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1-LifeForce Theme 3.32
2-Evil Visitation 2.20 3-Discovery Suite Part I: Spacewalk 4.43 4-Discovery Suite Part II: Into The Alien Craft 3.06 5-Discovery Suite Part III: Exploration 2.49 6-Discovery Suite Part IV: Sleeping Vampires 2.56 7-Carlson's Story 4.11 8-The Girl In The Raincoat 3.28 9-The Web of Destiny Suite: Part I 2.54 10-The Web of Destiny Suite: Part II 2.53 11-The Web of Destiny Suite: Part III 4.10 Musique composée par: Henry Mancini Editeur: Varèse Sarabande VSD-5320 Album produit par: Henry Mancini Artwork and pictures (c) 1985 MGM. All rights reserved. Note: ***1/2 |
LIFEFORCE
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ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
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Music composed by Henry Mancini
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Révélé en 1974 par son célèbre 'Texas Chain Saw Massacre' (Massacre à la tronçonneuse), Tobe Hooper s'est très vite imposé comme l'un des grands réalisateurs de films d'horreur/fantastique des années 80. Après son superbe 'Poltergeist' (réalisé en partie par Steven Spielberg), Hooper plonge dans l'univers de la science-fiction horrifique avec 'LifeForce', sympathique série-B fantastique mettant en scène des forces extra-terrestre prenant l'apparence de trois humains nus à la recherche de la force vitale des humains. Tout commence lorsque la navette anglaise 'Churchill' découvre un engin spatial flottant derrière la comète de Halley. L'équipage du 'Churchill' décide alors d'aller explorer le mystérieux engin. A l'intérieur, ils découvrent des chauve-souris géantes desséchées et trois corps humains parfaitement conservés dans des 'cocons' vitrés. Arrivé sur terre, la navette Churchill témoigne d'un bien triste spectacle: les astronautes sont tous morts dans un incendie qui a ravagé la moitié de la navette. Mais l'un d'entre eux, le colonel Tom Carlsen (Steve Railsback) est retrouvé vivant et un peu secoué à bord d'une capsule de sauvetage. Les trois corps conservés sont ramenés sur terre pour être observé et analysé par les scientifiques. Soudain, sortie de sa capsule, la mystérieuse femme nue se réveille brusquement et tue un des gardiens en absorbant toute son énergie vitale, laissant derrière elle un cadavre desséché. Les deux autres hommes se réveillent eux aussi et tuent les gardiens, réussissant à s'échapper hors du complexe scientifique dans lequel ils se trouvent. La mystérieuse femme nue (Mathilda May) arrive à s'enfuir elle aussi hors du complexe scientifique. Les militaires font alors appel au colonel Tom Carlsen, revenu vivant de la mission du 'Churchill'. Pour lui, c'est l'heure des explications: Carlsen a mit le feu à la navette afin de protéger la terre contre l'invasion de ces trois aliens/vampires à forme humaine. Mais son plan a échoué et les trois vampires sont maintenant sur terre, transformant toutes les personnes à qui ils ont dérobé l'énergie vitale en zombies desséchés. Il n'y a plus de temps à perdre: Carlsen et le colonel Colin Caine (Peter Firth) doivent tout faire pour tenter de mettre fin aux méfaits des aliens, en train de mettre la ville de Londre à feu et à sang.
'LifeForce' est une série-B horrifique dans la plus pure tradition du genre, avec des effets spéciaux (signés John 'Star Wars' Dykstra) qui ont pris un sale coup de vieux (la séquence de la femme en sang est plutôt ratée - en revanche, les séquences du début sont très réussies visuellement) et un scénario qui n'est pas sans rappeler le fameux 'Alien' de Ridley Scott. A noter que Dan O'Bannon, ayant déjà participé à 'Alien' en tant que consultant du design visuel du film, a écrit le script du film. La ressemblance entre 'LifeForce' et 'Alien' n'est donc probablement pas une coïncidence. A noter un rôle majeur pour Mathilda May qui joue ici dans son deuxième rôle pour le cinéma après 'Nemo' en 1984. L'actrice française, qui se ballade entièrement nue durant tout le film, apporte ici son charme envoûtant au film, créant un certain érotisme étrange, à la fois sombre et fascinant en même temps. Evidemment, Tobe Hooper n'est pas Ridley Scott, et son film n'atteint pas le génie du chef-d'oeuvre de Scott. Les effet spéciaux laissent à désirer, l'histoire n'est pas vraiment terrible (encore une invasion sanguinaire d'extra-terrestres sur terre) et le jeu des acteurs assez médiocres (à noter un petit rôle pour Patrick Stewart). Néanmoins, l'ensemble reste assez divertissant à regarder, même si depuis, le film est tombé dans l'oubli, en plus d'avoir fait un énorme bide financier à sa sortie en salle en 1985. Un petit navet assez agréable à regarder, mais qui reste tout de même à redécouvrir. Henry Mancini, spécialiste de partitions jazzy et de musiques de comédie en tout genre sur un film de science-fiction horrifique? Eh oui, 'LifeForce' nous montre une facette moins connue du compositeur rendu célèbre par son thème jazzy de 'The Pink Panther'. N'oublions pas que Henry Mancini débuta sa carrière dans la musique de film en composant pour des séries-B horrifiques telles que 'Creature from The Black Lagoon' (1954), 'Revenge of The Creature' (1955), 'The Deadly Mantis' (1957), etc. Mancini a écrit une grande partition symphonique bourré d'action tonitruante et de frissons. Les producteurs du film ont fait appel au dernier moment à deux compositeurs de musique additionnelle, ce choix soudain s'expliquant en partie par le remontage du film qui imposait de nouveaux morceaux de musique sur les séquences remontées. Michael Kamen et James Guthrie se sont donc occupés de la musique additionnelle, les deux compositeurs ayant écrit quelques morceaux de synthé pas vraiment très intéressants, plus dans la lignée d'une mauvaise musique électronique de série-B à petit budget. Pour beaucoup de béophiles, ce choix reste contestable et vient gâcher l'excellente tenue du score orchestral de Mancini sur 'LifeForce'. En ce qui concerne la partition de Mancini, elle reste de bonne facture, utilisant un thème principal qui n'aura malheureusement pas la chance d'être développé durant le film (on le retrouve dans le générique de fin). Mais les histoires de remontage et d'éditions ne s'arrêtent pas là, car en 1995, la MGM a décidé de ressortir le film dans une version de 116 minutes. Pour cette nouvelle édition, les producteurs ont décidés d'utiliser le fameux thème principal de Mancini dans l'ouverture du film, nous permettant ainsi d'entendre cette fois-ci le thème principal au début et à la fin du film (le score additionnel de Kamen a été supprimé dans cette version). Rentrons maintenant dans les détails du score de Mancini. Ne vous attendez pas à quelque chose de très original en soi. 'LifeForce' est un grand score orchestral reposant sur l'action et le suspense sinistre, dans la plus pure tradition du genre. En revanche, il y a une réelle qualité d'écriture et une telle énergie dans le film que le score ne peut qu'attirer notre attention, et ce dès l'ouverture du film. Le thème principal est devenu un grand classique dans l'univers musical du compositeur, écrit sous la forme d'une marche héroïque à 3 temps. Les traits de cordes énergiques rappellent par moment le thème d'ouverture du 'North by Northwest' de Bernard Herrmann. Les cuivres prennent alors le relais et développent une mélodie héroïque évoquant une certaine ambiance d'aventure spatiale proche du style de 'The Last Starfighter' de Craig Safan. Le 'LifeForce Theme' est le seul moment d'aventure héroïque que l'on pourra entendre dans ce score, le reste étant essentiellement dominé par de très larges morceaux d'action massifs et quelques passages de terreur brillamment entretenus dans le film. Bien que très sympathique et très connu par certains béophiles, le 'LifeForce Theme' jure presque avec le reste du score (on se demande pourquoi le compositeur a écrit un thème de ce genre sur un sujet aussi sombre?), mais la réelle énergie et la puissance qui s'en dégagent ne peuvent que nous faire apprécier l'un des plus grands thèmes écrit par Mancini dans les années 80. 'Evil Visitation' ouvre le film dans un générique de début particulièrement sombre et massif en même temps. Mancini nous plonge dans une ambiance dominée par la terreur et un très grand sentiment d'insécurité. Le London Symphony Orchestra nous propulse dans un univers dominé par la peur et le mystère. Le pupitre massif de cuivres renforce la puissance de la musique sur les images lors de la découverte de l'engin spatial tandis que le reste de l'orchestre participe à l'élaboration d'une atmosphère sombre et menaçante, dominée par des orchestrations très soignées et dignes du compositeur. La 'Discovery Suite' se partage en quatre partie dans le film, concernant les différents moments où l'équipage de la navette 'Churchill' explore l'intérieur du vaisseau. La tension est très présente, proche du style de certaines partitions de Jerry Goldsmith ou de Christopher Young. Ce qui nous marque à la première écoute de cette musique dans le film, c'est le sentiment de puissance qui s'en dégage. L'orchestre sonne à la fois ample et massif, Mancini ayant visiblement pris son sujet très au sérieux (la musique de 'LifeForce' est le seul véritable point positif du film). Les quatre parties de 'Discovery Suite' installent donc une ambiance orchestrale à la fois inquiétante et massive. La séquence de la découverte des trois corps humains dans 'Sleeping Vampires' est accompagné par un mystérieux motif de 9 notes qui rappelle étrangement un thème qu'écrira Michael Kamen pour 'Lethal Weapon 4' en 1998. Etant donné que Kamen a participé (au dernier moment, certes) à la musique du film, doit-on voir cela comme une coïncidence ou une inspiration inavouée? Etrange, d'autant qu'un autre passage du score (séquence de cauchemar ou Carlsen fait l'amour avec la femme vampire) ressemble de manière fortement troublante à un morceau que l'on trouvera dans 'Die Hard 2' (1990) de Kamen. Inutile de rentrer dans ce genre de polémique, mais ces ressemblances restent quand même fortement étranges et nous incitent néanmoins à nous poser quelques questions.Pour en revenir au score de Mancini, nous ne pourrons pas passer à côté de l'utilisation d'un choeur dans 'Sleeping Vampires', décrivant la scène avec une certaine magie mêlée à un sentiment d'inquiétude et de mystère. La séquence où la femme vampire commet ses premiers méfaits en tuant le gardien est accompagné de sons électroniques particulièrement stridents et qui se marient à merveille avec l'environnement orchestral menaçant du morceau. L'action prend alors le dessus dans 'Carlson's Story' avec des rythmiques orchestrales massives, puissantes et excitantes. La musique reste toujours très prenante à l'écran, même si l'on pourra regretter l'intrusion de morceaux de synthé médiocres de la part de Michael Kamen. L'action atteint finalement l'apogée dans 'The Web of Destiny Suite', divisé quand à lui en 3 parties décrivant l'affrontement final contre l'invasion extra-terrestre à Londres. Les cuivres et les percussions sont nettement mises en avant, des percussions souvent martiales, rythmant les images de manière excitante. Le final à la fois grandiose et chaotique conclura le film sur un style plus cuivré, et presque héroïque (décollage de l'hélicoptère en direction de l'église où se trouve la femme vampire qui s'empare des âmes humaines dans un gigantesque rayon bleu s'élevant du sol pour traverser le ciel en direction du vaisseau des vampires). Le film se conclura alors sur le 'LifeForce Theme'.'LifeForce' est donc un grand score d'action assez prenant sans être d'une très grande originalité. On ne comprend pas vraiment pourquoi Mancini n'a pas plus développé que cela son thème durant tout le film. Reste que ce score fait partie de ses partitions moins connues écrites dans sa dernière période (il est mort en 1994, à Los Angeles), une partition qui reste à redécouvrir, preuve de l'immense talent du compositeur. A noter qu'il existe une deuxième version de l'album, publiée plus tardivement par Milan en 1989 et incluant une seconde version du 'LifeForce Theme'. ---Quentin Billard |