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1-Parabellum (Opening Titles) 0.48
2-Tick Tock Mr. Wick 3.11 3-Taxi Ride 2.47 4-Excomunicado 1.25 5-Rain Chase 1.40 6-Antique Gun Assembly 1.25 7-J.W. Horse Whisperer 2.05 8-Dance of the Two Wolves 1.47 9-The Adjudicator 2.54 10-Wick in Morocco 2.07 11-Kill What You Love 2.20 12-Continental Morocco 3.39 13-Desert Walk 2.10 14-Elder Tent Offering 4.55 15-He Shot My Dog 1.20 16-Grand Central Station 2.18 17-Cycle Samurais 4.06 18-The Glass House 4.37 19-Deconsecrated 3.18 20-Winter At The Continental 2.50 21-Shotgun Hot Tub 3.22 22-Glass House Fight 4.12 23-Zero Vs Wick 4.44 24-Really Pissed Off (End Credits) 1.37 Musique composée par: Tyler Bates/Joel J. Richard Editeur: Varèse Sarabande VSD2099548 Produit par: Tyler Bates, Joel J. Richard Préparation musique: Matias Ambrogi-Torres Superviseur musique: Kevin Edelman Monteur musique: Richard Henderson Musique additionnelle: Joanne Higginbottom, Lorena Perez Batista Artwork and pictures © 2019 Summit Entertainment/Thunde Road Pictures/87Eleven/Lionsgate/TIK Films. All rights reserved. Note: *** |
JOHN WICK CHAPTER 3 :
PARABELLUM
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Tyler Bates/Joel J. Richard
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Après deux épisodes ultra violents et survoltés, la franchise « John Wick » continue avec ce troisième épisode intitulé « John Wick : Parabellum », à nouveau confié à Chad Stahelski et sorti en salles en 2019. Le film offre l’occasion au réalisateur de développer davantage l’univers et les codes des deux précédents films, explorant davantage toute la mythologie autour de l’organisation secrète nommée « la Grande Table » et le Continental Hotel à New York. Le film démarre peu de temps après la fin de « John Wick 2 » : une heure avant d’être excommunié parce qu’il a tué Santino D’Antonio au Continental Hotel en ayant enfreint les règles de la communauté – et éliminé par la même occasion un membre de la Grande Table – l’insaisissable John Wick (Keanu Reeves) tente par tous les moyens de quitter Manhattan en vie avant que sa tête soit mise à prix pour la modique somme de 14 millions de dollars. Poursuivi par une multitude de tueurs venus du monde entier, John se réfugie à la bibliothèque municipale de New York et met la main sur un précieux collier avec un crucifix et un mystérieux médaillon caché dans un livre. Durant son trajet, Wick doit affronter une horde de tueurs venus des quatre coins du globe et se rend ensuite dans un théâtre dirigé par la « Directrice » alias Jardani Jovanovic (Anjelica Huston), à qui il remet le précieux crucifix et implore son aide pour fuir le pays.
Marqué du fer rouge et ayant utilisé tous ses derniers privilèges, John se rend ensuite à Casablanca où il retrouve Sofia Al-Azawar (Halle Berry), une ancienne amie qui dirige désormais le Continental Hotel de cette ville. Au même moment, une adjudicatrice envoyée par la Grande Table (Asia Kate Dillon) arrive à New York et annonce au Bowery King (Laurence Fishburne) et à tous ceux qui ont aidé John Wick d’une façon ou d’une autre qu’ils disposent de sept jours pour quitter leurs fonctions, sous peine de quoi ils seront purement et simplement éliminés. A Casablanca, Sofia aide John et organise une rencontre avec le Grand Maître (Said Taghmaoui) afin de lui demander d’abandonner la prime mise sur sa tête. Durant leur périple, John et Sofia rencontrent Berrada, un haut membre de la Grande Table qui leur révèle qu’ils pourront trouver le Grand Maître en errant dans le désert. Un peu plus tard, John rencontre enfin le leader de la Grande Table et révèle ses intentions : il veut rester en vie pour se souvenir de l’amour qui le liait autrefois à sa femme défunte. Le Grand Maître accepte de pardonner John Wick en échange d’une nouvelle mission : il devra tuer son mentor Winston (Ian McShane) et travailler pour la Grande Table jusqu’à son dernier jour. Pendant ce temps, l’adjudicatrice a recruté le tueur Zero (Mark Dacascos) et deux de ses élèves afin d’accomplir la volonté de la Grande Table. UN TROISIÈME ÉPISODE EN GUISE D’APOTHÉOSE « John Wick : Parabellum » pourrait bien être le meilleur épisode de la franchise de Lionsgate et Thunder Road Pictures, tout simplement ! Encore une fois, Chad Stahelski révèle son talent indéniable pour filmer des scènes d’action et des chorégraphies de combat monumentales. Le fait même que Stahelski soit lui-même un cascadeur à l’origine a probablement contribué au succès des scènes d’action de « John Wick » : le cinéaste a une compréhension particulière de la construction des combats qu’il chorégraphie avec une maestria devenue rarissime de nos jours à Hollywood. On sent même ici l’influence manifeste du cinéma d’action indonésien et notamment ceux des « The Raid » de Gareth Evans. Ce n’est d’ailleurs probablement pas un hasard si Yayan Ruhian et Cecep Arif Rahman font une apparition dans le film (ils jouent les deux élèves de Zero), deux acteurs-clé et artistes martiaux spécialistes du Pancak Silat qui apparaissaient déjà dans « The Raid » (deux fois pour Ruhian) et « The Raid 2 : Berandal ». Niveau casting, on retrouve quelques têtes bien connues comme Halle Berry, qui se voit confier ici l’un de ses meilleurs rôles de ces 10 dernières années en tueuse badass qui livre quelques scènes de combat mémorables durant la séquence centrale à Casablanca avec ses fidèles chiens. On retrouve également le vétéran Mark Dacascos en tueur à l’humour noir grinçant, acteur spécialiste des films d’action et d’arts martiaux dans les années 90. N’oublions pas également l’acteur chinois Tiger Chen, qui fut assistant chorégraphe des combats sur « The Matrix » en 1999 et devenu un ami de Keanu Reeves (ce qui explique probablement sa participation au film). Le film est un déluge d’action et de combats encore plus virtuoses que dans les précédents épisodes. Chad Stahelski et son équipe repoussent les limites du genre et n’hésite pas à faire référence aux grands classiques du cinéma d’action (il y a du « Enter the Dragon », du « The Raid » et un peu de John Woo dans ce film) pour chorégraphier son film avec une main de maître. Le scénario n’est pas en reste et explore judicieusement l’envers du décor : on en sait davantage sur le fonctionnement interne de la mystérieuse organisation secrète d’assassins connue sous le nom « La Grande Table » et qui sévit dans le monde entier. On découvre toujours plus les règles de l’organisation et du Continental Hotel, le film révélant par ailleurs que des hôtels similaires soumis aux mêmes règles se trouvent dans d’autres pays du monde. Quand à Keanu Reeves, il est plus que jamais au sommet de sa forme, enchaînant les scènes d’action avec une virtuosité et une brutalité hallucinante. Comme dans les deux films précédents, « John Wick Parabellum » essaie de rendre la violence le plus réaliste possible et à ce sujet, cela fait particulièrement mal : entre l’assassin qui se fait planter un couteau dans l’oeil, le personnage de Laurence Fishburne défiguré à coup de lame et le colosse qui se fait tuer à coup de livre qui sectionne la moitié de sa mâchoire dans la bibliothèque au début du film, « John Wick Parabellum » possède des arguments indéniables. Ajoutons à cela des gunfights virtuoses sur fond de musique d’Antonio Vivaldi et vous obtenez l’un des meilleurs films d’action de l’année ! Détail intéressant : John Wick est évidemment la cible des assassins du monde entier mais suscite également le respect de ses combattants, comme cette scène vers la fin du film dans la pièce aux miroirs – empruntée au combat final de « Enter the Dragon » avec Bruce Lee – où Wick affronte les deux élèves de Zero qui, vaincus, le saluent et décident de quitter le combat par respect pour leur puissant adversaire. On regrettera néanmoins les cabotinages à outrance de Mark Dacascos dans un personnage qui surjoue quelque peu (était-ce vraiment nécessaire?) face à un Wick plus mutique et peu habitué à enchaîner les répliques à vitesse grand V comme le fait son adversaire, un peu trop bavard. Toujours est-il que la franchise marque un point avec ce troisième épisode très réussi, à ne surtout pas manquer ! Les bons films d’action deviennent rares de nos jours à Hollywood... LE RETOUR EN FORCE DE BATES ET RICHARD La partition musicale de « John Wick Parabellum » est à nouveau confiée à Tyler Bates et Joel J. Richard qui prolongent leur travail sur les deux premiers épisodes pour une nouvelle partition électro/rock tonitruante et survoltée. Au niveau de l’esthétique, le travail des deux compositeurs est globalement similaire à ce qu’ils ont déjà fait sur les deux précédents opus. Ici, comme pour « John Wick » et « John Wick 2 », la musique se compose essentiellement d’un ensemble incluant guitares électriques, batterie, basse avec une partie de synthétiseurs, de loops électro et de rythmes techno nerveux et incisifs, sans oublier un travail de sound design typique des musiques d’action modernes d’aujourd’hui. Pas de surprise, avec « John Wick : Parabellum », on retrouve le même style et les idées issues des précédentes partitions. ANALYSE DE LA MUSIQUE Le ton est donné dès l’ouverture du film dans « Parabellum (Opening Titles) » : on retrouve ici le fameux thème musical de John Wick exposé en 48 secondes sur fond de batterie rock et de samples électro, avec le ton dramatique et déterminé du thème et le caractère rock/électro de l’arrangement pour le générique de début du film. Dès « Tick Tock Mr. Wick », la tension est rapidement installée à l’écran alors que Wick court comme un dératé dans les rues de la ville à la recherche de la bibliothèque. Bates et Richard suggèrent ici la tension à l’aide de pulsations incessantes, de sonorités électroniques sombres et d’allusions au thème principal. La scène en taxi de « Taxi Ride » prolonge les idées de « Tick Tock Mr. Wick » en instaurant un climat d’urgence un peu désespéré, à grand renfort de sound design et de loops électro. A 1:11, Bates et Richard lancent un rythme électro/rock qui s’évapore très vite comme pour mieux suggérer un sentiment de chaos, de panique et d’instabilité dans la musique comme sur les images. « Excomunicado » rappelle l’idée que Wick a été excommunié par la Grande Table et fait monter davantage la tension, en reprenant le thème dramatique principal à 0:47. on ressent ici le côté un peu désespéré mais ultra déterminé et badass du personnage brillamment campé à l’écran par Keanu Reeves. « Rain Chase » est le premier morceau d’action majeur de « John Wick : Parabellum » pour l’une des premières scènes d’affrontements et de violentes poursuites sous la pluie, dans les rues de New York. « Antique Gun Assembly » illustre de manière plus cool la scène du montage où Wick prépare ses armes avec l’aide d’un nouveau complice à grand renfort de rythmes pop/électro/rock et de guitares. Le tempo s’accélère dans « J.W. Horse Whisperer » où le travail autour du sound design devient plus intense, tout comme les sonorités saturées des guitares électriques ou des rythmes plus nerveux. « The Adjudicator » illustre quand à lui l’arrivée de l’adjudicatrice envoyée par la Grande Table pour remettre de l’ordre dans les affaires de l’organisation. Tyler Bates et Joel J. Richard utilisent ici de manière plus inattendue des rythmes martiaux et des samples de voix pour suggérer la présence de la mystérieuse et menaçante représentante de la Grande Table, avec l’apport de quelques cordes. La musique devient ici plus sombre et oppressante – notamment grâce aux sonorités des cordes - ne laissant planer aucun doute quand aux réelles motivations de l’adjudicatrice. « Wick in Morocco » nous amène à la deuxième partie du film, lorsque Wick arrive à Casablanca pour retrouver Sofia et chercher le Grand Maître après avoir rencontré Berrada. Bates et Richard illustrent bien évidemment l’arrivée au Maroc à grand renfort de sonorités orientales/arabisantes, incluant des samples de voix et de percussions ethniques. Ici aussi, les deux compositeurs maintiennent une tension permanente comme pour rappeler que John Wick est sans arrêt sous pression avec une épée de Damoclès au dessus de la tête, menacé constamment par des milliers d’assassins lancés à ses trousses, alors que sa tête est mise à prix pour 14 millions de dollars. Heureusement, l’ambiance s’apaise un temps dans « Kill What You Love » pour la scène où Wick parle avec Sofia, avant de revenir aux sons rock/électro dans l’atmosphérique « Continental Morocco ». « Desert Walk » accompagne ensuite Wick dans sa traversée du désert marocain, à la recherche de l’énigmatique Grand Maître. Les deux compositeurs mettent l’accent ici sur les nappes sonores et des cordes mystérieuses et planantes, incluant quelques sonorités orientales très réussies. La rencontre avec le Grand Maître a bel et bien lieu dans « Elder Tent Offering » où l’ambiance devient plus apaisée voire méditative, notamment à travers l’utilisation de samples de voix planantes et de sound design plus vaporeux. A noter l’emploi de la cithare vers la fin de « Elder Tent Offering » et au début de « He Shot My Dog », qui se transforme par la suite en morceau d’action aux rythmes électro/techno plus agressifs. Wick revient ensuite à New York dans « Grand Central Station » où la tension est maintenue constamment, tandis que « Cycle Samurais » illustre le personnage de Zero et ses deux élèves lancés à la poursuite de Wick. Les rythmes deviennent ici plus nerveux, avec des samples saturés et des percussions plus agressives pour un autre morceau d’action purement électro, parsemé de multiples rebondissements rythmiques intéressants (par exemple vers 3:23) reflétant la violence des affrontements. « Deconsecrated » illustre la scène où l’adjudicatrice annonce à Winston que le Continental Hotel est officiellement désacralisé et que les règles sont suspendues pour l’ensemble du bâtiment et tous ses occupants. On retrouve ici le thème de John Wick exposé de manière similaire au « Opening Titles ». « Winter At The Continental » illustre la longue fusillade dans le Continental Hotel avec Wick et Winston affrontant les hommes de main de la Grande Table en combinaisons blindées. Tyler Bates et Joel J. Richard ont ici l’idée de reprendre une pièce baroque d’Antonio Vivaldi – "L'Hiver", issue de ses fameuses « 4 Saisons » - qu’ils remixent à la sauce électro pour accompagner la scène. Véritable chorégraphie survoltée de combat, « Winter At The Continental » vient rappeler le souci artistique de Chad Stahelski dans la façon dont il montre les combats à l’écran, la musique n’étant qu’un simple prolongement évident de cette vision – et aussi l’un des moments les plus mémorables du score de « John Wick Parabellum » - L’action se prolonge dans l’agressif « Shotgun Hot Tub », autre morceau électro/techno survolté parsemé de loops, de guitare électrique et de percussions déchaînées. L’affrontement entre Wick, Zero et ses deux disciples est illustrée dans « Glass House Fight », accompagné de percussions et de rythmes électro nerveux. Idem pour « Zero Vs. Wick », qui débute au son de guitares électriques tendance « western », symbolisant le duel entre les deux adversaires. Ici aussi, la musique accompagne chaque mouvement, chaque action en multipliant les rebondissements rythmiques de manière très efficace mais sans originalité particulière. UNE CONCLUSION PLACÉE SOUS LE SIGNE DE L’ACTION Le film touche à sa fin dans « Really Pissed Off (End Credits) », permettant à Tyler Bates et Joel J. Richard de conclure cette troisième aventure en reprenant une dernière fois le thème de John Wick dans un ultime arrangement électro/rock très réussi et très déterminé. Ainsi donc, les deux compositeurs prolongent leur travail des deux précédents opus et proposent une partition assez similaire pour « John Wick Parabellum », sans aucune originalité particulière. Il y a certes de bonnes idées, mais l’ensemble sent le réchauffée à plein nez et n’apporte rien de plus que ce que l’on a déjà entendu auparavant. Cet amoncellement constant de percussions, de rythmes électro, de loops, de rock et de sound design semble quelque peu tourner en rond, même si le résultat à l’écran est absolument et indéniablement impeccable. Seulement voilà, Tyler Bates et Joel J. Richard sont clairement en mode « pilotage automatique » et multiplient le sound design et les loops sont trop d’inspiration particulière. Heureusement que le thème principal de John Wick est toujours présent, sous peine de quoi la musique tomberait très rapidement dans l’oubli et susciterait l’indifférence la plus totale. Ainsi donc, le score de « John Wick Parabellum » est à réserver en priorité aux aficionados hardcore des deux premiers films et à ceux qui apprécient surtout les musiques d’action électro/rock modernes, même si dans le genre on a déjà entendu bien mieux et bien plus audacieux dans le traitement des sons et des rythmes. Correct sans plus, donc ! ---Quentin Billard |