1-Dear Clarice 6.02*
2-Aria Da Capo 1.48+
3-The Capponi Library 1.14
4-Gourmet Valse Tartare 6.50++
5-Avarice 3.54
6-For A Small Stipend 0.55
7-Firenze Di Notte 3.09+++
8-Virtue 4.37
9-Let My Home Be
My Gallows 10.00*
10-The Burning Heart 4.24*
11-To Every Captive Soul 6.54
12-Vide Cor Meum 4.24**

*Inclut des dialogues
de Sir Anthony Hopkins
**Ecrit par Patrick Cassidy
Livret pris de
"La Vita Nuova" de Dante
+Extrait des Variations Goldberg
BWV 988, écrit par J.S.Bach
++ Ecrit par Klaus Badelt
Produit par Klaus Badelt
+++Ecrit par Martin Tillman
et Mel Wesson

Musique  composée par:

Hans Zimmer

Editeur:

Decca Records
467 696-2

Album produit par
Hans Zimmer, Pietro Scalia
Producteur exécutif:
Ridley Scott
Directeurs en charge de
la musique pour Universal Pictures:
Kathy Nelson, Harry Garfield
Directeurs en charge de
la musique pour MGM:
Anita Camarata
"Gourmet Valse Tartare"
Produit par Klaus Badelt
"Vide Cor Meum"
Produit par Hans Zimmer,
Patrick Cassidy

"Aria Da Capo"
Interprété par Glenn Gould
En arrangement avec
Sony Music Licensing
(p) 1981 Sony Music Entertainment Inc.

Artwork and pictures (c) 2000 Metro-Goldwyn-Meyer Pictures Inc. and Universal Studios. All rights reserved.

Note: *****
HANNIBAL
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Hans Zimmer
Après le succès critique et public de « Gladiator », on ne pouvait qu'attendre Ridley Scott au tournant. Dix ans après « The Silence of The Lambs » de Jonathan Demne, Ridley Scott apporte une suite à ce chef-d'oeuvre du thriller psychologique avec « Hannibal », adaptation cinématographique du roman de Thomas Harris. Loin de posséder la psychologie et la mise en scène du premier opus, « Hannibal » s’avère être malgré tout un film intéressant car il propose une peinture différente des deux principaux protagonistes de l’histoire, le Dr. Hannibal Lecter (Anthony Hopkins) et Clarice Starling (Julianne Moore, qui reprend le rôle interprété à l'origine par la sublime Jodie Foster). Le premier est un psychopathe/cannibale cultivé, élégant et adepte des bonnes manières, l'autre est un agent du FBI froide, distante et obsessionnelle, un portrait en tout cas bien plus nuancé que celui du premier épisode, et plus particulièrement pour le personnage du Dr. Lecter. Dix ans après sa spectaculaire évasion de prison, Hannibal Lecter s’est réfugié en Italie, à Florence, sous une fausse identité. Il est devenu le conservateur d’un musée florentin. Spécialiste de l’histoire au Palazzo Vecchio, il s’attire la sympathie de la haute société intellectuelle italienne et multiplie les conférences sur Dante Aligheri. Mais l’inspecteur Rinaldo Pazzi (Giancarlo Giannini) a retrouvé sa trace et informe immédiatement le milliardaire Mason Verger (Gary Oldman). Ce dernier a été l’une des anciennes victimes d’Hannibal, mais malgré le fait qu’il ait été atrocement mutilé et défiguré, il est resté en vie et prépare sa vengeance depuis près de dix ans. Mason va alors monter un plan afin de tendre un piège à Hannibal Lecter, et pour cela, il va se servir de Clarice Starling (Julianne Moore), un appât irrésistible pour le cannibale qui n’est pas insensible au charme de la belle agente du FBI, mise sur la touche à la suite d’une bavure. Ridley Scott nous offre donc une suite assez terrifiante, avec une mise en scène toujours très tendue, voire malsaine, et quelques effets gore sanguinaires parfois extrêmes (scène où Hannibal donne à manger un bout de sa cervelle à l’une de ses victimes vers la fin du film) contribuent à renforcer le climat malsain et dérangeant omniprésent tout au long du film. Hormis une fin très conventionnelle totalement différente de celle plus osée du roman d’origine, « Hannibal » s’avère être une bien belle réussite dans son genre, car à défaut de renouveler l’exploit de « The Silence of the Lambs », le film de Ridley Scott apporte une vision extrêmement noire, complexe et sans concession du personnage toujours aussi brillamment interprété par Anthony Hopkins.

Hans Zimmer retrouve donc Ridley Scott juste après « Gladiator » et prolonge ainsi sa collaboration aux films du réalisateur britannique, collaboration qui débuta avec « Black Rain » en 1989, suivi deux ans après de « Thelma and Louise » en 1991). Pour « Hannibal », Hans Zimmer s'est véritablement surpassé et nous prouve encore une fois à quel point il semble avoir atteint une maturité d'écriture étonnante, chose que le compositeur allemand nous révéla de façon très spectaculaire dans le pur chef-d'oeuvre musical que constitue la musique du film « The Thin Red Line » (1999). Dans « Hannibal », la musique de Zimmer a largement contribué à la peinture sombre et élégante du personnage d’Hannibal Lecter - véritable « héros » du film - un homme qui, derrière son apparence cultivée, raffinée et polie, cache en fait un dangereux psychopathe qui justifie ses nombreux actes de cannibalisme par le fait qu'il ne dévore que les gens qui l'énervent ou qu'il n'aime pas - on pourra d’ailleurs remarquer la présence d'un certain humour noir, chose qu'il n'avait pas tellement dans le premier épisode, un humour noir d’ailleurs très présent dans le roman d’origine de Thomas Harris. C’est ainsi que le personnage d’Anthony Hopkins possède son propre thème principal dans le film, un motif suggérant sans équivoque la part noire du Dr.Lecter (et qui rappelle curieusement le thème de « The Sixth Sense » de James Newton Howard), et qui tourne autour de deux accords joués par un piano aux notes ascendantes et chromatiques du plus bel effet : idéal pour évoquer la noirceur du personnage avec un côté à la fois mystérieux et intrigant, presque raffiné - à l’image même du personnage d’Hannibal Lecter.

Dès que les premiers instants où le thème apparaît au début du film, exposé en toute simplicité, Zimmer dévoile une écriture orchestrale étonnamment soignée et fournie, avec l'utilisation d’instruments solistes et d'une petite formation à cordes dans le style d’un quatuor classique de la musique de chambre (2 violons, 1 alto et 1 violoncelle). Cet apport d’une formation de chambre suggère clairement ici l'éducation raffinée et la culture d'Hannibal qui se trouve justement être un passionné de musique de chambre. Dans « Dear Clarice », le thème est exposé ici pour la première fois par les violoncelles accompagnés d’un piano développant ses notes au milieu d’un amas de cordes graves sombres, une image musicale claire et ambiguë à la fois sur le personnage de Lecter, un thème à la fois sombre et intriguant, thème qui prendra très vite une dimension plus intense et menaçante une fois confié à l'orchestre, et parfois même plus dramatique tout en conservant ce côté envoûtant, inquiétant, intriguant.

On retrouve d’ailleurs cette intensité d'écriture dans le magnifique « To Every Captive Soul » pour la fin du film, une écriture de cordes raffinée dans toute sa splendeur, proche des grandes partitions romantiques tourmentées de la fin du 19ème siècle. A ce propos, on relèvera ici des influences incontestables de la musique de Gustav Mahler avec ses grands élans de cordes intenses rappelant beaucoup ses grandes oeuvres symphoniques, ici plus particulièrement le célèbre et bouleversant « Adagietto » de la « 5ème Symphonie », preuve une fois de plus que Hans Zimmer a atteint une maturité d'écriture plus proche des grands maîtres du siècle passé. Le thème principal réapparaît à plusieurs reprises dans le film et dans l'album, baignant constamment dans cette atmosphère trouble et ambiguë. A noter d'ailleurs une excellente reprise du thème dans « Avarice » avec ses violoncelles sombres et son écriture de cordes et de solistes assez dense et inquiétante. Le suspense morbide n’est pas de reste lui aussi, on pourrait d’ailleurs évoquer le sinistre « The Capponi Library », construit sur un crescendo de terreur de plus en plus angoissant, avec ses sons électroniques macabres (ressemblant à des bruits d'oiseaux qui s'envolent), le morceau étant essentiellement constitué d’atmosphères électroniques morbides, évoquant la terreur qu’inspirent les méfaits du Dr. Lecter. Dommage d’ailleurs que la plupart des morceaux atmosphériques e propos, il est justement dommage qu'il manque autant de morceaux atmosphériques du score n’aient pas été retenus pour le CD dans le CD. Oppressant serait véritablement le qualificatif le plus approprié pour décrire « The Capponi Library ». On reste dans la tension avec « For A Small Stipend » qui s'enchaîne en continu avec « Firenze Di Notte » (écrit par Martin Tillman et Mel Wesson, tous complices de Hans Zimmer au studio Media-Ventures), pour la séquence où l'inspecteur Pazzi fait suivre Hannibal par un pickpocket afin de lui dérober un objet qu'il porte sur lui. La musique fait progressivement monter la tension dans un climat oppressant constitué ici d'une rythmique synthétique pesante et répétitive présente tout au long du morceau. Elément notable, Zimmer s’arrange pour que le style de la musique additionnelle de ses complices se fonde avec le sien sans coupure ni distinction de style particulière, un élément récurrent dans la plupart des partitions du compositeur teuton.

Zimmer crée ainsi une atmosphère de tension oppressante tout au long du film, qu’il s’agisse des scènes de suspense ou des passages plus sanguinaires dans lesquels Hannibal commet ses méfaits. Le compositeur utilise souvent des choeurs en crescendo pour renforcer le climat horrifique de certains passages (absents en partie de l’album). Parmi l'une des grandes trouvailles de la partition, on notera « Gourmet Valse Tartare » (composé par Klaus Badelt), une sorte de parodie dérivée de la valse du « Beau Danube Bleu » de Johann Strauss, le morceau débutant d'ailleurs sur une ébauche de ce célèbre thème de valse viennoise. La musique crée un décalage saisissant dans la scène où Mason prépare sa vengeance et s’apprête à jeter Hannibal en pâture à ses phacochères. Badelt relève ici le défi d’écrire une parodie de valse viennoise, apportant une touche d’humour noir assez éprouvante dans la scène en question, une valse qui devient de plus en plus violente et agressive. La deuxième partie du morceau, plus sombre et extrêmement brutale, correspond d’ailleurs à la scène ultra gore des phacochères. En bref, « Gourmet Valse Tartare » s’avère être une bonne surprise au cœur même de la partition de « Hannibal ». De décalage, il est justement question lorsque le réalisateur utilise le célèbre Aria Da Capo des « Variations Goldberg » de Jean-Sébastien Bach utilisé pour une scène où Mason se fait charcuter le visage par Hannibal qui jette ensuite ses lambeaux de chairs aux chiens. Ridley Scott joue ici sur une formation de provocation qui ne pourra pas laisser le public insensible. L’utilisation d’une oeuvre aussi belle et importante du répertoire classique peut paraître extrêmement dérangeante pour illustrer une scène aussi sanguinaire, et pourtant, l’effet fonctionne parfaitement à l’écran et crée une atmosphère assez singulière et particulière dans le film - on est guère loin par moment de l’utilisation décalée de Rossini et de Beethoven dans « A Clockwork Orange » de Stanley Kubrick.

Autre exemple encore plus flagrant, le puissant « Let My Home Be My Gallows », longue pièce qui illustre une scène à Florence, dans laquelle on suit l'évolution d'Hannibal face à Pazzi, qui cherche par tous les moyens à coincer discrètement le cannibale pour le livrer à la police et toucher ainsi la récompense. Dans la première minute du morceau, Zimmer annonce le thème « italien » qu'il reprendra plus loin avec sa splendide chorale de femmes et d'enfants. Le compositeur utilise donc des chants religieux en latin comme un « Kyrie » ou un « Agnus Dei » pour évoquer la culture et le raffinement du personnage, mais aussi pour suggérer de façon plus viscérale son charme macabre et la monstruosité de ses actes. Le choeur évoque ici l’œuvre de Dante Aligheri, dans laquelle Hannibal Lecter s’est spécialisé tout au long de son séjour florentin. Ainsi, la première reprise du thème italien par le choeur sur les paroles du « Kyrie » est absolument sublime. Le compositeur atteint véritablement ici une maturité d'écriture étonnante et un classicisme frais et éprouvé : le résultat est tout bonnement remarquable à l’écran ! Si la musique peut paraître décalée avec la scène au premier abord, elle se révèle pourtant être extrêmement cohérente avec la complexité dérangeante du personnage d’Hannibal Lecter. On entend d’ailleurs ce passage lorsqu’on voit Hannibal marcher dans les rues de Florence pour aller s'acheter son journal comme tout individu normalement constitué. Mais peut être est-ce tout simplement ce que cherche à suggérer Zimmer ? Hannibal serait peut être un homme bon, un homme capable d'être réellement humain ? Ou bien les voix du choeur seraient-elles comme les restes ou les réminiscences d'une humanité enfouie au fond de cette bestialité sanguinaire ? Difficile à dire, Hannibal peut paraître attachant sous certains des ses aspects (humour, éducation, raffinement) mais il n’en demeure pas moins un être monstrueux et répugnant, qui commet les pires atrocités sans le moindre remord. Les chœurs et les voix solistes apportent une beauté de plus en plus émouvante dans le film, parfois proche du style des chants grégoriens du moyen-âge. Ici aussi, Zimmer sur l’idée de la culture musicale et nous propose sa propre vision musicale du personnage d’Anthony Hopkins. Le morceau aboutit d’ailleurs - de façon moins raffinée - à la bestialité d’Hannibal, le compositeur utilisant alors une petite formation de cordes solistes pour illustrer dans le chaos le plus total la mort sauvage de Pazzi.

Ce passage horrifique et sanguinaire est représenté dans un premier temps par un sursaut orchestral terrifiant dominé par des terrifiants gargouillis des cordes suivies d’effets synthétiques macabres pour aboutir à un choeur angoissant et terrifiant. Ce passage extrêmement chaotique, atonal et dissonant permet au compositeur de faire enfin exploser toute la violence sous-jacente qui sommeillait depuis le début du morceau, à l’instar de la facette monstrueuse d’Hannibal qui s’éveille subitement et fait tomber le masque. A l’érudit cultivé qui enseigne l’oeuvre de Dante Aligheri, on retourne au psychopathe barbare et sanguinaire. Et pour prolonger le climat ambigu et complexe de la partition de Hans Zimmer, on ne pourra que mentionner les magnifiques « Virtue », « The Burning Heart » et « To Every Captive Soul », preuves incontestables d'une incroyable maîtrise d'écriture de l'orchestre et de ses solistes (les violons en formation de chambre), rappelant par moment la poésie et le lyrisme savoureux de « The Thin Red Line », et plus particulièrement dans « The Burning Heart ». « Virtue » et « The Burning Heart » contiennent ce que Zimmer considère lui-même comme un « Love Theme ». Aussi surprenant que cela paraisse, il est question d’amour dans la dernière partie du film. Ce qui s’apparentait à une sorte de jeu du chat et de la souris dans « The Silence of The Lambs » en 1991 devient ici un jeu de piste de plus en plus intime, à tel point que l'on découvre un Hannibal capable de ressentir des sentiments, tombant finalement amoureux de la belle Clarice. Le Love Theme est absolument magnifique, d'une profondeur poignante et quasi bouleversante, il évoque clairement l'idée de cet amour impossible, de cet amour maudit entre un psychopathe au coeur brûlant (« The Burning Heart) » et une jeune louve du FBI qui s'est mis en tête de coincer le meurtrier à tout prix. C'est avec « To Every Captive Soul » et son écriture pour orchestre à cordes d'une densité incroyable proche de Mahler que résonne l'idée de cet amour tragique, cet amour improbable, irrationnel et maudit entre deux êtres que tout sépare. L’album aboutit d’ailleurs sur le paisible air d'opéra composé spécialement pour le film par Patrick Cassidy, l'un des complices de Hans Zimmer et membre de Media-Ventures. « Vide Cor Meum », écrit d'après un livret extrait de « La Vita Nuova » de Dante, constitue l'autre grande trouvaille musicale de la musique de « Hannibal ». Cassidy se paie carrément le luxe de rendre un brillant hommage aux grandes oeuvres opératiques italiennes du 19e siècle comme celles de Puccini avec « Turandot » ou « Mme Butterfly » pour ne citer que les exemples les plus connus. Vibrant, poignant, cet air magnifique confié à un choeur et deux chanteurs, la soprano Danielle De Niese et le ténor Bruno Lazzaretti, semble tout droit tombé du ciel : bouleversante, cette musique s'écoute en vibrant, les larmes aux yeux, un sentiment de douce sérénité dans le cœur. « Vide Cor Meum » constitue une fois de plus une alternative décalée à toute la cruauté sanguinaire du film incarnée par le personnage d’Anthony Hopkins.

Il y'aurait encore tant de chose à dire sur cette somptueuse partition, mais l’essentiel a été dit au sujet de ce qui semble bien être le nouveau chef-d'oeuvre de Hans Zimmer. Le compositeur allemand nous a prouvé avec « Hannibal » qu'il n'était pas qu’un spécialiste des gros scores d’action musclés mais qu’il possède aussi une sensibilité et une étoffe lyrique qui ne demande qu’à s’épanouir. Si « The Thin Red Line » constituait un exercice de maître dans lequel le musicien exprima la profondeur de ses sentiments et une sensibilité d'une manière rarement atteinte par un compositeur, « Hannibal » s’impose comme une fabuleuse synthèse de toutes ces facettes du musicien, une oeuvre qui démontre non seulement une maîtrise orchestrale insoupçonnée chez le compositeur, mais aussi une plus grande profonde et une complexité rare dans le rapport image/musique. Dire que certains morceaux de « Hannibal « pourraient être considérés hors images comme de « la grande musique » digne des maîtres du 19ème siècle relèverait du parfait euphémisme, tant certaines pièces comme « To Every Captive Soul » ou bien encore « Virtue » et « Vide Cor Meum » apportent une beauté incroyable aux images brutales et sanguinaires du film de Ridley Scott. Mais tout cela ne doit pas non plus nous faire oublier le travail remarquable réalisé par le compositeur Klaus Badelt, le violoncelliste Martin Tillman, le sound-designer Mel Wesson et le compositeur Patrick Cassidy, « Hannibal » étant une fois de plus la preuve qu'une création collective peut parfois aboutir à des miracles de créativité et d’inspiration. Véritable peinture musicale nuancée et complexe de toutes les facettes psychologiques et humaines d’un serial killer pas comme les autres, « Hannibal » est bel et bien un tournant dans la carrière post « Thin Red Line » de Hans Zimmer, une partition qui devrait ouvrir - espérons le - de nouveaux horizons au compositeur allemand : un chef-d’oeuvre, en somme !


---Quentin Billard