1-Now & Forever 3.16
Interprété par
Carole King (C.King)
2-Choo Choo Ch'Boogie 2.58
Interprété par The
Manhattan Transfer
(V.Harton/D.Darling/M.Gabler)
3-It's Only A Paper Moon 2.51
Interprété par James Taylor
(B.Rose/E.Y.Harburg/H.Arlen)
4-In A Sentimental Mood 4.03
Interprété par Billy Joel
(D.Ellington/E.Kurtz/I.Mills)
5-Two Sleepy People 3.39
Interprété par Art Garfunkel
(F.Loesser/H.Carmichael)
6-I Didn't Know What
Time It Was 3.38
Interprété par James Taylor
(R.Rodgers/I.Hart)
7-On The Sunny Side
Of The Street 3.18
Interprété par The
Manhattan Project
(D.Fields/J.McHugh)
8-Flying Home 2.57
Interprété par Doc's Rythm Cats
(B.Goodman/L.Hampton)
9-Lifes Goes On 6.10
10-The Final Game 9.31
11-The All American Girls
Professional Baseball
League Song 1.23
Interprété par The
Rockford Peaches (L.P.P Davis)

Musique  composée par:

Hans Zimmer

Editeur:

Columbia/Sony Music Soundtrax
CK 52919

Producteurs exécutifs:
Penny Marshall, Elliot Abbott
Directeur en charge de la
musique pour Columbia Records:
Jay Landers

"Choo Choo Ch'Boogie"
Produit par:
Tim Hauser
Arrangement vocal par:
Janis Siegel
Arrangement instrumental par:
Chris Boardman
Coordinateur de production:
Ivy Skoff

"It's Only A Paper Moon"
Produit et arrangé par:
Don Grolnick

"In A Sentimental Mood"
Produit par:
Billy Joel
Manager de production:
Bill Zampino

"Two Sleepy People"
Produit par:
Jay Landers
Arrangé par:
Dick Hyman

"I Didn't Know What
Time It Was"
Produit et arrangé par:
Don Grolnick

"On The Sunny Side
Of The Street"
Produit par:
Tim Hauser
Arrangements vocaux
adaptés par:
Alan Paul
From the Original Version of
"The Sentimentalits"
(Jean, Ann, Peggy & Mary Clark)
Arrangements instrumentaux:
Chris Boardman
Coordinateur de production:
Ivy Skoff

"Flying Home"
Produit par:
Jerry Abbott
Arrangé par:
Richard H.Marx

"Life Goes On"
Produit par:
Hans Zimmer, Jay Rifkin
Monteur de la musique:
Laura Perlman
Coordinateur de
production du score:
Nico Golfar
Assistant du compositeur:
Christopher Ward

"The All American Girls
Professional Baseball
League Song"
Produit par:
Jerry Abbott
Arrangé par:
Richard H.Marx

Artwork and pictures (c) 1992 Columbia Pictures Industries, Inc/Sony Music Entertainment, Inc. All rights reserved.

Note: ***
A LEAGUE OF THEIR OWN
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Hans Zimmer
Voilà un bien joli film qui rend hommage à la naissance de la fédération américaine de base-ball féminin. Habituée à diriger des comédies en tout genre, Penny Marshall ('Renaissance Man', 'Big', 'Awakenings', Jumpin' Jack Flash', 'The Preacher's Wife', etc.) nous livre avec 'A League of Their Own' (Une équipe hors du commun) un film drôle et émouvant qui nous raconte la naissance de la première équipe de base-ball féminin dans les années 40 aux Etats-Unis. L'histoire se passe en 1943 et c'est la guerre contre le régime Nazi d'Hitler. Les américains en âge de se battre sont réquisitionnés et envoyés au combat, ce qui se traduit par la lente disparition de toutes les équipes de base-ball du pays. C'est alors qu'intervient Walter Harvey (Garry Marshall, le frère de la réalisatrice), un grand industriel américain qui propose alors une idée étrange pour l'époque: constituer des équipes féminines. Dottie Hinson (Geena Davis) et sa soeur Kit (Lori Petty) décident alors de tenter leur chance et de participer aux recrutements. Elles feront alors partie de la trentaine de filles sélectionnées pour constituer ces nouvelles équipes. C'est Jimmy Dugan (Tom Hanks) qui deviendra leur nouvel entraîneur. Mais ce ne sera pas de tout repos, car Jimmy est un être macho, irascible, alcoolique et vulgaire, une sorte de base-balleur raté qui a fini par sombrer dans l'alcool alors qu'il était promit à un bel avenir. A force de courage et de détermination, l'équipe de base-ball féminin réussira à s'imposer dans le stades, clouant le bec à tous leurs détracteurs et monopolisant le regard de la foule entière. Le film finira comme un hommage émouvant à cette équipe qui changea à jamais la vie de toutes ces femmes, des femmes qui accomplirent un exploit unique avec 'une équipe hors du commun'. A noter un casting assez impressionnant qui réuni Madonna, Tom Hanks, Lori Petty, Jon Lovitz, Geena Davis, David Strathairn, Bill Pullman, Rosie O'Donnell et même Téa Leoni, encore assez peu connue à l'époque. (ce n'est que son deuxième film en 1992) Bref, un bien joli film sur le monde du base-ball féminin, pas indispensable, mais très touchant.

Hans Zimmer débute sa collaboration avec Penny Marshall sur 'A League of Their Own' (suivront ensuite le remarquable 'Renaissance Man', 'The Preacher's Wife' et 'Riding In Cars With Boys'). Pour ce film fort sympathique, Zimmer a écrit une petite partition jazzy qui renoue avec le style du swing/big band des années 30/40. Ne vous attendez pas à un grand Zimmer mémorable ici: 'A League of Their Own' est un score intime plein de gaieté et de bonne humeur, très entraînant et très agréable à écouter même si on est loin ici de la qualité d'un 'Renaissance Man' ou d'autres grands scores comédie du compositeur d'origine allemande. Après une brève introduction orchestre/piano évoquant le côté plus intime et nostalgique de l'histoire (Dottie est vieille et part avec sa fille à une réunion des anciennes de l'équipe de base-ball féminin), Zimmer ne tarde pas à faire intervenir sa composition jazzy réunissant l'orchestre avec violon, clarinette, saxophone, section de cuivres et batterie. L'histoire se passe dans les années 40 durant la guerre, il est donc normal que le compositeur ait eu recours à une écriture de swing dans la tradition des big bands de l'époque (style Glenn Miller) qui firent danser tous les jeunes américains de l'époque. Zimmer réadapte ici ce style dans son score plein d'énergie et de bonne humeur et qui se contente simplement de nous proposer une ambiance approximative par rapport aux images mais plus ancré dans le contexte de l'histoire. Ainsi, ce sont essentiellement les séquences de base-ball qui permettent à Zimmer d'avoir recours à cette écriture swing mettant en valeur les différents instruments (on sent que les musiciens se sont bien amusés ici) pour nous offrir ce climat de jovialité très 'swing années 40'.

Cette écriture jazzy entraînante est aussi l'occasion pour le compositeur d'évoquer la détermination enthousiasmante de ce groupe de filles dans une époque où les préjugés sociaux vont contre elles. (pour résumer: les hommes pensent donc que les femmes ne savent pas jouer au base-ball et qu'elles ne sont bonnes qu'à faire le ménage ou la cuisine - idée préconçue totalement stupide bien entendu, ce que ce groupe de filles aura très vite fait de prouver au public) L'humour est aussi présent puisque le compositeur s'amuse à pastiche la fameuse marche nuptiale du 'Loghengrin' de Wagner dans 'Life Goes On', morceau écrit lors d'une séquence où l'on voit justement les filles se marier entre deux matchs de base-ball. Zimmer nous propose ici une petite variation jazzy sur le célèbre thème de Wagner, le tout fait avec un humour qui nous rappelle -mais faut il encore le rappeler?- que Zimmer n'est pas le gros bourrin simplement habitués aux musiques d'action. 'Life Goes On' nous montre donc la vie qui continue pour ces femmes et fait intervenir le très joli thème principal évoquant l'esprit de solidarité touchant qui regroupe ces filles autour d'une passion commune. Ce thème (confié à une trompette quasi solennelle) d'une passion émouvante prend une tournure nettement plus nostalgique dans le final du film, lorsque les vieilles femmes se souviennent de leurs années 'folles', où elles ont accomplis ensemble une grande tâche, avec force, courage et détermination. 'The Final Game' permet alors au compositeur de créer un point culminant pour sa partition, le morceau évoquant la dernière séquence de match du film où tout va se jouer pour Kit, la soeur rivale de Dottie qui joue dans l'équipe adverse. Zimmer fait monter la tension tout au long de cette longue séquence énergique où il alterne rythmes jazzy enthousiasmants, synthés et passages orchestraux rythmés avec percussions plus tendus. Ce n'est certainement pas du grand Zimmer, mais l'exercice de style s'avère être très réussi, preuve que le compositeur est aussi à l'aise dans le domaine du jazz.

Vous l'aurez donc compris, 'A League of Their Own' n'est pas un grand chef d'oeuvre mais reste un petit score bien sympathique et très agréable à l'écoute, notre seul regret étant de ne pas pouvoir retrouver plus de score sur l'album (comme d'habitude). Si vous vous intéressez aux scores comédie de Hans Zimmer, 'A League of Their Own' est donc chaleureusement conseillé, au moins pour entendre le style plus jazzy et léger du compositeur. Une petite BO mineure mais néanmoins très sympathique!


---Quentin Billard