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1-The Rainmaker 7.46*
2-Mother Africa 6.19* 3-Of Death & Dying 4.11* 4-Limpopo River Song 7.46** 5-The Power Of One 5.17+ 6-Woza Mfana 1.56* 7-Southland Concerto 2.26++ 8-Senzenina 1.48++ 9-Penny Whistle Song 2.14* 10-The Funeral Song 1.42** 11-Wangal's Unozipho 3.24** 12-Mother Africa Reprise 8.02* *Ecrit par Hans Zimmer, Lebo M. **Interprété par The Bulawayo Church Choir Ecrit par David Khabo +Interprété par Teddy Pendergrass Ecrit par Johnny Clegg ++Traditionnel Arrangé par Johnny Clegg Musique composée par: Hans Zimmer Editeur: Elektra Records 9 61335-2 Paroles de: Lebo M. Arrangé par: Hans Zimmer, Lebo M. Score produit par: Hans Zimmer, Lebo M. Jay Rifkin Co-produit par: Hilton Rosenthal 'The Power Of One' produit par: Hilton Rosenthal, Craig Burbridge 'Senzenina' produit par: Johnny Clegg, Hilton Rosenthal Montage musique: Laura Perlman Artwork and pictures (c) 1992 Regency Enterprises V.O.F. All rights reserved. Note: **** |
THE POWER OF ONE
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Hans Zimmer
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Magnifique film du réalisateur de 'Rocky', John G.Avildsen, 'The Power of One' (La puissance de l'ange) est un drame retranscrivant l'histoire émouvante de P.K., un jeune anglais né en Afrique du Sud qui prendra la défense des noirs dans cet Afrique du Sud ravagé par l'apartheid, des années 30 jusqu'au milieu des années 50. Le film trace l'histoire de ce jeune homme qui rencontra différentes personnes tout au long de son parcours initiatique, que ce soit le sorcier zoulou qui lui apprendra le courage et la force intérieure, le vieux professeur allemand Doc (Armin Mueller-Stahl) envoyé dans un camp qui lui apprendra la culture des plantes et la musique, le noir Geel Piet (excellent Morgan Freeman) maltraité par les gardiens dans le camp et qui lui apprendra la boxe jusqu'à sa rencontre et sa passion pour Maria (Fay Masterson), fille d'un riche individu soutenant le régime de l'apartheid. Le film nous montre la puissance du courage, de la force et de la détermination qui peut être plus forte que tout lorsqu'elle est ancrée au plus profond de nous mêmes. P.K. deviendra dans le camp un modèle pour les prisonniers noirs, d'où son surnom de 'faiseur de pluie' ('rainmaker' en anglais), individu qui, selon le mythe local, viendra apporter la paix parmi toutes les tribus d'Afrique. En organisant un soir un concert avec les prisonniers noirs, P.K. réussira l'exploit de réunir ensemble toutes les tribus du camp dans un chant d'espoir et de révolte contre la lâcheté et la tyrannie de l'oppression des blancs. Ayant obtenu la réputation solide de 'faiseur de pluie', P.K. restera le héros pour ce peuple noir subjugué par la détermination et le courage de ce jeune homme devenu un champion de la boxe et un militant actif à la cause des noirs. Son amour pour Maria lui attirera beaucoup d'ennuis jusqu'à ce qu'il se retrouve traqué par la police qui cherchera finalement à l'arrêter et à le neutraliser. En évoquant la connerie de l'homme et la barbarie de l'apartheid, John G.Avildsen signe un film fort qui a été beaucoup critiqué à cause de sa ressemblance avec deux célèbres films du réalisateur: la trilogie des 'Karate Kid' et les cinq 'Rocky'. Effectivement, certaines critiques (ou mauvaises langues?) ont reprochés au réalisateur de s'être servi du thème de l'apartheid en Afrique du Sud pour renouer avec les thèmes de 'Karate Kid' et de 'Rocky', à savoir la boxe, l'entraînement acharné, l'envie de réussir, de surmonter les obstacles, de lutter avec sa tête et son coeur contre l'adversité et de toujours tenir bon en cas de coups durs. (la scène où le jeune P.K. se trouve immobile et inflexible face à l'éléphant résume parfaitement toutes ces idées) Pourtant, nul ne peut nier qu'Avildsen a réalisé là un film honnête et émouvant, une saga initiatique qui nous parle des grandes valeurs humaines (la compassion, le courage, l'amitié, etc...) opposées à la barbarie de la connerie humaine (le racisme, l'intolérance, la haine - personnifiés ici dans le Nazisme et l'apartheid, etc.). Pour finir, nous citerons cette phrase finale du film qui résume magnifiquement l'idée du film (et de son titre): 'En Afrique du Sud et dans le monde, la lutte pour la dignité humaine et l'égalité des droits continue. Le changement peut venir de la puissance du nombre, mais seulement quand le nombre s'unit pour former l'invicible: la puissance de l'unité.' Une phrase dont nous devrions tous tirer certaines leçons.
Hans Zimmer compose pour 'The Power Of One' un nouveau score dans l'esprit de la musique ethnique africaine après avoir écrit un autre très bon score pour un film sur un sujet similaire, 'A World Apart' de Chris Menges (1988). Le score de 'The Power Of One' n'est pas qu'une simple illustration ou une vague évocation de la musique africaine: il s'agit d'une musique où le compositeur s'est totalement investi en faisant appel aux meilleurs interprètes, d'où sa collaboration avec le fameux chanteur africain Lebo M. (collaboration qui se prolongera par la suite dans 'The Lion King' - 1994). Presqu'entièrement vocale, la musique de 'The Power Of One' évoque la puissance des voix africaines, une puissance toute relative qui évoque aussi la 'voix' de l'Afrique comme le dit si bien une phrase clé du film. Ces 'voix' sont à l'image du thème du film: unie pour donner le meilleur d'elles mêmes, évoquant cette 'puissance de l'unité' retranscrite aussi bien dans le film que dans la musique de Zimmer. Avec l'aide de Johnny Clegg qui a arrangé une partie des chants africains du film, Zimmer et Lebo M. créent une musique émouvante nous faisant ressentir à la fois l'âme de l'Afrique et la beauté de ses paysages. Par moment fière et déterminée, par moment dramatique et plus sombre, la musique de 'The Power Of One' dégage une puissance absolument remarquable à l'intérieur du film, loin des conventions habituelles des musiques Hollywoodiennes. Le thème principal du score est sans conteste le superbe 'The Rainmaker', chant africain mené par le choeur d'hommes a cappella et la partie soliste de Lebo M. dans un chant d'espoir dédié au héros du film, le 'faiseur de pluie' (d'où le titre du morceau). Le chant intervient dans le film comme une sorte de leitmotiv encourageant lié à P.K. Les noirs le chantent dans la prison pour rendre hommage à leur 'héros' qui a réussi à rassembler ensemble les différentes tribus. On l'entend aussi dans la séquence du match de boxe. Enthousiasmant et rythmé, ce chant africain plein d'espoir apporte une bonne dose d'émotion dans ce score aux sonorités vocales africaines très authentiques, ce qui est rare pour une composition Hollywoodienne qui fonctionne plus souvent sur les stéréotypes et les versions 'à l'occidentale' des musiques ethniques d'autres pays. L'utilisation des percussions est aussi remarquable, Zimmer apportant une certaine énergie à ce chant répétitif et entraînant, une manière pour les noirs de combattre l'horreur de l'apartheid par le biais du chant et de la musique, la beauté et la magie de cette musique étant plus forte que la sauvagerie de la haine et de l'intolérance. On ne pourra pas passer à côté de l'incontournable 'Mother Africa', hymne magnifique composé pour choeur avec deux solistes homme et femme soutenu par de la percussion énergique et quelques synthés discrets. Ce chant hymnique apporte lui aussi une très grande touche d'espoir au sein de ce drame, 'Mother Africa' évoquant non seulement la grandeur de l'âme Africaine mais aussi le côté universel de la 'puissance de l'unité', lorsque chacun est unis main dans la main pour construire un avenir meilleur dans le monde. Impossible de rester insensible face à la puissance émotionnel et à la force déployée dans ce superbe chant qui, en plus d'illuminer le film, transcende l'écoute pour nous transporter dans les paysages magnifiques de l'Afrique du Sud (Zimmer nous propose d'entendre ce thème exposé dans toute sa puissance pour le générique de fin du film). Avec le dramatique 'Of Death & Dying', Zimmer utilise les voix d'une manière plus sombre, quasi funèbre avec le choeur et la chanteuse soliste pour un chant mélancolique et poétique à la fois (servi par de très belles harmonies) évoquant la tragédie de la persécution des noirs sous la dictature blanche de l'apartheid dans l'Afrique du Sud. Le superbe 'Woza Mfana' continue lui aussi d'évoquer la lutte déterminée et brave de P.K. pour la défense des droits des noirs, Zimmer utilisant ici la chanteuse soliste avec le choeur et des percussions qui rythment ce morceau très vivant et lui aussi plein d'espoir. A noter l'excellent 'Southern Concerto' qui est chanté par un choeur noir dans une scène clé du film, celle où P.K. et Doc interprètent ce chant de révolte et d'espoir dans la prison lors d'un petit concert qui finira de manière tragique avec la mort de Geel Piet (le morceau a été arrangé par Johnny Clegg à partir d'un chant africain traditionnel). A noter un 'Penny Whistle Song' particulièrement jovial et enthousiasmant où Zimmer utilise avec un choeur mixte dansant (avec claquements de mains) un pennywhistle soliste (un petite flûte) venant apporter une certaine énergie dans cet autre choeur exprimant l'âme de la musique africaine comme ultime rempart contre la connerie de l'apartheid. A noter un final plus sombre au début de 'Mother Africa Reprise' pour la scène de confrontation à la fin du film où Zimmer utilise les voix d'une manière plus dramatique avec des percussions très rythmées et un synthé plus sombre dans un passage d'action plein de fureur et quasiment épique d'esprit (le morceau a été réutilisé dans une partie du trailer officiel de 'The Lord of The Rings: The Fellowship Of The Ring') évoquant cette traque finale entre P.K. et l'officier Nazi qui le maltraita et l'humilia il y'a fort longtemps. Ce final sombre et puissant à la fois permet d'atteindre un climax dans ce score énergique se concluant alors au son du superbe 'Mother Africa'. Presqu'entièrement vocal, 'The Power Of One' est une BO qui ne peut nous laisser indifférent (à condition de ne pas détester ce style de musique) tant la musique de Zimmer dégage une telle force émotionnelle dans le film. (et dans l'album) Energique, émouvante et dramatique à la fois, la musique de 'The Power Of One' est d'une qualité rare, faisant appel à toutes les ressources vocales des chants africains pour tirer le meilleur de ce que cette musique peut nous offrir. Maître de sa musique dans le film, le compositeur semble avoir pris beaucoup de plaisir à participer à cette très belle aventure 'africaine' (nous le prouvent ses superbes arrangements 'africains' en guise de final inoubliable pour son Concert à Gand le 10 Octobre 2000) servi par deux excellents thèmes ('The Rainmaker' et 'Mother Africa'). Pour finir, 'The Power Of One' est une bien belle leçon musicale: comment la musique peut réussir à l'emporter sur la bêtise et la méchanceté de l'homme. Un grand moment de musique de film! ---Quentin Billard |