1-Remember Me (Ernesto de la Cruz) 1.49*
2-Much Needed Advice 1.45**
3-Everyone Knows Juanita 1.15***
4-Un Poco Loco 1.52+
5-Jalale (Instrumental) 2.54++
6-The World Es Mi Familia 0.50+++
7-Remember Me (Lullaby) 1.09#
8-La Llorona 2.45##
9-Remember Me (Reunion) 1.13###
10-Proud Corazon 2.03°
11-Remember Me (Duo) 2.44°°
12-Will He Shoemaker? 3.17
13-Shrine and Dash 1.24
14-Miguel's Got an Axe to Find 1.16
15-The Strum of Destiny 1.10
16-It's All Relative 2.37
17-Crossing the Marigold Bridge 1.48
18-Dept. of Family Reunions 2.44
19-The Skeleton Key to Escape 3.04
20-The Newbie Skeleton Walk 1.07
21-Adios Chicharron 1.45
22-Plaza de la Cruz 0.21
23-Family Doubtings 2.23
24-Taking Sides 0.56
25-Fiesta Espectacular 0.55
26-Fiesta con de la Cruz 2.33
27-I Have a Great-Great-Grandson 1.14
28-A Blessing and a Fessing 4.44
29-Somos Familia 2.21
30-Reunion Familiar de Rivera 3.03
31-A Family Dysfunction 2.00
32-Grabbing a Photo Opportunity 1.47
33-For Whom the Bell Tolls 2.01
34-One Year Later 1.00
35-Coco-Dia de los Muertos Suite 5.47

*Ecrit par Kristen Anderson-Lopez
et Robert Lopez
Produit par Germaine Franco,
Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez
Interprété par Benjamin Bratt
**Ecrit par Michael Giacchino
et Germaine Franco
Paroles d'Adrian Molina
Interprété par Benjamin Bratt
et Antonio Sol
***Ecrit par Germaine Franco
Paroles d'Adrian Molina
Interprété par Gael Garcia Bernal
+Ecrit par Germaine Franco
Paroles d'Adrian Molina
Interprété par Anthony Gonzalez
et Gael Garcia Bernal
++Ecrit par Camilo Lara, Holger Beier,
Pat Beier
Interprété par Instituto Mexicano de Sonido
+++Ecrit par Germaine Franco
Paroles d'Adrian Molina
Interprété par Anthony Gonzalez
et Gael Garcia Bernal
#Ecrit par Kristen Anderson-Lopez
et Robert Lopez
Produit par Germaine Franco,
Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez
Interprété par Gael Garcia Bernal,
Gabriella Flores et
Libertad Garcia Fonzi
##Traditionnel
Interprété par Alanna Ubach et Antonio Sol
###Ecrit par Kristen Anderson-Lopez
et Robert Lopez
Produit par Germaine Franco,
Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez
Interprété par Anthony Gonzalez
et Ana Ofelia Murguia
°Ecrit par Germaine Franco
Paroles d'Adrian Molina
Interprété par Anthony Gonzalez
°°Ecrit par Kristen Anderson-Lopez
et Robert Lopez
Interprété par Miguel feat. Natalia Lafourcade
Produit par Steve Mostyn et Miguel

Musique  composée par:

Michael Giacchino

Editeur:

Walt Disney Records D002692902

Album produit par:
Michael Giacchino
Préparation musique:
Christopher Anderson-Bazzoli, Mark Graham,
Aaron Meyer

Montage musique:
Warren Brown, Stephen M. Davis,
Barney Jones

Supervision musique:
Tom MacDougall, Luis David Reyes
Transcription musique:
Jason Poss

Artwork and pictures (c) 2017 Walt Disney Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
COCO
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Michael Giacchino
« Coco » est le 19ème film d’animation des studios Pixar, réalisé par Adrian Molina et Lee Unkrich, sorti en salles en 2017. Dès le début du projet, Unkrich évoquait l’idée de faire un film qui reste dans les mémoires et nous accompagne durablement, un film animé qui nous divertisse et nous fasse réfléchir en même temps sur des sujets importants ou graves. Pari réussi avec « Coco » où il est question de la tradition de la fête des morts au Mexique. Le film raconte l’histoire de Miguel, jeune mexicain de 12 ans qui vit avec sa famille dans un petit village mexicain, aux côtés de Coco son arrière grand-mère et sa grand-mère Elena. Le jeune Miguel ne rêve que d’une chose : devenir guitariste et musicien comme le fut autrefois Ernesto de la Cruz, star de la chanson et du cinéma mexicain et idole absolue de Miguel. Mais cela fait depuis plusieurs générations que la musique a été bannie de la famille qui travaille aujourd’hui dans une entreprise de cordonnerie. Miguel apprend d’ailleurs que c’est son arrière-arrière grand-mère Imelda Rivera qui aurait banni la musique de la famille depuis que son mari, un musicien de talent, aurait quitté la maison définitivement, l’abandonnant elle et sa fille Coco. Alors que la famille a posé les portraits des ancêtres dans la maison pour préparer la fête des morts, Miguel casse accidentellement le cadre d’une des photographies et découvre que le mari d’Imelda, dont la tête a été arrachée sur la photo, tient la guitare d’Ernesto de la Cruz.

Mais lorsque Miguel révèle qu’il souhaite à son tour devenir musicien et guitariste, Elena, en colère, casse sa guitare et lui interdit définitivement de faire de la musique définitivement. Furieux, Miguel décide de s’enfuir et rejoint le mausolée d’Ernesto de la Cruz dans le cimetière pour y récupérer sa précieuse guitare blanche. En voulant jouant d’un accord sur son instrument, Miguel se retrouve alors mystérieusement transporté dans le pays des morts, où il retrouve tous ses ancêtres. Il est accompagné de son chien xolo Dante qui le suit partout. Miguel découvre alors que son arrière arrière grand-mère Imelda n’a pas pu traverser le pont vers l’au-delà car sa photographie a été retirée de l’autel familial. Afin de réparer son erreur, Miguel doit retourner dans le monde des vivants avant l’aube, sous peine de quoi il deviendra à son tour un squelette. Mais pour cela, il doit recevoir la bénédiction d’Imelda, à la condition expresse qu’il abandonne tout rêve de devenir musicien. Le jeune garçon refuse et va tout mettre en oeuvre pour retrouver Ernesto de la Cruz.


UN PIXAR PLUS AMBITIEUX, PLUS ADULTE


« Coco » est une franche réussite qui rappelle encore une fois la haute tenue des films animés du studio et le niveau d’exigence habituel imposé depuis le début par ses créateurs. Au premier abord, le film d’Adrian Molina et Lee Unkrich est un pur régal pour les yeux : animation d’une fluidité incroyable, effets numériques incroyablement réalistes et proches de la perfection, le film rappelle le savoir-faire indéniable du studio. Autre fait plus étonnant : « Coco » est l’un des rares films américains à évoquer une tradition majeure dans la culture mexicaine, sous-représentée dans le cinéma hollywoodien en général : la Dia de lors muertos, ou fête des morts. On se souvient que le James Bond « Spectre » débutait dans ses premières minutes sur une reconstitution de cet événement majeur au Mexique mais sa représentation au cinéma restait jusqu’à présent très marginale et probablement méconnue d’une bonne partie du public U.S. Pixar rectifie le tir et nous plonge de manière assez authentique dans la culture mexicaine traditionnelle avec une galerie de personnages attachants que l’on a plaisir à voir évoluer tout au long du récit. Quand au fameux pays des morts, il offre l’occasion aux cinéastes de nous offrir un univers incroyablement riche, fantaisiste et coloré, à des années lumières de l’image négative de la mort véhiculée traditionnellement dans nos cultures occidentales/européennes.

Et c’est là que « Coco » réussit à marquer un coup en abordant des sujets graves avec une élégance et une finesse rarissime pour un film d’animation américain. Molina et Unkrich réussissent ainsi le pari fou d’évoquer le monde des morts et l’idée de la mémoire des ancêtres sans jamais effrayer ou noircir le tableau : le film devant rester avant tout visible pour les plus jeunes, exit ici toute idée de morbide ou de macabre et place à une aventure colorée et délirante où le monde des morts devient une sorte d’ersatz excentrique de celui des vivants, avec des infrastructures et une organisation sociale similaire : administration, salles de divertissement, douanes, aéroport, etc. Malgré son humour et un certain sens de la dérision, « Coco » est aussi une histoire triste et poignante sur l’importance du souvenir des proches disparus et l’idée que les individus finissent un jour ou l’autre par tomber dans l’oubli. Le thème de la mémoire est ici traité sur un ton assez adulte et jamais enfantin, tout en restant accessible aux plus jeunes. Les cinéastes ont ici l’intelligence d’apporter une vraie profondeur à leurs personnages : ainsi Miguel va découvrir que tout ce qu’on lui a dit sur sa famille n’est pas toujours vrai, ce qui offre au film quelques situations et rebondissements bien trouvés.

Alors oui, « Coco » peut parfois être assez triste et dur pour un Pixar grand public, mais le film n’est jamais trop sombre ou trop décalé et parvient à toucher le coeur de tout un chacun en délivrant une morale et une réflexion bouleversante sur la mémoire. Il y a évidemment ici tous les codes inhérents aux films Pixar et aux productions Disney habituelles, notamment dans les messages sur la famille, la quête initiatique du jeune héros, une fin qui rappelle celle d’autres films du même genre, etc. Les formules sont toujours les mêmes, mais on se laisse malgré tout emporter par le charme, l’émotion et l’énergie incroyable de « Coco », sans oublier un dernier point capital : l’importance de la musique, élément numéro 1 du film. A ce sujet, « Coco » est de loin le film le plus musical de Pixar, puisqu’il est justement question de musique tout au long de l’aventure initiatique du jeune Miguel. « Coco » constitue ainsi une étape majeure dans l’histoire des productions Pixar, un film plus mature, plus sensible et plus fantaisiste qui aborde des sujets graves et adultes avec une légèreté et une énergie incroyable : une franche réussite en passe de devenir un opus incontournable du studio !



UNE PARTITION LATINO AU CHARME INCROYABLE


Michael Giacchino renoue à nouveau avec les studios Pixar avec lesquels il collabore depuis ses débuts sur « The Incredibles » en 2004. Suivirent alors des partitions pour des films tels que « Ratatouille » (2007), « Up » (2009), « Cars 2 » (2011), « Inside Out » (2015) et « Zootopia » (2016). La musique possédant un rôle capital dans « Coco », il était donc plus qu’évident que Michael Giacchino allait avoir du pain sur la planche et pourrait s’exprimer amplement sur les images. Pour concevoir l’impressionnante bande originale du film, Giacchino s’est associé au duo de compositeurs Robert Lopez et Kristin Anderson-Lopez déjà responsables des chansons originales de « Frozen » de Disney, et qui ont écrit la chanson-clé « Remember Me » interprété dans le film par Ernesto De la Cruz. Les autres chansons sont l’oeuvre de Germaine Franco et Adrian Molina (co-réalisateur du film et parolier sur ces chansons). Giacchino s’est quand à lui occupé d’écrire le score orchestral tout en cimentant ses thèmes autour des différentes chansons du film, comme le faisait autrefois Alan Menken sur les anciens films Disney.

Le point fort de « Coco » provient essentiellement du parti pris d’écrire une musique réellement authentique, le film étant un hommage évident à la culture musicale mexicaine du XXe siècle. C’est ainsi que Germaine Franco, compositrice mexico-américaine, s’est assuré que les choix musicaux de « Coco » soient le plus juste possible, faisant appel aux cultures musicales des états de Michoacan et Oaxaca ainsi que des musiques traditionnelles des musiciens de ce pays, les mariarchi pour les plus connus, mais aussi les norteño, les bandas et les chilena. C’est ainsi que Giacchino devait à son tour reprendre ces styles musicaux pour les incorporer dans sa propre partition orchestrale. La musique repose ainsi autour de « Remember Me », chanson-clé qui a une importance capitale dans le film puisqu’elle va guider le jeune Miguel tout au long de son aventure à la recherche de son idole Ernesto de la Cruz. La chanson est par ailleurs déclinée en plusieurs versions dans le film : on trouve la très belle version « Lullaby » pour la très belle scène où la petite Coco chante avec son père, berceuse brillamment interprétée par l’acteur Gael Garcia Bernal. On trouve aussi « La Llorona », superbe chanson interprétée par l’actrice Alanna Ubach (interprète d’Imelda dans le film), « Jalale », pièce instrumentale écrite dans un style pop plus contemporain par Camilo Lara, qui a aussi servi de consultant sur la musique du film. On pourra aussi citer « Un Poco Loco », qu’interprète Miguel (Anthony Gonzalez) à la guitare dans le film comme « The World Es Mi Familia » et le superbe « Proud Corazon ».

Le score orchestral de Michael Giacchino débute dans le film avec « Will He Shoemaker ? », où le compositeur introduit le thème principal à la guitare à 0:23. Il s’agit du thème associé à la famille de Miguel et qui évoque aussi bien ses proches que sa quête pour retrouver son père dans le monde des morts. Il s’agit d’une mélodie assez mélancolique que Giacchino déclinera tout au long du film, principalement associée aux moments plus dramatiques du récit, souvent confiée à la guitare, au violon ou à la flûte ethnique. La seconde moitié de « Will He Shoemaker ? » introduit les rythmes latinos plus proche des musiques des mariachi à base d’instrumentation mexicaine caractéristique : en plus de l’orchestre symphonique habituel, on retrouve ici les vihuelas, des guitares mexicaines traditionnelles, mais aussi un groupe de violons, des flûtes de pan, un accordéon, un marimba et des trompettes (instrument clé de la musique des mariachis). « Shrine and Dash » se propose de développer davantage l’ambiance mexicaine du film à l’aide de guitares et de marimba tout en rappelant la tonalité plus sentimentale et émouvante de la musique du film. « Miguel’s Got an Axe to Find » crée une ambiance plus particulière avant de mettre en avant les flûtes de pan et la guitare sur une reprise intéressante du thème principal.

« The Strum of Destiny » introduit l’arrivée dans le monde des morts, Giacchino utilisant discrètement des sonorités électroniques new-age quasi oniriques et planantes. Le compositeur nous offre ensuite un premier morceau d’action détonant dans « It’s All Relative » où domine un sentiment de panique avec des orchestrations plus complexes et robustes, notamment dans l’emploi de cuivres multipliant les effets dissonants horrifiques sur fond de percussions déchaînées. Giacchino s’amuse ici à pasticher le style des musiques de film d’épouvante alors que Miguel est paniqué à la découverte des squelettes dans le monde des morts. On devine ici l’humour évident dans l’approche musicale voulue par Giacchino, très vite nuancé par une coda de type « comédie » plus légère et sautillante. « Crossing the Marigold Bridge » évoque la traversée des morts sur le pont les conduisant à l’au-delà. Ici aussi, comme dans « The Strum of Destiny », Giacchino met l’accent sur les nappes synthétiques new-age pour évoquer le monde des morts, sans aucune noirceur, mais de manière plutôt poétique et planante, développant pour l’occasion un thème de marimba et guitare associé à Miguel dans le film.

« Dept. Of Family Reunions » évoque la scène dans le bureau des réunions familiales sur un ton résolument festif et enjoué à l’aide des guitares et des cordes. Giacchino conserve encore une fois l’aspect authentique de sa musique en évitant de verser dans un style hollywoodien qui risquerait de compromette l’approche musicale générale de « Coco ». L’aventure est au rendez-vous dans « The Skeleton Key to Escape » avec un autre morceau d’action trépidant où Giacchino combine adroitement l’orchestre et les différents instruments solistes mexicains. On appréciera aussi « The Newbie Skeleton Walk » où les musiciens s’en donnent à coeur joie dans une autre évocation ultra festive de la musique traditionnelle des mariachis mexicains. Dans « Adios Chicharron », la musique devient plus nuancée, plus touchante, pour la scène poignante où Hector fait ses adieux à son ami Chicharron (Edward James Olmos) qui disparaît, les gens l’ayant oublié. On retrouve pour l’occasion le thème principal joliment repris à la guitare à 0:28. « Taking Sides » reprend par ailleurs le thème principal dans un arrangement poignant pour violons, guitare et flûte, suggérant dans le film les liens entre Miguel et Hector.

Les musiques festives plus traditionnelles comme « Fiesta Espectacular » et « Fiesta con de la Cruz » nous amènent au dernier acte du film, lorsque Miguel et Hector arrivent chez Ernesto de la Cruz, et que Miguel découvre la terrible vérité sur son idole de toujours. La révélation du lien de parenté entre Miguel et de la Cruz est illustrée dans « I Have a Great-Great-Grandson » qui reprend les nappes synthétiques oniriques et les envolées cuivrées mexicaines, tandis que « A Blessing and a Fessing » alterne entre passages sombres et moments plus mélancoliques, lorsque Miguel apprend que de la Cruz a menti à tout le monde depuis le début (cf. très belle reprise du thème à la guitare à 3:14). « Somos Familia » développe les sonorités cristallines new-age du glass harmonica pour rappeler l’idée des âmes dans le monde des morts de manière poétique. « Reunion Familiar de Rivera » reprend le thème principal de manière touchante et solitaire, apportant une émotion incontestable aux images du film lors du dernier acte, avant de céder la place à une superbe envolée héroïque du thème à l’orchestre vers 1:30. « A Family Dysfunction » reprend ensuite le thème au violon de manière plus mélancolique et tendre alors que Miguel a retrouvé ses ancêtres et touche au but.


UNE CONCLUSION FESTIVE

« Grabbing a Photo Opportunity » est un autre morceau d’action très réussi pour la confrontation finale contre Ernesto de la Cruz, débouchant sur l’excellent « The Show Must Go On » et « For Whom the Bell Tolls » où de la Cruz est vaincu. A noter que Giacchino développe alors le motif des alebrije, une fanfare héroïque aux consonances résolument mexicaines associée dans le film aux alebrije, les esprits-animaux qui guident Imelda et ses proches à la recherche de Miguel tout au long de l’aventure. Ce motif d’aventure héroïque, qui apparaît déjà dans « The Skeleton Key to Escape » à 2:38, est repris essentiellement dans « The Show Must Go On » et atteint son climax au tout début de « For Whom the Bell Tolls » lors d’une introduction héroïque aux cuivres. La famille est réunie au complet dans l’épilogue de « A Run for the Ages » et « One Year Latter », l’occasion pour Michael Giacchino de reprendre une dernière fois son très beau thème principal.

Ainsi donc, « Coco » est une partition de qualité de Michael Giacchino, qui fourmille d’idées et de détails en tout genre. L’authenticité de l’approche musicale du compositeur sur ce film fait plaisir à entendre et prouve encore une fois le soin qu’apporte régulièrement Pixar à la bande son de ses films. Seule ombre au tableau : il n’y a aucun lien entre les chansons originales du film et le score de Giacchino, là où on se serait attendu à ce qu’il y ait des aller-retours mélodiques entre les deux axes de la musique de « Coco ». Autre fait regrettable : le score est somme toute assez répétitif de par son approche mexicaine traditionnelle et a parfois tendance à tourner un peu en rond, d’autant que le thèmes, aussi réussis soient-ils, manquent parfois de personnalité, d’une singularité qui leur permettrait de se hisser au dessus de la masse. Ainsi donc, « Coco » représente un très bon travail de composition de la part de Giacchino et apporte un plus indéniable au film, mais rien qui restera véritablement dans les mémoires.



---Quentin Billard