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1-Foundations Of Stone 3.51
2-The Taming Of Sméagol 2.48 3-The Riders Of Rohan 4.05 4-The Passage Of The Marshes 2.46 5-The Uruk-Hai 2.58 6-The King Of The Golden Hall 3.49 7-The Black Gate Is Closed 3.17 8-Evenstar 3.15* 9-The White Rider 2.28 10-Treebeard 2.43 11-The Leave Taking 3.41 12-Helm's Deep 3.53 13-The Forbidden Pool 5.27 14-Breath Of Life 5.07** 15-The Hornburg 4.36 16-Forth Eorlingas 3.15*** 17-Isengard Unleashed 5.01+ 18-Samwise The Brave 3.46 19-Gollum's Song 5.51++ *Interprété par Isabel Bayrakdarian **Interprété par Sheila Chandra ***Interprété par Ben Del Maestro +Interprété par Elizabeth Fraser, et Ben Del Maestro ++Interprété par Emiliana Torrini Musique composée par: Howard Shore Editeur: Reprise Records 9362-48379-2 Producteurs exécutifs de l'album: Peter Jackson, Fran Walsh, Paul Broucek Musique produite par: Howard Shore Solistes vocaux produit par: Paul Broucek Textes des chants par: J.R.R. Tolkien, Fran Walsh, Philippa Boyens Producteur associé de la musique: David Gleeson Coordinateurs du scoring: Karen Elliott (London) Charles Portney (Tuxedo, NY) Monteurs: Michael Price, Andrew Dudman, Steve Price, Mark Willsher, Raphael Mouterde, John Wriggle, Jonathan Schultz, Becca Gatrell, Tim Starnes, Malcolm Fife, Nigel Scott, Simon Kiln Producteur exécutif pour WMG Soundtracks: Danny Bramson Coordinateur du soundtrack pour WMG Soundtracks: Jason Cienkus Directeur en charge de la musique et supervision pour New Line Cinema: Paul Broucek Directeurs music business affairs: Lori Silfen, John F.X. Walsh Directeur de music clearance: Mark Kaufman Directeur du sountrack: Mitch Rotter Artwork and pictures (c) 2002 New Line Productions, Inc./Reprise Records for the US and WEA International Inc. for the world outside the US. All rights reserved. Note: ***1/2 |
THE LORD OF THE RINGS:
THE TWO TOWERS
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Howard Shore
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'The Two Towers' est sans aucun doute l'événement cinématographique de cette fin d'année 2002, la suite très attendue du superbe 'The Fellowship of The Ring', grosse production d'aventure épique, magique et inoubliable. Après la réussite quasi totale de son premier opus assez fidèle à l'ouvrage de Tolkien, Peter Jackson devait frapper encore plus fort pour 'The Two Towers'. Mais les choses ont un peu changés sur ce second épisode. Dans un premier temps, le réalisateur a reconnu avoir pris certaines libertés par rapport à l'ouvrage d'origine, soit en rajoutant des passages inventés par rapport au roman, soit en changeant l'importance de certains personnages par rapports à d'autres. L'adaptation cinématographique d'ouvrages littéraires a toujours été particulièrement problématique pour les réalisateurs désireux de coller au plus près possible de l'oeuvre d'origine tout en livrant leur interprétation personnelle de l'ouvrage en question. Dans le cas de 'The Two Towers', le bilan est très positif même si les débats vont bon train concernant la qualité inégale de ce second volet de la trilogie de 'Lord of The Rings'. Les effets spéciaux sont encore plus nombreux et impressionnants, les séquences de bataille sont encore plus nombreuses et massives (surtout dans la séquence de la bataille dans le Fort Eorlingas ou lors de l'attaque finale des Ents contre la tour de Saroumane) et de nouveaux personnages font leur apparition (surtout l'étrange Gollum/Sméagol, le Roi Théoden et sa fille Eowyn, sans oublier le répugnant Langue de vipère - campé par un Brad Dourif hallucinant de laideur - un sbire de Saroumane envoyé par le complice de Sauron pour contrôler le roi Théoden ensorcelé par Saroumane). Le problème de 'The Two Towers' reste le fait qu'il n'y a plus ce côté 'magique' qui faisait tout le charme et le génie du premier 'Lord of The Rings'. Sur le plan du respect de l'ouvrage de Tolkien, on pourra toujours chipoter en disant que le réalisateur s'est écarté de certains passages du livre pour inventer de nouvelles situations en rendant son film plus conventionnel, plus 'spectaculaire' (donc, plus Hollywoodien). Pourtant, l'essentiel de l'ouvrage est néanmoins présent et l'histoire est très bien retranscrite. Mais le film possède quelques longueurs assez ennuyeuses par moment (surtout dans les séquences avec l'irritant Gollum - personnage entièrement réalisé en images de synthèse à partir de mouvements de l'acteur Andy Serkis) et l'on regrettera les touches d'humour maladroites (pour ne pas dire idiotes) de Gimli dans la séquence de la bataille finale dans le Fort Eorlingas (touches d'humour pourtant plus ou moins présentes dans le livre mais de manière nettement moins exagérée). On appréciera le final particulièrement réussi apportant une touche d'espoir (la réplique finale de Sam qui compare leur histoire à celle des contes populaires est très belle), étant donné que 'The Two Towers' est d'une manière générale nettement plus sombre et imposant que le premier opus. Reste que 'The Two Towers' est une nouvelle claque visuelle, un véritable festival d'effets spéciaux au service d'une histoire qui tient toujours autant la route avec des personnages plus approfondis. (on sent par exemple que les Hobbits s'endurcissent au cours de leur périlleuse aventure. On sent aussi que Frodon est de plus en plus attiré et torturé psychologiquement par l'anneau qu'il porte toujours sur lui en direction du Mordor. En revanche, on aurait préféré que Gimli la ramène un peu moins. Quand au Gollum, il devient complètement ridicule lorsqu'il nous montre son étrange double personnalité) Bref, pour certains, 'The Two Towers' est le nouveau grand chef d'oeuvre de Peter Jackson, assez fidèle à l'ouvrage de Tolkien, mais pour d'autre (et nous pencherons plus pour le second avis), le film est une semi-déception qui n'atteint pas la qualité époustouflante du premier épisode. Cela ne l'empêche pas de rester un film visuellement hallucinant et très intense par moment. (on aura rarement vu une scène de bataille finale aussi bien réalisé et aussi impressionnante)
On espère que Peter Jackson saura renouer à 100% avec l'exploit de 'The Fellowship of The Ring' dans le troisième épisode prévu pour 2003, 'The Return Of The King'. Howard Shore revient donc sur ce second épisode de la trilogie de 'Lord of The Rings' pour lequel le compositeur d'origine canadienne a écrit une BO aussi massive et épique que le premier score de la trilogie. Pourtant, et à l'instar du film lui même, on ne peut que s'empêcher d'être un peu déçu devant le manque d'inventivité du compositeur qui nous ressort exactement les mêmes formules du premier épisode et qui n'a pas vraiment réussi à renouveler sa thématique si ce n'est avec le nouveau thème pour le peuple de Rohan et du roi Théoden. Le principal défi que c'est lancé le compositeur était surtout de reprendre tout son matériel d'origine afin de l'amplifier et de nous proposer de nouvelles variations intéressantes et encore plus approfondies. Malheureusement, le problème est souvent le même sur les musiques des 'suites': le compositeur a toujours tendance à se 'répéter' en se contentant de reprendre les mêmes thèmes du premier épisode avec quelques variations parfois inégales, le musicien misant alors tout sur le nouveau thème qui sera alors l'attraction majeure de son nouveau score. Pour 'The Empire Strikes Back' (1980), John Williams avait réussi l'exploit de composer un score symphonique très proche de l'esprit du premier 'Star Wars' (1977) en créant un nouveau thème époustouflant et pas des moindres, le thème de Dark Vador. Dans 'The Two Towers', le nouveau thème est celui du peuple de Rohan, thème majestueux entendu pour la première fois dans le film avec un hardinger, une sorte de violon d'origine Norvégienne et qui donne un côté un peu celtique à ce grand peuple. Mais ce thème est en fin de compte assez quelconque et peu inspiré par rapport aux autres thèmes déjà composé pour le premier épisode, donc sur le plan de la thématique, on risquera fort d'être un peu déçu. Heureusement, tout n'est pas bon à 'jeter' puisque le compositeur nous réserve de grands moments dans sa musique. Analysons cela de plus près: Le film s'ouvre au son de 'Foundations Of Stone' alors que Frodon et Sam sont tout les deux dans les montagnes en direction du Mordor. Des cuivres et des cordes assez sombres ouvrent le morceau alors que l'on voit quelques plans des montagnes. Shore a eu la bonne idée de commencer le film en utilisant le sombre thème de l'anneau ce qui est évidemment tout à fait représentatif de l'esprit de cette musique nettement plus sombre que celle du premier épisode. Le morceau s'enchaîne sur un impressionnant passage de choeurs avec orchestre évoquant la fin de l'affrontement entre Gandalf et le Balrog (scène très impressionnante visuellement). Ici, Shore nous fait un petit flash-back en reprenant le style que l'on entendait déjà lors de l'affrontement avec le Balrog dans le premier épisode avec ces choeurs toujours aussi grandioses, massifs, puissants et sombres à la fois. Dans 'The Taming of Sméagol', Shore nous refait une brève allusion au thème des Hobbits entendu ici avec une clarinette nostalgique, ce thème disparaissant assez vite au cours de la partition (il reviendra surtout dans le final du film lors d'une séquence avec Frodon et Sam). Très vite, le morceau s'assombrit avec le retour d'un choeur mystérieux sur des harmonies plus sombres alors que les deux Hobbits sont en train de se reposer. Gollum/Sméagol fait alors son apparition, Shore l'évoquant en utilisant un cymbalum (instrument populaire de la Roumanie. Le cymbalum appartient à la famille des tympanons - on l'appelle plus souvent le 'tambal' en Roumanie), l'instrument étant rattaché au personnage de Gollum comme une sorte de petit leitmotiv 'sonore'. 'The Taming of Sméagol' finit de manière plus violente et chaotique avec un orchestre furieux et déchaîné évoquant avec fracas l'attaque de Gollum qui tombe sur les deux Hobbits et les agresse en tentant de leur voler l'anneau. Après ces deux premiers morceaux déjà assez sombres, Shore nous a déjà installé dans l'atmosphère plus sombre de sa nouvelle partition. La suite sera dans le même genre. Dans 'The Riders of Rohan', Aragorn, Gimli et Legolas continuent leur marche à travers les vallées tandis que les cavaliers du Rohan s'agitent. Le morceau nous introduit alors le thème du Rohan entendu de manière fort majestueuse aux cuivres repris ensuite par le hardinger - le violon ou 'fiddle' Norvégien - (l'utilisation des différents instruments ethniques est très réussie dans ce score. Shore contribue à créer un véritable 'paysage' musical dans le film afin d'évoquer les différents peuples et individus qui vivent dans cette terre du milieu). Dans le sinistre 'The Passage of Marshes', Frodon, Sam et Gollum doivent traverser le marais des morts, un endroit sinistre où traînent d'étranges esprits et autres fantômes. Shore décrit ici la scène avec un côté à la fois pesant, glauque (très joli travail de cordes dissonantes) sans oublier l'utilisation de quelques voix 'fantomatiques' dans la scène où Frodon tombe nez-à-nez sous l'eau face à un fantôme terrifiant (la scène en dit long sur le côté plus sombre du film - et de la musique), le morceau nous refaisant entendre brièvement le petit leitmotif de cymbalum associé à Gollum. Avec l'excellent 'Uruk-Hai, on retrouve le superbe thème chevaleresque de la confrérie qui, à l'instar du thème des Hobbits sera nettement moins présent dans ce second opus. Aragorn, Legolas et Gimli continuent leur chemin tandis que Saroumane prépare les troupes de l'Uruk-Hai qui seront chargés d'anéantir tous les hommes de la terre du milieu. Le morceau nous fait entendre le sombre motif de 4 notes associé aux troupes du Mordor, thème déjà présent dans le premier opus et qui revient ici entendu par un impressionnant pupitre de cuivres (trombones menaçants et cors) doublés par la rhaita, une sorte de hautbois d'origine nord-africaine. (le motif sera lui aussi quasiment absent tout au long du score) Gandalf et ses amis arrivent finalement au Rohan où le magicien délivre le roi Théoden du sort jeté par Saroumane dans 'The King Of The Golden Hall'. Retrouvant alors tous ses esprits, le roi Théoden peut à nouveau régner sur son peuple. Shore utilise alors des choeurs quasi religieux dans cette scène plus 'lumineuse' marquant une première petite victoire du bien sur le mal. Le sombre motif du Mordor revient dans 'The Black Gate Is Closed', Frodon, Sam et Gollum s'étant rendu devant l'immense porte noire du Mordor gardé par les troupes de Saroumane. (dommage que le morceau ait tendance à traîner un peu en longueur, un reproche que l'on peut aussi bien adresser au film qu'à certains passages de la musique) Heureusement, Shore renoue avec le style plus lyrique et vocal de sa première partition dans un morceau tel que 'Evenstar' dans une scène entre Aragorn et Arwen (magnifique Liv Tyler qui a pourtant un rôle mineur dans ce film - encore plus dans le livre de Tolkien!). Shore utilise ici la soliste Isabel Bayrakdarian avec un magnifique choeur paisible et lyrique à la fois dans une partie pleine de mélancolie et rêveuse à la fois. Aragorn songe à sa dulcinée comme s'il était avec elle tout en sachant qu'elle est désormais loin de lui. On sent dans ce morceau l'espoir de revoir un jour Arwen et le regret que ressent Aragorn en sachant que sa mission l'appelle à la quitter définitivement (il la revoit dans la scène où il ressort du fleuve dans lequel il est tombé, le souvenir d'Arwen l'aidant à se relever). 'The White Rider' réutilise un choeur épique (très bref) pour l'apparition du cheval de Gandalf. Avec ce choeur épique et un orchestre ample, Shore décrit le côté quasi 'divin' du personnage de Gandalf qui devient presque une sorte de personnage 'spirituel' dans le film (d'où la couleur blanche de ses habits, le blanc étant évidemment synonyme de pureté, de perfection, donc de divinité), une idée que le compositeur développera un peu plus tard dans sa musique. Plus l'histoire avance, et plus la musique de Shore a tendance à s'assombrir. A noter au passage un étrange passage avec bassons, cordes et une sorte de xylophone dans 'Treebeard', les sonorités d'instruments en 'bois' étant évidemment associés aux personnages des Ents, ces immenses arbres qui parlent et marchent comme n'importe quel autre être vivant. Dans 'Helm's Deep', la musique se veut plus massive, plus cuivré (importance des trombones/cors plus guerriers d'esprit) et plus ample avec des percussions et un superbe choeur lui aussi épique. On approche déjà de la confrontation finale contre les Orques d'Isengard. 'Hornburg' annonce le début de la bataille finale contre les troupes d'Isengard venu affronter celles de Rohan soutenu par Aragorn, Gimli et Legolas dans les remparts fortifiés dans le gouffre de Helm. Le thème du Rohan revient toujours aussi déterminé et 'fier' afin d'évoquer la grandeur, la détermination et le courage de ce peuple prêt à se battre jusqu'au bout pour repousser les troupes de Saroumane. Un choeur grandiose monte en puissance pour évoquer les préparatifs de la bataille. Soudain, des trompettes retentissent annonçant alors le début de la bataille. (à noter que le motif de trompette est étrangement ressemblant à la partie de cuivres entendu au début de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler. Coïncidence ou bref hommage?) Un ostinato rythmique et guerrier se met très rapidement en place pour décrire le début de la bataille alors que les immenses troupes de l'Isengard arrivent aux portes du Fort tenu par les troupes du Rohan et du roi Théoden. Shore décrit l'immensité des troupes avec un ostinato imposant et une section de cuivres/percussions assez énorme. Mais c'est surtout dans 'Isengard Unleashed' que la musique de la bataille atteint son paroxysme, commençant de manière fort mystérieuse avec un choeur de femmes et la soliste Elizabeth Fraser. Shore continue de décrire la prise du fort par les troupes d'Isengard et alors que la bataille bat son plein, les cuivres se font nettement plus dissonants, nettement plus brutaux. Le thème du Rohan est toujours là, mais déformé, assombri comme pour marquer le début de la déconfiture pour les hommes du roi Théoden qui n'arrivent presque plus à repousser les immenses troupes d'Orques de Saroumane. La musique ne cesse de faire monter la tension, devenant de plus en plus puissante avec un choeur grandiose atteignant un climax dans cette scène de bataille totalement chaotique, la bataille trouvant sa conclusion sur un 'Fort Eorlingas' plus 'lumineux', qui se conclut sur un motif de cordes ample associé à Gandalf (déjà entendu dans 'The White Rider') lors de son arrivée avec les troupes supplémentaire qu'il ramène en renfort (on retrouve le choeur et les parties vocales plus 'religieuses', plus dans l'esprit de la musique associé à Gandalf). Finalement, l'histoire trouve sa conclusion dans le superbe 'Samwise The Brave'. La victoire est acquise. Frodon et Sam ont encore un long chemin à faire pour rejoindre la Montagne du Destin mais un point a été marqué contre Saroumane. Le morceau se veut plus paisible, plein d'espoir quand à l'avenir de nos héros dans leur quête périlleuse et interminable. Avec une certaine nostalgie, Shore annonce déjà un avenir meilleur pour la suite des événements même si la guerre contre Saroumane est loin d'être terminée. A noter que l'on retrouve très brièvement le thème des Hobbits entendu à une clarinette. Le morceau finit de manière très ambiguë et mystérieuse alors que Gollum montre son inquiétante double personnalité, ce petit personnage torturé étant habité par un esprit mauvais et sain à la fois. C'est finalement Gollum/Sméagol qui prend de l'importance dans les dernières minutes de l'histoire, à tel point que le compositeur lui consacre une petite chanson avec le 'Gollum's Song', interprété par Emiliana Torrini. Avec des cordes ambiguës et sombres à la fois, le morceau (et surtout les paroles de la chanson) évoque très clairement le côté torturé de ce personnage plein de mystère et de secrets. Le problème est que la chanson ne rivalise absolument avec la beauté de celle qui concluait (à merveille) 'The Fellowship Of The Ring', le magnifique 'May It Be' interprété par Enya. A côté de cette superbe chanson qui résumait tout le côté dramatique de la quête de Frodon et de ses doutes, ses incertitudes et ses craintes, 'Gollum's Song' fait pâle figure. A vrai dire, la chanson est assez inutile et l'on se serait bien passé d'elle volontiers. Passé cette petite chanson sans grand intérêt, Shore nous fait entendre une ultime reprise du thème de Rohan. Que dire au final de cette nouvelle grosse partition épique et sombre d'Howard Shore? Si vous avez adoré 'The Fellowship Of The Ring', il est certain que 'The Two Towers' vous enchantera à nouveau. Pourtant, on ne peut s'empêcher de regretter le côté tout à fait quelconque du nouveau thème de la partition qui n'arrive finalement pas à nous faire oublier que la musique est un peu trop semblable à celle du premier opus. Certes, dans une suite, il est important de savoir conserver l'unité de la musique (surtout lorsque c'est le même compositeur qui est engagé), mais il est aussi important de savoir s'évader un peu de cette unité pour amener des idées neuves et rafraîchissantes. C'est ce qui fait un peu défaut ici sur ce score finalement un peu décevant par rapport au premier épisode. Ceci dit, il y'a une telle puissance et une telle qualité d'écriture dans cette musique qu'il serait injuste de considérer 'The Two Towers' comme une mauvaise BO. N'oublions pas que la musique resplendit à merveille dans le film de Peter Jackson, illuminant chacune des grandes séquences du film avec une puissance musicale digne de ce que Wagner a accompli sur sa célèbre 'Tétralogie de l'Or du Rhin' (une oeuvre que l'on compare souvent avec les scores d'Howard Shore écrit pour cette trilogie de 'The Lord of The Rings' - point commun des deux oeuvres: l'anneau magique! Coïncidence). Il est clair qu'il manque quelque chose dans cette partition, ce petit 'plus' qui faisait toute la magie du premier score. Encore plus massive, sombre et grandiose que 'The Fellowship Of The Ring', 'The Two Towers' est un score épique et sombre très réussi à défaut de renouer avec l'exploit du premier opus. ---Quentin Billard |