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1-Faith of the Heart 4.17
2-Let It Rain 5.02 3-Only You Know And I Know 4.07 4-Carry On 4.26 5-Bell Bottom Blues 2.02 6-Good Lovin' 2.31 7-The Weight 4.35 8-People Got To Be Free 3.01 9-Stand 3.08 10-Main Title 2.16* 11-Look Beyond The Fingers 1.46* 12-Children's Ward 2.33* 13-Ranch Reveal 1.28* 14-Hello 1.31* 15-Speech/Children's Reprise 2.39* 16-Front Porch 2.36* 17-Butterfly/Noodle Pool 2.57* 18-The Ruling/Graduation 3.24* *Score de Marc Shaiman. Musique composée par: Marc Shaiman Editeur: Universal Records UD-53245 Album produit par: Marc Shaiman Producteur exécutif de l'album: Tom Shadyac Superviseur de la musique: Jeff Carson Directeur en charge de la musique pour Universal Pictures: Harry Garfield Assistant de Mr.Shaiman: Richard Read Monteur de la musique: J.J. George Coordinateur des chansons: Andy Dorfman "Faith of The Heart" Interprété par: Rod Stewart Ecrit par: Diane Warren Produit et arrangé par: Guy Roche "Let it Rain" Interprété par: Eric Clapton "Only you know and I Know" Interprété par: Dave Mason Ecrit par: Dave Mason "Carry On" Interprété par: Crosby, Stills, Nash & Young Ecrit par: Stephen Stills "Bell Bottom Blues" Interprété par: Derek & The Dominoes Ecrit par: Eric Clapton "Good Lovin'" Interprété par: The Rascals Ecrit par: Rudy Clark, Arthur Resnick "The Weight" Interprété par: The Band Ecrit par: Eddie Brigati Jr., Felix Cavaliere "Stand" Interprété par: Sly & The Family Stone Ecrit par: Sylvester Stewart Artwork and pictures © 1998 Universal Pictures. All rights reserved. Note: *** |
PATCH ADAMS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Marc Shaiman
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Comédie dramatique poignante réalisée par Tom Shadyac, « Patch Adams » (Docteur Patch) raconte l’histoire vraie d’Hunter Patch (Robin Williams), un étudiant en médecine qui, en 1971, va petit à petit réaliser son rêve : devenir médecin pour aider les autres, en ayant recours à une thérapie spéciale et personnelle : celle du rire et de la joie de vivre, une théorie que ne partage pas le recteur Walcott (Bob Gunton), bien décidé à empêcher Patch de ridiculiser toute la profession par ses pitreries et ses numéros de clown. Epaulé par ses amis Carin (Monica Potter) et Truman (Daniel London), Patch décide de monter une clinique qui traite les patients qui n’ont pas de mutuelle, et plus particulièrement les jeunes enfants atteints de maladie grave. Robin Williams nous offre là un portrait tout en finesse du docteur Patch, un homme audacieux qui osa défier les pontes de sa propre profession en proposant une nouvelle façon de soigner les patients. Au début de l’histoire, c'est un être seul, une "âme perdue", un homme dépressif et suicidaire, jusqu’au jour où il découvrira que son truc, c’est d'aider les personnes malades à guérir par le rire et la bonne humeur, le message du film étant de réussir à dépasser ses problèmes personnels en consacrant un peu de temps aux autres par la générosité et la bonté. Le film de Tom Shadyac a été un joli succès au box-office de 1998 bien que, curieusement, il reste encore très souvent sous-estimé par les critiques qui reprochent généralement au film d’être un ersatz peu inspiré de « Dead Poets Society » (qui offrait déjà un rôle fort à Robin Williams). Film à la fois drôle et émouvant, « Patch Adams » incite néanmoins à réflexion et nous permet de partager une bien belle aventure humaine assez rare dans son genre.
Le score de « Patch Adams » est fidèle au style habituel de Marc Shaiman : une musique très simple, minimaliste et retenue, sans grande originalité particulière, mais dont le style d'écriture rappelle beaucoup quelques précédentes partitions comédie de Marc Shaiman telles que « The American President » ou « My Giant ». Le compositeur a donc eu recours ici à son style musical de comédie habituel, offrant parfois même quelques impressions de déjà entendu. Pourtant, cette partition intime et touchante s’avère être très réussie dans le film, même si la musique n’apporte aucune surprise particulière. Le « Main Title » introduit le thème principal du docteur Patch, thème délicat et sensible construit autour d’une très belle mélodie de piano, repris ensuite au hautbois et aux cordes, alors que l'on aperçoit le premier plan de Patch dans le bus au début du film, « l'âme errante » à la recherche d'un but dans sa vie. Ce thème très touchant pose déjà d'emblée les bases d’une musique à la fois sobre, intime et émouvante. Marc Shaiman aura donc simplement recours à l'orchestre et le piano tout au long du film, le piano étant ici l’instrument intime incontournable de la musique de « Patch Adams » (encore une fois, on pense au style intime et léger de « The American President » - 1995). Le compositeur aborde ensuite plusieurs aspects du film de Tom Shadyac à travers sa musique. Pour commencer, toute la partie plus intime et émotionnelle : le thème représente déjà cette partie là du score, mais bon nombre de séquences possèdent des musiques toute aussi touchantes dans le film : le speech final de Patch au tribunal, sa conversation au début avec Arthur Mendelson à l'asile et sa leçon des "8 doigts" à propos de l'anticonformisme, ses moments plus intimes avec la jolie Carin, etc. Un autre aspect évoqué dans la musique de Marc Shaiman est celui du combat optimiste que mène Patch pour obtenir son diplôme de médecin afin d’appliquer concrètement sur le terrain sa thérapie personnelle basée autour du rire et de la bonne humeur. La musique de Marc Shaiman illustre alors les moments plus comiques du film, avec un ton plus énergique, vif et entraînant, une jovialité et une joie de vivre sous-jacente et rafraîchissante : Patch va ainsi apprendre aux gens malades à retrouver goût à la vie, des gens pour lesquels le médecin philanthrope sera prêt à se livrer aux pires pitreries les plus inimaginables dans l’espoir de les faire rire et de leur permettre de donner à leur tour un peu de joie de vivre dans un milieu hospitalier plutôt froid et sans âme. Marc Shaiman utilise alors quelques morceaux plus cuivrés pour le milieu du film, quelques envolées orchestrales triomphantes et plus optimistes, comme notamment pour la scène du papillon vers la fin ou la victoire finale dans le tribunal, des moments où la vie de Patch sera illuminée par des instants de bonheur uniques dans lesquels il sait qu'il pourra enfin réaliser son rêve : devenir médecin et aider les gens par l'humanité, la générosité et le rire, s'opposant ainsi au milieu ultra-académique de la médecine américaine (un pitch somme toute très ressemblant au « Dead Poets Society » de Peter Weir !). Le compositeur passe parfois des grands moments de joie exubérants à des passages plus légers et comiques, typique des musiques de comédie de Marc Shaiman, illustrant alors les pitreries de Patch transformé en clown dans une chambre d'hôpital réservée aux enfants atteints de maladie grave. Mais tout n'est pas rose bien sûr : la musique de Marc Shaiman nous réserve aussi quelques moments plus tristes et mélancoliques, dans lesquels on retrouve cette combinaison cordes/piano qui réussit très bien au climat intime de la partition de « Patch Adams ». La mort de Carin et son enterrement en est un très bon exemple : le thème possède en lui même une certaine forme de mélancolie sous-jacente dans sa sensibilité. On pourra finalement reprocher au compositeur Marc Shaiman d’avoir perdu un peu trop vite ses repères thématiques au cours du film. Le thème principal revient très peu de fois et c'est bien dommage, car il est non seulement très réussi, mais en plus il aurait mérité d’être développé et varié davantage dans le film. A part ça, on ne pourra qu'être touché par l’étonnante simplicité émouvante de cette petite partition tour à tour triste, lyrique, poétique, éclatante et optimiste. A noter que le CD nous présente très peu de score, le reste étant essentiellement consacré aux chansons présentes dans le film. Malgré cela, la sélection des morceaux sur l’album est intéressante car elle nous permet de retrouver la progression dramatique de la musique du film. En conclusion, si « Patch Adams » ne restera pas dans les annales de la musique de film, cela n’en demeure pas moins une partition très sympathique et très réussie, honnête et sans prétention, touchante et très humaine, tout comme le film de Tom Shadyac ! ---Quentin Billard |