1-Captain Marvel 2.15
2-Waking Up 1.28
3-Boarding The Train 1.30
4-Why Do You Fight? 1.14
5-Let's Bring Him Home 1.39
6-Entering Enemy Territory 3.33
7-Breaking Free 5.24
8-Hot Pursuit 4.34
9-Lost The Target 2.10
10-Lifting Fingerprints 1.31
11-Finding The Records 5.20
12-Escaping The Basement 4.23
13-Photos Of Us 1.56
14-Learning The Truth 3.16
15-New Clothes 1.04
16-Space Turbulence 2.58
17-High Score 2.35
18-Interrupting Something? 1.30
19-Trapped 3.19
20-I'm All Fired Up 3.20
21-More Problems 8.15
22-You Could Use A Jump 1.45
23-This Isn't Goodbye 2.29

Musique  composée par:

Pinar Toprak

Editeur:

Hollywood Records

Album produit par:
Pinar Toprak
Montage musique:
Joseph Bonn, Tom Kramer
Assistant montage:
Anele Onyekwere
Mixage score:
Alan Meyerson
Coordination musique:
Shannon Murphy, Trygge Toven
Supervision musique:
Steve Durkee, Dave Jordan

Artwork and pictures © 2019 Walt Disney Pictures/Marvel Studios. All rights reserved.

Note: ***1/2
CAPTAIN MARVEL
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Pinar Toprak
Après « Avengers : Infinity War » et « Ant-Man and the Wasp » en 2018, « Captain Marvel » sert de trait d’union entre « Infinity War » et « Avengers Endgame » sorti en 2019. Le film réalisé par Anna Boden et Ryan Fleck est le 21ème film de l’univers cinématographique Marvel et 9ème épisode de la Phase III. Le film met en scène une jeune femme nommée Vers (Brie Larson) qui vit sur la planète Hala, capitale des Kree, des humanoïdes possédant une technologie avancée, gouvernés par l’Intelligence Suprême qui dirige la planète et le peuple Kree tout entier. Vers ne se souvient pas de son passé mais ses rêves lui indiquent qu’il s’est passé des choses graves dans son passé, qu’elle a oublié. Capable de projeter des jets d’énergie de ses mains, Vers s’entraîne régulièrement avec son mentor Yon-Rogg (Jude Law) pour tenter de canaliser son énergie et maîtriser ses émotions. Lorsqu’elle rencontre l’Intelligence Suprême, celle-ci prend les traits d’une femme âgée censée être quelqu’un qui lui était proche. Yon-Rogg envoie ensuite Vers en mission sur une planète infiltrée par les Skrulls, un peuple extra-terrestre métamorphes capables de prendre l’apparence de n’importe quel être vivant, ennemis jurés des Kree. Objectif de la mission : exfiltrer l’espion Kree démasqué par les Skrulls et éviter qu’il ne soit récupérer par les extra-terrestres. Mais Vers est faite capturée par les Skrulls dirigés par le général Talos (Ben Mendelsohn) qui fouillent alors sa mémoire à la recherche de précieuses informations.

C’est alors que la jeune femme a des visions de la Terre et se souvient alors qu’elle servait dans l’armée en tant que pilote d’essai dans une équipe dirigée par le Dr. Wendy Lawson (Annette Bening), la même femme qu’elle a vu en rendant visite à l’Intelligence Suprême. Vers réussit alors à s’échapper du vaisseau Skrull et arrive sur Terre en 1995, poursuivie par les extra-terrestres. Elle croise alors la route d’agents du SHIELD dont Nick Fury (Samuel L. Jackson) et Phil Coulson (Clark Gregg). Les Skrulls ont retrouvé sa trace et la poursuivent partout, mais Vers parvient à atteindre une base militaire où se trouve le projet Pegasus sur lequel travaillait Wendy Lawson. Nick Fury accepte alors d’aider Vers dans sa quête pour découvrir son identité, réalisant que les Skrulls peuvent prendre l’apparence de tout le monde et attaquer ainsi la Terre entière. - SPOILERS - C’est à la base militaire que Vers va découvrir la vérité : elle est originaire de la Terre et s’est écrasée il y a 6 ans en avion lors d’une mission avec Wendy Lawson. Peu de temps après, Vers retrouve la trace de Maria Rambeau (Lashana Lynch), son ancienne amie et partenaire qui lui révèle toute la vérité : elle s’appelle en réalité Carol Denvers, mais alors qu’elle s’apprête à en savoir plus, Talos et ses compagnons Skrulls débarquent chez Maria et affirment leurs réelles intentions : ils ne leur veulent pas de mal mais cherchent à fouiller dans la mémoire de Carol pour localiser la précieuse source d’énergie découverte par Wendy Lawson – qui s’appelait en réalité Mar-Vell et était une Kree - et qui se trouvait à bord de l’avion dans lequel Carol s’est écrasée il y a 6 ans.

UN FILM DE SUPER-HÉROS PLUTÔT FUN

Alors que la séquence post-générique de « Avengers : Infinity War » faisait allusion à Captain Marvel avec son logo apparaissant sur un appareil qu’enclenchait alors Nick Fury juste avant de disparaître, la super-héroïne se voit enfin confier son propre film dans un long-métrage étonnamment progressiste pour une production hollywoodienne. Entendez par là que les femmes ont pour une fois un rôle majeur, soutenues par un discours féministe évident et certaines scènes à l’idéologie rafraîchissante dans un cinéma souvent dominé par les hommes mais assénée de manière un brin lourdingue. « Captain Marvel », c’est un peu l’équivalent de « Wonder Woman » chez DC Comics. C’est aussi l’une des héroïnes majeures de l’écurie Marvel qui n’avait pas encore eu la chance de posséder son propre film...le film est globalement plutôt bon, et a l’intelligence de ne pas reposer que sur ses effets spéciaux mais développe des personnages forts, qui croisent la route de protagonistes bien connus de l’univers Marvel. Ainsi, Carol Denvers va rencontrer un jeune Nick Fury en 1995 ainsi que Phil Coulson du SHIELD (rappelons que l’agent avait été tué par Loki vers la fin du premier « Avengers » dont l’histoire se situait bien après celle de « Captain Marvel »), il y aura plusieurs scènes avec Ronan l’Accusateur, le Kree maléfique qui était le principal antagoniste de « Guardians of the Galaxy » en 2014 et qui fait un retour remarqué dans ce film.

Évidemment, le fait que l’histoire se situe des années en arrière permet au duo de réalisateurs de faire revenir des personnages censés avoir perdus la vie. C’est aussi l’occasion pour l’équipe technique de réaliser un exploit en rajeunissant Samuel L. Jackson qui a le même corps et le même visage que dans ses films des années 90 : l’effet est absolument incroyable et confondant de réalisme ! Alors bien sûr comme dans tout blockbuster de super-héros de chez Marvel, le film est ponctué de scènes d’action énormes mais prend aussi le temps de développer son personnage, ses motivations, ses tourments, ses émotions, etc. Brie Larson semble très investie dans son rôle de Captain Marvel, la femme la plus puissante du monde, un rôle qu’elle semble avoir pris très au sérieux, sans oublier le caractère bad ass de l’héroïne, ses répliques cinglantes et son humour cynique à toute épreuve. Ici, exit les romances molles comme dans « Wonder Woman » : Carol Denvers fonce droit sur sa cible et dégomme tout sur son passage ! A ses côtés, on apprécie de retrouver le vétéran Samuel L. Jackson qui campe un Nick Fury plus jeune mais aussi plus léger : finit la gravité des « Avengers », ici on a à faire à un Fury plus drôle et même un peu maladroit et forcément plus attachant. N’oublions pas pour finir une sympathique reconstitution des années 90 avec de multiples clins d’oeil à l’époque (le moteur de recherche AltaVista, les musiques 90’s, les cyber cafés, etc.) ainsi que des allusions diverses aux anciens films Marvel – et notamment avec l’histoire du Tesseract que l’on découvrait pour la première fois dans « Captain America » en 2011 - Bref, « Captain Marvel » est une bien belle surprise, un film de super-héros fun et progressiste qui met enfin en avant un rôle féminin fort dénué de tout cliché.

UNE FEMME COMPOSITRICE POUR UN MARVEL !

C’est à la surprise générale la compositrice américano-turque Pinar Toprak qui a été choisie pour écrire la musique de « Captain Marvel ». La réalisatrice Anna Boden précise que Toprak n’a pas été choisie parce qu’elle était une femme mais parce qu’elle a envoyé très tôt une démo contenant 7 minutes de musique qu’elle avait enregistré avec un orchestre, incluant une vidéo de la compositrice expliquant ce que représentait pour elle le personnage de Captain Marvel. Convaincu par sa démo, les deux réalisateurs décidèrent alors d’engager Pinar Toprak qui n’en était d’ailleurs pas à son premier coup d’essai puisqu’elle avait déjà composé auparavant la musique pour la série de super-héros « Krypton » diffusée sur Syfy et Space dès 2018 et avait également composé de la musique additionnelle sur le film « Justice League » de Danny Elfman en 2017. En arrivant sur « Captain Marvel », Toprak devient alors la première femme de l’histoire à écrire la musique d’un blockbuster de super-héros Marvel (excepté les anciens travaux de Shirley Walker ou Lolita Ritmanis). A la première écoute, pas de surprise particulière d’ailleurs, la musique de « Captain Marvel » est exactement dans le style qu’on attend et apporte un punch tout particulier aux images. Hélas, il faut savoir que des rumeurs ont prétendu que la production aurait été déçu par les premiers essais de Pinar Toprak et aurait demandé au compositeur Michael Giacchino d’intervenir pour améliorer la musique du film. Selon les dires de Giacchino lui-même, il semblerait que le compositeur ne soit intervenu qu’à titre d’assistant et que la composition serait bel et bien celle de Pinar Toprak à 100 %.

ANALYSE DE LA MUSIQUE

Le score est écrit pour une grande formation orchestrale incluant quelques solistes (piano, guitare électrique), une voix féminine, des choeurs et des synthétiseurs analogiques rétro tendance 80/90. L’utilisation des synthés analogiques rappelle par ailleurs le travail de Mark Mothersbaugh sur « Thor Ragnarok » (2017) ainsi que celui de Rupert Gregson-Williams sur « Aquaman » (2019). Le score repose essentiellement sur un thème principal puissant et héroïque dévoilé sur l’album dans « Captain Marvel », un thème de cuivres de 6 notes évoquant la puissance de Carol Denvers et sa quête pour protéger le monde. Dès « Waking Up », le thème est dévoilé par une voix féminine éthérée alors que Vers se réveille et se prépare à s’entraîner. A noter ici l’emploi des synthés new age très « nineties », élément musical caractéristique du score de Toprak. Les basses synthétiques de « Boarding the Train » rappellent par ailleurs que la compositrice a travaillé pendant quelques années pour le compte du studio Remote Control d’Hans Zimmer avant de voler de ses propres ailes. Les éléments électroniques analogiques sont à nouveau développés dans « Let’s Bring Him Home » dans un style qui rappelle le « Oblivion » de M83 et Joseph Trapanese (2013), le tout soutenu par un orchestre principalement constitué de cordes, de cuivres et de percussions. Le premier morceau d’action majeur du film débute enfin avec « Entering Enemy Territory », pour la scène où Vers, Yon-Rogg et les autres soldats Kree vont sur la planète pour y libérer l’espion des Skrulls. Toprak maintient ici la tension à l’aide d’ostinatos agités de cordes, de ponctuations de timbales/cuivres, jusqu’à ce que le rythme s’emballe et que la musique devienne plus martiale et belliqueuse.

Au niveau thématique, on note un motif pour Yon-Rogg, entendu vers le début de « Entering Enemy Territory », et qui commence de manière similaire au thème de Captain Marvel (deux notes sur un intervalle de tierce mineure ascendante). On entend le thème aux cors à 0:20, puis vers 0:49. Le fait que les deux thèmes commencent de manière identique suggère habilement qu’il existe un lien entre Vers et Yon-Rogg (ils sont censés être tous les deux des Kree). Ce thème reviendra notamment dans « Interrupting Something ? », pour le retour de Yon-Rogg vers la fin du film, révélant ses véritables intentions. On l’entend ici à 0:16 aux cors/violoncelles ou aux contrebasses très discrètement à 1:33 dans « Photos of Us ». L’autre motif secondaire est celui des Skrulls. On le perçoit plus clairement dans « Breaking Free », un groupe de 4 notes descendantes à 0:21 joué par des cuivres graves, puis à 0:32. On retrouve le dit motif dans « Lost the Target » aux bois vers 0:36 ou à 5:01 dans « Finding the Records » (illustrant les scènes où le général Talos a pris l’apparence du supérieur hiérarchique de Fury pour traquer Vers). Dommage que ces deux thèmes secondaires soient totalement imperceptibles dans le film et également très difficile à reconnaître sur l’album, tant ils paraissent complètement passe-partout et transparent. Mais lorsque les Skrulls affichent leurs intentions pacifiques dans la deuxième moitié du film, Pinar Toprak n’hésite pas à réemployer le motif de manière plus apaisée et fragile dans « I’m All Fired Up », aux cordes vers 0:13. « Breaking Free » est un autre morceau d’action majeur du film, alors que Vers réussit à s’échapper du vaisseau des Skrulls. Toprak est visiblement à l’aise dans le domaine des musiques d’action et nous offre un superbe déchaînement orchestral soutenu par des orchestrations très riches utilisant toutes les ressources de l’orchestre (y compris les bois). A noter la superbe envolée héroïque du thème de Captain Marvel à 3:14.

« Hot Pursuit » est quand à lui l’un des meilleurs morceaux d’action du score pour la poursuite en voitures dans les rues de la ville. Toprak multiplie les rebondissements et les changements rythmiques, donnant du fil à retordre à l’orchestre et notamment aux percussionnistes et aux cuivres. L’écriture de Toprak est toujours très soutenue, incluant ici quelques éléments électroniques et une guitare électrique rock qui apporte un certain fun à la poursuite dans le film, le tout agrémenté d’allusions héroïques au thème principal. En revanche, on est bien moins emballé par les passages plus atmosphériques et fonctionnels comme « Lost the Target » ou « Lifting Fingerprints » qui n’apportent rien de plus à la partition et au film. En revanche, la musique devient plus dramatique dans « Finding the Records », où Vers fouille dans les dossiers de la base militaire et en apprend davantage sur ses origines et son identité. A noter la seconde partie du morceau qui fait monter davantage la tension à l’aide d’une utilisation remarquable du piano dans le grave. La scène de l’évasion de la base militaire (« Escaping the Basement ») est un autre morceau d’action clé de « Captain Marvel ». On retrouve l’utilisation du piano martelé dans le grave, des synthés et d’un orchestre déchaîné, incluant la guitare électrique rock cool associée à Nick Fury dans le film. Détail intéressant : Toprak utilise dans « Escaping the Basement » les deux premières notes du thème principal, notamment à 2:30, et alors qu’on s’attend à entendre la suite des notes, la compositrice part ensuite sur autre chose (idem à 3:54).

C’est surtout l’occasion de préparer le thème qui sera enfin repris dans son intégralité pour les dernières secondes du morceau, de manière triomphante. La guitare vient apporter quelque chose de particulier ici, tout comme l’utilisation du piano « thriller » dans le grave, qui rappelle les anciens scores d’action/thriller de Jerry Goldsmith. Les rebondissements rythmiques sont ici très nombreux, comme dans « Hot Pursuit ». Le climat s’apaise un temps alors que Carol/Vers trouve refuge chez son ancienne amie Maria Rambeau dans « Photos of Us ». La voix féminine revient ici pour rappeler la réelle identité de Carol. « Learning the Truth » s’avère plus touchant et dramatique lorsque Carol découvre la vérité sur le crash de l’avion ainsi que sur Wendy Lawson alias Mar-Vell. Toprak met l’accent ici sur une écriture de cordes plus lyrique et des harmonies mélancoliques et émouvantes. « Space Turbulence » nous amène quand à lui vers le dernier acte du film, débutant de manière lugubre et menaçante.

La thématique de Yon-Rogg revient ensuite dans le sombre « Interrupting Something ? » tandis que « Trapped » fait monter la tension, alors que Carol est capturée et ses amis pris au piège par les Kree de Yon-Rogg. « I’m All Fired Up » est l’un des morceaux clé du dernier acte du film, lorsque Carol décide de se rebeller contre l’Intelligence Suprême. Le morceau accompagne la séquence où les différentes Carol se relèvent à plusieurs époques de sa vie. Pinar Toprak en profite pour développer ici un crescendo d’espoir poignant avec l’idée que Carol sera plus forte que jamais malgré les épreuves. Dès 1:31, les héros se révoltent contre leurs oppresseurs et la bataille débute dans le vaisseau au son d’harmonies héroïques et solennelles très prenantes à l’écran.

UN FINAL HEROIQUE A SOUHAIT

Les 8 minutes ultra intenses de « More Problems » illustrent la longue bataille finale où Carol, devenue Captain Marvel, va détruire l’un des vaisseaux de Ronan l’Accusateur, avant d’affronter les Kree et Yon-Rogg lui-même. Toprak nous offre ici un très long morceau d’action épique, percussif et décomplexé, dans lequel l’orchestre se déchaîne plus que jamais - à noter au passage la brève allusion au motif des Skrulls à 0:48 - « More Problems » est de toute évidence le clou du spectacle et l’un des meilleurs morceaux de « Captain Marvel », ponctué d’envolées héroïques savoureuses, de cuivres robustes et de rythmes complexes. Le classicisme d’écriture et la richesse des orchestrations de Pinar Toprak font parfois vaguement penser à John Williams, influence inattendue sur la musique de « Captain Marvel » (flagrant dans l’écriture des cuivres et des bois). Parmi les moments forts de la bataille finale, ne ratez pas la grosse reprise triomphante du thème principal à 4:08. L’affrontement contre Yon-Rogg se termine finalement dans « You Could Use A Jump », le thème de Captain Marvel finissant alors par prendre le dessus de manière triomphante. Enfin, l’aventure s’achève avec le poignant et intime « This Isn’t Goodbye », qui reprend une dernière fois le thème principal dans toute sa splendeur.

Ainsi donc, Pinar Toprak livre une composition orchestrale solide pour « Captain Marvel », sans rayonner d’une originalité particulière.

Le thème principal, héroïque et mémorable, aurait pu être plus personnel et un peu moins passe-partout, néanmoins il remplit parfaitement son rôle dans le film et s’avère agréable à l’écoute. Le score témoigne du talent rare de la compositrice qui vient rejoindre ses illustres collègues : Shirley Walker, Jane Antonia Cornish, Debbie Wiseman, Deborah Lurie, Lolita Ritmanis, Penka Kouneva, Anne Dudley et bien d’autres encore. Il manque tout de même une certaine singularité à la composition de Toprak, les thèmes sont encore passe-partout et l’ensemble manque un brin de personnalité, de folie (on devine des influences évidentes par-ci par-là), mais force est de constater que pour une compositrice avec une filmographie somme toute assez modeste jusqu’à présent, le résultat est impressionnant et mérite qu’on s’y attarde un peu, car il ne fait aucun doute que Pinar Toprak est promise à un bel avenir à Hollywood, en espérant que les producteurs sauront l’engager pour des projets toujours plus ambitieux dans lesquels elle pourra s’épanouir pleinement !


---Quentin Billard