1-Welcome To Marwen 2.00
2-You Are Saved 3.40
3-Finally Got It Right 2.47
4-New Girl In Town 1.34
5-Deja Spills Some Milk 2.28
6-Magic 2.30
7-You Got This 1.15
8-Rise and Shine 1.58
9-Saved 2.20
10-Never Love You
The Way I Do 1.29
11-One Big Misunderstanding 1.42
12-Goodnight Girls 2.13
13-Hate Crime 2.03
14-Beautiful Moon 3.18
15-Crippled By Fear 4.20
16-Hogie vs Meyer Part 1 4.12
17-Hogie vs Meyer Part 2 3.53
18-Wake Up Sweetheart 1.17
19-They Can't Hurt Me 1.05
20-Marwencol 3.59
21-Welcome to Marwen
End Credits 7.19

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

Intrada INT 7151

Coordinateur score:
David Bifano
Préparation musique:
Bethany Brinton, Luke Flynn
Orchestrations:
Mark Graham, William Ross
Musique additionnelle:
Wolfgang King
Mixage score:
Dennis S. Sands

Artwork and pictures © 2018 Universal Studios. All rights reserved.

Note: ***
WELCOME TO MARWEN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
Cela fait maintenant depuis plusieurs années que le cinéma de Robert Zemeckis assume pleinement ses deux visages : ses films de ces 15 dernières années ont essentiellement été des films d’animation utilisant les technologies de pointe comme la capture motion (« The Polar Express », « Beowulf », « A Christmas Carol ») et des films plus intimistes mettant en scène des personnages mémorables ou pittoresques (« Flight », « The Walk », « Allied »). « Welcome to Marwen » s’avère faire partie de la seconde catégorie. Il s’agit d’un biopic retraçant l’histoire vraie de Mark Hogancamp (Steve Carell), un ancien G.I. victime d’une terrible agression le 8 avril 2000 à la sortie d’un bar. Après avoir été sauvagement tabassé par cinq jeunes néo-nazis parce qu’il a avoué aimer porter des chaussures de femme, Mark est ressorti du coma frappé d’amnésie. Traumatisé par son agression, Mark se réfugie depuis des années dans un monde imaginaire à travers le village fictif de Marwen en Belgique durant la Seconde Guerre Mondiale, qu’il a entièrement construit de ses propres mains et qu’il prend régulièrement en photo. Marwen est entièrement peuplé de poupées représentant symboliquement les femmes de l’entourage et du passé d’Hogancamp.

Dans le monde de Marwen, Mark est représenté par le jouet Captain Hogie, un soldat américain accompagné de l’étrange sorcière belge Deja Thoris (Diane Kruger). A la suite d’une attaque nazie, Hogie atterrit dans le village et est recueillie par les femmes G.I. qui y habitent : Julie, Caralala, Anna, Roberta et Suzette. Mais la vie à Marwen n’est pas de tout repos, car les soldats nazis ne sont jamais très loin. Pour Mark, tout commence à changer le jour où il fait la connaissance de Nicol (Leslie Mann), sa nouvelle voisine dont il tombe éperdument amoureux. Cette dernière se lie d’amitié avec Mark et se fascine pour son travail de photographies et de reconstitution de maquettes et de jouets. Une nouvelle habitante rejoint finalement Marwen : la poupée Nicol, qui vit une romance avec Hogie. Seulement voilà, Mark est rattrapé par la réalité lorsque son avocat lui rappelle que le procès de ses agresseurs a lieu dans quelques jours et qu’il est impératif qu’il y soit afin que ces cinq hommes soient condamnés sévèrement.

L’IMAGINAIRE ET LA RÉALITÉ

Sorti en 2018, le nouveau long-métrage de Robert Zemeckis a coûté entre 39 et 50 millions de dollars et n’en a rapporté que 13 dans le monde entier. Face à l’échec commercial du film, une question se pose : pourquoi un projet aussi atypique de la part du réalisateur ? Il faut quand même bien reconnaître que « Marwen » est un film très spécial, tellement spécial qu’une fois le récit achevé, on ne sait pas trop quoi en penser : bon film ? Métrage raté ? Histoire bancale ou au contraire très intelligemment construite ? En s’inspirant de l’histoire vraie de Mark Hogancamp, déjà racontée dans le documentaire « Marwencol » (2010) de Jeff Malmberg, Zemeckis se voit offrir l’occasion d’associer enfin les deux axes majeurs de son cinéma de ces dernières années : l’animation et le drame intimiste. Comme il l’avait déjà fait avec « Forrest Gump » en 1994, Zemeckis décrit ici le portait d’un homme mentalement diminué, sauf qu’ici il s’agit d’une situation totalement différente : Steve Carell incarne Mark Hogancamp, un homme blessé et traumatisé par une violente agression qui a détruit sa vie et dont il ne parvient pas à se défaire, d’autant que le procès de ses agresseurs approche et qu’il est incapable de se retrouver en face de ses anciens bourreaux.

Ainsi, pour échapper à son traumatisme, Hogancamp s’est offert une issue de secours en imaginant le monde du village de Marwen avec ses poupées, ses jouets et ses maquettes de maison réalistes évoquant une petite bourgade belge au temps de la Seconde Guerre Mondiale. L’essentiel du film repose ainsi entre une alternance des séquences animées avec les jouets et les poupées en plastique et les scènes dans le monde réelle. Celles dans la réalité sont plutôt mornes et lentes, celles dans le monde imaginaire sont perpétuellement en mouvements, pleines d’aventure rocambolesques à la fois touchantes et violentes. La guerre contre les nazis que Mark s’imagine à travers l’objectif de son appareil photo reflète ses propres souffrances contre lesquelles il tente de lutter en vain, atteint du stress lié à un syndrome post-traumatique. Il faut saluer encore une fois l’exploit technique du film à travers la capture motion des scènes animées, d’un réalisme à couper le souffler. L’auteur de « Roger Rabbit » et de « The Polar Express » n’a rien perdu de son talent et de sa fascination pour les technologies numériques lui permettant de repousser toujours plus les limites de ce qu’il peut filmer, et en ce sens, « Welcome to Marwen » est une pure réussite.

UN SCENARIO DOUBLE FACE

Concernant le scénario, c’est une toute autre histoire. En mettant en place sa mécanique bien huilée d’une alternance répétitive réalité/imaginaire, le film tourne rapidement en rond et s’essouffle au cours d’une section centrale monotone. A l’instar du personnage campé brillamment par Steve Carell. Habitué aux rôles de comique, l’acteur se prête cette fois-ci à un registre plus sombre et dramatique dans lequel on l’a plus rarement vu au cinéma, ce qui prouve qu’il possède plus d’une corde à son arc. Hélas, le récit patauge et hésite trop souvent entre différents axes : la violence des combats imaginaires contre les nazis, la love story imaginaire avec Nicol – hélas très nunuche et kitsch – l’aspect conte de fée (la sorcière belge), l’évocation du traumatisme de Mark, ses amies qui tentent de l’aider et le discours féministe d’Hogancamp (qui considère que les femmes sont là pour sauver le monde) et bien sûr les scènes plus fantaisistes dans lesquelles Zemeckis renoue avec son cinéma d’antan et cite carrément « Back to the Future » lors d’une séquence finale où Mark reconstitue en jouet la Delorean du film culte de 1985. Il y a aussi pas mal de « Forrest Gump » dans la mise en scène et le déroulement de l’histoire, et un côté « Allied » pour les scènes de bataille contre les nazis en plastique, mais le problème vient surtout de ces ruptures de ton incessantes et maladroites. Le film hésite trop souvent entre tous ces thèmes et nous perd en route, à tel point qu’on finit par se demander ce qu’on est en train de voir : comment prendre le film ? Est-ce un drame ? Un film d’aventure ? D’animation ? De romance ? De suspense ? A trop vouloir toucher à tout comme un gamin hyper actif qui ne peut rester 2 secondes au même endroit, « Welcome to Marwen » se disperse et nous rend très sceptique. Il faut néanmoins reconnaître que le film est bien plus malin qu’il n’y paraît.

Certes, il y a des ruptures de ton maladroites (on passe par exemple de séquences gnangnan avec Hogie et Nicol à une scène où Mark regarde une série TV porno), certes, il y a des moments un peu trop larmoyants ou nunuches – du genre qu’on ne croyait même plus revoir dans un film en 2019 – certes c’est parfois un peu trop manichéen - la séquence finale du tribunal, avec les cinq accusés qui baissent la tête durant le discours poignant d’Hogie du genre « c’est pas bien ce qu’on a fait, on a été très vilains » alors qu’on imagine très bien que les choses ne se sont sûrement pas déroulées de cette façon dans la vraie vie – mais il faut également reconnaître l’habileté avec laquelle Zemeckis parvient à faire surgir constamment l’imaginaire dans la réalité ou inversement, à tel point que l’on se demande parfois si certaines scènes dans le monde réel ne sont pas tout simplement fantasmées par Mark lui-même. Dommage néanmoins que cette ambiguïté fiction/réalité n’ait pas été davantage travaillée dans le scénario. Les fantasmes de Mark sont bien retranscrits à l’écran (les poupées sexy, la vision fantasmée des femmes, le fétichisme des chaussures féminines, la thématique LGBT, etc.) mais on aurait aimé que le film aille plus loin car malgré toutes ses bonnes idées, on se heurte souvent à l’aspect très lisse des scènes animées malgré une technique irréprochable et un pseudo sentimentalisme un peu typique de Zemeckis mais terriblement désuet aujourd’hui en 2019. Conclusion : on comprend mieux pourquoi le film n’a pas marché. Reste à savoir si le temps jouera en sa faveur et si le métrage de Zemeckis sera réévalué dans les années à venir ou jouira d’un quelconque statut d’oeuvre incomprise.

LE RETOUR D’UN SILVESTRI EN PLEINE FORME

« Welcome to Marwen » offre l’occasion à Robert Zemeckis de retrouver son fidèle compositeur depuis toujours, Alan Silvestri, avec lequel il travaille depuis « Romancing the Stone » en 1984. 35 ans d’une collaboration spectaculaire et incroyable, avec des œuvres mémorables comme « Back to the Future », « Who Framed Roger Rabbit », « Forrest Gump », « Contact », « Cast Away », « The Polar Express » ou « Beowulf ». A la première écoute de la nouvelle partition d’Alan Silvestri pour « Marwen », aucun doute possible : le compositeur américain affiche un retour en grande pompe, boosté par l’énergie du film et son caractère fantaisiste, étrange et ambigu. La partition de Silvestri oscille principalement entre les morceaux d’aventure aux rythmes martiaux typiques du compositeur et la thématique plus intimiste et retenue héritée de « Forrest Gump », « Cast Away » ou « Contact ».

ANALYSE DE LA MUSIQUE

Le style assez particulier du film de Zemeckis a permis à Silvestri de proposer plusieurs idées qui rendent sa musique particulièrement riche et parfaitement adaptée à l’ambiance du film. Cela commence d’ailleurs dès le début du récit avec « Welcome to Marwen » où l’on découvre brièvement le thème principal du score, une mélodie pastorale de cordes et bois à 0:26 qui prend l’apparence d’une valse légère et majestueuse associée au monde imaginaire conçu par Mark Hogancamp.

Il s’agit en fait de la partie B du thème, le compositeur choisissant ici de ne pas dévoiler tout de suite la partie A de son thème. A 0:49, le deuxième thème fait son apparition, un thème martial typique du compositeur, dont les sonorités caricaturales font parfois penser aux musiques de comédie d’Elmer Bernstein dans les années 80 et notamment « Stripes » (1981) et « Spies Like Us » (1985). Le thème militaire est associé au monde fictif et plus particulièrement aux cinq héroïnes qui protègent le village de Marwen aux côtés d’Hogie. Dans « Finally Got It Right », Silvestri dévoile enfin son thème principal dans son intégralité, une mélodie intime et mélancolique reflétant les souffrances d’Hogancamp et le traumatisme vécu suite à son agression. Silvestri joue ici la carte du minimalisme et de la pudeur en mettant l’accent sur les bois et la harpe : une clarinette solitaire, une flûte, un hautbois, etc.

Le thème militaire est repris dans son intégralité dans « New Girl in Town » à grand renfort de roulements de caisse claire et de rythmes scandés par la caisse claire et le piano sur fond de cuivres belliqueux. Il s’agit d’un thème aux harmonies modales (à noter la mélodie en tierces parallèles aux trompettes/cors/trombones) qui, curieusement, fait penser à certains scores de Jerry Goldsmith (« Small Soldiers » notamment). La partie martiale du score de « Welcome to Marwen » n’est guère exempt d’une certaine forme de dérision voire de pastiche : l’idée est bien de suggérer que tout cela est issu de l’imagination d’Hogancamp et que ces personnages sont des jouets qui représentent symboliquement des vraies personnes de sa vie. Dans « Deja Spills Some Milk », les choses se gâtent lorsqu’un nazi tire depuis la tour du village et abat la nouvelle recrue. On retrouve le Silvestri des musiques d’action martiales que l’on apprécie tant depuis des décennies. Dans « Magic », la musique devient plus mystérieuse et envoûtante pour évoquer Deja Thoris, la sorcière belge imaginaire. La musique devient ici plus sombre, notamment dans l’emploi des effets de cordes métalliques d’un piano préparé. Silvestri reflète ici les tourments et l’esprit torturé d’Hogancamp à travers un passage oppressant et dissonant.

Le thème principal est repris par une clarinette solitaire et un piano dans « You Got This », avec toujours beaucoup de pudeur et de respect pour le sujet du film, comme dans « Forrest Gump ». L’action prend une tournure résolument martiale dans « Rise and Shine » alors qu’Hogie éveille ses troupes pour un nouvel entraînement de bon matin. « Saved » évoque l’arrivée de Nicol dans le village de Marwen. La musique devient ici plus tendre, plus romantique, avec l’apport des bois (clarinette, flûte, etc.), de la harpe et des cordes. Le score oscille ainsi constamment tout au long du film entre la partie martiale du monde imaginaire et la partie intime et mélancolique du monde réel, Silvestri passant simplement de l’un à l’autre comme le fait Zemeckis dans son film. « Never Love You the Way I Do » devient plus tendu et illustre une nouvelle attaque des nazis dans le village de Marwen. De la même façon, « One Big Misunderstanding » s’avère plus sombre et menaçant en alternant entre les rythmes martiaux de la caisse claire et les cordes tendues. Néanmoins, Silvestri parvient à nous faire ressentir l’idée que tout peut basculer à tout moment dans l’esprit d’Hogancamp. Le thème romantique de clarinette d’Hogie et Nicol revient dans « Goodnight Girls ». Silvestri opte volontairement pour une approche un peu naïve reflétant l’aspect conte de fée de certains passages du monde imaginaire dans le film pour mieux suggérer le besoin absolu d’Hogancamp de fuir la réalité.

« Hate Crime » développe les rythmes martiaux des caisses claires se concluant sur une envolée orchestrale plus majestueuse avec des harmonies globalement majeures et sereines. Dans « Beautiful Moon », Silvestri développe à nouveau la partie romantique pour Hogie et Nicol entre les bois, les cordes, le piano et la harpe, dans un style très proche de ses musiques de comédie romantique des années 90/2000 (on pense ici à « Father of the Bride », « Fools Rush In » ou « Serendipity »). Nouveau contraste avec « Crippled by Fear » qui évoque l’angoisse d’Hogancamp, incapable de faire face à ses agresseurs au tribunal. On retourne ici dans la réalité avec quelques passages sombres et torturés, et une série de variations minimalistes autour du thème principal tout en retenue. Dans « Hogie vs Meyer », Silvestri se lâche enfin et nous offre deux superbes déchaînements orchestraux belliqueux pour la scène où Hogie affronte le nazi Meyer vers la fin du film. Il s’agit bel et bien de l’un des principaux tour de force orchestraux de la partition de « Welcome to Marwen » à ne surtout pas rater ! « Hogie vs Meyer Part 2 » conclut la bataille sur un ultime déchaînement orchestral martial très réussi, à mi-chemin entre « Judge Dredd » et « Eraser », ponctué d’allusions très réussies au thème militaire (à 1:56 ou 2:02 par exemple).

UNE CONCLUSION PLUS ÉMOUVANTE

« Wake Up Sweetheart » illustre la scène où Hogie tente de réveiller Nicol, qui a été abattue par un nazi durant la bataille. Le compositeur joue encore une fois sur la finesse et la retenue avec une économie de moyens qui tranche complètement avec les passages belliqueux/militaires entendus précédemment. Dans « They Can’t Hurt Me », Hogancamp réalise qu’il est aujourd’hui beaucoup plus fort et décide de ne plus avoir peur et d’aller de l’avant. Il se rend alors au tribunal et va témoigner de manière poignante contre ses agresseurs. L’histoire se termine enfin sur l’émouvant « Marwencol » qui reflète l’oeuvre d’Hogancamp et le superbe village belge imaginaire qu’il a reconstruit avec ses habitants poupées/jouets. On y retrouve par ailleurs le thème romantique de Nicol (vers 0:40 sans la mélodie, puis à 1:04 avec la mélodie) et la partie B du thème principal (aux cordes à 1:50). Silvestri reprend la partie B du thème sous la forme d’une valse majestueuse à 3:00, offrant un sentiment de soulagement et de paix intérieure retrouvée, l’idée étant que la vie reprend ses droits et qu’Hogancamp peut enfin aller de l’avant.

Silvestri reprend d’ailleurs le thème comme il l’avait fait dans l’ouverture à travers une très belle valse élégante. Le générique de fin est accompagné par les 7 minutes splendides de « Welcome to Marwen End Credits ». Fidèle à la tradition des génériques de fin, Alan Silvestri résume l’essentiel de son œuvre en passant en revue ses différents thèmes et idées musicales qui constituent le coeur de « Welcome to Marwen ». C’est donc une très belle partition que le compositeur nous offre sur le nouveau long-métrage de Robert Zemeckis, même si le score n’a rien de bien surprenant ni d’extrêmement mémorable. Cela demeure encore une fois un effort mineur dans la collaboration entre Silvestri et Zemeckis mais non dénué d’intérêt pour autant. Le compositeur se voit offrir ici l’opportunité de mélanger son style intime/lyrique habituel et son goût pour les musiques d’action martiales et belliqueuses qui ont fait sa réputation à Hollywood dans les années 80.

Il manque cependant un peu de folie à l’ensemble qui demeure beaucoup trop sage pour convaincre à 100 % : pour un film évoquant le monde imaginaire et manichéen d’un esprit tourmenté, hanté par un traumatisme qu’il ne parvient pas à oublier, on se serait attendu à quelque chose d’un peu plus fort, de plus mémorable. Au lieu de cela, Silvestri évolue dans sa zone de confort habituelle, se prend au jeu mais ne livre rien de bien original. Peut être que le film aurait nécessité quelque chose de plus incisif, de plus subversif, de beaucoup moins sage. Toujours est il qu’on apprécie toujours de découvrir une nouvelle collaboration entre Robert Zemeckis et Alan Silvestri, en espérant que le prochain film (« The Witches », prévu courant 2020) permettra au compositeur de livrer quelque chose de beaucoup plus original et mémorable. Sympathique donc, mais sans plus !



----Quentin Billard