1-Main Titles: Dark Territory 2.38
2-Meet Casey Ryback 0.40*
3-Casey's Family 2.05
4-The Train Departs 0.52*
5-Compound Assault 1.49
6-Casey and Sarah/
Choppers Approach* 1.05
7-Mercs Take Over Train 5.18*
8-Access Codes (extended version) 2.34+
9-Out the Window/Bye Bye Thriller* 3.41
10-Ryback Startles Bobby/
China Blues* 1.58
11-A Billion Dollars/Modem Time* 2.55
12-Dane Shoots Airliner* 2.25
13-Scramble Map 1.05
14-Intruder Discovered
(extended version) 4.47+
15-Misery* 0.41
16-Dead Not Dead 1.48
17-Casey Off The Train* 6.55
18-Cliff Fight/Train Pulls Away 2.14
19-Dane Starts Final Count 1.40+
20-Casey Reboards Train 2.10+
21-The Gates of Hell 2.47+
22-Hostage Car Shootout* 4.03
23-Kitchen Fight* 3.53
24-Penn's Wish 4.20
25-Train Wreck* 1.36
26-Casey's Farewell/
After The Train Is Gone 3.53**

Source Music:

27-The Pleasures of Love
(Greig McRitchie)* 2.13
28-Unused Plaisir d'Amour
(Basil Poledouris)* 1.59

*Previously unreleased
+Contains previously unreleased material
**Ecrit par Steven Seagal et
Todd Smallwood
Interprété par Todd Smallwood,
Abraham McDonald, Jean McClain
et Steven Seagal.

Musique  composée par:

Basil Poledouris

Editeur:

Varèse Sarabande VCL 0317 1179

Produit par:
Basil Poledouris, Tim Boyle,
Curtis Roush

Edition Deluxe produite par:
Robert Townson, Mike Matessino
Orchestre:
The Hollywood Studio Symphony
Orchestrations:
Greig McRitchie, Lolita Ritmanis
Mixage score et enregistrement:
Tim Boyle
Synthétiseurs:
Michael Boddicker
Montage musique:
Curtis Roush

Edition limitée à 2000 exemplaires.

Artwork and pictures (c) 1995 Warner Bros. Entertainment Inc. All rights reserved.

Note: ****
UNDER SIEGE 2 :
DARK TERRITORY
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Basil Poledouris
« Under Siege » a été l’un des gros cartons du box-office 1992, et le film qui a cimenté la position de Steven Seagal comme nouvelle star du cinéma d’action américain. Le film d’Andrew Davis surfait alors sur la vague des productions inspirées de « Die Hard », qui mettent en scène un héros face à une poignée de terroristes dans un espace confiné. Suivant les mêmes formules, une suite fut rapidement mise en chantier : « Under Siege 2 : Dark Territory » (Piège à grande vitesse), confiée au néo-zélandais Geoff Murphy et sortie en salles en 1995. Le cinéaste s’était fait connaître avec le très populaire « Goodbye Pork Pie » en 1981, un road movie devenu une icône du cinéma néo-zélandais. Suivirent d’autres films bien connus comme « The Quiet Earth » (1985), « Young Guns II » (1990) ou « Freejack » (1992). Lorsque Geoff Murphy se voit confier la réalisation de « Under Siege 2 », c’est la première fois qu’il s’attaque à une production mettant en scène Steven Seagal. Le film a comme point de départ un scénario de Matt Reeves (futur réalisateur de « Cloverfield » et « War of the Planet of the Apes ») et Roger Hatem. On retrouve le personnage de Casey Ryback (Seagal), un ancien officier de l’U.S. Navy qui s’est retiré et qui travaille désormais en tant que chef cuisiner au Mile High Cafe à Denver dans le Colorado.

Ryback accompagne sa jeune nièce Sarah (Katherine Heigl) à Los Angeles pour assister à l’enterrement du frère de Casey. Ils montent alors à bord du Grand Continental, un train qui relie Denver à Los Angeles en passant par les montagnes rocheuses. Peu de temps après, le train est attaqué par un groupe de mercenaires lourdement armés, dirigés par Travis Dane (Eric Bogosian), un ancien programmeur en informatique pour le Ministère de la Défense américaine qui a conçu le satellite secret « Grazer One » qui dispose d’une puissante arme laser capable de détruire n’importe quelle cible dans le monde entier. Dane est épaulé par Marcus Penn (Everett McGill), qui dirige le groupe de mercenaires. Il espère ainsi terroriser le Pentagone en prouvant au monde entier les capacités de Grazer One : des terroristes du Moyen-Orient lui offrent alors un billion de dollars pour détruire un navire dans l’Est. D’autres investisseurs lui offrent 100 millions pour détruire un avion en plein vol, etc. Devant l’état d’urgence, l’amiral Bates (Andy Romano) et le capitaine Garza (Dale Dye) doivent trouver une solution pour mettre un terme à la folie de Travis Dane. Pendant ce temps, Casey Ryback contre-attaque, avec l’aide d’un jeune porteur qui travaille dans le train, Bobby Zachs (Morris Chestnut). Il va s’attaquer aux terroristes pour sauver les passagers et reprendre le contrôle du train.


STEVEN SEAGAL, BRISEUR D’OS…


« Under Siege 2 » n’apporte donc rien de neuf au précédent film mais permet à Steven Seagal de s’offrir une nouvelle production à budget modéré (environ 45 millions de dollars), une de ses dernières au cinéma avant sa déchéance de la fin des années 90 et sa plongée abyssale dans les direct-to-video miteux et sans lendemain. Le film de Geoff Murphy représenta un tournage complexe, avec beaucoup d’effets spéciaux sur fonts verts qui rendirent l’ensemble très compliqué. Murphy précise d’ailleurs dans une note du livret de l’album que le tournage fut assez difficile et peu amusant, avec un problème majeur au niveau du rythme du montage. Steven Seagal reste quand à lui égal à lui-même mais le film ne parvient pas à se hisser au niveau de son prédécesseur. Pire encore, Seagal semble s’auto caricaturer dans des situations toujours plus exagérées, tuant ses adversaires les uns à la suite des autres sans grande difficulté particulière. A ce sujet, le film est un festival de bras cassés, d’os et de nuques brisées. En champion de l’aïkido qu’il est, Seagal nous rappelle qu’il est un artiste martial à part entière et exécute lui-même la plupart de ses chorégraphies de combat avec la participation du coordinateur des cascades Dick Ziker.

Seulement voilà, la sauce ne prend pas à cause d’un script mou et sans surprise, de seconds rôles cabotins – Eric Bogosian surjoue comme si sa vie en dépendait ! – ou au contraire totalement inexpressifs - Everett McGill, un bad guy mal développé, un comble pour cet excellent acteur que l’on a pourtant vu dans des films prestigieux tels que « La Guerre du Feu », « Heartbreak Ridge » ou « Dune » - D’un point de vue technique, le film est très moyen, avec des effets visuels qui vont de passable à médiocre (le plan final de la mort de Dane avec l’incrustation pourrie sur fond d’explosion : un foirage intégral et quasi amateur !). L’intrigue du satellite Grazer One est très présente mais n’apporte pourtant rien de particulier au film. Les scènes d’action sont correctes mais rythmées de façon inégale. Morris Chestnut campe un sidekick agaçant (comme la plupart des sidekicks dans les films d’action), jouant sur le cliché un brin raciste du noir rigolo dans les films U.S. A noter aussi la présence d’une jeune Katherine Heigl dans l’un de ses tous premiers rôles au cinéma – elle est alors âgée de seulement 17 ans –

Parmi les seconds rôles, on retrouve quelques têtes bien connues comme Kurtwood Smith, Nick Mancuso, Peter Greene ou Andy Romano. Quand à Steven Seagal, il reste un acteur monolithique et sans charisme qui a une certaine présence physique mais qui paraissait bien plus impressionnant dans le premier « Under Siege » de 1992. A noter pour finir quelques répliques cultes typiques des années 90 : Ryback qui tue le méchant à la fin du film et lui décoche un cinglant : « j’suis imbattable dans une cuisine ! ». Ou celle de Penn qui balance à l’un de ses sous-fifre : « t’as vu le corps de Ryback ? » - « Je supposais que je l’avais tué ! » - et Penn de répondre, après avoir cogné son sbire : « Supposer, c’est le plus court chemin pour se faire baiser ! ». Du grand art, assurément ! Enfin, « Under Siege 2 » vaut surtout pour ses décors finalement très réussis : le train est superbement reconstitué, il reste l’un des éléments les plus impressionnants du film de Geoff Murphy, sauf lorsque le cinéaste a la mauvaise idée d’utiliser des miniatures ratées lors de la collision finale à la fin du film (décidément, les 5 dernières minutes ont été complètement expédiées à la va-vite et n’importe comment pour boucler le film rapidement !).


BASIL POLEDOURIS AUX COMMANDES !


L’élément le plus positif et le plus mémorable de « Under Siege 2 » reste à n’en point douter la partition musicale de Basil Poledouris. Le compositeur était alors au sommet de sa carrière au milieu des années 90. Musicien attitré de John Milius, Randal Kleiser et Paul Verhoeven, Poledouris s’était fait connaître avec de grands classiques comme « Conan the Barbarian », « Red Dawn », « Robocop », « The Hunt for Red October », « The Blue Lagoon » ou « Flesh & Blood ». Dans les années 90, Poledouris du malheureusement se contenter bien souvent de séries-B peu prestigieuses ou de films quelconques comme « Robocop 3 », « On Deadly Ground » ou « Harley Davidson and the Marlboro Man ». Mais c’est grâce à sa musique pour « On Deadly Ground » en 1994 que Steven Seagal eut l’idée de faire à nouveau appel à Basil Poledouris pour écrire le score de « Under Siege 2 ». Dans une note du livret de l’album publié par Varèse Sarabande en 2017, Geoff Murphy explique par ailleurs l’importance de la musique de Poledouris, qui lui permit de trouver enfin le bon rythme et de dynamiser un montage qui semblait jusqu’ici particulièrement mou.

Enregistrée avec les musiciens du Hollywood Studio Symphony, la partition de « Under Siege 2 » est une excellente musique d’action qui apporte un punch et une énergie appréciable aux images de Geoff Murphy. Le score se distingue tout d’abord par ses nombreuses qualités mélodiques : comme souvent chez Poledouris, la partition est très thématique. On y découvre tout d’abord un thème principal héroïque et cuivré associé dans le film à Casey Ryback. Le thème est dévoilé dès l’ouverture du film dans « Main Titles : Dark Territory ». L’ouverture débute par ailleurs sur un rappel à la célèbre « Fanfare for the Common Man » d’Aaron Copland, fanfare déjà utilisée dans « Under Siege » en 1992 et qui permet ici d’assurer la continuité musicale entre les 2 films. Le thème est ensuite dévoilé aux cors dès 0:32 et reste l’atout majeur de « Under Siege 2 » : une grande mélodie de cuivres ample et héroïque typique de Basil Poledouris. Dès 1:17, le compositeur dévoile le second thème de sa partition : un motif mystérieux et aérien à base de triolets répétitifs associés dans le film au satellite Grazer One et à toutes les séquences se déroulant dans l’espace. La seconde partie du « Main Titles » permet d’ailleurs au compositeur de se faire plaisir en illustrant l’immensité spatiale de manière mystérieuse et quasi poétique avec ses triolets qui semblent flotter de manière imperturbable dans les airs pour évoquer l’immense satellite secret militaire.

Le troisième thème apparaît dans « Compound Assault ». Il s’agit du thème associé à Penn et aux mercenaires, un motif de bad guy sombre dominé par des cuivres guerriers qui sera lui aussi très présent tout au long du film. A noter que Travis Dane a droit à son propre motif, dévoilé pour la première fois dans « Access Code » vers 0:22. Le motif de Dane se distingue par ses notes répétées aux synthétiseurs et ses effets sonores électroniques, illustrant l’idée d’un génie informatique qui a basculé dans la folie. Enfin, un thème pour Ryback et sa nièce Sarah est entendu dans « Casey’s Family », un joli thème intime pour hautbois, flûte et cordes plus doux et lyrique, typique des thèmes plus poétiques de Poledouris. Le thème revient aussi dans « Casey and Sarah ». Hélas, Poledouris n’aura pas d’autres occasions par la suite de le réutiliser et la mélodie sera purement et simplement abandonnée par la suite, ce qui est fort dommage.


ANALYSE DE LA MUSIQUE DU FILM…


Après l’excellente ouverture de « Main Titles : Dark Territory », le thème lyrique de « Casey’s Family » ou le départ du train – très impressionniste – dans « The Train Departs », « Compound Assault » pose clairement la tonalité action du film et de sa musique : Poledouris développe ici des orchestrations plus toniques à base de cuivres, de percussions martiales et de cordes sombres sur fond de rythmiques électroniques omniprésentes – l’un des éléments récurrents du score de « Under Siege 2 » - On appréciera ici la façon dont le thème des mercenaires prend son envol et semble gagner en puissance alors que les mercenaires de Penn s’emparent des hélicoptères et s’apprêtent à rejoindre le Grand Continental au début du film. On y retrouve ici un style et des orchestrations qui rappellent les anciens scores d’action du compositeur, et notamment « Robocop », « Robocop 3 », « Hot Shots ! Part Deux » ou « Flight of the Intruder ». Le score décolle véritablement avec les 5 minutes du superbe « Mercs Take Over Train », alors que les terroristes s’emparent du train et que Ryback commence déjà à contre-attaquer. Le thème des mercenaires est ici omniprésent, avec les rythmiques électroniques et quelques mesures musclées typiques du compositeur : on notera ici de brèves envolées orchestrales héroïques assez classiques qui semblent déjà annoncer ce que fera deux ans plus tard Poledouris sur le « Starship Troopers » de Verhoeven !

« Access Code » débute sur un motif d’action qui reviendra à quelques reprises dans le film, évoquant les scènes où Ryback s’infiltre dans le train pour tenter de déjouer la conspiration des terroristes. On découvre ensuite l’étrange motif électronique de Dane, qui sera lui aussi très présent tout au long du film. « Out the Window/Bye Bye Thriller » développe le thème des mercenaires, celui de Grazer One, de Dane et le motif d’action repris en grande pompe à 0:59. On notera ici l’élégance des orchestrations : malgré la piètre qualité du film, Poledouris prend son sujet très au sérieux et élabore une partition riche et bien écrite, accentuant les percussions, les cordes, les bois et les cuivres avec un certain classicisme d’écriture sans jamais oublier la partie électronique typiquement 90’s. Dans « Ryback Startles Bobby », Poledouris ramène le thème principal sur le devant de la scène en utilisant tout d’abord ses harmonies seules puis en faisant revenir par la suite la mélodie, notamment dans « A Billion Dollars/Modem Time » à 0:38, juxtaposé ici au motif entêtant et répétitif de Dane et au motif d’action (à 1:21). Le thème de Grazer One est repris quand à lui dans « Dane Shoots Airliner » alors que Dane décide de faire une démonstration musclée de son satellite au Pentagone, en abattant l’avion en plein vol. On notera la façon dont Poledouris parvient ici à passer d’un thème à un autre avec une fluidité impeccable.

Ses idées sont régulièrement juxtaposées et développées conjointement, opposant les thèmes des bad guys à celui du héros ou de son motif d’action secondaire. Dans « Scramble Map », Poledouris se fait plaisir en expérimentant autour des synthétiseurs (un de ses outils musicaux de prédilection !) pour la scène où Dane parvient à brouiller la carte indiquant la position de Grazer One, pour empêcher le Pentagone de détruire le satellite. « Intruder Discovery » est quand à lui l’un des morceaux d’action-clé du score et l’un des plus réussis : pendant plus de 4 minutes, Poledouris fait monter la tension pour la scène où les mercenaires repèrent Ryback et tentent de le chasser hors du train. Le compositeur juxtapose parfaitement ici le thème héroïque de Casey et le motif guerrier des mercenaires. La section de cuivres qui débute à 3:10 est un moment d’anthologie de la partition de « Under Siege 2 » : on y retrouve les harmonies épiques chères à Basil Poledouris (scène de la fusillade sur le toit du train). La reprise surpuissante du thème principal à 3:51 est un grand moment de bonheur pour tous les fans du compositeur de « Conan » !

La tension ne se relâche pas dans « Dead Not Dead » où le thème de Casey reste omniprésent, apportant ce sentiment d’espoir et d’héroïsme impeccable à l’écran et totalement en adéquation avec le sujet du film. « Casey Off The Train » débute lorsque Ryback prépare une bombe en compagnie de Bobby. Il s’agit là d’un autre morceau d’action anthologique dans « Under Siege 2 », pour la scène où les terroristes parviennent à rejeter Casey hors du train. Poledouris maintient une tension permanente pendant plus de 6 minutes : le morceau est ponctué lui aussi d’envolées belliqueuses et de cuivres héroïques et martiaux mémorables. La confrontation sur le bord de la falaise se poursuit dans « Cliff Fight/Train Pulls Away ». On appréciera aussi le ton plus dramatique de « Dane Starts Final Count » avec notamment sa trompette solennelle qui évoque la détermination de Ryback à rejoindre le train pour sauver sa nièce et les passagers, débouchant sur le superbe « Casey Reboards Train » alors que Ryback récupère un véhicule et parvient à rejoindre le train à temps. A noter que le morceau fonce ici tête baissée à l’instar du personnage de Steven Seagal, avec ses envolées orchestrales synonymes ici d’aventure et de bravoure. Idem pour le superbe « The Gates of Hell » ou la fusillade finale dans « Hostage Car Shootout ».

UN BILAN TRES POSITIF !


« Kitchen Fight » et « Penn’s Wish » nous amènent alors au duel final contre Penn, le sauvetage final des passagers et l’évasion du train dans « Train Wreck ». Poledouris en profite alors pour nous offrir quelques uns des meilleurs morceaux d’action du score de « Under Siege 2 », débouchant finalement sur le triomphant « Casey’s Farewell » qui enchaîne directement sur la chanson du générique de fin « After the Train Is Gone » écrit par Steven Seagal et Todd Smallwood. Basil Poledouris livre donc sur « Under Siege 2 » une des meilleures musiques d’action de toute sa carrière, bien plus inspirée et aboutie que « On Deadly Ground ». Le seul reproche que l’on pourrait faire ce serait le manque d’originalité de l’ensemble : Poledouris joue ici la carte de la sûreté avec des formules orchestrales déjà entendues dans ses précédentes musiques d’action orchestrales. On pourrait aussi critiquer le côté monotone des thèmes qui sont trop souvent répétés à l’identique tout au long du film.

En revanche, « Under Siege 2 » est un score extrêmement accrocheur qui doit beaucoup à la qualité de ses fameux thèmes, Poledouris livrant une composition très mélodique pour ce film - un style qui tendra à disparaître sur les films d’action de la fin des années 90 pour s’orienter vers quelque chose de plus atmosphérique ou de plus rythmique et électronique dans les années 2000 – Remplissant parfaitement le contrat, la musique de Poledouris accompagne la narration du film avec une précision ahurissante et un sens inné de la dramaturgie : à chaque émotion ou chaque situation correspond un thème ou une idée musicale, et même si l’ensemble reste assez répétitif, il faut bien admettre que nous sommes bel et bien en présence d’un excellent score d’action qu’il faut impérativement redécouvrir grâce à l’album complet édité par Varèse Sarabande en 2017, idéal pour réhabiliter un score trop souvent sous-estimé dans la carrière de Basil Poledouris en raison de la médiocrité du film : un must pour les fans du compositeur !




---Quentin Billard