1-The Wendigo 4.50
2-The Maine Road 2.55
3-But The Cat Has No Hat 4.12
4-Underground Terrors 6.41
5-Fielding Fine 2.45
6-Scream for More 4.07
7-Dead Alive Again 3.53
8-Church Isn't Church 4.12
9-Un-Hallowed Even 3.09
10-Fouled Soil 4.43
11-Echo Angels 4.08
12-Just Not The Same 4.32
13-Watching the Dead Do 3.34
14-Die Daddy Die 4.30
15-Wasn't the Beginning? 4.32
16-Pet Sematary 3.24*

*Interprété par Starcrawler
Ecrit par Douglas Colvin
et Daniel Rey.

Musique  composée par:

Christopher Young

Editeur:

Paramount Music

Album produit par:
Christopher Young
Montage musique:
Ben Schor, Nicholas Fitzgerald,
Del Spiva

Orchestrations:
Jared Banta, Kostas Christides
Orchestrateur additionnel:
Michael ShlafmanProgrammation musique:
Max Blomgren, Jung J Lee
Score produit par:
Ben Schor

Artwork and pictures © 2019 Paramount Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
PET SEMATARY
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Christopher Young
« Pet Sematary » (Simetierre) est la deuxième adaptation au cinéma du roman de Stephen King publié en 1983. La première version était celle de Mary Lambert sortie au cinéma en 1989, et scénarisé par Stephen King lui-même, série-B mémorable et glauque aussi dérangeante que le roman lui-même. Il y eut une suite intitulée « Pet Sematary 2 » à nouveau réalisée par Mary Lambert en 1992, qui fut un échec cuisant en plus d’être manifestement une série-B horrifique grand-guignolesque réalisé à la va-vite. Il faudra finalement attendre 2010 pour qu’un projet de remake soit finalement annoncé. Stephen King ayant le vent en poupe depuis quelques années à Hollywood, surtout depuis le succès de la nouvelle version de « It » en 2017, c’était le moment idéal pour ressusciter « Pet Sematary », qui sortira finalement au cinéma en 2019. Réalisé par Kevin Kölsch et Dennis Widmyer – Juan Carlos Fresnadillo était pressenti pour réaliser le film dans sa première ébauche en 2013 - ce « Simetierre » nouveau cru s’éloigne quelque peu du roman de Stephen King et prend quelques libertés avec le récit original qui risque d’en décontenancer plus d’un. A ce sujet, le film a été mal vendu puisque la bande-annonce recyclait tous les plans quasiment copié-collés sur le film de 1989, sauf qu’en regardant le produit fini, il s’agit bien de pub mensongère car le film de 2019 est tout de même assez différent de l’ancien opus sur de nombreux points, même si la trame scénaristique est basiquement la même.

Louis Creed (Jason Clarke), sa femme Rachel (Amy Seimetz), leur fille de 8 ans Ellie et leur petit garçon de 2 ans Gage quittent Boston pour s’installer dans leur nouvelle maison à Ludlow, située dans une région rurale du Maine. Peu de temps après leur installation, Ellie découvre un cimetière pour animaux de compagnie derrière la maison, dans lequel des habitants de la région enterrent leurs animaux préférés lors d’étranges processions masquées (une tradition locale très ancienne). Au cours de ses premiers jours à l’hopital où il travaille comme docteur, Louis ne parvient pas à sauver Victor Pascow (Obssa Ahmed), un jeune étudiant victime d’un terrible accident de la route. Peu de temps après, Victor revient le hanter sous la forme d’un fantôme et l’avertit de ne surtout pas s’aventurer au-delà de son terrain, car un terrible danger le guette. Quelques jours plus tard, Louis découvre le cadavre de Church, le chat d’Ellie, en compagnie de leur étrange voisin, un vieil homme solitaire nommé Jud Crandall (John Lithgow).

Jud emmène alors Louis dans un vieux cimetière indien situé dans les marécages derrière le cimetière pour animaux et lui suggère d’y enterrer Church. Mais Louis et Jud ignorent encore qu’ils viennent de déclencher de terribles événements. Sur les conseils de sa femme Rachel, Louis décide alors de dire à Ellie que son chat s’est enfui, ce à quoi la petite fille répond que Church est toujours là et qu’il revient la voir à la fenêtre de sa chambre la nuit. Il réalise alors que le chat est revenu à la vie mais qu’il a changé. De son côté, Rachel est hantée par les souvenirs horribles de sa soeur Zelda, décédée accidentellement lorsqu’elle était enfant. La famille Creed doit ensuite vivre un drame terrible lorsqu’Ellie est renversée par un camion en plein milieu de la route. Abattus par cette terrible tragédie, Rachel emmène Gage chez ses parents tandis que Louis doit rester quelques jours à Ludlow et s’apprête à commettre l’irréparable en profanant la sépulture d’Ellie pour l’enterrer dans le cimetière indien.

UN REMAKE GLAUQUE MAIS INÉGAL

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce « Pet Sematary » version 2019 voit beaucoup plus loin et semble avoir été réalisé avec davantage de moyens que le film de Mary Lambert. La comparaison s’arrête là, car le film de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer prend de larges libertés avec le roman de Stephen King arrivé à mi-parcours. Si durant les 40 premières minutes l’histoire est approximativement la même (l’arrivée de la famille à Ludlow, le décès de Victor Pascow et les scènes où il revient avertir Louis d’un danger imminent, les flashbacks de Rachel au sujet de sa soeur Zelda), le scénario connaît un sévère volte-face vers le milieu du film en changeant des éléments clé de l’oeuvre originale. Étonnamment, ce n’est plus le petit Gage qui meurt renversé par un camion (comme dans le film de 89) mais bien Ellie. Par la suite, plusieurs éléments ont été ajoutés ou modifiés pour coller davantage à l’ambiance du nouveau film, parfois à tort ou à raison. Les deux réalisateurs ont manifestement voulu faire un film différent qui possède sa propre identité, d’où quelques prises de risque et de nombreuses libertés par rapport au livre de Stephen King. Ceux qui se plaignent que les remakes sont souvent des copié-collés peu inspirés des films originaux devront reconnaître que ce nouveau « Pet Sematary » s’éloigne quelque peu du film de Lambert.

A ce sujet, notez la façon dont les deux réalisateurs multiplient les fausses pistes et les clins d’oeil au film de 89 pour partir ensuite sur autre chose : cf. scène où Gage court vers la route lorsque le camion arrive, alors que c’est finalement Ellie qui est renversée, sans oublier la scène où le vieux Jud (quel plaisir de retrouver ce bon vieux John Lithgow) regarde sous le lit, avec ce gros plan sur son talon d’Achille, laissant croire que l’enfant va apparaître avec son couteau pour le mutiler comme dans l’ancien film, alors que la scène continue différemment...c’est plutôt malin de la part des deux cinéastes qui nous prennent alors au dépourvu avec un message évident adressé aux spectateurs : « nous réalisons notre propre film, nous ne voulons pas recycler l’ancien métrage de 1989 ! ». Message reçu !

« Pet Sematary » évoque toujours avec audace des thèmes dérangeants, et notamment la peur de la mort, la perte d’un enfant, la difficulté du deuil et les convictions rationalistes d’un médecin ébranlés par les mystères terrifiants d’un vieux cimetière indien – lié aux Micmacs - aux propriétés surnaturelles, hanté par l’ombre menaçante du Wendigo, un lieu obscur capable de faire revenir les cadavres à la vie, visiblement habités par un mal terrible. Kölsch et Widmyer travaillent particulièrement sur l’ambiance glauque du film en plongeant progressivement la famille Creed dans une série de drames dont ils ne parviendront pas à se relever.

Ici, chacun doit faire face à un traumatisme d’une façon ou d’une autre : Louis n’a pas réussi à sauver son patient gravement blessé, Rachel est hantée par la culpabilité suite au décès tragique de sa soeur Zelda (un élément largement plus présent dans ce film que dans celui de 89), Ellie s’inquiète de voir son chat Church devenu méchant et commence à ressentir un profond malaise dans leur nouvelle maison, sans oublier le vieux Jud, qui a bien du mal à oublier le décès de sa femme Norma. Avec une photographie bleuâtre mettant l’accent sur les scènes de nuit dans le cimeterre indien (ridiculement sous-éclairées et à peine « visibles » !), « Pet Sematary » joue la trame de la psychologie et de l’ambiance qui vous prendra aux tripes durant la première moitié du film.

En ce qui concerne toute la seconde partie, si vous êtes prêts à accepter les changements scénaristiques proposés par le film (le sort de Gage est remplacé par Ellie, la fin qui n’a plus rien à voir avec le livre), le long-métrage laissera un souvenir durable assurément, sans oublier quelques scènes choc, un soupçon de gore (mais pas trop) et les inévitables scare jumps (notamment avec le chat Church). « Pet Sematary » s’apprécie donc pour la qualité de sa réalisation qui délaisse les artifices et préfère se concentrer sur une atmosphère glauque et immersive dont on ne ressort pas indemne, en partie à cause de la gravité et du caractère dérangeant des thèmes abordés qui ne laisseront personne indifférent (la scène où Louis nettoie les cheveux de la petite Ellie revenue à la vie a quelque chose d’assez repoussant). Dommage que la fin soit finalement assez bâclée, on aurait préféré que les deux réalisateurs conservent la fin alternative (proposée sur le DVD et le Blu-Ray du film), qui s’avérait un brin plus subtile et plus appropriée dans le contexte du film. Hélas, si le film a été bien reçu à sa sortie aux Etats-Unis, la critique en France a été peu tendre envers « Pet Sematary ». Pourtant, le film n’a rien à envier à son prédécesseur, loin de là, et s’avère être un film d’horreur psychologique ultra glauque et réellement impressionnant, auquel on doit laisser une chance pour enfin l’apprécier à sa juste valeur.

LE RETOUR DE CHRISTOPHER YOUNG

C’est le grand Christopher Young qui s’est vu confier l’écriture de la musique du long-métrage de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer, un choix imposé par les deux réalisateurs qui sont des fans des musiques horrifiques de Chris Young et des films de Sam Raimi dans les années 80/90 et qui souhaitaient donc travailler avec le compositeur vétéran du genre, dont le dernier film hollywoodien, « Deliver Us from Evil », remontait quand même à 2014 (Young composera entre temps les musiques des deux blockbusters chinois « The Monkey King » et « The Monkey King 2 »). On ne peut donc qu’applaudir les deux cinéastes pour avoir enfin permis à Christopher Young de revenir sur le devant de la scène après des années d’absence, renouant avec son genre de prédilection sur lequel il oeuvre depuis plus de 30 ans à Hollywood : le cinéma d’épouvante.

Premier point qu’il faut souligner, et c’est une vraie habitude avec Chris Young : la musique est complètement réarrangée sur l’album pour favoriser une certaine qualité d’écoute. En comparant avec le film, certains morceaux sont complètement différents ou ont été remixés de manière plus ambitieuse sur l’album, avec des sonorités supplémentaires et des montages inédits. Ce n’est donc pas la première fois que Young propose un album bien différent de ce que l’on entend dans le film : c’est aussi ce qu’il avait fait pour « Deliver Us From Evil » (2014) et surtout « Sinister » (2012). Première constatation, la musique est placée sans grande originalité particulière sur les images dans le film, parfois utilisée de manière quasi inconsciente, mixée bas mais pourtant omniprésente, renforçant la tonalité lugubre et glauque du métrage.

ANALYSE DE LA MUSIQUE

Visiblement, l’approche de Young sur « Pet Sematary » est résolument expérimentale et bruitiste : beaucoup de synthétiseurs, de samples de voix (peu perceptibles dans le mix du film hélas) et quelques éléments orchestraux (principalement des cordes et des solistes, dont un piano, une harpe, etc.). A la première écoute, ne vous attendez pas à retrouver ici le Chris Young flamboyant et déchaîné de « Hellraiser », « The Fly II » ou « Drag Me To Hell ». On est plus proche ici des expérimentations électro-acoustiques de « Sinister », « Exorcism of Emily Rose » ou des samples vocaux étranges de « Invaders from Mars ». Fidèle à son goût pour la musique concrète et le langage avant-gardiste des années 50/60 (celui de Penderecki, Ligeti, Xenakis ou Lutoslawski), Chris Young compose pour « Pet Sematary » une partition d’ambiance pure et dure, extrêmement noire, pesante, lugubre et sans espoir, où plane continuellement l’ombre de la mort et du surnaturel. Le film s’ouvre au son du thème principal, mélodie délicate pour piano évoquant la famille Creed au début de l’histoire à leur arrivée à Ludlow (« Fielding Fine »). L’écriture rappelle ici, non sans nostalgie, l’ouverture de « Jennifer 8 » (1992), qui fut l’un des premiers scores thriller majeur de Chris Young au début des années 90, avec une utilisation similaire d’un piano intimiste et mélodique. « Fielding Fine » se veut rassurant, évoquant la chaleur familiale avec un certain minimalisme, le calme avant la tempête. De la même façon, « The Maine Road » évoque la famille avec un thème s’apparentant à une douce berceuse mélancolique et rêveuse sur fond de cordes sombres et de harpe.

Les deux autres éléments majeurs du score ne sont pas des mélodies mais plutôt des éléments musicaux clé. Le premier est celui associé au cimetière indien : Young dévoile les sonorités de ce lieu maudit et occulte dans « The Wendigo », en évoquant la culture des natifs américains qui habitèrent sur ces terres il y a très longtemps à l’aide d’instruments divers manipulés ensuite par l’électronique : percussions, flûte ethnique, tom-tom, chimes, etc. Les sonorités du cimetière indien sont développées dans l’impressionnant « Underground Terrors », 6 minutes d’ambiance et d’atmosphère glauque et oppressante, qui joue sur une retenue et une économie de moyens mais d’une incroyable intensité dans le film. A noter ici les pulsations électroniques martelés de manière subliminale comme une sorte de battement de coeur, sans oublier tout le sound design autour de l’électronique et des nappes sonores qui rappellent clairement le travail de Chris Young sur « Sinister ». L’autre idée majeure du score c’est la signature sonore associé au chat Church.

On retrouve son motif dans « But the Cat Has no Hat » (à noter comme toujours sur les albums de Young les jeux de mots foireux dans les titres de ses morceaux!). Pour parvenir à confectionner ce son sinistre grave que l’on entend au début du morceau, Young a enregistré des sons de contrebasses et de violoncelles qu’il a ensuite déformé en traitement audio pour obtenir une sorte de grondement évoquant celui d’un chat de mauvais poil. Ce motif sonore reviendra tout au long du film pour suggérer la présence menaçante du chat-zombie. C’est assurément l’un des éléments les plus mémorables de la partition de « Pet Sematary » (d’ailleurs l’album omet certains passages liés à l’animal entendus dans le film…).

Autre élément clé : l’utilisation des voix, nombreuses tout au long de la partition, mais plus aisément perceptibles sur l’album que dans le film. « Scream for More » est un morceau majeur de « Pet Sematary », principalement construit autour des voix féminines évoquant aussi bien les flashbacks de Rachel au sujet de sa sœur Zelda que de la petite Ellie lorsqu’elle ressuscite après son passage au cimeterre indien. Ce n’est pas la première fois que Christopher Young utilise les voix de cette façon, il l’avait fait notamment sur la musique rejetée de « Invaders from Mars » (1986) et surtout le film « The Uninvited » (2008). Dans « Scream for More », Young utilise une chorale féminine a cappella en multipliant des clusters mystérieux façon « Requiem » de Ligeti avec des effets vocaux divers d’une soliste : respirations bruyantes, chuchotements et gémissements évoquant l’angoisse d’une femme, avec beaucoup de samples de voix traitées de différentes façons, et ces voix qui semblent naître puis disparaître à tour de rôle dans le mix. C’est probablement l’un des meilleurs passages de « Pet Sematary », bien que très proche d’un morceau similaire dans « The Uninvited ». « Dead Alive Again » reprend le piano du début de manière plus tragique avec une retenue poignante sur fond de nappes funèbres évoquant la mort d’un être cher. Dans « Church Isn’t Church », Young expérimente de nouveau en jouant sur les sons qu’il rend reconnaissable, suggérant l’idée que les êtres revenus du cimetière indien n’ont plus rien d’humain.

A noter ici un motif de 3 notes répétées de manière étrange, utilisé pour la scène où Jud, paniqué, comprend que Louis a ramené Ellie du cimeterre et court s’enfermer chez lui. Ici, Young déstructure les sons en jouant sur les coupures nettes comme si les sons étaient « brisés », chaotiques et désorganisés, ou que la bande qui joue la musique était endommagée. Effet immédiat sur l’auditeur : le compositeur cherche à nous déstabiliser au maximum, dans le film comme sur l’album, et joue sur le caractère imprévisible de ses sons. Dans « Un-Hallowed Even », Young développe une étrange mélodie mystérieuse chantée par la jeune soliste Chrysilia Kallis, une sorte de berceuse mélancolique accompagnée de cordes mixées de manière distante pour les rendre plus mystérieuses et inquiétantes.

A l’instar du film, Young joue sur la psychologie et évoque les sentiments enfouis des personnages avec une musique viscérale qui semble vouloir aller au plus profond de leurs âmes en évoquant chacun de leurs tourments. Les sonorités du cimetière reviennent dans « Fouled Soil » mélangées aux voix féminines fantomatiques et horrifiantes qui nous plongent dans une ambiance de cauchemar pur, le tout sans jamais verser dans la cacophonie – il s’agit de la scène où Proscow amène Louis à la frontière du cimetière pour lui dire de ne pas aller à l’endroit où la terre est souillée et où les morts marchent – les morceaux présentés sur l’album étant en fait des montages confectionnés à partir de différents segments musicaux du film.

UNE CONCLUSION QUI MET MAL A L’AISE

Il y a un sentiment de pureté et d’innocence dans les voix éthérées de « Echo Angels » bien avant que la vie des Creed bascule dans l’enfer, tandis que « Just Not the Same », « Watching the Dead Do » et « Die Daddy Die » accompagnent le dernier acte du film de manière glauque et intense, reprenant les principales idées sonores du score de Chris Young – à noter les cordes stridentes et dissonantes de « Watching the Dead Do », typiques du compositeur – les percussions et les sonorités tribales du cimetière indien reviennent une dernière fois dans « Die Daddy Die » qui semble surgir tout droit d’une cérémonie occulte, véritable point culminant de l’angoisse dans le film à l’atmosphère complètement surréaliste. « Wasn’t the Beginning », plus orchestrale que le reste de la partition, devait illustrer la fin alternative qui n’a pas été retenue pour le montage cinéma du film, alors que la famille était réunie dans de bien terribles circonstances.

Au final, on ressort convaincu par l’écoute de « Pet Sematary » qui fait son boulot correctement dans le film sans faire pour autant des étincelles. Heureusement, Chris Young a eu la brillante idée de développer son travail sur l’album et d’ajouter des passages non utilisés pour le film ou réarrangés différemment. Le souci c’est que le compositeur ne prend aucun risque particulier sur le film et nous propose une musique d’ambiance glauque et lugubre dans la continuité de « Deliver Us from Evil », « Sinister », « Exorcism of Emily Rose » et « The Uninvited », mais sans éclat particulier. Ce n’est donc pas le nouveau chef-d’oeuvre attendu du compositeur, mais « Pet Sematary » marque néanmoins un retour assez convaincant de Christopher Young dans le registre de l’épouvante qu’il affectionne tant, en espérant que ce film lui permettra enfin de revenir sur le devant de la scène hollywoodienne !


---Quentin Billard