1-Give Me The Simple Life 3.16*
2-Annie Returns 0.48
3-Jubilant George 3.55
4-The Way You
Look Tonight 4.34**
5-New Baby Suite 1.20
6-At Last 3.02***
7-When The Saints
Go Marching In 2.25+
8-Summer Montage 1.42
9-George Walks 3.15
10-Remembering Annie
(Basketball Montage) 1.57++
11-We're Having A Baby 1.45
12-Rush Down Corridor 1.31
13-George Tells A Story 5.26
14-On The Sunny Side
Of The Street 2.54+++
15-End Credit Suite 2.58

*Interprété par Steve Tyrell
Produit par Steve Tyrell
Ecrit par Rube Bloom
et Harry Ruby
**Interprété par Steve Tyrell
Produit par Steve Tyrell
Ecrit par Jerome Kern
et Dorothy Fields
***Interprété par Etta James
+Traditionnel
Interprété par Fats Domino
++Interprété par Phillip Ingram
Composé par Alan Silvestri
Arrangé par Randy Waldman
+++Interprété par Steve Tyrell
Produit par Steve Tyrell
Ecrit par Jimmy McHugh
Paroles de Dorothy Fields

Musique  composée par:

Alan Silvestri

Editeur:

Hollywood Records
162 020-2

Album produit par:
Alan Silvestri
Producteur exécutif pour
Hollywood Records:
Mitchell Leib
Superviseur de la musique:
Alan Mason
Monteur de la musique:
Andrew Silver

Artwork and pictures (c) 1995 Touchstone Pictures. All rights reserved.

Note: ***1/2
FATHER OF THE BRIDE PART II
ORIGINAL MOTION PICTURE SOUNDTRACK
Music composed by Alan Silvestri
Dans 'Father of The Bride', George Stanley Banks (Steve Martin) apprenait à ses dépens qu'être père, c'est aussi accepter qu'un jour, nos enfants quittent le foyer familial pour voler eux-mêmes de leurs propres ailes. Après la réussite du premier opus, le duo Nancy Meyers/Charles Shyer rempile pour un second opus encore plus émouvant et amusant. Cette fois-ci, Annie (Kimberly Williams) est de retour avec son mari Bryan MacKenzie (George Newbern). Ils viennent annoncer un heureux événement à George et Nina (Diane Keaton): Annie est enceinte. Comme d'habitude, Nina est ravie tandis que George n'accepte pas l'idée de devenir grand-père. Dans son refus effréné d'être un 'papy', George décide de changer de vie: désormais, il se teint les cheveux pour paraître plus jeune et décide de revendre la maison. Au passage, il prouve qu'il n'a rien perdu de sa vigueur et fait l'amour à sa femme, si bien qu'elle finit par tomber enceinte, alors qu'elle est à l'âge de la ménopause. Cet événement inattendu provoque un remous considérable dans la famille Banks, et va entraîner de nombreuses complications au sein du couple, George considérant qu'ils sont beaucoup trop vieux pour avoir un nouvel enfant, et que la situation avec Annie est déjà suffisamment difficile à gérer pour lui. Le reste du film sera une longue suite de situations hilarantes et de gags en tout genre (cf. retrouvaille avec les deux chiens féroces des MacKenzie), qui nous feront carrément préférer ce second opus à celui d'origine, qui était bien moins rythmé et somme tout bien moins drôle que cette suite, pleine de tendresse et de fraîcheur.

Avec 'Father of The Bride Part II', Alan Silvestri nous propose une superbe suite à sa première partition de 1991. Si 'Father of The Bride' marquait un tournant dans la carrière du compositeur dans le registre des comédies (genre dans lequel il semble s'être laissé enfermé depuis quelques années déjà), ce second opus confirme à quel point le compositeur peut se montrer inspiré lorsqu'on lui donne un sujet à la hauteur de ses ambitions, et de l'ambition, Silvestri n'en manque pas sur 'Father of The Bride Part II'. Effectivement, le compositeur prend le parti pris de réutiliser ses deux thèmes principaux (le 'Annie's Theme' et le thème principal) tout en leur conférant une dimension musicale plus mure, plus approfondie et finalement plus originale. L'atout majeur de cet excellent score orchestral réside dans les nouvelles pièces et la variété des ambiances abordées par Silvestri tout au long du film. On passe ainsi du très joli thème d'Annie, développé sous de nombreuses variantes aux pièces plus rythmées sans oublier quelques morceaux tendance action/aventure et même l'utilisation d'un choeur et d'une voix d'homme lors d'une très belle variante du thème d'Annie. Difficile de ne pas se laisser entraîner dans cette très charmante partition symphonique pleine de nostalgie et de tendresse.

'Annie Returns' ouvre le film en nous rappelant le thème d'Annie, joué ici par un hautbois et quelques flûtes soutenues par ce léger rythme à trois temps et ces cordes chaleureuses, typiques du style comédie d'Alan Silvestri. Annie et Bryan sont de retour au domicile familial, et c'est l'occasion pour le compositeur de ressortir son ancien thème du placard pour lui redonner un second souffle. Silvestri décrit la nouvelle vie de George avec le sympathique 'Jubilant George' et ses cordes joyeuses, le morceau nous permettant de réentendre le thème principal joué ici par un piano très intime avec quelques cordes. Cette ambiance d'intimité et de tendresse se prolonge dans 'New Baby Suite', avec ses cordes rêveuses et ses vents chaleureux pour la séquence de la construction de la chambre du bébé. Le ton est donné: Silvestri nous invite à replonger dans une jolie aventure familiale où humour et amour ne font plus qu'un.

A propos d'humour, la séquence où George décide de rajeunir est accompagnée par une rythmique de piano électrique/percussions/basse dans le style de 'Romancing The Stone' et repris du morceau 'Drive To Brunch' du score de 'Father of The Bride'. Ces morceaux plus rythmés et plus entraînants apportent un charme supplémentaire à un score très agréable, mais qui ne révolutionnera pas le genre. 'Summer Montage' évoque l'été survolté que passe le couple Banks avec Annie, un morceau très rythmé et entraînant, soutenu par ce petit rythme de tambourin. A noter que la séquence où George marche seul dans la rue et observe les enfants autour de lui est accompagnée par une pièce pour piano et cordes que le compositeur a très clairement repiqué de son magnifique score pour 'Forrest Gump', et plus particulièrement du morceau 'You're No Different'. Ce n'est certainement pas très honnête de la part du musicien, mais qu'importe, son score pour 'Father of The Bride Part II' nous convainc tellement que l'on se laisse entraîner malgré tout.

'Remembering Annie (Basketball Montage)' est évidemment le morceau incontournable de ce nouveau score, où Silvestri nous propose une nouvelle variante du très beau thème d'Annie chanté par Phillip Ingram avec quelques claviers et quelques cordes. Cette sympathique reprise vocale du thème d'Annie accompagne l'excellente scène où George et Annie joue au basket-ball ensemble, George se souvenant de sa petite fille lorsqu'elle n'était encore qu'une fillette. C'est dans ce genre de moment-là que la musique d'Alan Silvestri fait preuve d'une grande sincérité, une sincérité qui caractérise si bien la plupart des partitions comédie du compositeur, un genre dans lequel il brille plus particulièrement. Le compositeur nous réserve quelques moments plus agités et rythmés pour la fin, comme c'est le cas pour l'entraînant 'We're Having A Baby', le sympathique 'Rush Down Corridor' avec son rythme de batterie/basse pour la séquence où Annie va accoucher, 'George Tells A Story' concluant le film sur une touche de nostalgie poignante, suivi du traditionnel 'End Credit Suite'.

L'album d'Hollywood Records omet de très nombreux morceaux du score de Silvestri. On pense ainsi à cette pièce avec choeur dans la séquence où la famille Banks voit leur maison vendue, sans oublier ces morceaux tendance action pour la séquence de course à l'hôpital ou tous les passages de style mickey-mousing sautillants et survoltés. Il est clair que la sélection de score choisi pour le CD est loin d'être suffisante. On ne pourra donc qu'en rester sur notre faim, d'autant que l'oeuvre d'Alan Silvestri est finalement très mal représenté sur cet album. Au final, 'Father of The Bride Part II' apparaît comme l'une des partitions comédie incontournable du compositeur, nettement supérieure à celle du premier opus qui se contentait uniquement d'amorcer la thématique de l'oeuvre de Silvestri mais qui ne possède pas le rythme et l'énergie entraînante de ce second opus, plein de vie. Une belle petite réussite de la part d'Alan Silvestri!


---Quentin Billard