1-The Real Thing 6.19*
2-Get Together 4.38**
3-Classical Gas 2.58***
4-The Loved One 2.51+
5-Good Morning Starshine 3.41++
6-The Wings Of An Eagle 3.57+++
7-A Taste Of Honey 2.29#
8-'Lorque vous n'aurez
rien à faire' from Cherubin 3.02##

Score

9-Main Title - The Dish 2.23
10-The Prime Minister 0.32
11-The Sheep Paddock 0.48
12-Our Vital Contribution 0.54
13-Parkes 0.52
14-Bob's Theme 0.59
15-Glenn and Janine 0.35
16-The World Waits 1.17
17-The Ambassador Arrives 0.47
18-Blackout 0.55
19-Bullshitting NASA 0.34
20-A Commitment to NASA 0.53
21-Scanning for Apollo11 1.06
22-A Brief Listen 0.33
23-I Know Where Apollo11 Is 0.44
24-The Wind 0.39
25-Moving The Dish 2.08
26-The Day The World
Stood Still 4.32###
27-The Pictures Came
From Parkes 1.57
28-Happy Birthday Cliff 2.19

*Ecrit par John Young
Interprété par Russell Morris
**Ecrit par Chet Powers
Interprété par The Youngbloods
***Ecrit par Mason Williams
Interprété par Mason Williams
+Ecrit par Rob Lovett,
Ian Clyne et Gerry Humphreys
Interprété par The Loved Ones
++Ecrit par Galt MacDermot
et Germoe Ragni
Interprété par Oliver et
The London Cast of Hair
+++Ecrit par Russell Morris
Interprété par Russell Morris
#Ecrit par Bobby Scott
et Rick Marlow
Interprété par:
The Peter Sullivan Band
##Ecrit par Jules Massenet
Interprété par Dawn Upshaw
###Parties vocales de:
Tina Arena et
The Australian Boys Choir.

Musique  composée par:

Edmund Choi

Editeur:

Varèse Sarabande
302 066 226 2

Album produit par:
Edmund Choi,
Jane Kennedy

Producteur exécutif:
Robert Townson
Monté par:
Doug Brady

Artwork and pictures (c) 2000 Warner Bros. All rights reserved.

Note: **1/2
THE DISH
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Edmund Choi
'The Dish' est l'histoire vraie de la gigantesque antenne satellite installée dans un champ de la petite ville de Parkes en Australie et qui permit au monde entier de recevoir les images des premiers pas de Neil Armstrong sur la lune le 21 Juillet 1969. Dans ce petit film australien réalisé par Rob Sitch, on assiste dans un esprit très bon-enfant aux préparatifs de la réception des signaux transmis par Armstrong et ses collègues de la mission Apollo 11 en direction de la lune. L'immense antenne satellite de Parkes a fait la fierté de ses habitants, car elle permit de recevoir en direct les images de l'alunissage du 21 Juillet 1969, une date historique dans l'histoire de l'humanité (certains l'ont considérés comme le jour où l'humanité s'est enfin rassemblé dans la paix autour d'un événement commun majeur). Afin de renforcer l'humour du film et de ses bons sentiments (on est parfois proche d'une production Disney), le réalisateur s'est amusé à rajouter quelques intrigues supplémentaires (la romance naissante entre Glenn et Janine, le jeune garçon un peu timbré qui se prend pour un soldat, etc.) en ponctuant son film de quelques moments plus tendus censés relancer le rythme (la panne de courant dans l'antenne satellite ou les problèmes liés au vent vers la fin du film).

Avec un casting modeste (seul Sam Neill est la star du film) et un budget moyen, 'The Dish' apparaît comme une petite production agréable et sans prise de tête, ou comment se souvenir d'une chose que l'on a tendance à oublier à propos de cet événement historique de 1969: l'antenne satellite qui permit la transmission des images dans le monde entier. Si le film n'évite pas les écueils d'orgueil national pompeux et autres fanfaronnades patriotiques, il n'en reste pas moins un divertissement fort sympathique et agréable, pour tout les nostalgiques qui veulent se souvenir de ce grand moment historique, sauf que, cette fois-ci, l'histoire se déroule selon le point de vue des australiens et non des américains. 'The Dish' rend finalement un bien bel hommage à l'immense antenne satellite de Parkes sans laquelle nous n'aurions jamais reçu toutes les images de l'alunissage d'Armstrong et de ses collègues en 1969.

Edmund Choi est encore un inconnu dans le monde de la musique de film, mais on espère que sa jolie partition symphonique pour 'The Dish' le fera connaître du grand public. Choi débuta sa carrière en assistant Carter Burwell sur 'Barton Fink' (1991) (suivront ensuite 'Kalifornia', 'The Hudsucker Proxy' et 'Fargo', tous des scores de Burwell), puis le jeune compositeur écrira la musique du tout premier film de M.Night Shyamalan, 'Praying With Anger' (1992). Il collaborera pour la première fois avec Rob Sitch sur 'The Castle' (1997) pour lequel il a écrit la musique originale de la version américaine du film. 'Wide Awake' (1998) est sa seconde collaboration avec M.Night Shyamalan et après avoir écrit la musique de 'Down To You' (2000), Choi compose la musique de 'The Dish', une petite partition orchestrale sans surprise, solennelle et nostalgique à souhait.

Le score de 'The Dish' est très clairement influencé ici de James Horner: les influences notables sont 'Glory', 'Apollo13' (quoi de plus évident pour un film qui parle de la mission Apollo11?) et 'Courage Under Fire'. On sent clairement encore ici le manque de personnalité du style de Choi, mais si le compositeur continue à écrire pour des films qui l'inspirent, il devrait très vite trouver sa propre voie. La partition s'articule autour d'un thème principal évoquant l'événement historique sur un ton très solennel et nostalgique: deux qualificatifs qui résument parfaitement tout l'esprit de la composition d'Edmund Choi. Le compositeur nous expose son thème dans le 'Main Title' qui ouvre le film sur un ton très nostalgique: quelques notes de piano sur des tenues de cordes amènent le sujet en douceur avant que le spectateur puisse voir les premiers plans de l'immense antenne satellite de Parkes: le thème apparaît alors, confié à quelques cordes avec vents, la partie cuivrée renforçant avec délicatesse le côté solennel de ce morceau. Cliff (Sam Neill) se retrouve devant l'antenne et se souvient de cet événement historique qu'il n'oubliera plus jamais. La musique est là pour évoquer l'émotion que le personnage peut ressentir à la vue de cette immense antenne qui fit la fierté de son pays. Les morceaux composés par Choi sont tous d'une très courte durée (la plupart n'excèdent pas les 50 secondes ou alors très rarement) et malgré cela, on prend un certain plaisir à l'écoute de cette musique très 'Hornerienne' d'esprit. Un morceau comme 'Parkes' évoque à merveille le côté solennelle de l'histoire avec des cordes amples et émouvantes, évoquant la sensation que l'on peut ressentir lorsque l'on participe à un effort commun aussi gigantesque et important dans l'histoire de l'humanité. 'The Prime Minister' refait intervenir le thème principal confié avec une trompette et des cordes amples marquant l'arrivée majeure du premier ministre américain dans la petite ville de Parkes. Le thème de 'The Sheep Paddock' possède lui aussi un côté solennel émouvant, comme si la musique nous incitait à nous souvenir nous aussi de ce grand moment que l'humanité n'oubliera certainement jamais. Choi continue ainsi de développer cette ambiance de nostalgique et de solennité avec un style emprunté en partie à James Horner et son 'Apollo13'.

'Bob's Theme' est associé au personnage de BobMcIntyre (Roy Billing), le maire de la ville de Parkes. Léger, frais et amusant, ce petit thème plein d'humour donne un côté héroïque au maire de Parkes qui se retrouve propulsé de l'avant grâce à cet événement majeur. (on est proche ici du style d'un John Williams) 'The World Waits' évoque très clairement à son tour le style de 'Glory' et 'Apollo13' de Horner puisqu'à l'instar du célèbre compositeur de 'Titanic', Choi utilise ici un choeur d'enfants allié à l'orchestre et soutenu ici par un rythme de tambourin quasi dansant. Solennel, le morceau évoque aussi le côté universel de l'attente du monde entier pour ce grand moment historique d'Apollo11 et de son voyage sur la lune. Le choeur est donc rattaché ici à une idée d'universalité, Choi calquant très clairement ici les compositions d'Horner.

'Blackout' change de registre et s'oriente plus vers l'action lors de la séquence de la panne de courant. Choi imite clairement cette fois ci les passages d'action plus sombres du 'Apollo13' de James Horner, le compositeur allant même jusqu'à imiter certains tics orchestraux du compositeur. On notera l'étrange effet de percussions de 'Scanning for Apollo11' où le compositeur reprend le style du 'Apollo13' et 'Glory' d'Horner en utilisant des choeurs d'enfants avec un orchestre très solennel, soutenu cette fois ci par des petites percussions bizarres qui ne semblent pas avoir leur place dans ce morceau (des sons parasites en clair - étrange...), le morceau intervenant alors que l'équipe de Cliff recherche de manière déterminée le signal d'Apollo11 après la panne de courant. On notera l'étrange 'A Brief Listen' dans un style plus 'mickeymousing' où Choi utilise quelques pizz et vents avec un xylophone sautillant dans la séquence où Al et Mitch font croire à l'ambassadeur américain qu'ils n'ont pas perdus le contact avec Apollo11. Ces moments sont bien sympathiques mais on aurait préféré en entendre un peu plus, les morceaux s'arrêtant toujours trop brusquement à cause de leur trop courte durée.

'Moving The Dish' est le deuxième morceau d'action du score reprenant le style de 'Blackout'. L'équipe de Cliff cherche maintenant à incliner l'antenne sans que le vent puisse faire des ravages. Plus tendu, 'Moving The Dish' montre toute l'urgence et la gravité de la situation: s'ils échouent, non seulement ils ne pourront pas retransmettre les images, mais en plus, ils risqueront de se faire écraser par l'antenne cédant sous le poids du vent. Le film et sa musique atteignent un climax sur le très beau 'The Day The World Stood Still' où Choi reprend le thème de choeurs de 'Scanning for Apollo11' (il évoque l'union de l'humanité dans un événement commun majeur) agrémenté cette fois-ci de la voix de la chanteuse Tina Arena, le compositeur essayant très clairement d'imiter ici l'apport vocal d'Annie Lennox dans le 'Apollo13' de James Horner. Le film trouvera sa conclusion sur le triomphant 'The Pictures Came From Parkes' et le très beau 'Happy Birthday Cliff'.

Vous l'aurez donc compris, 'The Dish' est un score symphonique sympathique dont le principal défaut est un manque évident de personnalité musicale de la part du compositeur, le deuxième mauvais point venant du fait qu'Edmund Choi s'est un peu trop inspiré ici du 'Apollo13' de James Horner, un score qui lui a indiscutablement servi de modèle pour sa partition originale de 'The Dish'. On pourra regretter les trop grandes similitudes de sa musique avec celle d'Horner, mais on ne pourra pas non plus reprocher à la musique de Choi de manquer d'émotion et de sensibilité. Le compositeur a parfaitement su retranscrire toute l'émotion de cette histoire et même si l'ensemble manque cruellement de personnalité, on ne pourra qu'apprécier la qualité de la musique de Choi. Il ne reste plus qu'à espérer que le compositeur saura trouver sa propre voie par la suite, et ce sans avoir recours à des artifices de ce genre.


---Quentin Billard