red Nova 2.35
25-Arrival On Carillon 0.43
26-Dark Shadows 1.32
27-Outer Space Disco 2.35
28-Captured 0.55
29-Ovion Lyre 0.44
30-Adama's Narrative 1.05
31-Galactic Rock 2.51
32-Elevator Trouble 1.07
33-Contempt 1.00
34-Missed Her Level 0.18
35-Cubit Shuffle 3.34
36-Escape From The Ovion Mines 3.49
37-Dash To The Elevator 1.07
38-Scramble To Safety 1.13
39-Red And Blue-Purple And Orange 2.41
40-"Let's Go Home" 1.09

The Extras

41-Exploration (TV Edit With Theme) 3.35
42-Battlestar Galactica Bumper 0.10

Musique  composée par:

Stu Phillips

Editeur:

Intrada Special Collection Vol. 154

Musique conduite par:
Stu Phillips
Orchestre:
Los Angeles Philharmonic Orchestra
CD produit par:
Stu Phillips, Douglass Fake
Producteur exécutif CD:
Roger Feigelson
Direction de la musique pour
NBC-Universal:
Shelli Hill
Orchestrations:
Stu Phillips
Orchestrations additionnelles:
Nathan Scott
"Theme From Battlestar Galactica"
Ecrit par:
Stu Phillips, Glen Larson
Assistante de production:
Regina Fake

American Federation of Musicians.

Artwork and pictures (c) 1978/2011 Universal Studios Inc. All rights reserved.

Note: ****
BATTLESTAR GALACTICA
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Stu Phillips
Affirmer que « Star Wars » a bousculé le monde du cinéma américain à la fin des années 70 est un doux euphémisme ! Surfant sur la vague du space-opera revenu au goût du jour grâce au succès du film de George Lucas en 1977, Hollywood décida de lancer une série de films censés exploiter le filon à toutes les sauces. C’est dans ce contexte qu’est né « Battlestar Galactica », réalisé par Richard A. Colla en 1978 d’après un concept imaginé quelques années plus tôt par Glen A. Larson. « Battlestar Galactica » débuta ainsi sous la forme d’une série TV en 1978 capable de rivaliser avec « Star Trek ». Le pilote de la série, « Saga of a Star World », fut ensuite réadapté et remonté sous la forme d’un long-métrage de 125 minutes sorti au cinéma en 1978 (puis en 1979 pour les USA). L’histoire se déroule dans un système solaire lointain dans le futur. Les 12 colonies de l’humanité s’apprêtent à mettre fin à une guerre millénaire les opposant à leurs anciens ennemis, les Cylons, des robots guerriers conçus par une race reptilienne ancestrale quasiment disparue. Mais alors que les humains s’apprêtent à signer le traité de paix avec les Cylons, ces derniers décident de lancer une gigantesque attaque surprise sur les colonies humaines qui sont entièrement dévastées grâce à la traîtrise du comte Baltar (John Colicos). Seul le monumental vaisseau Galactica du commandant Adama (Lorne Greene), un vétéran de la guerre contre les Cylons, survit à la bataille. Au cours de l’attaque surprise, le vaisseau Viper de Zac (Rick Springfield), le jeune fils d’Adama, est abattu par les engins ennemis alors que le lieutenant Starbuck (Dirk Benedict) déplore la perte tragique de Zac. Adama ordonne alors à l’équipage du Galactica de faire route vers la planète Caprica afin d’organiser la défense mais les douze colonies sont ravagées et l’humanité se retrouve au bord de l’extinction. Le commandant sait que le Galactica est l’unique vaisseau de combat humain restant et constitue l’ultime espoir de survie d’une humanité sur le déclin. Le Galactica recueille alors à son bord tous les survivants des colonies en ruine puis fait route vers la Terre, un monde mythique qui abriterait une treizième colonie humaine. Hélas, les vivres commencent à manquer à bord du vaisseau et Adama réalise qu’il ne sera bientôt plus possible de nourrir tout le monde. C’est pourquoi l’équipage du Galactica décide de se poser sur la planète Carillon qui contient une mine de Tylium, un précieux minerai exploité dans une bonne partie de l’espace. Les survivants sont fraîchement accueillis sur Carillon par les Ovions, un peuple insectoïde qui exploite les mines de Tylium et propose de la nourriture, du carburant et des divertissements à profusion aux survivants du Galactica. Hélas, le repos des guerriers n’est que de courte durée lorsque Starbuck, Apollo et Boomer réalisent qu’ils sont tombés dans un piège orchestré par les Cylons pour tromper leur vigilance. Et tandis que le traître Baltar est exécuté par les Cylons sur les ordres du Leader impérial, Adama et ses compagnons décident d’organiser discrètement la contre-attaque contre les Cylons, profitant d’une cérémonie officielle de désarmement.

On a souvent comparé « Battlestar Galactica » au « Star Wars » de George Lucas mais il faut néanmoins se souvenir que Glen A. Larson eut l’idée de ce projet très tôt dans les années 60 mais n’eut jamais vraiment l’occasion de concrétiser sa vision jusqu’à ce que le succès colossal de « Star Wars » lui permette enfin de produire son film. La mode du space opera était alors relancée, puisqu’un an après sortaient deux films clé dans le même registre : « Star Trek the Motion Picture » et « Buck Rogers in the 25th Century » (en 1979), suivi d’une quantité phénoménale d’imitations en tout genre. « Battlestar Galactica » est de loin l’un des opus les plus mémorables du genre. Dans un registre proche du ton philosophique et humaniste de « Star Trek », « Galactica » est une odyssée humaine sur fond de quête de la survie à bord d’un vaisseau prenant l’apparence d’une véritable arche de Noé. Le scénario emprunte bon nombre de symboliques religieuses flagrantes, incluant les théories personnelles de Larson, qui était lui-même mormon et en profita pour insérer bon nombre de ses croyances dans son projet tout en s’inspirant d’un ouvrage de référence, « Chariots of the Gods ? » d’Erich von Däniken (qui évoque une hypothétique origine extra-terrestre des religions humaines et de la technologie). Visuellement et scénaristiquement, le pilote de « Battlestar Galactica » était un projet très ambitieux, l’une des séries TV les plus coûteuses de l’époque, réunissant de grands artistes des effets spéciaux tels que John Dykstra, Dennis Murren, Ralph McQuarrie ou Joe Johnston, le tout supervisé par le studio de la Universal (ces artistes s’étaient déjà fait connaître un an auparavant sur « Star Wars »). Au final, « Battlestar Galactica » fut un épisode majeur dans l’histoire des space opera au cinéma. Grand succès de 1978, « Galactica » lança une saga épique largement déclinée à la télévision à travers une multitude de séries en tout genre (incluant celle de 2003), avec un univers mélangeant explorations spatiales, batailles épiques et thèmes humanistes/religieux autour d’un casting impeccable – incluant le vétéran Lorne Greene (« Bonanza »), Dirk Benedict, future star de « The A-Team » et la jolie Jane Seymour, future « Dr. Quinn » -

Hélas, le film comme la série ont assez mal vieilli, notamment en raison de choix esthétiques trop typés années 70 – les costumes évoquant un mélange d’antiquité médiévale kitsch – et de décors pas toujours crédibles. Malgré cela, les scènes de bataille spatiales restent impressionnantes pour l’époque, incluant l’animation des vaisseaux Viper à travers des maquettes parfaitement exécutées, et ce même si le look robotique des Cylons laisse quelque peu à désirer. Le film est un mélange étonnant de scènes dramatiques fortes (la destruction des douze colonies humaines), de scènes d’action épiques (la traversée du champ de mines spatiales) et de séquences étonnamment plus légères et quasi familiales (les scènes avec le chien robot Boxey et le gamin insupportable, totalement ridicule et uniquement fait pour satisfaire un public plus jeune !). On regrettera aussi une abondance de rôles secondaires pas toujours utiles, y compris dans les personnages féminins qui sont étonnamment mal développés et peu valorisés dans l’histoire (« Battlestar Galactica » a des relents de patriarchie probablement dictés par les théories religieuses de Glen A. Larson). Au final, le film réalisé par Richard A. Colla n’a rien de follement mémorable mais dévoile un concept intéressant et des effets spéciaux impressionnants pour un space opera de 1978. On devine ici un univers beaucoup plus vaste que ce que les concepteurs du film veulent bien nous dévoiler au cours de ces 125 minutes largement inégales, l’aventure se prolongeant par la suite à travers la série TV et ses successeurs. Et bien qu’il y ait des hauts et des bas dans ce projet, « Battlestar Galactica » reste encore à ce jour l’un des opus cultes des space operas hollywoodiens au même titre que les « Star Wars » ou les « Star Trek ».

Le succès du film et de sa série doit beaucoup à la fameuse partition symphonique du compositeur américain Stu Phillips. C’est sans surprise que Glen A. Larson décida de faire appel à Phillips pour écrire la musique de « Battlestar Galactica », après avoir collaboré pendant des années avec lui sur des séries TV en tout genre telles que « McCloud » (1970), « The Six Million Dollar Man » (1973), « Switch » (1975), « Quincy, M.E. » (1976) ou « The Hardy Boys/Nancy Drew Mysteries » (1977). De son côté, Stu Phillips s’était déjà fait connaître auparavant en signant les musiques de films comme « Beyond the Valley of the Dolls » (1970), « The Seven Minutes » (1971) ou la série TV « The Monkees » (1966), sans oublier ses travaux dans les années 80 sur « Buck Rogers in the 25th Century » ou « Knight Rider » (1982) et son thème musical très célèbre inspiré d’une pièce du ballet classique « Sylvia » de Léo Delibes. Très vite, Larson et son équipe décidèrent d’une orientation musicale résolument classique pour « Battlestar Galactica », élaborant un temp-track essentiellement constitué de musiques symphoniques tirées du répertoire classique (Lucas procéda de la même façon sur « Star Wars » en 1977). Stu Phillips eut ainsi l’occasion rêvée d’enregistrer sa musique avec les prestigieux musiciens du Los Angeles Philharmonic Orchestra, qui côtoya de grands compositeurs de légende comme John Williams, Alfred Newman ou Jerry Goldsmith. Le résultat ne se fit guère attendre : Phillips livra un thème principal célèbre et mémorable, devenu un grand classique du genre et une icône musicale dans le monde des space opera au même titre que les thèmes musicaux archi connus de « Star Trek » ou de « Star Wars ». Une écoute plus approfondie de la musique dans le film et sur l’album complet édité par Intrada en 2011 nous permet par ailleurs de mieux apprécier la richesse épatante d’une composition ambitieuse et monumentale révélant tout le savoir-faire d’un compositeur maîtrisant parfaitement son sujet.

Dès les premières secondes de la musique, on découvre le superbe « Theme from Battlestar Galactica », fanfare héroïque indissociable de l’univers de la série de Glen Larson et thème musical emblématique du monde des space opera de la fin des années 70. La partition de Stu Phillips repose sur une pléiade de leitmotive parfaitement agencés aux images et à l’histoire du film. Hormis le thème principal associé au Galactica, « Exploration » accompagne l’ouverture du film (et de la série) avec un thème plus grandiose et mystérieux évoquant l’exploration spatiale et la découverte de nouveaux mondes. Le thème est introduit par des accords puissants de tutti orchestraux sur fond de timbales et de cymbales. A 2:34, le thème principal revient de manière triomphante pour les premiers plans du Battlestar Galactica navigant fièrement dans l’immensité spatiale. A noter que le « Theme from Battlestar Galactica » est structuré en deux phrases bien distinctes : la partie A essentiellement constituée de la fanfare héroïque des cuivres, et une partie B plus lyrique aux cordes, régulièrement juxtaposée dans le film à la partie A. Les Cylons ont droit quand à eux à leur propre thème, motif de 4 notes descendantes qui se termine souvent par des ponctuations brutales de timbales. On découvre le motif des Cylons dès le début de « Imperious Leader » ou au début de « Cylon Base Ship », reconnaissable à ses cuivres belliqueux et menaçants. Les Cylons sont d’ailleurs accompagnés dans « Cylon Base Ship » de sonorités mystérieuses et étranges des synthétiseurs, avec des ponctuations graves de l’orchestre (timbales, trombones, tuba, piano, clarinette basse).

Le commandant Adama a droit à son propre thème, entendu par un cor anglais mélancolique et touchant au début de « Residue of War ». Le thème d’Adama évoque la détermination de l’intrépide commandant du Galactica et l’idée qu’il incarne aujourd’hui l’espoir de survie de la race humaine au bord de l’extinction pure et simple (dans l’ancien album, le thème s’intitulait « Adama’s Theme »). « Residue of War » fait partie de ces morceaux plus tragiques dominés par une écriture plus poignante et torturée des cordes après la destruction des 12 colonies vers le début du film. C’est notamment le cas dans « Extermination » et le sombre « Suffering » qui évoque le destin des survivants recueillis à bord du Galactica. On trouve aussi un motif d’action reconnaissable à sa figure rythmique caractéristique de triolets répétés de manière répétitive aux cuivres/cordes. C’est notamment le cas vers la fin de « Launch » alors que les vaisseaux Viper des héros décollent pour contre-attaquer les Cylons au début du film (à partir de 0:26). Le motif d’action est repris dans « Cylon Freighter » vers 4:37 et dans d’autres morceaux de bataille-clé du récit. La première partie du film est par ailleurs largement dominée par une série de musiques d’action pour les scènes de batailles spatiales d’une intensité ahurissante. « Launch », « Cylon Freighter », « End of Atlantia » et « Destruction of Peace » sont autant de tours de forces orchestraux que de démonstration du talent de Stu Phillips pour les déchaînements orchestraux complexes et virtuoses. L’écriture du compositeur est ici très riche et détaillée. Chaque pupitre de l’orchestre est privilégié, ne délaissant jamais les mélodies et les nombreux changements rythmiques jusqu’au climax de « Destruction of Peace », d’une puissance orchestrale époustouflante.

« Exodus One » reprend de manière solennelle et triomphante le thème principal alors que le Galactica est l’unique vaisseau ayant survécu à l’attaque des Cylons et l’unique espoir des survivants humains. La partie plus émotionnelle du récit est illustrée dans le superbe « Boxey and Serina » où les harmonies de cordes de Phillips deviennent ici plus chaleureuses, plus passionnées et étonnamment suaves. Apollo se lie alors à la jeune Serina et son fils Boxey, le compositeur utilisant un très beau motif romantique de 5 notes ascendantes régulièrement développées par les bois et les cordes tout au long de « Boxey and Serina ». On découvre le Love Theme de Serina aux cordes dès 0:45 et à la flûte à 0:49. Dans « Cassiopeia and Starbuck », Stu Phillips dévoile un nouveau thème, mélodie envoûtante de flûte associée à Cassiopeia, une courtisane qui séduit Starbuck. A noter ici l’emploi d’un synthétiseur qui apporte une sonorité particulière au thème de Cassiopeia. Le Love Theme de Serina et Apollo revient dans le passionné « Boxey’s Problem » dans lequel Phillips prouve qu’il n’est pas qu’un spécialiste des musiques martiales mais aussi un compositeur romantique dans la plus pure tradition hollywoodienne du genre – il y a un soupçon d’Alfred Newman ou de Miklos Rozsa dans les passages sentimentaux de la musique de « Battlestar Galactica » - Le Love Theme revient à la flûte et aux cordes au début de « Senseless Killing » où l’on retrouve les harmonies de cordes plus tragiques de « Suffering » ou « Extermination ». Phillips développe ici le thème romantique de Serina de manière plus sombre et torturée, alors que la jeune femme déplore attristée la destruction de sa colonie dont il ne reste plus que des ruines. Le thème de Cassiopeia est repris dans « Sex at Last » où une partie de jambes en l’air entre Apollo et la jeune femme est brusquement interrompue par un tir exécuté depuis le pont du Galactica.

La traversé du champ de mines de Red Nova est illustrée brillamment dans « The Ready Room » où l’on devine une tension omniprésente nous amenant au dernier acte du film. A noter vers 1:04 l’emploi étrange d’effets sonores des synthétiseurs qui accentuent le caractère dangereux de la traversée, qui se prolonge dans « Mines…Red Nova » et ses rythmes martiaux tendus aboutissant à une coda triomphante reprenant le thème principal A. L’arrivée sur la planète Carillon (« Arrival On Carillon ») apporte un peu d’espoir à l’ensemble avec une reprise plus enjouée et légère du Main Theme, tandis que « Dark Shadows » semble indiquer que quelque chose ne va pas, avec ses cordes sombres et dissonantes et ses effets sonores synthétiques évoquant la race insectoïde des Ovions (qui s’avèrent être en réalité alliés aux Cylons). Phillips prolonge ces sonorités dissonantes et lugubres dans le menaçant « Captured » et « Elevator Trouble », puis apaise ensuite le ton dans « Adama’s Narrative » où les reprises des thèmes A et B calment le jeu et ménagent l’auditeur avant le déchaînement musical final. L’action reprend le dessus dans l’intense et complexe « Escape from the Ovion Mines » alors que les héros s’échappent des mines des Ovions, traqués par les Cylons. Phillips accentue ici le travail plus expérimental autour des synthétiseurs et nous offre un nouveau déchaînement orchestral féroce et complexe du plus bel effet. Et c’est l’évasion générale de Carillon dans « Dash to the Elevator » et « Scramble to Safety » (incluant une brève allusion au thème de Serina).

« Red and Blue-Purple and Orange » nous offre une nouvelle fanfare héroïque pour Apollo tandis que le motif menaçant des Cylons est repris ici (à 1:34) lors de la destruction finale du vaisseau des Cylons, pris au piège dans l’explosion de Carillon. « Let’s Go Home » conclut alors l’aventure sur une reprise plus optimiste du thème principal. Vous l’aurez donc compris, « Battlestar Galactica » est une partition d’une richesse épatante, témoignant de la richesse de certaines productions musicales pour la télévision à la fin des années 70. Considérée comme l’un des opus majeurs dans la carrière de Stu Phillips, « Battlestar Galactica » est l’équivalent pour le compositeur du « Star Wars » de John Williams ou du « Titanic » de James Horner : c’est son oeuvre maîtresse, à n’en point douter – le compositeur décrit lui-même cette partition comme le « mont Everest de sa carrière ». L’album publié en 2011 par Intrada nous permet enfin d’apprécier l’intégralité de la partition de Stu Phillips pour le film et le pilote de la série (« Saga of a Star World ») avec un son largement nettoyé et beaucoup plus clair que les précédentes éditions même si l’âge de l’enregistrement est ici plutôt flagrant. Musique emblématique des space operas américains de la fin des années 70, « Battlestar Galactica » est une réussite incontestable sur les images qu’en écoute isolée, l’album révélant une multitude de détails et d’éléments thématiques réellement impressionnants. Les fans de l’oeuvre de Stu Phillips ne devraient donc pas manquer cet album majeur qui nous propose enfin de retrouver le score complet de « Battlestar Galactica » dans toute sa splendeur : incontournable !



---Quentin Billard