1-Empty Couch 1.20
2-Breathe (Moist) 4.16
3-Stay Awake (Dishwalla) 4.14
4-Mirror Mirror
(Wild Strawberries) 3.59
5-Nothing But The Shell
(Steve Wynn) 3.17
6-Paint It Black (Gob) 3.16
7-Hello (Poe) 4.32
8-It's Not The Spotlight
(Beth Orton) 4.21
9-Kidnapping Jake 2.15
10-Nightmare Lovemaking 2.52
11-Deja Vu 2.40
12-Digging 2.47
13-Neil 2.40
14-Feathers 1.12
15-First Hypnotism 1.44

Musique  composée par:

James Newton Howard

Editeur:

Nettwerk/Colosseum
CST-8079-2

Producteurs exécutifs:
Maria Alonte, Alexandira Stuart
Directeur en charge de la
musique pour Artisan Entertainment:
Gwen Bethel

"Breathe"
Ecrit par:
David Usher, Mark Makoway,
Jeff Pearce, Paul Wilcox,
Kevin Young

Edité par:
Geoff Goddard
(p) 1999 EMI Music Canada

"Stay Awake"
Ecrit par:
J.R. Richards, Scott Alexander,
Rodney Browning-Cravens,
George Pendergrast, Jim Wood,
Marc Waterman

(p) 1998 A&M Records

"Mirror Mirror"
Ecrit par:
Ken Harrison
Taken from the
Wild Strawberries album 'Quiver'
(p) 1998 Nettwerk Productions

"Nothing But The Shell"
Ecrit par:
Steve Wynn, Eric Ambel
(p) 1999 Zero Hour Records, Inc.

"Paint It Black"
Ecrit par:
Mick Jagger, Keith Richards
(p) 1999 Nettwerk Productions

"Hello"
Ecrit par:
Poe, Ronnie Estelle
R.J. Rice

(p) 1995 Modern Records, Inc.

"It's Not The Spotlight"
Ecrit par:
Gerry Goffin, Barry Goldberg
(p) 1997 deConstruction Ltd./
Heavenly Recordings/Arista Records, Inc.

Artwork and pictures (c) 1999 Artisan Pictures Inc. All rights reserved.

Note: ***1/2
STIR OF ECHOES
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by James Newton Howard
Superbe thriller angoissant sur le thème du paranormal/surnaturel revenu au goût du jour grâce à 'The Sixth Sense', 'Stir of Echoes' (rebaptisé tout simplement par 'Hypnose' en V.F.) permet au réalisateur David Koepp de signer l'un des meilleurs thrillers de la fin des années 90 suivant. Sur une histoire digne des meilleurs romans de Stephen King, (David Koepp est aussi le scénariste du film, basé sur un roman de Richard Matheson), le réalisateur nous raconte une sombre histoire mettant en scène Kevin Bacon dans la peau de Tom Witzky, un modeste ouvrier qui mène une vie plus qu'ordinaire le jour où il accepte de se faire hypnotiser par Lisa (Illeana Douglas), la soeur de sa femme Maggie (Kathryn Erbe). Après cette très brève séance d'hypnose, Tom se réveille subitement et commence à être assailli par des terrifiantes visions. En proie à des hallucinations cauchemardesques, Tom se met à changer. Il ne sait plus ce qu'il lui arrive, il ne comprend pas d'où viennent ces visions. Incapable d'expliquer ses hallucinations, Tom va tout faire pour tenter de chasser définitivement ces visions, mais en vain. Elles semblent persister. Très vite, Tom voit le fantôme d'une mystérieuse fille qu'il n'a jamais vu auparavant. Elle semble vouloir lui dire quelque chose mais il est trop terrifié pour l'écouter. Sa vie bascule alors dans le cauchemar. Mais il ne sera pas au bout de ses surprises. C'est avec cette intrigue intéressante (mais pas neuve; effectivement, on compare souvent ce film avec le 'Dead Zone' de David Cronenberg sur un sujet plus ou moins similaire) que le réalisateur nous livre là un film captivant de bout en bout, avec une atmosphère suffoquante et une mise en scène maîtrisée. Dommage cependant que la fin soit aussi expéditive (sans oublier le fait que le coup du gamin qui a des visions nous donne une étrange sensation de déjà vu). Bref, une belle réussite dans le genre!

David Koepp a déjà collaboré auparavant avec James Newton Howard puisque ce dernier lui a déjà écrit la musique de 'The Trigger Effect' (1996). Pour leur deuxième collaboration, Howard signe là l'une de ses plus sombres musiques de cette fin des années 90. Basé sur un petit motif principal de 4 notes évoquant le côté mystérieux de l'histoire (Howard nous l'introduit dès le début du film avec 'Empty Couch'), ce petit motif de piano entouré de sons de synthé (avec quelques sinistres voix fantomatiques à la 'The Sixth Sense') et de cordes mystérieuses évoque dans un premier temps le jeune Jake, le jeune fils de Tom qui semble être en mesure de pouvoir parler continuellement à Samantha, la mystérieuse jeune fille que Tom voit dans ses visions. Ce petit motif de piano évoque à la fois le mystère de l'intrigue et la fragilité de ce petit enfant qui sera très vite dépassé par tout ce qui va arriver (le thème reviendra dans le final, 'Feathers'). Très vite, Howard va installer une atmosphère atonale sombre, pesante et étouffante, une ambiance sinistre qui se développera tout au long du film pour renforcer l'atmosphère déjà bien suffoquante du film. Un morceau comme 'Nightmare Lovemaking' (scène où Tom est en proie à de terribles visions alors qu'il est en train de faire l'amour avec sa femme) est un parfait exemple d'ambiance atonale sinistre et étouffante, Howard ayant toujours brillé dans le domaine des musiques de suspense/thriller. Le compositeur nous fait comprendre ici que quelque ne va pas, que cela ne tourne pas rond dans la tête de Tom. Avec des cordes sinistres et stridentes, quelques voix de synthé fantomatiques, Howard fait monter la tension tout au long de la séquence en décrivant le cauchemar de Tom d'une manière fort troublante et inquiétante. On retrouve quelque part ici les sonorités sombres issues de score tels que 'The Devil's Advocate', 'A Perfect Murder' ou 'The Sixth Sense'. L'excellent 'Deja Vu' ne cesse de nous plonger dans l'ambiance sinistre du score (et du film) pour la séquence où Tom se réveille après d'étranges visions et assiste aux mêmes choses qu'il a déjà vu dans ses visions. Il découvre alors que le fils de son voisin Fank (Kevin Dunn) a tenté de mettre fin à ses jours, comme il l'avait déjà vu dans ses visions. Le morceau commence de manière fort intriguante avec les sonorités orchestrales habituelles du compositeur qui crée ici la sensation parfaite d'inquiétude avec quelques cors et des cordes toujours très sombres. Le morceau finit dans la terreur avec le style action typique d'Howard (séquence du suicide d'Adam).

'Digging' accentue encore plus la sensation étouffante véhiculée par la musique (à noter ce petit motif ascendant au début du morceau et qui évoque aussi le malaise de Tom face à toutes ces visions qui le dépassent). En créant quelques textures orchestre/synthé superbement équilibrées (le synthé est là pour renforcer l'ambiance glauque et surnaturelle de l'histoire), Howard arrive à véhiculer la tension parfaite dans la scène (Tom commence à creuser dans son jardin et dans sa cave pour tenter de trouver une réponse à son enfer). 'Neil' est un autre passage atonal pesant avec des cordes à la fois stridentes et sombres. A noter l'utilisation du piano à la 'The Sixth Sense' qui accentue le côté intriguant et mystérieux de la musique (et toujours la présence de ce hautbois solitaire qui semble flotter au sein de la masse orchestrale) pour la scène où Maggie va voir le mystérieux Neil qui semble savoir ce qu'il se passe avec son mari Tom. On ne pourra pas passer à côté de deux superbes morceaux du score, l'excitant 'Kidnapping Jake' et le sinistre 'First Hypnotism'. Ce dernier illustre à merveille la première scène d'hypnose du film, Howard utilisant quelques cordes intriguantes et des sonorités de synthé mystérieuses, calmes et encore planantes. Très vite, les sonorités sombres et pesantes prennent le dessus, nous faisant très clairement comprendre que quelque chose de grave va arriver. Puis, tout bascule, le morceau finissant sur un bref sursaut de terreur pour la première vision de Tom. Quand à 'Kidnapping Jake', il s'agit du meilleur morceau d'action du score (on ne pourra que regretter le fait que le CD omette toute la séquence de la confrontation finale) pour la séquence où Debbie (la baby-sitter) kidnappe Jake. On retrouve ici le grand James Newton Howard des musiques de thriller avec un orchestre tendu et une rythmique de synthé excitante parfaite pour la scène.

Rien de bien neuf ici, mais une atmosphère maîtrisée de bout en bout nous prouvant une fois de plus tout le talent du compositeur pour créer des ambiances sinistres et glauques dans les thrillers de ce genre. On ne pourra que regretter une fois de plus le fait que le CD mette de côté plusieurs passages intéressants du score, mais dans l'ensemble, l'essentiel y est. 'Stir of Echoes' se rapproche très près du style de 'The Sixth Sense' (composé la même année) mais avec le côté dramatique en moins. Avec 'Stir of Echoes', vous serez plongé dans une atmosphère morbide et obscure, une sensation de peur et d'étouffement parfaite avec le film. Encore une autre petit réussite de l'un des meilleurs compositeurs actuel d'Hollywood!


---Quentin Billard